Trente minutes à vivre
102 pages
Français

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Trente minutes à vivre , livre ebook

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Description

Un patron séquestré par ses employés dans un huis clos qui menace de dégénérer ; un mari qui se volatilise pour refaire surface, dix-sept ans plus tard ; un jeune homme amoureux et sans histoires, pris pour un autre par des malfrats – dix nouvelles sous le signe de l’urgence. Absolue.


Chaque fois qu’il le peut, où qu’il soit, Eric Scilien écrit. Il nous en livre ici le meilleur, entre manipulation et cocasserie, des personnages inoubliables.





Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 15 mai 2022
Nombre de lectures 0
EAN13 9782372226509
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0037€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

ÉRIC SCILIEN
 
 
TRENTE MINUTES
À VIVR E  
 
 
© Eric Scilien
Bookless Editions
Tous droits réservés
Avril 2022
Isbn : 978237222 6509  
 
Du même auteur
 
Chez Bookless-Éditions :
 
« Au bord du vide et le soleil dans les yeux, j’ai accéléré » (2020)
« Ne réalisez jamais vos rêves, courez après ! » (2019)
« Carnet de route » (2018)
« Ignominie amour » (2017)
« Comment réussir sa vie sans être une rock star » (2016)
« Un homme sans quête est un vélo sans roue » (2016)
« Comment faire pour rencontrer quelqu’un » (2014)
 
 
Aux Éditions Jacques Flament :
 
« Le bunker » (2016)
« Comment devenir écrivain Anti-mode d’emploi » (2014)
« Pères et fils » (2012)
« Une gueule d’ange » (2012)
« Instinct de survie en milieu hostile » (2011)
 
 
‎  Independently published :  
 
« Ne tombez jamais amoureux » (2021)
 
 
TRENTE MINUTES
À VIVRE
 
 
 
NOUVELLES
 
 
 
***
 
 
« Mieux vaut mourir couvert de sang que de mourir dans un lit couvert de pisse ».
 
RANDALL WALLACE
 
 
« Puisque la mort est inévitable, oublions-la. »
 
STENDHAL
 
 
ON VA CHANGER
LE MONDE

1
 
 
 La nuit tombe derrière les vitres de la BMW série 7. Installé sur le siège arrière, Xavier de Ligny jette un œil distrait sur la rubrique économique de son journal.
 Ici et là, les lumières s’allument en contrepoids du crépuscule naissant. Les rues de Paris défilent sans que de Ligny y prête attention. Conduite en souplesse, sans à-coups. Entre le chauffeur et son patron, aucun mot n’est échangé. Bien que la circulation s’avère particulièrement fluide, la voiture quitte les grands axes pour s’engager dans les rues adjacentes.
 Xavier de Ligny lève la tête de son journal.
– Vous empruntez un nouveau trajet ?
– Oui, Monsieur. Pour éviter le pont de l’Alma. Un collègue m’a informé d’un bouchon dans ce secteur. Un accident, je crois.
 De Ligny se replonge dans sa lecture. Pas longtemps.
– Mais par où est-ce que vous passez ? Il ne me semble pas que vous alliez dans la bonne direction.
– Pardon ?
– Vous n’allez pas dans la bonne direction ! s’agace de Ligny.
– Si, vous allez voir. C’est parce que je fais une boucle.
– Une boucle ? Qu’est-ce que c’est que cette histoire ?!
– Vous n’allez pas tarder à vous rendre compte par vous-même.
– Ça suffit maintenant. Faites-demi-tour immédiatement !
– Nous y sommes presque.
– Je vous ordonne de faire demi-tour !
 Le chauffeur ne répond pas.
– Mais enfin, répondez ! Vous êtes devenu fou ou quoi ?!
 Soudain, la BMW oblique dans une ruelle et pile sans prévenir ; de chaque côté de la voiture, des mains ouvrent les portières arrières et deux hommes montent dans le véhicule, coinçant de Ligny entre eux.
– Pousse-toi !
 De Ligny n’a pu esquisser un geste que déjà, il se voit recouvrir la tête d’un sac poubelle.
– Tu bouges, tu cries et je t’étouffe avec le sac, compris ?
 Claquement de portières. Une vive marche arrière et le chauffeur reprend sa route.
2
 
 
 Pluie, obscurité. Une maison isolée à la lisière d’une forêt. Au loin, une ligne en pointillé de lumières jaunes, blanches et rouges sur océan d’obscurité.
– Ils ne vont plus tarder.
 Marc peine à contenir sa nervosité. S’efforcer de tout prévoir ne prémunit en rien des impondérables. Soudain, des phares balaient la façade de la maison, une voiture couleur nuit pile dans un crissement de graviers.
– Les voilà !
 Si tous jouent gros dans cette affaire, Marc est engagé encore plus que les autres ; parce que cette action, c’est son idée. Si l’échec pointe au bout de la route, il sera aux premières lignes des responsabilités.
 Victor, le chauffeur, sort de la BMW en faisant le V de la victoire.
– On l’a !
 Marc aperçoit la silhouette, tête recouverte d’un sac plastique entre Mouss et Dom. Brève décharge d’adrénaline. Cette fois-ci, ça y est ! Ils vont enfin pouvoir s’expliquer.
 Les yeux dans les yeux.
 Entre hommes.
– Allez-y, descendez-le.
 Mouss et Dom l’encadrent, chacun le tenant par un bras comme s’ils redoutaient qu’il s’envole ou disparaisse à la moindre inattention.
– Merci, Victor. Sans toi, rien n’aurait été possible.
– Tu sais, moi je suis à trois mois de la retraite. Ils ne peuvent plus me faire grand-chose. S’ils veulent me virer, qu’ils le fassent ! Alors si je peux être utile…
 Du menton, il désigne l’homme à la tête couverte d’un sac.
– Moi, je dis qu’il faudrait les émasculer, ces salopards ! C’est ignoble ce qui se passe en ce moment.
– Tu veux rentrer cinq minutes ?
– Non. Je te l’ai dit, ma femme est toujours à l’hôpital.
– Ça ne va pas mieux ?
– Pour le moment, les médecins ne se prononcent pas.
– Tu lui fais la bise de ma part.
– Je n’y manquerai pas. Allez, j’y vais. Maintenant, c’est à vous de jouer.
 Il reprend sa place sur le siège conducteur.
– Ne faites pas trop de conneries quand même !
 Marc rejoint Mouss et Dom au moment où ils font rentrer de Ligny à l’intérieur.
– Attention à la marche.
 Pas de vestibule, on entre directement dans la pièce principale, une pièce rectangulaire aux murs blancs.
 Les volets des fenêtres sont fermés alors que les meubles – canapé, table et fauteuils – ont tous été poussés contre les murs afin de dégager l’espace central. Là, sur le tapis aux couleurs pourpres, une chaise vide attend d’être occupée. Mouss et Dom font asseoir de Ligny d’autorité.
– Ordure ! souffle une voix dans la pièce.
 Marc lui lie les mains derrière le dos à travers les barreaux de la chaise ; s’il essaie de s’échapper, il lui faudra emmener l e siège sur son dos, comme un escargot sa coquille.
– Enlevez-moi ce sac ! Mais qui êtes-vous à la fin ?!
 Marc ôte le sac poubelle.
– Bonsoir, Monsieur de Ligny.
 Ébloui par la soudaine luminosité, de Ligny cligne des yeux. Trois hommes et deux femmes le dévisagent sans aménité.
 Un peu hébété, la mèche de travers et le costume froissé, l’homme peine à dissimuler son inquiétude.
– Qu’est-ce que cela signifie, que me voulez-vous ? De l’argent ? Une rançon ?
 Debout face à lui, Marc hoche négativement la tête.
– Non. Absolument pas.
– Alors quoi ? Et qui êtes-vous d’abord ?
– Nous sommes vos employés.
...

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