UN DESTIN DECALE
112 pages
Français

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Description

L'auteure a le mérite d'ancrer son récit tant dans les profondeurs de la tradition africaine des villages que dans la modernité éclectique des villes. A travers une plume simple mais puissante, l'auteure dénonce le mariage précoce, les affres de la polygamie, les effets de la stérilité chez la femme, les mirages de la ville et bien d'autres tares de la société. Le roman est également un appel à l'espoir. L'héroïne Koumba, après tant de supplice dans son village et tant d'errements en ville, redécouvre la joie d'apprendre un métier, d'exercer une activité génératrice de revenus et l'amour consenti. Utilisant des mots en langue du terroir, métissé à de l'humour et de la romance, ce roman lance un message : «quelles que soient les difficultés de la vie, il ne faut jamais abandonner ».

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 janvier 2021
Nombre de lectures 45
EAN13 9782492294075
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

UN DESTIN DECALE
Un destin décalé BAH Hassatou Lamarana  1
UN DESTIN DECALE Roman BAH Hassatou Lamarana Un destin décalé BAH Hassatou Lamarana  2
Les Ed. Plumes Inspirées Tous droits réservés Siège social :Dixinn, en face de la Fondis,Conakry, République de GuinéeE-mail : editionsplumesinspirees@gmail.comTel :(224) 621 997 437 / 625 065 829 ISBN : 9782492294075 Dépôt légal : Bibliothèque Nationale de Guinée 2021
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DEDICACE A ma mère Fatoumata Binta Bah, enseignante dans la préfecture de Fria, celle qui me donne la force de me battre quand je suis au désespoir.
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PREFACE Dans ce romanUn destin décalé, l’auteure-Hassatou Lamarana BAH explore l’univers de la jeune fille africaine devenue femme que représente l’héroïne Koumbaainsi que les autres personnages secondaires. A travers elle, défilent les diverses conditions et statut de la femme africaine. Des tableaux sombres de mariage forcé, de stérilité, de mirage de la ville et autres se succèdent l’espoir de rencontres heureuses faites de formation de seconde chance, d’apprentissage de métiers et de l’amour.L’auteure a le mérite d’ancrer son récit tant dans les profondeurs de la tradition africaine des villages que dans la modernité éclectique des villes. A travers une plume simple mais puissante,l’auteure dénonce le mariage précoce, les affres de la polygamie, les effets de la stérilité chez la femme, les mirages de la ville et bien d’autres tares de la société. Le roman est également un appel à l’espoir,l’héroïneKoumba, après tant de supplice dans son village et tant d’errements en ville,redécouvre la joie d’apprendre un métier,d’exercer une activité génératrice de revenus et l’amour consenti.Sans nul doute, une romancière est née et il n’est pas exclu que l’on puisseparler d’elle dans les années qui viennent. Dans le firmament des lettres féminines africaines, elle rejoindra ainsi ses devancières comme Zenab Koumanthio, Mariama Ba, Leonora Miano, Ken Bugul, Aminata Sow Fall tout comme ses contemporaines à l’instar, Fatou Diome, Djaili Amadou Amal et autres. Nos chaleureux vœux accompagnent ce texte ainsi qu’à son auteure. Conakry, le 08 décembre 2020 Dr Thierno Souleymane BARRY Juriste et Ecrivain
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CHAPITRE 1  Il était quinze heures, le vent soufflait moins, une légère poussière se soulevait et envahissait l’espace; une chaleur incommensurable régnait en maître dans cette localité où il faisait bon vivre grâce à l’hospitalité des habitants. Ne se souciant guère de ce rude climat, des enfants jouaient à cache-cache, à la marelle et autres jeux à leur âge. Les jeunes femmes et hommes étaient tous dans la brousse pour veiller sur leur plantation et sur leur bétail. Ils ne revenaient qu’au crépuscule pour préparerle repas du jour et laisser un peu de restes pour le lendemain. Seules les personnes âgées ou infirmes restaient au village auprès des enfants.Cette journée, Myriam ne partit pas au champ. La veille, elle ressentait des courbatures, des maux deventre et sentait qu’elle allait bientôt mettre au monde un enfant. Un monde rempli de toute sorte de tracas, où chacun cherche à avoir le quotidien, un monde rempli d’hypocrisie, mais aussi un monde où on est obligé de vivre en harmonie. «Non ! Jamais ! Je ne peux l’accepter surtout aujourd’hui! Tu ne peux pas venir aujourd’hui enfant, sachant bien que nous sommes le huitième jour du mois lunaire ».Tels sont les mots qu’a exprimés Myriam qui est en travail. Dans son état de travail, des vieilles femmesdu village sont à côté d’elle pour l’aider à accoucher cet enfant qu’elle aurait bien voulu avoir le lendemain ou à laveille de cette journée du huitième jour du mois lunaire. Après quelques heures de travail, des cris de bébé envahissèrent la maisonnée. Myriam a une jolie fille noire et gracieuse. Koumba est le nom de cette petite fille qui est venue au monde, dans une famille nombreuse. Elle est la cadette de trois garçons que sa maman Myriam a engendrés mais qui sont malheureusement décédés. Myriam est une femme de foyer qui s’est consacrée à l’éducation de sa fille. Elle avait eu trois fils qui sont tous décédés et n’avait aucun espoir pour avoir un autre enfant. Selon certaines indiscrétions et commérages dans le village,son diable n’aimait pas un enfant età chaque fois qu’elle en engendrait ce derniermourrait à bas âge. Elle est l’épouse soumise pour la baraka de ses enfants, comme l’exige d’ailleurs la tradition.Comme ses enfants mourraient, son mari a jugé nécessaire de chercher une deuxième femme qui s’appelle Fatima. Elle a eu
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cinq enfants dont trois garçons et deux filles. Les filles de Fatimal’aident à faire les travaux ménagers, quant aux jeunes garçons, ils accompagnent leur père au champ. Elle et Myriam se partagent les tâches qu’on appelle ‘’tour’’ chaque deux jours. Modou, le père de famille, chétif, grand de taille, le corps ridé,fatigué par l’âge et lestravaux champêtres qu’il a faitdurant sa jeunesse, sort le matin pour ne rentrer que tard la nuit. Pratiquement,il n’a pas assez de nouvelles sur ce qui se passe dans sa concession, vu que son champ se trouve à environ huit kilomètres du village. Sa seule préoccupation est comment faire une bonne récolte et avoir un gain de son labeur. Pour Modou, les détails à la maison ne concernent que ses femmes. Quand il revient, il ne veut pas trop de disputes ; il veut avoir la paix, se reposer, se laver, bien manger et faire ses prières. La mère de Koumba est restée sceptiquequant à l’avenir de sonunique fille. Selon leur tradition, un enfant qui naitrait le huitième jour du mois lunaire est malchanceux et idiot. Déjà à sa naissance, Myriam la quarantaine a eu des complications pour accoucher la petite Koumba, ce sont les vieilles du village qui sont venues secourir cette dame qui était presqu’à l’agonie. Ayant son champ dans la brousse, Modou est habitué à sortir très tôt le matin pour arriver à temps. Mais le jour de la naissance de Koumba, des choses bizarres sont arrivées à Modou. D’abord,ils’est fait piquer par un serpent. Connaissant quelques incantations et le secret de la brousse, il a pu extraire le venin de son corps sans aucun incident. Toutefois,il n’est pas épargné! Des criquets pèlerins ont dévasté son champ, ce qui ne lui a pas permis de faire une bonne récolte. A cause de toutes ces difficultés, Koumba n’était pas la fille‘’idéale’’qui soit venue etqu’espérait Myriam.Au fil du temps, Koumba grandissait, ses frères et son père avaient une certaine réticence vis-à-vis dela petite. Ils ne l’approchaient presque pas, même pour échanger avec elle, c’étaittout à fait des problèmes. Toutefois, Myriam n’a pas rejeté sa fille, car l’amour d’une mère ne peut tarir. Koumba étant la‘’Bolokada’’de Myriam, elle a reçu cet amour maternel que désire tout enfant. Au-delà de cet amour, Myriam inculquait à sa petite fille une sagesse, par exemple quelle posture devrait-elle adopter quand tout le monde était en train de manger en famille. Myriam disait à sa fille de toujours tenir le bol, d’être silencieuse, d’avoir la tête baissée, de manger
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