De l influence des combats livrés sous Port-Arthur sur la construction des forts
105 pages
Français

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De l'influence des combats livrés sous Port-Arthur sur la construction des forts , livre ebook

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Description

Énumération des éléments constitutifs des places fortes européennes : noyau central fortifié ou non, ligne de forts détachés ; batteries intermédiaires, magasins à munitions en arrière des forts et dans l’enceinte, chemins de communication reliant la ligne de combat à la ville. Les différences qu’on relève entre les divers pays consistent surtout dans l’organisation même des forts, des batteries, etc.Étude des facteurs qui ont amené ce genre de fortifications et qui ont fait varier successivement la distance des forts entre eux et au noyau central.Fruit d’une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.

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EAN13 9782346097852
Langue Français

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Extrait

À propos de Collection XIX
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Fruit d’une sélection réalisée au sein des prestigieux fonds de la BnF, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques de la littérature, mais aussi des livres d’histoire, récits de voyage, portraits et mémoires ou livres pour la jeunesse…
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Albin-Émile Piérart, A. von Schwarz
De l'influence des combats livrés sous Port-Arthur sur la construction des forts
AVANT-PROPOS
Quelques-uns des officiers du génie qui ont pris une part active au siège de Port-Arthur nous ont déjà fait connaître un certain nombre des épisodes de cette lutte dramatique, ainsi que les travaux qui ont été effectués sur plusieurs parties du périmètre de la place. C’est ainsi qu’il nous a été donné de résumer dans la Revue du Génie militaire ( 1 ) des articles parus dans Ingenerny Journal, sous la signature des lieutenants-colonels von Schwarz et Barmine.
Le premier de ces deux officiers supérieurs vient de publier dans le même Recueil, n os 1, 2, 3, 4 et 5 de 1907, une très importante étude à laquelle il a donné le titre qui précède. Nous nous proposons d’en analyser ci-après les grandes lignes, avec l’agrément de l’auteur, qui a bien voulu gracieusement nous autoriser à reproduire intégralement la planche I qui accompagne son remarquable travail. Nous lui en adressons ici nos sincères remerciements.
Tout en conservant l’ordre des chapitres, nous en résumerons quelques-uns très succinctement, soit que leur sujet ait déjà été traité dans la marche générale du siège par M. le colonel Clément de Grandprey ( 2 ), soit qu’au point de vue technique, des détails aient déjà été donnés antérieurement.
Après des considérations générales sur les facteurs du développement des forteresses et les formes actuelles des places fortes modernes, le lieutenant-colonel von Schwarz décrit les projets qui avaient été rédigés pour mettre Port-Arthur en état de défense, par conséquent ce que cette ville aurait pu être. Il indique ensuite ce qu’elle était à la déclaration de guerre le 8 février et, finalement, son état après la période de mobilisation, c’est-à-dire au 30 juillet. Il étudie plus loin séparément l’importance des positions avancées, les attaques de vive force, les caponnières d’arrière intermédiaires, la grandeur des intervalles entre les forts et leur distance au noyau central, les casernes à l’épreuve pour la garnison des secteurs, la dissimulation des positions de combat, les batteries permanentes et temporaires, les magasins à poudre, les chemins de communication, le rôle des projecteurs électriques, le service des liaisons, la garnison de la place et enfin les divers éléments qui doivent constituer un fort moderne.
A.P.
 
1 er juillet 1908.
1 1906, t. XXXII, p. 165 et 453 ; 1907, t. XXXIII, p. 293.
2 Voir Revue du Génie, 1906, t. XXXI, p. 5, 97, 185, 289 et 515.
CHAPITRE I
Énumération des éléments constitutifs des places fortes européennes : noyau central fortifié ou non, ligne de forts détachés ; batteries intermédiaires, magasins à munitions en arrière des forts et dans l’enceinte, chemins de communication reliant la ligne de combat à la ville. Les différences qu’on relève entre les divers pays consistent surtout dans l’organisation même des forts, des batteries, etc.
Étude des facteurs qui ont amené ce genre de fortifications et qui ont fait varier successivement la distance des forts entre eux et au noyau central.
Le schéma actuel qui en est résulté est le développement naturel du vieux carré, puis de l’enceinte polygonale, excluant les feux d’enfilade et l’enveloppement des saillants, soutien mutuel des forts qui se flanquent deux à deux et empêchent la pénétration dans les intervalles si l’un des ouvrages au moins n’est pas enlevé.
Examen sommaire de ce qui a été fait dans cet ordre d’idées en France et en Allemagne.
CHAPITRE II
Le détail des fortifications projetées à Port-Arthur a été emprunté à deux sources différentes : l’une provient de l’ouvrage de Timtchenko Rouban, intitulé Niètchto o Port-Arthur ou Quelque chose sur Port-Arthur, l’autre des projets rédigés en 1899 par le colonel du génie, aujourd’hui lieutenant-général Velitchko. On peut en diviser l’étude en deux parties principales : batteries de côte et front de terre, dont l’armement total se composait, d’après Timtchenko Rouban, de 541 canons, dont 64 de réserve et 40 mitrailleuses.
BATTERIES DE CÔTE
D’après le colonel Velitchko, il devait exister 25 batteries de côte armées de 140 canons 1 .
Batterie n° 1 , au sud de la presqu’île du Tigre : a la mission de battre l’étendue d’eau comprise entre la montagne Laotichan et la Tête de Tigre, ainsi que l’isthme de ce nom. Disposée en arc de cercle, elle a ainsi la possibilité de canonner la baie du Pigeon, les approches de Tayangkou et la vallée au nord de Yahutsoui. Elle peut être considérée à la fois comme une batterie de terre et comme une batterie de côte.
Batterie n°  2 ou Batareinaia, en dessous de la montagne de la Tête de Tigre : canonne exclusivement les points de débarquement de l’isthme du Tigre et flanque les approches des tranchées couronnant l’extrémité de la presqu’île du Tigre.
Batterie n° 3 ou de la Tête de Tigre, avec ses canons disposés en arc de cercle : bat l’intérieur du bassin ouest, la baie du Pigeon et sert en même temps de soutien aux batteries de terre du flanc gauche de la place.
Batterie n° 4 ou à tir rapide  : bat les rives de l’isthme du Tigre en canonnant les troupes qui tenteraient d’y débarquer.
Batterie n°  5 ou du Tigre de l’Ouest  : canonne l’extrême droite des rives de Laotichan.
Batterie n°  6 ou du Tigre du milieu avec ses canons en arc de cercle : tire sur la baie du Pigeon et aide les batteries de terre du flanc gauche.
Batteries n os 7 et 8 ou du Grand Tigre : canonnent l’intérieur de la rade, la baie du Pigeon et tout le flanc gauche de la défense de terre.
Batterie n°  9 ou du Tigre de l’Est  : canonne à l’extrême gauche tout le long du cap Ploskaia.
Batterie n° 10 ou Dalnoboinaia  :bat un secteur de 130° à partir de la Falaise électrique.
Batterie n° 11 ou de l’ artillerie avec ses canons en arc de cercle : son champ d’action va du village Tsountsiatoun jusqu’au pied de la Montagne d’Or ; elle s’étend aux deux bassins intérieurs et à l’embouchure du Lounho.
Batterie n°  12 ou de la Caille avec ses canons en arc de cercle : bat le pied de la Montagne d’Or, la passe, le bassin ouest, les pentes arrières de la montagne du flanc gauche, les pentes nord-ouest et sud-est de la Grande Montagne et de la montagne Dangereuse, la vallée de la rivière Taoutchena, les escarpements arrière de la montagne du Dragon et une grande partie de l’enceinte centrale.
Batterie n°  13 ou de la Petite ville de l’artillerie : tire sur les vaisseaux de faible tonnage tentant de s’introduire dans le port.
Batterie n° 14 ou de la Montagne d’Or avec ses canons en arc de cercle : outre la grande étendue d’eau située au sud, elle bat encore une partie du bassin ouest et tous les escarpements en arrière des défenses de terre.
Batterie n° 15 sous la Montagne d’Or : bat l’entrée du port à proximité de la passe.
Batterie n° 16 ou Électrique : bat l’angle mort en avant des batteries de la presqu’île du Tigre.
Batterie n° 17 ou du Camp  : donne la possibilité de battre le secteur compris entre les batteries de la Croix du Sud et Électrique.
Batterie n° 18 ou du Tir  : canonne l’extrême gauche dans la direction de la Croix du Sud.
Batterie n° 19 ou du cap Ploskaia : flanque les rives jusqu’à la Falaise électrique et tire sur les petits bateaux se dirigeant vers le port.
Batterie n°  20 ou de la Croix du Sud : a pour mission principale de canonner la baie du Taho et une partie de l’étendue d’eau en avant des batteries.
Batterie n° 21 ou de la Croix du Centre  : bat une partie de la baie du Taho et la mer en avant de la batterie n°  20.
Batterie n° 22 ou de la Croix de l’Ouest, sur les pentes arrière de la

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