Gardez mon fils près de vous. Correspondance pour un enfant caché, 1940-1944
151 pages
Français

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Gardez mon fils près de vous. Correspondance pour un enfant caché, 1940-1944 , livre ebook

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Description

Alain-André Bernstein, né de parents juifs en mars 1940, est caché dans une famille catholique du Val de Loire dix jours seulement après sa naissance. Grâce à la correspondance conservée par sa mère et retrouvée à sa disparition, il reconstitue ici sa petite enfance dans la campagne sous le régime de l'État français. Des lettres de sa famille d'accueil émanent l'amour et toute l'attention portée à l'enfant qui s'éveille à la vie dans un monde où d'aucuns veulent sa mort du seul fait qu'il est né Juif. Elles permettent aussi de comprendre l'attitude et la compassion des gens honnêtes de la France profonde vis-à-vis du soi-disant « problème juif ». La famille Breton ne voit qu'une famille injustement traquée à laquelle il faut porter secour

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 janvier 2020
Nombre de lectures 0
EAN13 9782304022018
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0250€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Alain-André Bernstein
Gardez mon fils près de vous
Correspondance pour un enfant caché 1940-1944
Collection
T É moignages de la Shoah

Éditions Le Manuscrit


ISBN: 9782304022018
© 2019 Le Manuscrit
Alain-André Bernstein




Présentation de la collection « Témoignages de la Shoah » de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah
En lançant sa collection « Témoignages de la Shoah » avec les éditions Le Manuscrit, et grâce aux nouvelles technologies de communication, la Fondation souhaite conserver et transmettre vers un large public la mémoire des victimes et des témoins des années noires des persécutions antisémites, de 1933 à 1945.
Aux nombreux ouvrages déjà parus, la Fondation espère ainsi ajouter les récits de celles et ceux dont les voix sont restées jusqu’ici sans écho : souvenirs souvent enfouis au plus profond des mémoires individuelles ou familiales, récits parfois écrits mais jamais diffusés, témoignages publiés au sortir de l’enfer des camps, mais disparus depuis trop longtemps des rayons des bibliothèques.
Si quelqu’un seul ne peut décrire l’indicible, la multiplicité des récits peut s’en approcher.
En tout cas, c’est l’objectif que s’assigne cette collection à laquelle la Fondation, grâce à son Comité de lecture composé d’historiens et de témoins, apporte sa caution morale et historique.
Face à une actualité où l’instrumentalisation des conflits divers tend à obscurcir, confondre et banaliser ce que fut la Shoah, cette collection permettra aux lecteurs, chercheurs et étudiants de mesurer la spécificité d’une persécution extrême dont les uns furent acteurs, les autres complices, et face à laquelle certains restèrent indifférents et les autres héroïques.
Puissent ces ouvrages inspirer à leurs lecteurs le rejet de l’antisémitisme et de toute autre forme d’exclusion, et l’esprit de fraternité.
Consultez le site Internet de la FMS : www.fondationshoah.org


Comité de lecture de la collection (2011)
Serge Klarsfeld, président
Henri Borlant, survivant de la déportation
Isabelle Choko, survivante de la déportation
Olivier Coquard, historien
Katy Hazan(OSE), historienne
Dominique Missika, historienne
Denis Peschanski, historien
Paul Schaffer, survivant de la déportation
Annette Zaidman, enfant cachée
Philippe Weyl, responsable de la collection
Correction : Laurence Beilvert
Voir les autres titres de la collection en fin de volume .


Biographie d’Alain-André Bernstein
1939 3 septembre : la France et le Royaume-Uni déclarent la guerre à l’Allemagne nazie suite à l’invasion de la Pologne par cette dernière.
1940 8 mars : naissance d’Alain-André Kaploun à Blois.
Sa mère, Héliette Kaploun, est née à Paris en 1914 de parents juifs immigrés de Riga (Lettonie). Élevée à l’orphelinat Rothschild rue Lamblardie, elle y devient institutrice, de 1931 à 1939. De 1940 à 1942, elle travaille dans une caisse de retraite repliée de Paris à Herbault (Loir-et-Cher).
Son père, Léon Bernstein, est né à Paris en 1893, de parents juifs immigrés venus d’Ukraine. Ancien combattant aviateur, mutilé de la guerre 1914-1918, après avoir été champion de France de boxe, il devient masseur-kinésithérapeute libéral et dirige le service de cette spécialité à l’hôpital Rothschild, rue Santerre (jusqu’au 18 juin 1940).
Il est par ailleurs arbitre international de boxe et soigneur de l’équipe de France d’athlétisme.
Il a un fils, Serge Bernstein, né en 1920 d’un premier mariage.
18 mars 1940 : À dix jours, Alain-André est confié à Charlotte et Léon Breton à Touchemoreau, hameau d’Orchaise (Loir-et-Cher). Ils ont deux filles, Anne-Marie, née en 1920, et Andrée, née en 1925.
Charlotte est née en 1893. Léon, né en 1890, est lui aussi un ancien combattant mutilé de 1914-1918. Mariés en 1919, ils sont de très modestes cultivateurs.
10 mai : début de la phase armée du conflit qui aboutit à la défaite française en moins de six semaines et à l’occupation allemande des trois cinquième du territoire.
Mai : Héliette repart avec Alain-André sur les chemins de l’exode, sous les bombardements, jusqu’à Tours, où les nazis sont arrivés avant eux.
Juin : Héliette ramène Alain-André à Touchemoreau, à peu près mourant.
Elle repart travailler à Paris à l’orphelinat Rothschild.
1941 20 août : Léon Bernstein est arrêté lors de la rafle du XI e arrondissement et interné au camp de transit de Drancy (aujourd’hui en Seine-Saint-Denis), qu’il inaugure avec 4 231 autres hommes interpelés parce que Juifs (dont environ 1 500 Français) .
12 novembre : gravement malade, Léon Bernstein fait partie des libérés de Drancy.
Il part à Marseille à la fin de l’année, accueilli, aidé et caché par des amis, en particulier Marie Balestra et le jeune couple Gaby (la nièce de Marie) et Fred Morelli, d’une extrême générosité.
1942 Mars : Alain-André a deux ans. Maman Charlotte l’emmène à Paris dans la famille Bernstein et chez sa propre sœur, Jeanne.
16 et 17 juillet : rafle dite du Vél’ d’Hiv’. Elle vise les Juifs étrangers et apatrides de Paris et de la région parisienne.
19 juillet : Héliette reste cachée, avec Adèle, une amie également juive, chez Jeanne, rue Léontine, à deux pas du Vél’ d’Hiv’.
Elle confie dans une lettre le destin d’Alain-André à maman Charlotte, papa Breton et leurs filles : « Gardez mon fils près de vous […] je vous supplie de me le garder envers et contre tout. »
Charlotte répond, désespérée, courageuse et déterminée : « […] quoi qu’il arrive, nous garderons Alain avec nous. »
Août : Héliette part rejoindre Léon à Marseille.
11 novembre : suite au débarquement allié en Afrique du Nord, les armées allemandes se rendent maîtres de la zone dite « libre », sauf huit départements du Sud-Est de la France qu’occupent les Italiens.
Durant cette année : pour venir voir Alain-André, Héliette franchit deux fois clandestinement la ligne de démarcation sur le Cher à Montrichard, grâce aux passeurs résistants, en mai et fin novembre-début décembre. Elle échappe de justesse à l’arrestation.
Décembre : atteint de diphtérie, Alain-André échappe une seconde fois à la mort grâce aux soins acharnés de la famille, de la médecine, et beaucoup de chance.
1943 8 mai : mariage d’Anne-Marie Breton.
1944 Janvier : maman Charlotte emmène Alain-André dans sa famille, les Glésener, à Longwy.
Première rencontre avec une petite fille du même âge d’amis de la famille, Denyse Briys.
Mars : à Marseille, Héliette Kaploun et Léon Bernstein, malgré la protection de leurs amis, sont dénoncés et viennent se cacher à Orchaise.
Grâce à maman Charlotte et papa Breton, avec la complicité du maire, Georges Breton (pas de la même famille), de sa femme et des instituteurs, Mme et M. Hardillier, les parents d’Alain-André ne sont pas inquiétés (en particulier lors d’une perquisition opérée par des nazis).
6 juin : débarquement allié en Normandie.
7 août : Serge Bernstein, frère d’Alain-André, est arrêté par la Gestapo à Paris, sur dénonciation.
Août : libération d’Orchaise.
1945 29 mars : Serge Bernstein meurt à Dora-Ellrich, le camp-tunnel de fabrication des V2, libéré par les Américains le 11 avril.
8 mai : fin de la Seconde Guerre mondiale en Europe.
Année scolaire 1945-1946 : première année d’école d’Alain-André, à Orchaise, avec Mme Hardillier.
1946 14 août : mariage d’Héliette et de Léon Bernstein à la mairie de Vincennes, où ils habitent. Alain-André porte désormais le patronyme de son père.
Rentrée d’Alain-André à l’école du Nord à Vincennes. Désarroi d’Alain-André et de maman Charlotte : « Si je perds mon petit ami, ne vous en faites pas de chagrin, ce sera assez d’une qui aura beaucoup de peine… »
Alain-André retournera à Touchemoreau pour toutes les vacances scolaires jusqu’en 1954. Il retournera toujours auprès de ceu

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