Charles Vendéen
102 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Charles Vendéen , livre ebook

-

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
102 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description


Prêtre et contre-révolutionnaire




Préparez-vous pour un voyage complet aux côtés de Charles, prêtre réfractaire et de Krystelle, sœur Calvairienne, au cœur de la Vendée militaire du XVIIIe siècle, déchirée par le conflit qui oppose la paysannerie et le clergé aux révolutionnaires.


Né au sein d’une famille noble, Charles choisit de se tourner vers la prêtrise. Très vite, la guerre et son horreur le rattrapent, comme le reste de la population.


Au travers des conflits meurtriers, il rencontre sœur Krystelle et, ensemble, passent de partenaire de Foi à partenaire d’armes.


L’heure du renouveau a sonné. L’Histoire a commencé.


Une fiction historique prenante et puissante, éclairant une partie souvent oubliée de notre Histoire française, au chapitre de la Révolution.



Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 31 mars 2022
Nombre de lectures 2
EAN13 9782383510055
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0060€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Charles, Vendéen Prêtre réfractaire 1762 – 1795
 
La SAS 2C4L — NOMBRE7, ainsi que tous les prestataires de production participant à la réalisation de cet ouvrage ne sauraient être tenus pour responsables de quelque manière que ce soit, du contenu en général, de la portée du contenu du texte, ni de la teneur de certains propos en particulier, contenus dans cet ouvrage ni dans quelque ouvrage qu’ils produisent à la demande et pour le compte d’un auteur ou d’un éditeur tiers, qui en endosse la pleine et entière responsabilité.
FANNY MARQUIS
Charles, Vendéen Prêtre réfractaire 1762 – 1795

 
 
De la même auteure :
 
 
 
 
Aux Éditions Nombre7
 

-  7 Nuances d’Elles. (Avril 2020).
Signé Oalenn de Braise
 

-  Les Princesses de la Nuit. (Mars 2021).
Signé Oalenn de Braise
 
 
 
Aux Editions Book Envol
Signé : Fanny Embleg.
 

-  Le sexe des anges, ou une femme dans un corps d’homme. (Octobre 2019)


-  Le sexe des anges, Tome II. (Juillet 2020)
 
 
 
 
 
Petites informations pour les lecteurs
Cet écrit est bien un roman. En aucun cas, il ne peut être considéré comme un nouveau livre historique sur les « Guerres de Vendée », période peu développée dans nos manuels scolaires. Je me dois donc de préciser qu’il y a bien eu deux guerres de Vendée, de mars 1793 à janvier 1795 puis de juin 1795 à février 1796.
Elles n’ont pas commencé, comme certains peuvent le penser, au début de la Révolution française, en juillet 1789, ni à la destitution du Roi ni à son exécution le 21 janvier 1793. Même si quelques rares soulèvements eurent lieu après ces évènements.
Qu’est-ce que la Vendée Militaire ? Ce n’est ni une région ni un département, c’est l’espace géographique où se mobilisèrent des paysans, des notables, des nobles, des religieux pour créer une armée contre-révolutionnaire Catholique et Royale.
La Vendée Militaire s’étendait du nord du Poitou, à la rive gauche de la Loire. À cheval sur quatre départements : le sud-ouest du Maine-et-Loire, le nord de la Vendée, le nord-ouest des Deux-Sèvres, et le sud de la Loire-Atlantique. Ce territoire était, donc, bien plus vaste que l’actuel département de la Vendée.
On a parfois tendance à confondre Chouans et Vendéens. La chouannerie fut une succession de révolte et commença en 1789 (les attaques contre-révolutionnaires débutèrent, réellement, en 1792), les Vendéens menèrent, eux, une guerre avec une armée levée sur ses terres. Ils eurent quelques actions communes, comme la Virée de Galerne. Elle fut un échec et a mis fin à toutes collaborations entre Chouans et Vendéens. Une lutte des chefs, Charette (Vendée), Cadoudal (Bretagne) a été aussi une des raisons de cette division.
Les chouans ont combattu essentiellement en Bretagne, au nord de la Loire, avec comme devise « Dieu et mon pays ». Les Vendéens se soulevèrent, donc, à partir de 1793, et la leur était « Dieu et mon Roi. »
Les prêtres réfractaires ont été nombreux en Vendée. Très peu ont participé à la contre-révolution. Ils préféraient, selon eux, s’occuper des affaires célestes, et non des conflits terrestres. Ceux qui suivirent l’armée Catholique et Royale furent assignés aux soins des blessés, et au réconfort spirituel des mourants.
Ce livre est bien, un roman, les personnages historiques que vous croiserez sont réels et ont bien existé. Le reste, la vie de la famille Bouteiller de la Soizerie, et autre consort, n’est qu’invention.
En conséquence, toutes ressemblances, avec des personnes ayant existé, ou existantes, ne sont que pure coïncidence. (Ou pas ?)
 
Afin de faciliter l'immersion des lecteurs au côté de Charles lors de ces guerres de Vendée, nous avons mis au sein de ce livre une carte de la Vendée Militaire de 1793 et un index des principaux chefs de l'armée Catholique et Royale, que Charles a côtoyé, entre 1793 et 1795.

 
CHAPITRE I
Mortagne sur Sèvre, année 1762.
Jean de la Soizerie, mon père était là, assis au bord de la rivière. Gamin, son cheval alezan broutait l’herbe éparse et étanchait sa soif dans un trou d’eau, tout en grattant, avec ses sabots, le sol, montrant ainsi son plaisir de cet arrêt-repos.
Il y a un an, à cet endroit même, il avait trouvé le sien, âgé de 49 ans, mort, à la suite d’une banale chute, désarçonné par sa monture. Il venait souvent ici, depuis cette date, pour se souvenir, prier, et demander des conseils, afin de gérer au mieux le domaine dont il était devenu bien jeune le patriarche. Il se laissait bercer au gré du bruissement de cette rivière, elle était la limite ouest de ses terres. Jean était le seigneur de ce domaine, qui s’étendait de Saint-Hilaire, à la Verrie en passant par le Puy Saint Bonnet, borné au sud par la Sèvre nantaise et au nord par les territoires de Cholet et de la Romagne. Des territoires dans les Mauges, aux alentours de Beaupréau, étaient venus, à la suite de dotation, agrandir les biens de la famille .
 
Nos origines .
Son esprit se mit à voyager dans le temps, pour retrouver l’histoire de ses ancêtres. Son trisaïeul, Henri, avait reçu ces terres et son titre de noblesse, par lettres de patentes, des mains du Roi Louis XIV, pour 20 ans, de bons et loyaux services, rendus à Sa Majesté et à la cour, de 1658 à 1678.
Né en 1637, il portait le nom de ses parents, monsieur et madame Soizier. Vivant dans le Layon, cette famille, d’essence roturière, exploitait des hectares de vignes dans la coulée de Serrant, en Anjou. Ces plantations appartenaient aux sœurs de l’abbaye du Ronceray à Angers. En retour, de l’autorisation de cultiver ces coteaux, le monastère recevait chaque année une partie de la récolte. Le montant de fûts de chêne, leur revenant, résultait d’un savant calcul, effectué chaque année, par l’économe de cette congrégation. Le raisin devait être cueilli sur les meilleures parcelles, pour un quart de la superficie totale du domaine. Le cépage chenin donnait le vin nommé Chaume 1 .
La construction d’un canal, par les Hollandais en 1569, facilita beaucoup le transport des marchandises. Cette initiative permit à cette appellation d’acquérir ses lettres de noblesse auprès des puissants du royaume de France, et hors frontières.
Henri suivit un enseignement, avec d’autres jeunes des alentours. Les cours étaient assurés par un précepteur, mis à disposition par la congrégation de l’abbaye du Ronceray. La prieure se faisait un point d’honneur à instruire les enfants, de ces contrées. Ils devaient, au moins, savoir lire et écrire. Dès l’âge de treize ans, mon aïeul dut aller travailler à la cave ou dans les vignes, selon la saison et les tâches à y effectuer. Il s’intéressa rapidement au cuvage et à ses secrets. Certes précoce, il s’avéra très doué pour cette activité. Après les récoltes, il aimait à faire déguster les vins des années passées, vieillis en fût de chêne, en détaillant avec plaisir, les adjectifs qui caractérisaient ces différents crus. Excellent élève, tant à l’école qu’à la cave, il devint vite l’adjoint du maître de chai. Tous savaient qu’il aurait la charge de gérer le vignoble, au décès de son père. Les années s’écoulaient, les unes après les autres, de fameuses, en moins bonnes cuvées.
En 1657, le Duc de la Gontrie, un riche propriétaire de Savennière, le repéra. Ce dernier essaya tant bien que mal de le faire venir travailler pour lui. Malgré les « Louis d’or » qu’il mettait en avant, rien n’y fit. Henri et son père acceptèrent, juste, qu’il aille de temps en temps, au château, comme sommelier. Des manifestations, festives, y étaient régulièrement organisées. Il fut repéré pour son art, bien à lui de tenir la carafe. Henri était gaucher. À cette époque, les plats et boissons devaient impérativement être présentés à droite du convive, cela lui donnait un petit déhanchement, particulièrement remarquable lors du service. Aucune goutte ne devait tomber sur la nappe. Il agrémentait sa prestation par un court commentaire sur le vin versé. On lui fit mille fois la promesse de référer, en haut lieu, ses compétences. Paroles en l’air !
Lors d’une de ces fêtes, un hôte de marque, un ami très proche de Nicolas Fouquet (à cette date, Fouquet était encore intendant de la généralité de Paris) s’adressa à lui. ( Fait rare, les nobles ne parlaient pas directement au personnel. )        Jeune homme, votre place n’est pas ici, dans ce coin reculé de l’Anjou. Je remonte à Fontainebleau ces prochains jours, je vanterais vos qualités, à qui de droit, à la cour de notre bon roi Louis le 14 e .
En guise de réponse, Henri fit une belle révérence tout en faisant tournoyer son couvre-chef, un chapel, surélevé d’une plume de faisan.
Après les fêtes de la nativité, Henri reçut une missive, sous forme d’injonction, lui demandant de se rendre au plus vite au château de Vaux-le-Vicomte. Le courrier précisait qu’à son arrivée, il serait présenté à Nicolas Fouquet en personne. Henri et son père n’en crurent pas leurs yeux. Ils eurent l’audace de se déplacer au manoir du duc de la Gontrie. Celui-ci était déjà au courant de la convocation. Il amènerait, lui-même, Henri dans sa diligence privée, en début de semaine : Prépare tes plus beaux atours, jeune homme. Choisis bien ceux pour le travail et ceux pour les réceptions, si, par hasard, tu es demandé pour servir à la table des seigneurs. S’il te plaît, garde ton chapel avec ma plume de faisan, cela te donnera l’occasion d’expliquer d’où tu viens. Tu as beaucoup de chance, tu sais, ce n’est pas tous les jours qu’un paysan est appelé à la cour du roi. Allez, dis au revoir à tes proches, on se retrouve ici lundi dès potron-minet.
C’est avec une certaine appréhension qu’il prépara une malle avec sa mère. Elle n’arrêtait pas de pleurer et de lui prodiguer des conseils de bienséance et de bonne tenue, pour bien se comporter en présence des personnes de la haute noblesse. Elle le faisait sourire, que connaissait-elle des usages à la cour du Roi ? Rien, mais cela est évident, une maman sait t

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents