Comitissa
316 pages
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Comitissa , livre ebook

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Description

Dans la Provence du XIIe siècle. La jeune Béatrice approche de ses quinze printemps lorsqu’elle hérite des terres de son père, le comte de Die, disparu lors d’une dernière croisade. Elle focalise bientôt tous les regards, les passions, et même les calculs et les projets d’alliances. Toute sa vie durant, elle luttera contre la fatalité de naître femme. Promise par convenances à un inconnu, elle écrira noir sur blanc son amour contrarié pour un chevalier volage. Talentueuse troubadour de l’Amour courtois, elle se produira à la cour comtale et rencontrera les plus importantes figures d’alors… Autour de la première poétesse de l’Hexagone connue, Guy Aymard signe un beau portrait de femme ancré dans son temps. Car Fatum, au-delà d’une biographie fantasmée, c’est aussi et surtout la chronique d’une époque, avec ses mœurs, ses querelles de pouvoir, mais aussi sa verve. L’auteur y livre un remarquable travail de reconstitution, aussi bien dans les détails de la vie quotidienne que sur la langue de nos ancêtres.

Informations

Publié par
Date de parution 22 décembre 2011
Nombre de lectures 16
EAN13 9782748372618
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0098€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Comitissa
Du même auteur
La Splendeur assassinée Tome 1, éditions Sekhmet Napoléonidas/Bicentenaire de l’Empire, éditions Sekhmet Le Secret/roman du terroir, éditions Persée Ank le marcheur/roman des origines, éditions Le Manuscrit Lettre ouverte d’un naïf au Président de la République
Guy Aymard Comitissa Une aventure de la comtesse de Die La trajectoire cahotante de l’homme Tome 4 Publibook
Retrouvez notre catalogue sur le site des Éditions Publibook : http://www.publibook.com Ce texte publié par les Éditions Publibook est protégé par les lois et traités internationaux relatifs aux droits d’auteur. Son impression sur papier est strictement réservée à l’acquéreur et limitée à son usage personnel. Toute autre reproduction ou copie, par quelque procédé que ce soit, constituerait une contrefaçon et serait passible des sanctions prévues par les textes susvisés et notamment le Code français de la propriété intellectuelle et les conventions internationales en vigueur sur la protection des droits d’auteur. Éditions Publibook 14, rue des Volontaires 75015 PARIS – France Tél. : +33 (0)1 53 69 65 55 IDDN.FR.010.0116824.000.R.P.2011.030.31500 Cet ouvrage a fait l’objet d’une première publication aux Éditions Publibook en 2011
À la poésie
Avant-propos Écrire une histoire sur la comtesse de Die revient à échafauder un canevas basé sur à peu près rien. Elle n’est connue que par les cinq poèmes de l’Amour courtois seu-lement qui nous sont parvenus d’elle. Probablement contemporaine de Marie de France vivant en Angleterre à la cour d’Henri II Plantagenêt et dont la production con-servée est beaucoup plus importante, héritière de la tradition bretonne de poésie éthérée ourlée d’elfes et de fées, la comtesse de Die est l’héritière du pragmatisme méridional ne se complaisant que de soucis et de préoccu-pations matérielles. Au sens strict, Béatrice est troubadour de l’Amour courtois, un genre qui se sustente à coup de prouesses, de fidélités patientes, et Marie est dans la ligne de l’amour impossible, jamais assouvi, nourri aux légen-des dorées arthuriennes. Elle est trouvère. Les langues d’Oc et Oïl étaient nettement séparées : l’une, est en con-nexion étroite avec le bas romain et l’autre, s’échafaude des traces multimillénaires laissées par les invasions des peuples du Nord en s’orientant vers le roman et le fran-çais. Un fond commun subsiste. Toutefois, les lais de Béatrice de Die racontent une his-toire ; ils sont une chronique, locale, certes, brève également, mais de conjonctures réelles et palpables, aptes à s’appliquer à toutes les couches de la société : l’amour, la jalousie, la fierté, voire l’orgueil, la colère à la source de la haine. La haine qui évolue si près de l’amour que la moindre étincelle de l’un sous la forme d’un mot, d’un geste, d’une mutité même peut provoquer l’allumage de son incendie ravageur.
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À ce titre, Béatrice de Die, quoique perdue dans les brouillards d’une lointaine époque, est bien la sœur en même temps que la pairesse de l’humanité d’aujourd’hui. Elle tombait amoureuse du beau chevalier de passage et se mourait de jalousie lorsque l’élu de son cœur en prenait un peu trop à son aise avec ses sentiments. Le langage roman naissant nous a permis de partager ses emballements et ses déceptions, de regretter que le comte Raimbaut d’Orange, seigneur de Courthézon, n’ait pas su cueillir le fruit ver-meil que le destin lui tendait. Cependant, elle lui décerna des pages de littérature ad-mirables où cette première troubadouresse (trobairitz en pays d’Oc) de la Provence maniait la rime et la rhétorique avec brio. L’un de ses lais, premier en date d’une longue série d’élégies d’auteurs-compositeurs, nous est parvenu accompagné de ses neumes musicaux posés sur leur portée et rythmant l’élégie de ce planh d’amour. e Le XII siècle est une époque de grandes chevauchées pour la noblesse. La deuxième croisade venait de se termi-ner sur un échec de Conrad et de Louis VII et vingt ans se passeront à peine avant que la troisième ne soit appelée par l’archevêque de Tyr contre le sultan Saladin. Des vides béants s’ouvraient au cœur des familles seigneuriales dans une guerre contre nature faite de férocités et d’abandons. La Chrétienté avait émigré en Europe de l’Ouest et le grand Islam de la conquête campait aux sources initiales de cette même chrétienté. Les forces musulmanes se trou-vaient sur place tandis que les nations du Ponant n’alignaient que des corps expéditionnaires coupés de leurs bases. Quoi qu’ils fissent, ils étaient vaincus d’avance à l’issue de véritables boucheries. D’ailleurs, en deux siècles, la Méditerranée allait tomber aux mains des Arabes, et Constantinople, cet ultime vestige du grand Empire romain, être emporté en 1453. La victoire de Lé-pante ne changera rien à cette mainmise du Croissant. La civilisation islamique était alors grande, très grande, trop
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