Un gentleman dans l étang. Une nouvelle vision de la fille du roi et la grenouille
103 pages
Français

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Un gentleman dans l'étang. Une nouvelle vision de la fille du roi et la grenouille , livre ebook

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Français

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Description

"Marie épousseta son pantacourt, puis contourna l’arbre pour s’approcher de l’étang. Elle s’accroupit en grommelant, effleura la surface saumâtre de l’eau et lâcha une nouvelle bordée de jurons. — Si je peux me permettre..., commença Mathieu. — C’est gentil, mais non, le coupa aussitôt la jeune femme en se relevant. Il n’y a plus rien à faire. Mon collier est tombé dans l’eau. C’est un bijou auquel je tiens énormément et... Mathieu posa son journal, retira sa veste et commença à rouler ses manches." Marie se sent enfin prête à prendre la vie à bras le corps et à s’autoriser à être elle-même. La tâche serait toutefois plus simple si elle n’avait pas la fâcheuse habitude de se mettre dans des situations délicates. Gérer le Tutti-Fleuri pendant le congé maternité de sa sœur ne faisait pas partie de ses rêves de petite fille, surtout quand, comme elle, l’action passe avant la réflexion. Sa récente rencontre avec l’irritant Mathieu, gentleman barboteur et sauveteur en titre des causes perdues, va cependant changer la donne...

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 23 mai 2018
Nombre de lectures 1
EAN13 9782756421858
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0450€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Christy Saubesty
Un gentleman dans l’étang
Une autre vision de La Fille du roi et la grenouille

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© Pygmalion, département de Flammarion, 2018.
 
ISBN Epub : 9782756421858
ISBN PDF Web : 9782756421865
Le livre a été imprimé sous les références :
ISBN : 9782756421841
Ouvrage composé par IGS-CP et converti par Pixellence (59100 Roubaix)
Présentation de l'éditeur
 
« Marie épousseta son pantacourt, puis contourna l’arbre pour s’approcher de l’étang. Elle s’accroupit en grommelant, effleura la surface saumâtre de l’eau et lâcha une nouvelle bordée de jurons.
— Si je peux me permettre…, commença Mathieu.
— C’est gentil, mais non, le coupa aussitôt la jeune femme en se relevant. Il n’y a plus rien à faire. Mon collier est tombé dans l’eau. C’est un bijou auquel je tiens énormément et…
Mathieu posa son journal, retira sa veste et commença à rouler ses manches. »
Marie se sent enfin prête à prendre la vie à bras le corps et à s’autoriser à être elle-même. La tâche serait toutefois plus simple si elle n’avait pas la fâcheuse habitude de se mettre dans des situations délicates. Gérer le Tutti-Fleuri pendant le congé maternité de sa sœur ne faisait pas partie de ses rêves de petite fille, surtout quand, comme elle, l’action passe avant la réflexion.
Sa récente rencontre avec l’irritant Mathieu, gentleman barboteur et sauveteur en titre des causes perdues, va cependant changer la donne…
Originaire de Charente-Maritime, Christy Saubesty est l’auteur de nombreux romans. Elle revisite aujourd’hui le conte des frères Grimm, La Fille du roi et la grenouille.
Du même auteur
Piégés, éditions Pygmalion, 2016
Ce qui m’attise , éditions J’ai lu, 2015
Laurette… et les p’tits bonheurs de la vie , Rebelle éditions, 2015
Kolderick
1.  La Fille du Dashi , Rebelle éditions, 2013
2.  Évolutions , Rebelle éditions, 2014
3.  Sacrifices , Rebelle éditions, 2015
Un gentleman dans l’étang
Une autre vision de La Fille du roi et la grenouille
Note de l’auteur

Ce récit est une fiction.
La plupart des lieux ou enseignes qui y sont évoqués ont été inventés dans le seul but de servir l’histoire.
Note de l’éditeur

« Je trouvais plus de sens profond dans les contes de fées qu’on me racontait dans mon enfance que dans les vérités enseignées par la vie. »
F RIEDRICH VON S CHILLER

Qu’ils aient ou non été popularisés par un géant des films d’animation, les contes ont traversé les siècles. Surtout, leur fonction première d’enseignement les rend universels. Ces histoires nous éclairent toujours sur nos peurs, tellement humaines.
La collection Il est une fois vous le prouve en transposant ces récits au XXI e  siècle, démontrant leur intemporalité et leur puissance pour les adultes que nous sommes.
Chapitre 1

Marie soupira.
Le dernier client venait de franchir la porte de la boutique, son estomac criait famine depuis le milieu de la matinée et son neveu ne tenait plus en place. Rien de bien étonnant à cet âge. Elle avait récupéré l’enfant de cinq ans à la sortie des classes à peine un quart d’heure plus tôt, tandis que sa sœur, Céline, gérait l’entreprise familiale.
Mais ces quinze minutes avaient été sacrément épiques.
— Allez, Killian, remets tes chaussures, lui demanda-t-elle pour la troisième fois.
Le jeune garçon était de ceux qu’on ne peut absolument pas mettre en mode pause, même à coups de Velcro ou de colle Super Glue. Il lui lança un regard tristounet, sa bouche figée dans une moue maintes fois pratiquée, avec des variantes souvent cocasses.
— Mais pourquoi maman elle vient pas avec nous ?
Marie leva les yeux sur sa sœur, laquelle achevait d’abaisser le volet roulant de l’entrée.
— Parce que ta maman a besoin de se reposer un peu, mon lapin, expliqua-t-elle tandis que Céline revenait vers eux.
L’enfant se tourna illico vers sa mère, les yeux suppliants et mouillés.
— Tu es sûre de ne pas vouloir venir avec nous, dis ? insista tout de même Killian d’une voix plaintive.
Céline s’accroupit patiemment devant son fils. Elle l’aida à repositionner les scratchs sur ses baskets toutes neuves, ébouriffa ses cheveux blonds déjà en pagaille, puis saisit son visage à deux mains.
— Toi et moi, on se fera une escapade au parc rien que nous deux très bientôt. Mais pour le moment, je vais rentrer faire une mini-sieste et tout préparer pour le retour de papa. OK ?
C’était un beau dimanche printanier, la bonne humeur se lisait sur chaque visage, mais Céline était effectivement épuisée. Il fallait bien admettre qu’enceinte d’un peu plus de cinq mois, elle ne rechignait pas à la tâche. Ni au Tutti-Fleuri ni chez elle, d’ailleurs. Le début de sa grossesse avait été difficile. Marie la pressait régulièrement de s’asseoir ou de s’allonger, ce que sa sœur avait du mal à faire parce que le tempérament hyperactif de Killian ne le lui permettait pas.
Le sourire toujours aux lèvres, Céline se redressa face à sa sœur.
— J’ai vraiment besoin de m’offrir le luxe d’une petite sieste avant le retour de M. Gros Bras, déclara-t-elle avec un clin d’œil entendu.
Ces derniers mots firent glousser Killian. Ledit M. Gros Bras, papa en puissance et plutôt fier de l’être, était aussi militaire de carrière. Il revenait d’outre-mer après trois mois d’absence : autant dire que les retrouvailles allaient très certainement être caliente à souhait. Marie concevait donc parfaitement que sa sœur ait besoin de se poser avant l’arrivée de son mari.
— Ton heure sera la mienne, frangine, assura Marie.
— Le plus tard possible, murmura-t-elle en glissant les mains sous son ventre déjà bien arrondi. Et surtout, bipe-moi quand vous êtes en route, hein ?
Marie acquiesça solennellement avant de pouffer.
— Je m’en voudrais d’écourter ta sieste, ma chérie.
Céline releva le menton d’un air revêche, les poings sur les hanches et le bidon en avant.
— Un jour, toi aussi tu auras quelqu’un dans ta vie, et alors tu comprendras de quoi je parle.
Marie roula des yeux sans chercher à masquer son scepticisme.
Les hommes, elle avait décidé qu’elle en avait fait le tour depuis sa dernière relation. Presque trois années avec Arnaud, des ébats plutôt plaisants, des discussions animées et pleines d’humour, des amis communs en or, mais… parce qu’il y avait un « mais », elle n’était jamais parvenue à être totalement elle-même auprès de lui. Au début, Marie avait volontiers mis de côté son caractère impulsif parce qu’Arnaud était un grand calme, son goût prononcé pour la musique jazz, le folklore celtique et les ambiances baroques parce qu’il préférait la variété des années quatre-vingt, son insatiable appétit pour les spaghettis à l’huile d’olive et la charcuterie parce qu’il était en diète protéinée à longueur de temps. En réalité, elle ne supportait tout simplement plus de réprimer sa personnalité. Leur relation était saine, il ne l’avait pas brimée et n’avait pas essayé de la changer. Il ne levait même jamais la voix. Marie s’était engluée seule dans une situation sans issue qui avait fini par étouffer leurs sentiments. Les siens, surtout. L’année écoulée à vivre en célibataire lui avait redonné espoir. Elle pouvait désormais être et faire ce qu’elle voulait sans culpabiliser. Un grand pas en avant.
La jeune femme saisit la main de Killian.
— Allez, mon grand, en route pour l’aventure !
L’aventure du jour, ce serait plutôt pour elle, car, malgré ses petites jambes, Killian allait avaler les presque deux kilomètres de marche les séparant des Buttes-Chaumont en sautillant joyeusement, loin devant elle, comme d’habitude, et sans vraiment se préoccuper de savoir si sa tata suivait le rythme ou non.
Il y avait décidément quelque chose d’ingrat dans le fait d’être déjà adulte.
Sans surprise, le trajet fut dynamique, ponctué d’allers et retours enjoués, de questions innocentes sur tout et de rires communicatifs. Si seulement elle avait opté pour sa paire de baskets, ce matin, Marie aurait pu apprécier ce drôle de marathon vers le parc. Hélas, elle n’avait pas songé qu’elle jouerait les nounous pour son neveu branché sur secteur en permanence. C’est donc armée de ses sandales fétiches – pas du tout faites pour la marche mais exhumées du placard parce que le temps était magnifique lorsqu’elle avait ouvert les volets – que Marie s’échinait à suivre le petit garçon. Apercevoir la profusion de verdure du haut de la rue ne lui fit jamais autant plaisir. Citadine accomplie, mais casanière, Marie sortait assez peu si ce n’était pour faire du shopping à l’occasion ou remplir son frigo. Elle avait certes quelques copines, la plupart rencontrées sur les réseaux sociaux, toutefois Marie les voyait peu, car la grande majorité de son temps était mise à profit dans la boutique de fleurs qu’elle gérait avec Céline depuis le décès de leurs parents, et cela lui convenait très bien ainsi.
— Tata, je peux avoir un hamburger ?
Eh oui, forcément, il était bientôt midi et demi, ça sentait bon la friture partout et une banale salade verte ne pouvait satisfaire un enfant tel que Killian. Bon sang, sa sœur allait la maudire une fois encore, parce qu’elle tenait à ce que son fils ait une alimentation équilibrée. Mais bon, franchement, allez proposer une assiette de brocolis accompagnés de poisson poché à un gosse qui considère le seul fait d’être assis à table comme une punition…
— Pourquoi pas, répondit-elle en avisant le fast-food de l’autre côté de la rue. On va se faire un pique-nique improvisé avant notre bataille de frisbee, qu’en dis-tu ?
— Trop cooool !
Faire plaisir à cet enfant était si facile. Marie prit la petite main de Killian pour traverser et entra dans le restaurant où ils passèrent commande. Moins de dix minutes plus tard, ils poursuivaient leur périple vers le parc, le jeune garçon toujours à fond et elle, les pieds en compote. L’après-midi allait être long.
Ils remontèrent bientôt leur sentier préféré pour rejoindre la parcelle de terrai

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