Un juif chrétien ? , livre ebook

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Une jeune fille rencontre celui qu'elle appelle l'homme de sa vie. Ils habitent à Ashod, une ville portuaire sur la côte israélienne. Elle l'épouse et le suit en France, à Paris. Mais Charles, au fil du temps, s'est progressivement détaché de ses origines ; le message de Jésus le bouleverse et le sentiment d'être plus proche de la religion, va en lui plus profond.
Ce récit émouvant trouve sa résonance sur la scène religieuse contemporaine.
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Date de parution

01 février 2008

Nombre de lectures

265

EAN13

9782296179080

Langue

Français

UN JUIF CHRÉTIEN ?
Daniel Cohen éditeur
TémoinsTémoins, chez Orizons, s’ouvre au récit d’une expérience personnelle lorsqu’elle libère, au-delà de l’engagement moral et psychologique du sujet, des perspectives plus larges. S’il est vrai que chaque individu est un maillon indispensable à tel ensemble, les faits qu’il relate recouvrent tantôt un réel sociologique ou historique, tantôt une somme de détails grâce auxquels undocumentnaît, en somme un acte personnel profi-table au plus grand nombre. Ladite expérience renseigne et conduit, par ce qu’elle implique, à la méditation. Biographie d’untel ou récit contracté d’un événement qui a dynamisé, voire transformé la vie de tel autre, geste d’une initiation collective parfois,Témoinsdit et dira les hommes de toutes obédiences, mais selon un critère intangible : écrire avec style afin qu’adoubé par la grâce littéraire, le témoignage flambe dans nos mémoires. Dans la même collection : Josy Adida-Goldberg,Les deux pèresISBN 978-2-296-03824-0 © Orizons, chez L’Harmattan, Paris, 2008
Chochana Meyer
Un juif chrétien ?
récit
2008
Il m’a conduite dans le cellier, et sa ban-nière qu’il a étendue sur moi, c’est l’amour. Le Cantique des cantiques, chap. II, verset 4 Traduction de Zadoc Kahn in « La Bible » (1899), édition du Grand-Rabbinat français, les éditions Colbo, Paris 1966, renouvelé 1989 À mes enfants
Je remercie l’écrivain et l’éditeur Daniel Cohen d’avoir lu mon texte et de lui avoir offert l’empathie nécessaire à sa transformation, au sens le plus complet du mot. Ch. M.
Avant-Propos
Daniel Cohen
’ai fait connaissance de Chochana Meyer, dans des conditions J baroques : son texte était au centre d’une affaire picrocholine. Il me souvient d’avoir répugné à le lire à cause de cette circonstance. Or une promesse ayant été faite, je m’y résolus. C’était un texte oral échevelé mais d’une probité dont je relevais immédiatement la cons-tance. Ce petit bout de femme racontait, dans ces centaines de feuil-lets, d’une large et ronde écriture, une histoire d’amour boulever-sante.
Le diable me dira, peut-être, pourquoi un homme aiguillé par la littérature et grâce à qui, chancelant ou plus solide, il en a fait quasiment sa seule raison d’espérer, s’est pris de sympathie pour un bouquin qui n’en était pas. Mais Chochana Meyer a le génie de l’amour ; elle en a la patience, la ténacité, l’incroyable droiture. Elle a su le dire ; elle n’a pas su l’écrire au sens où on entend le mot. Il a fallu au signataire de ces lignes la force de s’arracher à son orgueil d’écrivain – je n’ai pas écrit mes livres sans suer sang et eau, au point de sacraliser l’acte d’écrire plus que tout autre geste existentiel – afin de pénétrer dans un monde qu’il n’ignore pas mais qui lui est totalement étranger. Je me suis évertué d’oublier mon athéisme, de mettre entre parenthèses mon tempérament d’homme foncière-ment libertaire, mon goût de la marginalité, ma solitude de créateur et de lecteur, mon refus moins du religieux que des religions, mon style surtout, et ai tenté de m’acclimater avec le plus d’empathie dont je sois capable, à une histoire où surabondaient les inci-dentes, les digressions, quelques fortes rancunes mais où se hissait
10CHOCHANAMEYER
une bannière, comme il est dit dans ce verset duCantique des can-tiques, que Mme Meyer a eu le bonheur de mettre en exergue à son récit, « la bannière de l’amour ».
L’amour de Chochana Meyer reprend le très vieux fil de la légende qui donna naissance aux mythes ; la littérature s’en est ex-sudée en partie.
Il est assez inconfortable à l’éditeur d’un ouvrage de devoir se justifier d’en être le médiateur alors qu’il a contribué lui-même à son élévation. Les centaines de lecteurs deD’Humaines conciliations et deLettre à une amie allemande, savent à quelle cime je place l’écriture – elle n’est pas exactement, on le sait, la littérature, et la littérature n’est pas parfaitement la genèse qui conduit aux mots. Il m’a fallu plus de quinze ans pour construire un roman qui se propo-sait d’en décrire le processus ; et voici que cette dame, avec une sorte d’innocence et un aplomb insolents, me demandait de fixer le discours oral, qu’elle avait sorti de sa chair lancinante. Quadrature du cercle. Au fond, c’est à l’innocent, à ses irrévérences et à sa témé-rité, que l’on offre beaucoup.
Mme Meyer avait frappé à la porte d’un homme plutôt rude de manière quand on dérange ses manies et sa thébaïde. Je renâclai pour cette raison. Or j’ignorais que se mettait en place un processus morbide dont je suis sorti au prix de bien de renoncements. En ces jours tragiques où l’on ne sait pas très exactement si l’on se joue une parodie, ou si la parodie du corps enchaîné se joue de vous, elle sut, contourner avec patience la résistance que j’opposais à toute aide ; à quel point le péril était en la demeure ! Je partis vers le fer et le feu présumés assainir des pourritures que nos chères petites bêtes af-fouillent parfois dans le lacis de notre organisme. Son visage est le premier que je rencontrai, au sortir de mes limbes : j’avais moins d’intestin et une septicémie à mes trousses. Contre ses effets, je jetai mon désir et mon espérance : au risque de forcer l’ironie de mon lecteur, j’avoue avec candeur que la littérature est ma mère très vénérée, mon amie rarement bienveillante mais de laquelle j’ai pu tirer les ressources duvivreet dusurvivre.
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