Chronique de la ville et des comtes de Grandpré - Selon l ordre chronologique de l histoire de France
84 pages
Français

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Chronique de la ville et des comtes de Grandpré - Selon l'ordre chronologique de l'histoire de France , livre ebook

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Description

Position topographique de la ville de Grandpré ; Description de la vallée de l’Aire.La ville de Grandpré, chef-lieu de canton de l’arrondissement de Vouziers, département des Ardennes, est bâtie en partie sur le penchant d’une colline, en partie au pied d’un plateau sur lequel s’élevait encore naguère un superbe château. Ce plateau est lui-même dominé, au nord, par le vaste plateau des montagnes de l’Argonne qui sont une des ramifications des monts Fauciles qui se rattachent à la chaîne des Vosges, et même à celle des Cévennes.Fruit d’une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.

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EAN13 9782346129119
Langue Français

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Extrait

À propos de Collection XIX
Collection XIX est éditée par BnF-Partenariats, filiale de la Bibliothèque nationale de France.
Fruit d’une sélection réalisée au sein des prestigieux fonds de la BnF, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques de la littérature, mais aussi des livres d’histoire, récits de voyage, portraits et mémoires ou livres pour la jeunesse…
Édités dans la meilleure qualité possible, eu égard au caractère patrimonial de ces fonds publiés au XIX e , les ebooks de Collection XIX sont proposés dans le format ePub3 pour rendre ces ouvrages accessibles au plus grand nombre, sur tous les supports de lecture.
C. Miroy
Chronique de la ville et des comtes de Grandpré
Selon l'ordre chronologique de l'histoire de France
AUX HABITANTS
 
De la Ville de Grandpré.
 
 
 
 
Lorsqu’en 1834 le château de Grandpré fut détruit par un violent incendie, les archives qui contenaient de précieux documents historiques devinrent aussi la proie des flammes, malgré les efforts tentés pour les sauver. Nous avons, dès lors, conçu la pensée de rassembler quelques matériaux épars, échappés aux flammes, pour en composer une notice destinée à réparer les pertes résultant de ce sinistre événement. Nous avons recueilli les notes historiques, rédigées par notre prédécesseur, sur des pièces authentiques, et une notice historique manuscrite qu’on attribue à M. Ansart, ancien curé de Grandpré ; mais nous n’avons pas été longtemps sans nous apercevoir, qu’avec ces seuls documents, notre œuvre serait incomplète et qu’elle laisserait de grandes lacunes qu’il était nécessaire de combler. Pour y parvenir, nous avons consulté les Commentaires de César, l’Histoire romaine de Crévier, continuateur de Rollin, l’Histoire généalogique et chronologique du père Anselme, la Chronique d’Allard de Gennilule, abbé de Signy, l’Histoire du diocèse de Laon, de don Lelong, les Annales d’Yvois-Carignan et de Mouzon, l’Histoire de France du père Daniel, celle d’Anquetil, la Géographie historique du département des Ardennes, l’Histoire de Sainte-Ménehould, les Études historiques de M. de Châteaubriand, l’Histoire de la révolution française de M Thiers, la Chronique de Champagne et plusieurs autres documents qui nous ont été communiqués ; et, à l’aide des matériaux historiques que nous avons extraits de tous ces ouvrages, nous avons pu écrire l’histoire que nous vous offrons aujourd’hui sous ce titre : Chronique de la Ville et des Comtes de Grandpré, selon l’ordre chronologique de l’histoire de France. Nous vous prions d’en accepter la dédicace. En consacrant nos loisirs à la rédaction de la chronique du pays que vous habitez, nous avons été dominé par la pensée de faire quelque chose qui vous fût agréable, et de coordonner quelques vieux documents historiques qui se seraient infailliblement perdus dans la nuit des temps. Puissiez-vous accueillir favorablement le fruit de nos travaux et recevoir notre ouvrage, sinon comme une œuvre digne de passer à la postérité, du moins comme un témoignage libre et spontané de notre reconnaissance pour le bienveillant accueil que nous avons reçu au milieu de vous.

Le Juge de paix du canton de Grandpré,
 
 
MIROY .
CHAPITRE PREMIER

Position topographique de la ville de Grandpré ; Description de la vallée de l’Aire.
La ville de Grandpré, chef-lieu de canton de l’arrondissement de Vouziers, département des Ardennes, est bâtie en partie sur le penchant d’une colline, en partie au pied d’un plateau sur lequel s’élevait encore naguère un superbe château. Ce plateau est lui-même dominé, au nord, par le vaste plateau des montagnes de l’Argonne qui sont une des ramifications des monts Fauciles qui se rattachent à la chaîne des Vosges, et même à celle des Cévennes. Au midi, s’étend une vaste prairie dont la ville a tiré son nom ; prairie arrosée par la rivière d’Aire, qui prend sa source dans le département de la Meuse, vers les confins des cantons de Void et de Commercy, et vient se jeter dans l’Aisne, à six kilomètres de Grandpré, entre les villages de Thermes et de Mouron, ce qui a donné naissance à ce dicton populaire si connu dans l’arrondissement de Vouziers :

« Entre Thermes et Mouron, La rivière d’Aire perd son nom Et Aisne l’appelle-t-on. »
La vallée de l’Aire, depuis l’entrée de cette rivière dans le canton de Grandpré, au village d’Apremont, jusqu’à son confluent avec l’Aisne, présente dans la belle saison un aspect généralement agréable et des points de vue pittoresques d’une agreste beauté. Dans le fond : une route royale encadrée dans deux rangées d’arbres plantés dans une direction parallèle ; de fertiles guérêts couverts d’abondantes moissons de céréales, ou convertis en prairies artificielles ; des prairies naturelles émaillées de fleurs, et où la rivière d’Aire promène lentement son cours sinueux, ombragé par des plantations de saules et de peupliers ; des usines métallurgiques qui frappent l’écho de leur bruyante activité ; la flamme et la fumée qui, en s’échappant des hauts fourneaux et des hautes cheminées des fours à pudler, forment de légers nuages que l’air pur de la vallée dissipe incontinent et sans effort ; sur le penchant des collines : des côteaux plantés de vignes et d’arbres fruitiers ; sur les plateaux qui bordent immédiatement la vallée : des villages placés comme en amphithéâtre et entourés de riches vergers ; quelques uns d’eux, tels que Châtel et Cornay, bâtis au pied d’une montagne qui semble les menacer perpétuellement d’une avalanche de pierres ; et à droite et à gauche sur la crête des montagnes : des forêts séculaires qui terminent le tableau par un horizon de verdure. Tel est l’ensemble, l’aspect général de la vallée de l’Aire ; elle offre partout un magnifique et délicieux coup-d’œil, de ravissants paysages qui méritent de fixer l’attention des admirateurs de la belle nature.
CHAPITRE II

Ancienneté de la ville de Grandpré ; Incertitude sur son existence à l’époque de la conquête des Gaules par Jules César ; Camp de César sur la montagne de Négremont y en face de Grandpré ; Dissertation sur l’époque probable de l’établissement de ce camp.
La ville de Grandpré est ancienne, c’est un fait incontestable dont nous aurons occasion de donner des preuves authentiques ; mais il n’est établi, par aucun monument ou document historique, qu’elle existât déjà lors de la conquête des Gaules, par Jules César. Ou remarque encore néanmoins, sur la montagne de Négremont, au midi de la ville, les vestiges d’un camp auquel la tradition populaire a conservé le nom de Camp de César, et qu’on croit avoir été occupé par une partie de ses troupes, dans le cours de ses campagnes dans les Gaules. Le nom de la montagne, dont l’étymologie est latine, Niger Mons, prête tout naturellement à cette supposition qui n’a rien d’invraisemblable, quoiqu’on puisse objecter avec raison, d’après les Commentaires de César, qu’aucun fait d’armes important n’a eu lieu, lors de la conquête, dans cette partie des Gaules dont se compose aujourd’hui le département des Ardennes. Mais il n’est pas impossible que ce camp ait été occupé par une légion, ou par quelques cohortes légionnaires, lorsque deux légions furent distribuées par César, en quartiers d’hiver, sur les frontières du pays de Trèves.
On sait que du temps de César, les Gaules comprenaient quatre grandes divisions : la Gaule belgique, au nord ; l’Aquitaine, au midi ; la Celtique, au centre ; et la province Romaine le long de la mer méditerranée, entre les Alpes et les Pyrénées, où les Romains s’étaient établis assez longtemps avant César et en avaient fait un pays de conquête qui se composait, à peu près, du Languedoc et de la Provence.
Les premières armes de César dans les Gaules furent contre les Helvétiens 1 . Ces peuples ayant abandonné leur pays avec leurs femmes, leurs enfants, leurs bagages, avaient fait une irruption sur les terres des Eduens 2 avec le dessein d’aller s’établir dans la Saintonge. Après un combat sur la Sa

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