De la philanthropie anglaise
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De la philanthropie anglaise , livre ebook

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Description

M. GUIZOT. Croyez que quel qu’ait été le mélange des intérêts temporels, de l’ambition et de l’égoïsme (britanniques), c’est un mouvement moral, c’est l’ardent désir de mettre fin à un trafic honteux, d’affranchir une portion de l’humanité, qui a lancé et accompli cet œuvre :M. ISAMBERT. C’est la vérité ! (Hilarité prolongée.) (Séance de la Chambre des députés du 22 janvier 1812, Moniteur du 25.)La société abolitioniste anglaise avait décidé, dans sa séance du 14 mai dernier, qu’elle enverrait en France deux MISSIONNAIRES MM.Fruit d’une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.

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EAN13 9782346120895
Langue Français

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Extrait

À propos de Collection XIX
Collection XIX est éditée par BnF-Partenariats, filiale de la Bibliothèque nationale de France.
Fruit d’une sélection réalisée au sein des prestigieux fonds de la BnF, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques de la littérature, mais aussi des livres d’histoire, récits de voyage, portraits et mémoires ou livres pour la jeunesse…
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Adolphe Jollivet
De la philanthropie anglaise
DE LA PHILANTROPIE ANGLAISE

M. GUIZOT. Croyez que quel qu’ait été le mélange des intérêts temporels, de l’ambition et de l’égoïsme (britanniques), c’est un mouvement moral, c’est l’ardent désir de mettre fin à un trafic honteux, d’affranchir une portion de l’humanité, qui a lancé et accompli cet œuvre :
M. ISAMBERT. C’est la vérité ! (Hilarité prolongée.)
(Séance de la Chambre des députés du 22 janvier 1812, Moniteur du 25.)
La société abolitioniste anglaise avait décidé, dans sa séance du 14 mai dernier, qu’elle enverrait en France deux MISSIONNAIRES MM. Gurney et Forster, pour prêcher l’émancipation des esclaves de nos colonies.
 
MM. Gurney et Forster ont accompli leur mission ; mais leurs prédications à huis-clos, dans un salon de l’hôtel Meurice, en présence d’un petit nombre d’adeptes, ayant produit fort peu d’effet, malgré les réclames de deux ou trois journaux...
 
La Société abolitionniste française a résolu qu’il y aurait le mois prochain un Meeting général de tous les abolitionistes anglais, français, etc., à l’Hôtel-de-Ville, et j’ai lu dans l’ Anti- Slavery Reporter du 26 janvier que l’Angleterre et l’Irlande y enverraient une grande députation.
 
Les délibérations récentes de la Chambre des Députés et son vote sur le droit de visite ont nécessité la convocation de ce Meeting.
 
Pour réparer l’échec que vient d’essuyer la philantropie anglaise, le secrétaire de la société abolitioniste française, M, Isambert 1 , a imaginé un moyen des plus ingénieux, c’est d’appeler les Anglais à délibérer avec nous et chez nous ; c’est d’opposer aux délibérations et aux votes du Palais-Bourbon les délibérations et les votes anglo-français de l’Hôtel-de-Ville.
Le 6 mars est le jour indiqué pour cette grande représentation au bénéfice de l’Angleterre.
 
Ce jour là a été choisi en commémoration de la séance de la Chambre des députés du 6 mars 1841 ; séance dans laquelle M. Isambert lisait à là Chambre le sermon du curé du Fort-Royal, homme évangélique, respectable ecclésiastique, prêtre vertueux..., expulsé de la Martinique par le Gouverneur, M. le comte de Moges, pour toute autre chose que son sermon, et, qui, fatigué du célibat, s’est marié en légitime mariage ;
 
Séance dans laquelle M. Isambert racontait à la Chambre les débats travestis de la cour d’assises de la Guadeloupe, sur la foi d’un magistrat intègre, son correspondant magistrat intègre qui (juste retour des choses d’ici-bas) a livré à M. Jubelin, gouverneur de la Guadeloupe, la correspondance où M. Isambert traitait le gouverneur de misérable, et donnait aux noirs de ces conseils que M. le ministre de la marine et des colonies, M. l’amiral de Rigny, et M. Barthe, garde-des-sceaux, flétrissaient à la tribune, aux acclamations de toute la Chambre ;
 
Magistrat véridique ..., qui a été condamné par sa compagnie à une peine disciplinaire pour publication dans un journal d’un compte-rendu infidèle 2 .
 
Déjà, dit-on, l’on distribue des billets pour la séance de l’ Hôtel-de-Ville, mais comme je ne suis pas dans les bonnes grâces de la Société abolitioniste, que. je n’ai pas l’honneur d’être Anglais, je désespère d’avoir mon entrée à la séance publique.
Je doute d’ailleurs qu’on m’y accordât la parole ; la liste des orateurs étant close, l’ordre dans lequel ils parleront réglé, le programme définitivement arrêté.
 
Force m’est donc de recourir à la presse et d’écrire sur la philantropie anglaise de ces choses que j’aimerais à dire aux Anglais en face, à l’ Hôtel-de-Ville, voire même à Exeter Hall !
 
Dans le discours que M. le ministre des affaires étrangères a prononcé à la Chambre des Députés, le 22 janvier, et qui sert d’épigraphe à ma brochure, on lit : « que l’émancipation des noirs dans les colonies anglaises avait été une œuvre de religion et d’humanité.
 
Mais qu’il ne contestait pas la présence, le mélange d’intérêts temporels, d’ambition, d’égoïsme national.

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