Avoir 16 ans à Auschwitz
302 pages
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Avoir 16 ans à Auschwitz , livre ebook

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Description

Nicolas Roth est né dans la ville hongroise de Debrecen en 1927. Elevé dans la tradition orthodoxe, il verra à l'âge de deux ans sa soeur et son plus grand frère émigrer en France puis le second en Palestine.Son père, tailleur respecté dans la petite bourgeoisie environnante, l'élèvera avec sa dernière soeur dans un certain confort, mettant au premier plan les lois juives et l'étude du talmud.Il nous livre ici une description remarquable et détaillée de la vie d'une communauté juive en Hongrie après la Première Guerre mondiale et leur participation massive à l'effort de guerre, en nous décrivant tant ses désillusions que l'image qu'elle reflète à la population « magyar » non juive.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 janvier 2020
Nombre de lectures 0
EAN13 9782304035452
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0250€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Nicolas Roth
Avoir 16 ans à Auschwitz
Mémoire d’un juif hongrois Préface de Serge Klarsfeld
Collection T É moignages de la Shoah

Le Manuscrit


© Éditions Le Manuscrit 2019
EAN : 9782304035452
Nicolas Roth




Présentation de la collection « Témoignages de la Shoah » de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah (FMS)
En lançant sa collection « Témoignages de la Shoah » avec les Éditions Le Manuscrit, et grâce aux nouvelles technologies de communication, la Fondation souhaite conserver et transmettre vers un large public la mémoire des victimes et des témoins des années noires des persécutions antisémites, de 1933 à 1945.
Aux nombreux ouvrages déjà parus la Fondation espère ainsi ajouter les récits de celles et ceux dont les voix sont restées jusqu’ici sans écho : souvenirs souvent enfouis au plus profond des mémoires individuelles ou familiales, récits parfois écrits mais jamais diffusés, témoignages publiés au sortir de l’enfer des camps, mais disparus depuis trop longtemps des rayons des bibliothèques.
Si quelqu’un seul ne peut décrire l’indicible, la multiplicité des récits peut s’en approcher.
En tout cas, c’est l’objectif que s’assigne cette collection à laquelle la Fondation, grâce à son Comité de lecture composé d’historiens et de témoins, apporte sa caution morale et historique.
Face à une actualité où l’instrumentalisation des conflits divers tend à obscurcir, confondre et banaliser ce que fut la Shoah, cette collection permettra aux lecteurs, chercheurs et étudiants de mesurer la spécificité d’une persécution extrême dont les uns furent acteurs, les autres, complices, et face à laquelle certains restèrent indifférents et les autres héroïques.
Puissent ces ouvrages inspirer à leurs lecteurs le rejet de l’antisémitisme et de toute autre forme d’exclusion, ainsi que l’esprit de fraternité.
Consultez le site Internet de la FMS : www.fondationshoah.org


Comité de lecture de la collection (2011)
Serge Klarsfeld, président
Henri Borlant, survivant de la déportation
Isabelle Choko, survivante de la déportation
Olivier Coquard, historien
Katy Hazan (OSE), historienne
Dominique Missika, historienne
Denis Peschanski, historien
Paul Schaffer, survivant de la déportation
Annette Zaidman, enfant cachée
Philippe Weyl, responsable de la collection
Correction : Laurence Beilvert
Voir les autres titres de la collection en fin de volume


Biographie de Nicolas Roth
1928 7 avril : naissance de Nicolas Roth à Debrecen, en Hongrie, dans une famille de juifs orthodoxes. Son père, Markusz, né en 1879, est tailleur d’habits. Sa mère, Berta, née Mann en 1887. Le couple a déjà donné naissance à deux garçons, Imre (1912) et Andor (1915), ainsi qu’à deux filles, Élisabeth (1919) et Magda (1926).
Le pouvoir dans le royaume de Hongrie est détenu depuis le 1 er mars 1920 par le régent Horthy. Amiral et héro de la Grande Guerre – l’empire d’Autriche-Hongrie vaincu et dissout, la Hongrie a perdu deux tiers de sa superficie et la moitié de sa population (traité du Trianon) –, il établit une dictature nationaliste et ultraconservatrice.
1932 Dès l’âge de quatre ans, Nicolas apprend l’alphabet hébreu pour faire ses prières.
1934 Il fréquente l’école publique où on lui enseigne également un peu d’histoire hébraïque, en plus des cours de religion l’après-midi.
1938 15 mars : proclamation par Hitler de l’annexion de l’Autriche à l’Allemagne nazie (Anschluss) dès lors frontalière de la Hongrie. Celle-ci va adopter une série de lois raciales et discriminatoires envers sa population juive.
2 novembre : premier arbitrage (ou diktat) de Vienne : la Hongrie récupère la Haute-Hongrie et une partie de la Ruthénie subcarpathique.
1939 Mars : la Tchécoslovaquie est dissoute, la Hongrie occupe le reste de la Ruthénie subcarpathique déclenchant un conflit armé avec la Slovaquie fraichement créée par l’Allemagne. La Hongrie doit se contenter de la frange orientale du territoire de son adversaire.
1 er septembre : attaque surprise de la Pologne par les armées allemandes. Début de la Seconde Guerre mondiale en Europe.
1940 Nicolas est astreint à la préparation militaire obligatoire, comme tous les jeunes Hongrois âgés de douze ans.
30 août : suite au second arbitrage de Vienne, Hongrie prend la Transylvanie septentrionale à la Roumanie. Les deux arbitrages de Vienne sont pour les Magyars de justes réparations des outrages du traité du Trianon (1920).
20 novembre : la Hongrie puissance associée au pacte tripartite (Allemagne, Italie, Japon) de l’Axe.
1941 26 juin : quatre jours après l’invasion surprise de l’URSS par les armées du III e Reich, la Hongrie rompt ses relations diplomatiques avec elle et l’attaque.
1943 12 janvier : catastrophe de Voronej. Débâcle de l’armée hongroise sur le front russe.
2 février : reddition allemande à Stalingrad. Première défaite militaire d’envergure des nazis.
Présentant la fin proche de Hitler, le gouvernement hongrois mène des négociations secrètes avec les Alliés anglo-saxons pour une paix séparée.
Nicolas rêve de devenir un jour architecte. Cependant, il devra d’abord apprendre un métier manuel. Il insiste auprès de son père pour travailler dans l’industrie des métaux, comme tourneur-ajusteur-outilleur. Il entre en apprentissage chez M. Gyemant, à Debrecen, où il ne reste que deux semaines, son patron ayant « oublié » de lui donner son congé du vendredi après-midi, avant l’entrée de shabbat.
Automne : il est apprenti dans la menuiserie-ébénisterie de M. Lusztig
1944 19 mars : les armées nazies envahissent la Hongrie ; les Allemands arrivent à Debrecen.
Le régent Horthy est maintenu mais les Allemands imposent comme Premier ministre un général pronazi. Le colonel SS Adolf Eichmann est chargé d’organiser la déportation des Juifs de Hongrie (environ 825 000 personnes dont 100 000 convertis au christianisme) en collaboration avec les autorités du pays.
5 avril : Nicolas doit porter l’étoile jaune.
À l’établissement du ghetto, la famille Roth s’installe chez les Gewurtz, dans l’une des trois pièces de leur appartement rue Csokonai et le 15 mai, les portes du petit ghetto se referment sur eux.
Mi-mai : début de la déportation massive des Juifs de Hongrie.
Une dizaine de jours plus tard, nouveau déménagement, cette fois dans le grand ghetto.
La famille se loge chez le frère et la belle-sœur de Mme Roth, Moritz et Ilonka Mann, déjà au nombre de huit avec leurs six enfants, dans un petit appartement.
20 ou 21 juin : expulsion du ghetto et départ en camion vers une briqueterie à l’extérieur de Debrecen. Ils y restent cinq à sept jours dans des conditions précaires mais en famille, avec les Radó, le frère et la belle-sœur de M. Roth.
28 juin : départ en wagon à bestiaux pour une destination inconnue. Le voyage dure trois jours et se termine à Auschwitz II-Birkenau.
À l’arrivée, Nicolas est le seul à être sélectionné pour le travail. Ses parents et sa sœur Magda sont gazés et brulés.
Intégré au camp de Birkenau, Nicolas est tatoué au bras gauche, il est désormais le matricule A17140.
Son cousin Radó Imre, qu’il a retrouvé par hasard, ne cherche pas son contact. Nicolas se sent complètement désorienté, il ne veut pas croire qu’il ne retrouvera pas les siens parmi les détenus.
Nicolas fait la connaissance de son homonyme, de trois ans son aîné : Roth Miklós (Miki), originaire d’Udvard (de nos jours en Slovaquie, Dvory nad Zitavou). Il écrit des vers.
Début juillet : Nicolas est intégré à un Kommando de travaux de terrassement (creusement de la « piscine d’Auschwitz »).
Fin juillet : Nicolas est affecté au DAW, une importante fabrique de menuiserie, mais en tant que terrassier. Il est parallèlement transféré au Block 18A, dans la même chambrée que Roth Miki et Wolkovits Sandor : ils forment un trio solidaire.
Quinze jours plus tard, changement de Block pour le 12A, Stube 2, dont les détenus sont affectés au Kommando Huta, un chantier de construction de deux canalisations souterraines en béton armé. Nicolas y travaille près de cinq mois et demi. À leur trio s’est ajouté Löwinger Laci. Les quatre camarades sont inséparables.
1945 Début janvier : Nicolas est admis pour des douleurs violentes dans le ventre au Revier où il est bien soigné et peut se reposer quelques jours.
À sa sortie, il est envoyé au Block 13 et doit être affecté au Kommando Peterson, de sinistre réputation, qui prolonge les travaux du Kom

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