Examen d une nouvelle inscription phénicienne - Découverte récemment dans les ruines de Carthage et analogue à celle de Marseille
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Description

L’inscription que je me propose d’examiner dans ce mémoire, a été trouvée, il y a quelques années, à Carthage, près des ruines d’un temple de Baal, et elle a été publiée par M. Nathan Davis, cet infatigable voyageur, d’abord dans un ouvrage intitulé Carthage and her remains (page 278), et, en dernier lieu, dans un grand recueil d’épigraphes puniques qui porte le titre de Inscriptions in the phœnician character now deposited in the british Muséum, discovered on the site of Carthage, etc.Fruit d’une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.

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EAN13 9782346111527
Langue Français

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Extrait

À propos de Collection XIX
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Jean-Joseph-Léandre Bargès
Examen d'une nouvelle inscription phénicienne
Découverte récemment dans les ruines de Carthage et analogue à celle de Marseille
EXAMEN DE L’INSCRIPTION PHÉNICIENNE ANALOGUE A CELLE DE MARSEILLE
L’inscription que je me propose d’examiner dans ce mémoire, a été trouvée, il y a quelques années, à Carthage, près des ruines d’un temple de Baal, et elle a été publiée par M. Nathan Davis, cet infatigable voyageur, d’abord dans un ouvrage intitulé Carthage and her remains (page 278), et, en dernier lieu, dans un grand recueil d’épigraphes puniques qui porte le titre de Inscriptions in the phœnician character now deposited in the british Muséum, discovered on the site of Carthage, etc., London, 1863.
Par son contenu, comme par la forme de sa rédaction, elle offre la ressemblance la plus frappante avec celle qui fut découverte à Marseille dans le courant de l’année 1845, et qui a fait tant de bruit dans le monde savant. Cette particularité, jointe à l’intérêt qui se rattache à tout ce qui tient à l’histoire et à la littérature si peu connues des Phéniciens, a fait considérer cette nouvelle découverte comme l’une des plus précieuses de notre époque ; aussi les orientalistes les plus célèbres dans ce genre d’étude, après avoir accueilli cette nouvelle avec l’espoir de trouver dans le document annoncé quelque lumière propre à éclaircir certains passages obscurs ou incomplets de l’épigraphe marseillaise, ont-ils soumis le nouveau texte à un examen approfondi, et se sont-ils empressés de donner le jour au fruit de leurs observations. Parmi ceux dont les travaux nous sont spécialement connus, nous citerons M.N. Davis lui-même, M. le docteur A.C. Judas et M.H. Ewald.
Le premier a fait paraître son travail dans la notice précitée, travail dont il a ensuite donné le sommaire dans l’interprétation qui accompagne le fac-simile de l’épigraphe dans le grand recueil publié par les ordres de l’administrateur du british Museum. Nous devons à M. Judas une analyse très-détaillée de la nouvelle inscription, avec une critique de la traduction de M. Davis et quelques nouvelles observations sur celle de Marseille ; sa brochure, qui se compose d’une douzaine de pages, est intitulée : Sur un tarif des taxes pour les sacrifices en langue punique, trouvé à Carthage, et analogue à celui de Marseille ; Paris, 1861. L’on y voit un dessin de l’inscription qui reproduit fidèlement en petit l’original et la forme de la pierre. Après le docteur Judas est venu le célèbre orientaliste allemand, M.H. Ewald, qui a exposé ses vues et son opinion touchant la nouvelle inscription trouvée à Carthage, dans un long Mémoire qui porte le titre de Abhandlung über die grosse Karthagische und andere neuentdeckte Phônikische Inschriften ; Gôttingen, 1864.
L’inscription paraît avoir été découverte dans les ruines de Carthage dans les premiers mois de l’année 1860 ; elle se trouve maintenant à Londres déposée dans le british Muséum. Je n’ai pas vu l’original, mais nous devons nous reposer, touchant l’exactitude de sa reproduction, sur la diligence de son éditeur et la bonne foi du savant orientaliste qui l’a fait graver dans le grand recueil ci-dessus mentionné. La pierre sur laquelle elle a été gravée se trouve brisée à droite et à gauche, et les lignes sont incomplètes des deux côtés, sauf la première qui donne, à droite, le commencement du texte, et la septième, au milieu de laquelle se termine un paragraphe. Ces lignes, qui sont au nombre de onze, renferment deux cent douze caractères et environ soixante-huit mots, dont quelques-uns sont mutilés au commencement et d’autres, à la fin. Le texte, qui comprend la même matière que celui de l’inscription de Marseille, est plus court de la moitié, puisque ce dernier se compose de vingt et une lignes. On y trouve des variantes de forme, des différences et des interversions dans l’ordre des articles, et, en général, plus de concision. Elle était encadrée dans une moulure dont une partie subsiste à la partie supérieure et qui prouve, comme l’a fort bien fait remarquer M. le docteur Judas, que la première ligne est le commencement du texte, ce que démontre, d’ailleurs, l’espace net entre le bord de la pierre à droite et le commencement de cette première ligne.
 
L’inscription débute par les mots , qui se lisent également dans celle de Marseille après les mots , J-Q, Templum Baal. Et erit.
M.N. Davis a lu et traduit , in the time of... (dans le temps de). M. le docteur Judas, qui ne trouve à cette expression aucun sens plausible dans la véritable signification du contexte, voit une faute dans le tracé de la première let

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