Un ange dans la gueule  du crocodile
138 pages
Français

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Un ange dans la gueule du crocodile , livre ebook

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Description

Un ange dans la gueule du crocodile raconte l’histoire d’une fille orpheline appelée Kilondine qui, malgré toutes les souffrances qu’elle a endurées chez Wélahala, sa tante, parvient tant bien que mal à réaliser le rêve de sa défunte mère qui est aussi le sien, celui de devenir avocate pour défendre la vérité et la justice dans un pays où le mensonge, l’hypocrisie et l’injustice constituent le quotidien des Hommes. Dans cette oeuvre également, l’auteur revient sur certaines tares de la société galsenaise comme la méchanceté, la fourberie, la quête immodérée de l’argent, la négligence, etc. Il fait également, dans ce roman, le procès de certains hauts cadres de l’Etat qui violent dangereusement les règles déontologiques de leur métier pour assouvir leurs besoins bordéliques. Un ange dans la gueule du crocodile est aussi une invite à soi à ne jamais baisser les bras quelles que soient les conditions difficiles dans lesquelles l’on se trouve parce que c’est la vie qui est compliquée en elle-même.

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Informations

Publié par
Date de parution 01 décembre 2020
Nombre de lectures 69
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0500€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Un ange dans la gueule du crocodileUn ange dans la gueule du crocodile
Un ange dans la gueule du crocodile
Tous droits réservés pour tous pays© CopyrightLes éditions Artige de ChididGuédiawaye, Gadaye Cité MunicipalDakar SénégalConception:Alioune BadaraChididUn ange dans la gueule du crocodile… 2020Indicatif de l’éditeur: 978-2-490673-08-7Editeur:Alioune BadaraChididISBN:978-2-490673-37-7Tél:(+221) 77 900 23 91Boite Postale: GW 15000E-mail:editionartige@gmail.com
Un ange dans la gueule du crocodile
Samba DIAMANKA
Un ange dans la gueule du crocodile Roman
Les éditions Artige
Un ange dans la gueule du crocodile
 Dédicace
À ma mèreHawa BALDE, Pour toutes les souffrances que tu as endurées, Pour tous les sacrifices que tu as consentis, Pour toutes les peines que tu as supportées, Dans le seul but de voir tes enfants réussir dans la dignité Je te rends ici un vibrant hommage, Et demande à Allah, cet Être suprême que tu loues quotidiennement, De te garder longtemps auprès de nous pour que tu continues, Encore à illuminer notre vie !
Un ange dans la gueule du crocodile
Préface Choquée par le décès de sa mère protectrice et innocente de haut de son jeune âge, Kilondine a déjà la souffrance marquée au fer dans l’âme. Et comme si cela ne suffisait pas, elle est confiée à la sœur de sa mère, Wélahala. Celle-ci l’arrache des mains deson pauvre père. De fille bien entourée par la modestie et l’amadouement de ses parents au village, elle se retrouve en ville entre les mains d’une grognasse riche et arrogante. Et au lieu de lui accorder amour et prestance, cette femme d’une monstruosité incomparable lui taille des croupières. La rupture devient alors plus que profonde et le traitement cynique que lui réserve sa tante lui permet pourtant de mieux voir le monde et les injustices subies dans un pays dit de Droit. Le Sénégal ! Prétexte brandi, l’auteur d’Un ange dans la gueule du crocodile, Samba Diamanka décroche son arc pour briser la vase qui cache les difficultés des humains non prises en compte par les autorités. Dans ce livre, il est question de déjouer les pièges de la négligence, lancer une alerte sur les dangers sociaux et montrer du doigt les vérités cachées. Mais Diamanka n’a pas fait que développer des thèmes, il propose une nouvelle vision, un engagement pour la bonne cause et des pistes pour faire avancer les choses. Un ange dans la gueule du crocodilen’est donc pas uniquement l’histoire d’une orpheline au cœur des ténèbres, il est pour l’injustice sociale contemporaine ce que leDiscours sur le colonialismeest pour le système colonial. C’est évident ! Car, au cours de son évolution intellectuelle Diamanka a aimé Césaire. Desorte que dans son cœur et dans ses pensées aujourd’hui, il y a une part d’Aimé Césaire.Être la bouche de ceux qui n’ont point de bouche; mais aussi, être pédagogue des âmes qui ignorent leurs valeursin situ. Dans un style raffiné, l’imaginaire refusel’évasion et la surclasse. Ce texte s’abreuve des réalités quotidiennes et évoque le dualisme entre ville et village valsant entre préjugés et conscientisation. D’ailleurs, l’histoire est inspirée de la vie réelle d’une amie de l’auteur. C’est pourquoi les personnages sont en majeur partie des femmes qui s’affrontent, pleurent leurs maux, se consolent, se mettent en danger et s’entraident. Avec une
Un ange dans la gueule du crocodileperspicacité absolue, le langage charme la langue elle-même, la rend plus belle et plus mirifique à dévorer des yeux. Tous les ingrédients linguistiques sont bien mélangés pour une parfaite homogénéité narrative. Amoureux du verbe, l’auteur qui s’est fait distinguer dans les compétitions des Joutes oratoires à l’Université Gaston Berger de Saint Louis nous livreses qualités de l’éloquence en jouant avec le rythme, la musicalité, les images et la beauté de la langue française dans tout le long du roman. Et tout ceci n’a rien d’étonnant quand on connait l’homme dans ses qualités de leadership et de dévouement dans tout son cursus. Figurant toujours parmi les meilleurs, il est un fervent amoureux des Lettres qu’il enseigne dans son actif en tant que professeur de français à Sédhiou au Lycée Médina Wandifa. Samba Diamanka nous offre un livre facile à lire, accessibleet permet en même temps d’avoir une vision précise et cruciale des réalités politiques, administratives et socioculturelles du pays de la Téranga. Pour ceux qui veulent lire autrement l’engagement d’Aimé Césaire, savourer la verve à profusion de Daniel Biyaoula, la finesse du style d’Alain Mabanckou et découvrir l’ascension littéraire d’un jeune écrivain qui possède toutes les armes et tous les charmes dans sa gibecière,Un ange dans la gueule du crocodileest absolument à consulter. Badara Jallo, écrivain-enseignant et chroniqueur, auteur de l’œuvre LeGrand Roi Audit ouLe Parcours d’un mandat spécial
Un ange dans la gueule du crocodile
IC’était un jour de lundi en début d’hivernage. Un vent frais soufflait. Le soleil n’avait pas encore commencé à darder ses rayons. Le climat était agréable. La pluie qui tombait depuis l’aube avait passé maintenant le flambeau au pétrichor qui embaumait l’atmosphère. Quelques oiseaux quittaient leurs nids et s’envolaient dans l’air. Des margouillats dévoraient les insectes qui sortaient de la terre. Moi, à cet instant-là, j’étais dans la chambre de ma mère qui se trouvait à quelques mètres des toilettes. Jepleurais. J’avais une mauvaise nouvelle. Je venais de perdre ma mère à tout jamais. Elle était partie rejoindre la terre des Anciens après une longue maladie de deux mois et quinze jours. Je ne comprenais absolument pas pourquoi ma mère m’avait laisséeseule dans cette minuscule maison où il n’y avait que mon papa, elle et moi. Je ne pouvais pas m’empêcher de crier commeune folle à cette heure matinale de ce lundi noir où le destin me sépara de celle que j’aimais le plus au monde. J’entendais des gens me consoler, me demander d’accepter les règles du Tout Puissant et de me soumettre à Lui. Parmi ceux-là qui tentaient de me remonter le moral, j’avais reconnu une voix. C’était un parent de ma mère, de la lignée paternelle. Cet homme s’appelait Diabta. Il était spécifique. Je vous parlerai de lui. Comme je pleurais très fort, la petite sœur de ma mère était venue me prendre dans ses bras. C’était une femme à la taille au-dessus de la normale. Elle était de teint noir. Elle avait une derrière bien garnie. Son nez était long. Ses yeux bleus ressemblaient à ces belles filles américaines qui font trembler les hommes. Sa dentition était d’une blancheur rarissime. Ses seins donnaient l’image d’une pucelle qui n’avait jamais savouré le plus grand secret des secrets. Cette beauté s’appelait en effet Wélahala. Elle était la petite sœur directe de ma défunte mère Maydo. Voyant l’état dans lequel je me trouvais, la petite sœur de ma mère me prit par la main et me demanda de la suivre. C’est ainsi que je me suislevée du lit en laissant le corps sans vie de ma pauvre mère allongé sur son lit de bambou. Elle était couverte d’un drap blanc. Et ce fut la dernière fois que je voyais celle qui, pendant neuf mois, m’avait portée dans son ventre.
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Un ange dans la gueule du crocodile
En quittant la chambre de mamère, Wélahala n’avait pas voulu que je revienne à la maison pour assister à la prière mortuaire de ma défunte maman. C’était là une chose qui m’avait complètement déstabilisée. Sur le coup de la douleur qui me rongeait, j’essayais de savoir pourquoi cettedame m’avait privée de voir une dernière fois celle grâce à qui j’ai connu cette vie faite de combats. Elle prétexta que j’avais beau pleurer, et que si je retournais chez moi, j’allais davantage verser de larmes. Ce n’était pas là une raison valable. De toutes les façons, je n’étais pas la seule qui pleurait. On était très nombreuses y comprit même ma petite maman. Ma mère a été enterrée après la prière d’Alansara. Il parait que le cimetière avait refusé du monde. Des personnes étaient venues de partout pour assister à son ensevelissement. Ma maman était une femme d’une bonté rarissime. Elle avait la main sur le cœur. Elle était toujours souriante. Elle me disait de temps en temps que le sourire cache le mal qui nous habite. Il était très rare de voir Maydo se fâcher. Elle rigolait toujours. Sans doute, c’est parce qu’elle avait compris qu’elle allait tirer tôt sa révérence. En tout cas, sans lui faire d'éloges, elle était une très bonne femme. J’avais entendu à plusieurs reprises mon père le lui dire. Etelle répondait toujours en riant : «c’est pour te rendre heureux que j’ai accepté de vivre avec toi. Donc, mon rôle c’est d’être une bonne femme. Et pas plus». Ces propos conduisaient mon papa aux anges. Il était heureux comme un roi d’avoir une femme dont l’unique mission était de lui rendre toujours béat. Je n’avais jamais vu mon père hausser le ton à ma maman. Ils étaient des complices. Ils s’aimaient comme une nonne avec sa foufounette. C’est pourquoi quand ma mère a rendu l’âme devant le regard impuissant de mon papa, ce dernier pleurait comme un enfant. Il pleurait telle une femme. Et pourtant, je n’avais jamais auparavant vu mon géniteur dans un tel état. Il était souriant. Mais à la mort de sa femme, il ne pouvait pas s’empêcher de crier et de pleurer très fort. Que la mort est triste ! Que la mort est injuste ! Que la mort est ridicule ! Que la mort est dangereuse ! Elle seule a le courage de séparer des êtres qui s’aiment, de dissocier une famille. Il fallait voir l’état dans lequel se trouvaitmon papa pour comprendre que la plus grande malédiction de tous les temps reste incontestablement la mort.
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