Une jeune femme en guerre, Tome 1 : Été 1943 - printemps 1944
232 pages
Français

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Une jeune femme en guerre, Tome 1 : Été 1943 - printemps 1944 , livre ebook

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Description

La vie de Lucie Bélanger semble tracée d'avance : elle épousera François à la fin de la guerre et deviendra une respectable femme de notaire qui élèvera ses enfants dans le respect des traditions. Mais ce n'est pas son fiancé que Lucie aime, et ce n'est pas non plus le genre de vie qu'elle veut vivre... Cette difficile lutte pour la liberté, Lucie la mène dans un monde bouleversé par la Deuxième Guerre.
Avec ce septième roman grand public, Maryse Rouy nous propose une belle reconstitution du Québec des années 1940 à travers le destin d'une héroïne touchante, inventive et courageuse face à l'adversité. Un grand roman historique qui se dévore littéralement : vivement la suite !
Montréal, 1943. En ces années de guerre et de restrictions, Lucie Bélanger, vingt ans, rêve de liberté et d'émancipation. Sous l'emprise d'un père tyrannique qui la confine à demeure, Lucie fourbit « ses armes ». Afin de pouvoir gagner sa vie et être indépendante, elle passe les mois qui la séparent de son vingt et unième anniversaire à apprendre un métier en cachette de son père, aidée dans cette entreprise par sa mère, qui lui paie des cours de secrétariat, de Giuseppe, le vieux photographe italien, et de son amie Jacinthe. Fiancée contre son gré à l'âge de seize ans, cette jeune femme pleine d'idéaux romantiques sera rapidement confrontée aux aléas d'une vie qui ne fait pas de cadeau. Le savant plan concocté par Lucie ne fonctionnera pas tel que prévu... Pour quitter l'enfance, elle devra aussi quitter l'innocence.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 30 juillet 2012
Nombre de lectures 4
EAN13 9782764410516
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0450€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Collection dirigée par Anne-Marie Villeneuve
Tome 1 été 1943 — printemps 1944
roman
De la même auteure

Adulte
Une jeune femme en guerre, Tome 3, Jacques ou Les Échos d’une voix, Québec Amérique, 2009.
Une jeune femme en guerre, Tome 2, printemps 1944 — été 1945, Québec Amérique, 2008.
Les Jardins d’Auralie, Québec Amérique, 2005.
Au Nom de Compostelle, Québec Amérique, 2003. • Prix Saint-Pacôme du roman policier
Mary l’Irlandaise, Québec Amérique, 2001, compact, 2004.
Les Bourgeois de Minerve, Québec Amérique, 1999.
Guilhèm ou les Enfances d’un chevalier, Québec Amérique, 1997.
Azalaïs ou la Vie courtoise, Québec Amérique, 1995, compact, 2002.

Jeunesse
Le Chevalier Jordan, Hurtubise HMH, 2006.
La Funambule, Hurtubise HMH, 2006.
Le Triomphe de Jordan, Hurtubise HMH, 2005.
L’Insolite coureur des bois, Hurtubise HMH, 2003.
La Chèvre de bois, Hurtubise HMH, 2002.
Jordan et la Forteresse assiégée, Hurtubise HMH, 2001.
Prisonniers dans l’espace, Québec Amérique Jeunesse, 2000.
La Revanche de Jordan, Hurtubise HMH, 2000.
Jordan apprenti chevalier, Hurtubise HMH, 1999.
Une terrifiante Halloween, Québec Amérique Jeunesse, 1997.
Maryse Rouy

Tome 1 été 1943 — printemps 1944
roman
Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada

Rouy, Maryse
Une jeune femme en guerre
(Tous continents)
Sommaire : t. 1. Été 1943-printemps 1944.

ISBN 978-2-7644-0560-4 (v. 1, Version imprimée)
ISBN 978-2-7644-0963-3 (v. 1, PDF)
ISBN 978-2-7644-1051-6 (v. 1, EPUB)
I. Titre. II. Collection.
PS8585.O892J48 2007 C843’.54 C2007-941286-6
PS9585.O892J48 2007




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Dépôt légal : 4 e trimestre 2007
Bibliothèque nationale du Québec
Bibliothèque nationale du Canada

Révision linguistique : Claude Frappier
Mise en pages : André Vallée — Atelier typo Jane
Conception graphique : Célia Provencher-Galarneau
Réimpression : décembre 2009
Conversion au format ePub : Studio C1C4 Pour toute question technique au sujet de ce ePub : service@studioc1c4.com

Tous droits de traduction, de reproduction et d’adaptation réservés

©2007 Éditions Québec Amérique inc.
www.quebec-amerique.com
Prince a mort sont tous destinez, Et tous autres qui sont vivans : S’ilz en sont courciez n’atinez, Autant en emporte ly vens.
François Villon
Avertissement
A ux personnages historiques, peu nombreux, qui apparaissent fugitivement dans ce roman, il n’a été prêté aucun mot ni geste qui ne soit attesté par des documents d’époque. Quant aux autres, purement fictifs, ils ont été dotés de la sensibilité, des désirs et des espoirs que permettait le contexte historique, religieux, culturel et économique des années quarante au Québec.
L’importance attachée par Lucie, l’héroïne de ce roman, à Autant en emporte le vent de Margaret Mitchell s’explique par la vogue qui accompagne le roman dès sa parution (1936 en anglais, 1938 pour la traduction française) et son adaptation cinématographique (1939) avec les célèbres Vivien Leigh et Clark Gable. À l’instar de millions de lecteurs et de cinéphiles de son temps, Lucie ne perçoit pas un aspect pour le moins gênant de cette histoire : l’apologie de l’esclavage et l’expression d’un racisme camouflé sous de bons sentiments. Pour elle, comme pour tant d’autres, il ne s’agit que d’une belle histoire d’amour.
Quant à l’émission radiophonique « Jean-Baptiste s’en va-t-en guerre », je me suis permis de prolonger quelque peu son existence puisque, dans la réalité, elle a été abandonnée pour des raisons de sécurité en octobre 1942.
I
L a sonnette de la porte d’entrée annonça l’arrivée de Jacinthe. Lucie se précipita hors de la chambre, pressée de quitter le petit secrétaire qui se transformait en lieu de torture lorsqu’elle écrivait à François.
Le scénario était toujours le même. Cherchant l’inspiration dans la photo de groupe où il figurait, elle se souvenait du jour où elle l’avait prise : c’était en 1939, le dernier été avant la guerre. Toute la bande était là, partie de Saint-Donat à deux voitures disputer un match de tennis à Sainte-Adèle. Elle avait joué en double avec son frère Jacques contre Jacinthe et François, et ils avaient gagné. Comme toujours. Le ciel était pur, la qualité de la lumière idéale, et elle leur avait demandé de poser devant l’hôtel Le Chantecler , dont on voyait en arrière-plan les deux tourelles encadrant la terrasse. De retour à Montréal, elle avait fait un tirage pour chacun d’eux. Peut-être qu’aujourd’hui l’un ou l’autre exemplaire figurait dans le portefeuille d’un soldat qui le regardait parfois en rêvant aux jours heureux.
Pour retarder l’épreuve que représentait l’écriture de la lettre, Lucie détaillait les aspects techniques de la photo avant de se résigner à poser les yeux sur François, qu’elle essayait de ne pas comparer aux autres garçons. Pourtant, elle ne pouvait éviter de remarquer qu’il était moins bien bâti que Georges et moins beau qu’André. Il paraissait moins assuré que Fernand et moins gai que Robert. Jacques, lui, était sans rival. Avec ses lunettes qui le faisaient paraître plus vieux et plus sérieux que les autres, François avait-il quelque chose de mieux que l’un d’entre eux ? Si c’était le cas, elle n’avait pas su le voir. Même en soldat, il était éclipsé : alors que Jacques arborait sa belle tenue d’aviateur, François, qui avait été refusé dans cette arme à cause de sa myopie, avait dû se contenter de l’uniforme beaucoup plus terne de l’infanterie.
Les lettres de Lucie à François étaient ennuyeuses et impersonnelles. Dans la dernière, elle lui avait même parlé de leurs cultures domestiques ! Il allait apprendre que l’été était chaud, ce qui favorisait la pousse des légumes. Pour consacrer le plus d’argent possible à l’effort de guerre, chaque maison a maintenant son potager, lirait le soldat sous la plume de sa fiancée. Nous avons des choux et du blé d’Inde en abondance et nous ne manquerons pas de vitamines . Belle lettre d’amour ! Mais qu’aurait-elle pu lui dire ? Certainement pas la vérité qui aurait ressemblé à ceci : Je redoute la fin de la guerre, car cela m’obligera à t’épouser .
Elle s’était trouvée engluée dans le piège de ces fiançailles sans avoir eu le temps ni la force de réagir. Jacques, son frère, et François Ménard s’étaient engagés ensemble pour le service outre-mer dès la déclaration de guerre. Pendant la petite fête d’adieu qui avait réuni les deux familles avant qu’ils rejoignent le camp d’entraînement, François avait entraîné Lucie dans le jardin. À sa grande surprise, il lui avait déclaré qu’il l’aimait et voulait l’épouser après la guerre. Il lui demandait de l’attendre, de lui écrire. Désemparée, elle était restée les bras ballants, ne sachant que répondre. Elle n’avait jamais vu en François un amoureux potentiel : il était le frère de Jacinthe et le fils de Louise, l’amie d’enfance de sa mère, presque un membre de la famille.
Sans se laisser décourager par son inertie, il l’avait serrée dans ses bras et embrassée. Son premier baiser. Y avait-elle assez pensé ! Avec Jacinthe, c’était un de leurs sujets de conversation favoris. Elle s’imaginait à la place de Scarlett

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