Boat people Vietnamiens
227 pages
Français

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Boat people Vietnamiens , livre ebook

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Description

30 avril 1975, les forces communistes du Nord Vietnam s'emparent de Saigon, la capitale du Sud. Commence alors ce qui constituera le plus grand exode de l'histoire du pays. Plus de 800000 réfugiés de la mer, entassés sur des bateaux de fortune, empruntent des chemins d'exil multiples et périlleux. Beaucoup y perdent la vie. Aujourd'hui, que sont devenus ces réfugiés ? Entre Etats-Unis, France et Vietnam, l'auteur est allée à leur rencontre et a partagé leur quotidien, leurs préoccupations et, surtout, leur souvenirs.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 mai 2013
Nombre de lectures 32
EAN13 9782296535329
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0950€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
4e de couverture
Recherches Asiatiques
Collection dirigée par Philippe Delalande

Dernières parutions

Jean-Claude PIVIN, Les semailles des Kurus. Extraits choisis du Mah a bh a rata , 2012.
LI Hong, La renaissance des campagnes en Corée du Sud 1960-2012 , 2012
Marion FROMENTIN-LIBOUTHET, L’image du Laos au temps de la colonisation française (1861-1914), 2012.
Philippe GENDREAU, Pierre-Marie Gendreau, un missionnaire vendéen au Tonkin , 2012.
Gérard Gilles EPAIN, Indo-Chine, Découverte, évangelisation, colonisation ; Une histoire coloniale oubliée, Tome I, 2012.
Gérard Gilles EPAIN, Indo-Chine, La guerre ; Une histoire coloniale oubliée, Tome II, 2012.
Thach TOAN, Les Khmers à l’ère de l’hindouisme (20-1336 apr. J.-C.) , 2012.
Linda AÏNOUCHE, Le don chez les Jaïns en Inde , 2012.
Quang DANG VU, Histoire de la Chine antique, tomes 1 et 2, 2011.
TAKEHARA YAMADA Yumiko, Japon et Russie : histoire d’un conflit de frontière aux îles Kouriles , 2011.
Guy BOIRON, La Grande Muraille de Chine. Histoire et évolution d’un symbole , 2011.
Prince Mangkra SOUVANNAPHOUMA, Laos. Autopsie d’une monarchie assassinée , 2010
Marguerite GUYON DE CHEMILLY, Asie du Sud-Est. La décolonisation britannique et française , 2010.
Joëlle WEEKS, Représentations européennes de l’Inde du XVII e au XIX e siècle , 2009
Hélène PORTIER, Les missionnaires catholiques en Inde au XIX e siècle , 2009.
Denis HOCQUET, BHUTTO DU PAKISTAN , Vie et martyre d’un Combattant de la Liberté , 2009.
Michel PENSEREAU, Le Japon entre ouverture et repli à travers l’histoire , 2009.
Toan THACH, Histoire des Khmers ou l’odyssée du peuple cambodgien, 2009.
Titre
Barbara Vaillant






Boat people vietnamiens

Entre mémoire et diaspora








L ’ H ARMATTAN
Copyright

© L’HARMATTAN, 2013
5-7, rue de l’École-Polytechnique ; 75005 Paris

http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr

EAN Epub : 978-2-336-66500-9
Remerciements

Je tiens à remercier ici toutes les personnes qui m’ont encouragée dans mes recherches et dans cette démarche.
Je remercie avant tout Monsieur François Guillemot pour ses conseils éclairés tout au long de ce projet de recherche.
Je remercie également la famille Trần, dont l’histoire fut une source d’inspiration, en particulier Túy, pour son soutien et sa formidable couverture. Je remercie aussi Học et Hồng pour leur accueil et leur soutien lors de mes recherches conduites aux Etats-Unis.
Merci également à Jean-Yves Ekalle Diboty pour la traduction, Cau et Mo Nhi pour ce qui fut « l’opportunité d’une vie », ainsi que Ðông Phong, dont les mots éclairent les esprits.
Merci également à Anne-Flore Bodin pour son soutien et ses encouragements dans les moments de doute, ainsi qu’à mes amis et toute ma famille.
Enfin, je remercie Monsieur Philippe Delalande qui fit preuve d’une grande patience ainsi que les Editions L’Harmattan.

Cảm ơn gia đình Trần, gia đình Đào, Cau và Mo Nhi, Cong Do, Van.

Thank you to all the people who helped me, kept their door open especially during a shiny summer day in San José and shared their precious memories with me, in particular to the blue-eyed Tran Ngoc De and to Vu Van Loc.
Dédicace

à mon grand-père
INTRODUCTION
Les Vietnamiens d’outre-mer forment aujourd’hui une large population de près de trois millions de personnes à travers le monde. 1 Installés principalement aux Etats-Unis, en Australie, au Canada et en France, ils sont également présents dans de nombreux pays à travers le globe, en Asie ainsi qu’au Moyen-Orient, en Afrique et en Amérique latine. Ils ont quitté leur pays pour la plupart à la recherche d’un asile mais d’autres, avec la complicité du gouvernement vietnamien, ont été choisis pour travailler à l’étranger, en URSS, en Europe de l’Est, au Moyen-Orient et dans d’autres pays socialistes tels que la Corée du Nord ou Cuba. 2 Aujourd’hui, les Vietnamiens quittent leur pays de manière temporaire ou définitive afin de poursuivre leurs études, de se marier et plus rarement pour affaires.
Se faisant souvent discrets aux yeux de l’opinion publique, les Vietnamiens à l’étranger n’en forment pas moins une communauté dont la voix s’élève fortement et la présence se fait vivement concentrée, en particulier aux Etats-Unis. 3 Ce regroupement de Việt Kiều, 4 Vietnamiens en exil ou immigrés vivant à l’étranger, se caractérise par une vie communautaire très marquée, principalement aux Etats-Unis, au sein de laquelle les Vietnamiens d’outre-mer ont érigé des quartiers, des lieux de cultes, créé des commerces, des chaînes de télévision, radios, journaux et magazines en langue vietnamienne, constitués par et pour la communauté vietnamienne. L’émergence de telles communautés à travers le monde n’est cependant pas homogène et leur poids notamment politique reste variable.
Comment ces communautés vietnamiennes se sont-elles formées au regard du phénomène massif d’exode amorcé en 1975 ? Qui sont ces Vietnamiens qui ont quitté leur pays, pourquoi et quels ont été leurs parcours jusqu’à l’attribution d’un asile définitif ? Comment aujourd’hui se souviennent-ils de cette étape de leur vie ?
Approche contextuelle
La majorité des populations d’origine vietnamienne à l’étranger est constituée de réfugiés ayant trouvé asile en dehors du Vietnam à partir de 1975, année lors de laquelle les forces communistes se sont emparées du Sud-Vietnam. Précédemment, les Vietnamiens d’outre-mer, peu nombreux, se trouvaient en grande majorité en Asie du Sud-est (Cambodge, Laos, Thaïlande) et en France métropolitaine ou dans ses territoires d’outre-mer tels que la Nouvelle Calédonie. Arrivés dès 1914-1918 pour participer à l’effort de guerre, les Vietnamiens affluèrent par la suite en France en tant que travailleurs, intellectuels, étudiants ou immigrants fuyant la première et deuxième guerre d’Indochine. Rapidement, ces derniers connurent un engouement politique intense dans la perspective de l’indépendance et de l’autonomie du Vietnam sous domination française. 5 Quelques-uns immigrèrent également aux Etats-Unis.
1975, date charnière, marque donc le début d’un afflux massif de milliers de Vietnamiens vers les pays d’Asie alentours. Bien qu’une catégorisation des différentes vagues de réfugiés soit approximative et toujours délicate dans la délimitation de phénomènes indéniablement imbriqués, il apparaît toutefois indispensable de fournir un aperçu des évènements et des caractéristiques même de l’afflux au fil des ans, en corrélation avec les différentes tendances déjà observées par quelques chercheurs.
Les motivations des Vietnamiens à quitter leur pays ont été influencées de manière indirecte par le contexte historique de l’époque, contexte de guerre effective marqué par les deux premières guerres d’Indochine sous fond de guerre froide et de guerre civile. Après la lutte pour l’indépendance du Vietnam sous domination française, le pays fut divisé au 17e parallèle conformément aux Accords de Genève de 1954, et ce jusqu’aux élections prévues pour 1956 destinées à fixer le sort du Vietnam et son unification sous une autorité commune. Au Nord, les forces communistes prirent le pouvoir, tandis qu’au Sud, le Président Ngô Đình Diệm, fervent Catholique, fut porté à la tête du gouvernement de la République du Vietnam. Celui-ci refusa d’organiser les élections prévues en 1956 par les Accords de Genève, qu’il n’avait par ailleurs pas signés. De 1954 à 1956, 870 000 6 Vietnamiens quittèrent le Nord-Vietnam par leurs propres moyens ou furent évacués pour s’installer au Sud. Des villages catholiques entiers prirent la fuite ainsi que de nombreux bouddhistes, protestants mais aussi intellectuels, propriétaires terriens, agriculteurs, pêcheurs et enfin Chinois, victimes de l’abolition de la propriété privée, également perçus par les autorités communistes comme des traîtres ayant collaborés avec les Français. 7 Selon John K. Whitmore, 40 000 Chinois d’origine auraient ainsi fui au Sud-Vietnam en 1954 et 1955. 8 Malgré l’autorisation officielle du déplacement de population prévu entre 1954 et 1956 par les Accords de Genève, les autorités communistes entreprirent de nombreux contrôles afin d’empêcher la fuite des Vietnamiens. Dans le sens inverse, environ 155 000 9 Vietnamiens favorables au nouveau pouvoir communiste quittèrent le Sud pour rejoindre la République Démocratique du Vietnam.
Les Etats-Unis, dans le contexte de guerre froide et de lutte intense contr

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