Abrégé historique des antiquités de la ville et du comté de Dreux
79 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Abrégé historique des antiquités de la ville et du comté de Dreux , livre ebook

79 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Description

La ville de Dreux, du gouvernement de l’Ile-de-France, de la généralité et du ressort du parlement de Paris, de l’évêché de Chartres, située sur la petite rivière de Blaise, à une lieue de la rivière d’Eure, est une des plus anciennes villes de la monarchie ; c’est pour cela que, dans les états généraux du royaume, elle a la préséance sur Chartres et sur plusieurs autres villes.La plupart des historiens disent qu’elle a été bâtie par Drius, 4e roi des Gaules, environ l’an 443 après le déluge, et l’an du monde 1984 ; d’autres, comme Bérose, tiennent que son origine remonte à l’an 310 après le déluge, lorsque vivait Saron, 3e roi des Gaules, père de Drius, et qu’en ce temps-là les habitants en étaient appelés Saronides ; mais que Drius ayant succédé à Saron au royaume des Gaules, donna son nom à cette ville, et en fit appeler les habitants Druides, d’où les anciens philosophes des Gaules, dont parle Jules César dans ses Commentaires, ont pris leur nom, parce que Drius ayant choisi un certain nombre des plus sages d’entre les Gaulois pour enseigner les sciences et pour rendre la justice au peuple, il les établit en la ville de Dreux.Fruit d’une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.

Informations

Publié par
Nombre de lectures 2
EAN13 9782346087181
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0030€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

À propos de Collection XIX
Collection XIX est éditée par BnF-Partenariats, filiale de la Bibliothèque nationale de France.
Fruit d’une sélection réalisée au sein des prestigieux fonds de la BnF, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques de la littérature, mais aussi des livres d’histoire, récits de voyage, portraits et mémoires ou livres pour la jeunesse…
Édités dans la meilleure qualité possible, eu égard au caractère patrimonial de ces fonds publiés au XIX e , les ebooks de Collection XIX sont proposés dans le format ePub3 pour rendre ces ouvrages accessibles au plus grand nombre, sur tous les supports de lecture.
Eustache de Rotrou
Abrégé historique des antiquités de la ville et du comté de Dreux
UN MOT SUR CETTE NOUVELLE ÉDITION
Cette notice parut pour la première fois en 1864, à l’occasion de l’ouverture du chemin de fer de Paris à Dreux ; l’accueil qui lui fut fait prouva qu’elle répondait généralement au désir d’un aperçu clair et succinct de l’intérêt que présente cette ville, surtout aux touristes qui n’ont pas toujours le loisir de longues lectures et diraient volontiers avec le fabuliste :

Les longs ouvrages me font peur !
Un célèbre publiciste, qui a laissé dans l’histoire comme dans la polémique une mémoire honorable et ineffaçable, et dont le style est empreint de cet atticisme qui le caractérisait si éminemment, voulut bien donner, dans le journal l’Union du 19 septembre 1864, une appréciation de cette notice que l’on nous pardonnera de reproduire ; c’est une page tracée de main de maître que tous ceux qui ont connu M.H. de Riancey aimeront à relire. — Quelques personnes auraient désiré trouver dans cette notice des détails dramatiques, même une teinte de légende dont tant d’intelligences sont aujourd’hui si avides ; le respect dû à l’œuvre simple et sans artifice du président Eustache de Rotrou 1 ne permit pas de la défigurer. En offrant au duc de Vendôme son modeste travail, il n’avait d’autre but que d’éclairer ce prince sur l’origine, les mutations et engagements successifs du comté dont Son Altesse entrait en possession (1707). Les événements politiques survenus depuis cette époque ont grandement modifié la physionomie de cette ville, et réduit le comté à n’être plus qu’un souvenir historique : aussi le manuscrit du président Rotrou avait-il besoin de quelques modifications, de rectifications et d’une continuation jusqu’à nos jours, qui ont été faites avec toute l’exactitude et la sobriété possibles. Plusieurs témoins des changements effectués dans l’enceinte du vieux château depuis 1816, des obsèques qui y ont été célébrées, eurent l’extrême obligeance de mettre à notre disposition les notes qu’ils en avaient recueillies. Nous aimons à comprendre particulièrement ici dans l’expression de notre reconnaissance le sage et prudent administrateur de la ville, M. Tilleul, qui, dans les jours difficiles de l’onéreuse occupation allemande, s’est également concilié l’estime et la gratitude de tous ses concitoyens. Quant aux personnes qui désireraient de plus amples renseignements, nous leur indiquerons les manuscrits de de la Plane, de Dorat, de Donnant, de Périot, et les imprimés de A. Duchesne, de M gr . Guillon, évêque de Maroc, de M me Philippe Lemaître, de Em. Paty et de E. Lefèvre, auteur du Recueil des documents historiques sur le comté et la ville de Dreux ; ce sont les principaux ouvrages qui ont aidé au travail supplémentaire de cette notice, pour laquelle la vérité historique sur les faits et sur les dates a été l’objet d’une scrupuleuse attention.
A. VILBERT.

Dreux, mai 1879.
Extrait du journal l’UNION,
du 19 septembre 1864
Il y a plus d’un siècle et demi, en 1707, un proche parent de l’illustre auteur de Venceslas, de ce poète qui a sacrifié sa vie pour ses concitoyens, le président Eustache de Rotrou, adressait, en lui en faisant hommage, au duc de Vendôme, un Abrégé historique des Antiquités de la ville et du comté de Dreux. Cet abrégé est d’une érudition exacte, d’une sobriété élégante et d’un style clair et aisé. Sans déprécier les travaux des autres historiens ou annalistes du « pays des Druides, » tels que A. Duchesne, M gr Guillon, évêque de Maroc, M me Ph. Lemaître et M. Lefèvre, l’œuvre d’Eustache de Rotrou est peut-être ce qui a été écrit de plus concis et de plus complet. Elle n’avait jamais été imprimée. En la publiant, M. l’abbé Vilbert a donc été parfaitement inspiré, et il a fait preuve de goût et de patriotisme.
Sans doute, les révolutions qui se sont succédé ont singulièrement et tristement changé l’état de l’antique et jolie ville. Que de souvenirs effacés ! que de monuments détruits ! que de richesses artistiques, historiques, religieuses, dispersées par les Vandales et perdues à jamais ! Et, par conséquent, combien de modifications le continuateur habile et consciencieux d’Eustache de Rotrou n’a-t-il pas eues à signaler !
M. l’abbé Vilbert, sous ce rapport, nous a paru peut-être un peu trop modeste et un peu trop timide. Il cherche, en quelque façon, à se faire oublier et à disparaître derrière son maître et son prédécesseur. A peine même s’aperçoit-on où finit le manuscrit de 1707 et où commence le sien. C’est bien pour la succession des comtes de Dreux jusqu’en 1793. On serait tenté de trouver que c’est trop court depuis cette funeste date jusqu’à nos jours.
Il n’y a pas beaucoup de cités dans notre France, en effet, qui aient des origines, des légendes, une existence aussi curieuses et aussi dignes d’intérêt que cette petite ville, l’un des principaux séjours de la caste sacerdotale des Druides, l’un des plus anciens domaines de la couronne, l’un des points militaires les plus énergiquement disputés à la frontière de l’Ile-de-France, l’une des forteresses les plus attaquées et les plus défendues, puisqu’elle subit au moins six sièges mémorables : l’un vers l’an 1000 contre Richard II, duo de Normandie ; le second en 1188 contre Henri II, roi d’Angleterre ; le troisième en 1412 contre les Parisiens et les Bourguignons ; le quatrième en 1421 contre Henri V d’Angleterre ; les cinquième et sixième en 1590 et 1593 contre Henri IV. A elle aussi appartenait un des plus vastes châteaux de la féodalité ; à elle de nombreuses églises, à elle plusieurs monastères ; à elle une procession encore en usage en l’honneur de la victoire remportée par les catholiques dans cette bataille de 1562 qui a gardé son nom. La liste seule de ses possesseurs successifs résume l’histoire même de la nation depuis Robert, fils de Louis le Gros, jusqu’aux Bourbons, jusqu’aux d’Albret, jusqu’aux Penthièvre, jusqu’aux d’Orléans. Philippe de Comines l’eut un instant ; les Anglais la tinrent quelques années ; le chancelier de Chiverny, François d’O, la princesse de Carignan, la Palatine, Louis XVI, l’ont eue tour à tour. Enfin, aujourd’hui, elle a gardé le caveau funéraire de la branche cadette de la maison de Bourbon. Ce n’est pas un des moindres enseignements de la mort, cette redoutable institutrice, que la tombe de Louis-Philippe près des tombes occupées par l’aîné de ses fils, par sa sœur et par la princesse Marie !
Le petit livre de M. l’abbé Vilbert rappelle tout cela avec une simplicité, une dignité, une mesure vraiment remarquables. Les faits y sont : les réflexions viennent d’elles-mêmes et d’elles seules au lecteur.
Le chanoine de Chartres, l’aumônier de la chapelle sépulcrale, est demeuré fidèle à la gravité de l’histoire et à la retenue de l’annaliste. Il est impartial, il est modéré, il est respectueux.
Nous serions plus sévère que lui sur le déplorable abandon où est laissée l’église de Saint-Pierre, monument du plus pieux et du plus réel intérêt, où les styles se succèdent comme les siècles et qui devrait exciter à un haut degré l’amour-propre des habitants de la ville, comme elle mérite l’estime des amis de l’art chrétien. Elle est inachevée et elle est presque en ruines, tandis qu’elle devrait être l’objet des restaurations les

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents