Histoire de la garde nationale et des bataillons mobilisés du IXe arrondissement - Avant et pendant le siège de la capitale, année 1870-1871
144 pages
Français

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Histoire de la garde nationale et des bataillons mobilisés du IXe arrondissement - Avant et pendant le siège de la capitale, année 1870-1871 , livre ebook

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Description

LE IXe arrondissement de Paris, renfermant quatre quartiers — 1° quartier du faubourg Montmartre ; 2° quartier de la chaussée d’Antin ; 3° quartier St.-Georges ; 4° quartier Rochechouart, dont l’ensemble réunit 171 rues ou voies de communications, — a formé, en y comprenant les bataillons de la Compagnie de Gaz et des Réfugiés dans Paris, dix bataillons des gardes nationaux, formant un ensemble d’environ 20,000 hommes, desquels ont été formés les bataillons de marche : Chacun de ces bataillons a formé un bataillon de guerre, ou bataillons de marche.Fruit d’une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.

Informations

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EAN13 9782346125166
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

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Extrait

À propos de Collection XIX
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Fruit d’une sélection réalisée au sein des prestigieux fonds de la BnF, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques de la littérature, mais aussi des livres d’histoire, récits de voyage, portraits et mémoires ou livres pour la jeunesse…
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Charles Dolivet
Histoire de la garde nationale et des bataillons mobilisés du IXe arrondissement
Avant et pendant le siège de la capitale, année 1870-1871
SOUVENIRS DE CHAMPIGNY.
REMERCIEMENTS
Nous nous empressons de remplir un devoir : celui de remercier MM. les chefs de corps, officiers et autres gardes nationaux des notes que, sur notre demande, ils ont bien voulu nous communiquer.
En répondant à notre appel, ils ont ajouté à notre modeste travail, et par cela même nous leur en savons un gré infini.
Que notre graveur des environs de Paris, M. Lacoste, et notre dessinateur autographe, M. Brault, reçoivent aussi nos remerciements pour leur concours empressé à être utiles à notre œuvre.
 
DOLIVET.
AVANT-PROPOS
Nous vivons à une époque où les faits historiques de la guerre, 1870-1871, doivent être laissés aux nôtres, comme souvenirs de la grande crise que nous avons traversée : c’est notre histoire à nous, gardes nationaux ; mais les journaux rapportent d’une manière si générale les faits qui se passent chaque jour, que bientôt la foule qui les lit, les oublie, ou n’en conserve aucune trace pour l’avenir.
C’est pour qu’il n’en soit pas ainsi que nous avons consigné sous cette forme les événements de la guerre, depuis le 4 septembre 1870, jusqu’à la fin de la guerre, janvier 1871.
Les gardes nationaux appartenant au IX e arrondissement, avec leurs bataillons de guerre, ainsi que les autres bataillons de marche des arrondissements de Paris, ont pris une part active à ces événements, et c’est le récit des faits accomplis par eux tous que nous avons tracés dans ce travail, avec la pensée que chacun des gardes nationaux de ces bataillons sera satisfait de l’avoir, d’y inscrire, à une page réservée, son nom, celui de sa compagnie, de son bataillon, son grade, ses services, etc, et de le conserver.

LE IX e ARRONDISSEMENT DE PARIS
MAIRIE, RUE DROUOT
LE IX e arrondissement de Paris, renfermant quatre quartiers — 1° quartier du faubourg Montmartre ; 2° quartier de la chaussée d’Antin ; 3° quartier St.-Georges ; 4° quartier Rochechouart, dont l’ensemble réunit 171 rues ou voies de communications, — a formé, en y comprenant les bataillons de la Compagnie de Gaz et des Réfugiés dans Paris, dix bataillons des gardes nationaux, formant un ensemble d’environ 20,000 hommes, desquels ont été formés les bataillons de marche : 1

Chacun de ces bataillons a formé un bataillon de guerre, ou bataillons de marche. Les bataillons de la Garde Nationale Sédentaire ont fait le service de la ville, et celui du 4 e secteur aux remparts, comprenant les bastions 34 à 45. 2
LA GUERRE
PROCLAMATION DU CONSEIL DES MINISTRES AU PEUPLE FRANÇAIS
« FRANÇAIS,
Un grand malheur frappe la patrie ! Après trois jours de luttes héroïques soutenues par l’armée du Maréchal Mac-Mahon contre 300,000 ennemis, 40,000 hommes ont été faits prisonniers.
Le général Wimpffen, qui avait pris le commandement de l’armée, en remplacement du Maréchal MacMahon, grièvement blessé, a signé une capitulation.
Ce cruel revers n’ébranle pas notre courage.
Paris est aujourd’hui en état de défense.
Les forces militaires du pays s’organisent.
Avant peu de jours une armée nouvelle sera sous les murs de Paris ; une autre armée se forme sur les rives de la Loire.
Votre patriotisme, votre union, votre énergie sauveront la France,
L’Empereur a été fait prisonnier dans la lutte.
Le Gouvernement, d’accord avec les pouvoirs publics, prend toutes les mesures que comporte la gravité des événements.
 
Le Conseil des Ministres,

COMTE DE PALIKAO, H. CHEVREAU, AMIRAL RIGAULT DE GENOUILLY, JULES BRAME, PRINCE DE LA TOUR D’AUVERGNE, GRAND PERRET, CLÉMENT DUVERNOIS, MAGNE, BUSSON BILLAUT, JEROME DAVID. »

*
* *
A la lecture de cette proclamation tout est muet ; ce désastre plonge la population parisienne dans la stupeur, et pendant plusieurs jours une foule immense se presse aux boulevards, où se passent des scènes de désordre. La désolation est peinte sur tous les visages et les désastreuses nouvelles de Sédan sont le sujet de toutes les conversations.
CORPS LÉGISLATIF
SÉANCE DE NUIT, 3 SEPTEMBRE
Le Corps législatif avait été convoqué à neuf heures et demie par. M. le Président Schneider, pour minuit. La séance ne commence qu’à 1 h. cinq minutes. Malgré les observations d’un certain nombre de députés, elle est publique. N’ayant pas exigé de cartes à l’entrée, un nombreux public occupe les tribunes. Au banc des ministres se trouvent MM. le comte de Palikao, Chevreau, Rigault de Genouilly, Busson, Clément Duvernois, Brame.
M. le Président Schneider s’exprime à peu près en ces termes : Messieurs les députés, — Une nouvelle grave, douloureuse, nous a été communiquée dans la soirée. Président élu de la Chambre, j’avais un devoir à remplir vis-à-vis d’elle et de la nation. J’étais du reste saisi d’une demande urgente, d’un grand nombre de mes collègues. Vous avez donc été convoqués extraordinairement. Je vais d’ailleurs donner la parole à M. le Ministre de Guerre, pour compléter la déclaration. qu’il vous a faite à la séance de ce matin. A cet instant M. le comte de Palikao ne fait que confirmer nos désastres, et annonce que n’ayant pu prendre avec ses collègues aucune délibération, il propose que M. le Président renvoie la séance à midi. M. Jules Favre a la parole :
Si la Chambre, dit-il, est d’avis que, dans la situation douloureuse et grave qui vient d’être dessinée par M. le Ministre, elle doit s’ajourner à midi, je ne m’y oppose pas. Mais nous croyons devoir, dès maintenant, la saisir d’une proposition que la situation présente nous commande. Nous n’ajouterons pas un mot au texte que nous déposons. Louis Napoléon Bonaparte et sa dynastie sont déclarés déchus des pouvoirs que leur a conférés la nation. Il sera institué une commission exécutive, dont le nombre des membres sera fixé par la Chambre. Cette commission sera investie de tous les pouvoirs nécessaires pour repousser l’invasion et chasser l’étranger. M. le général Trochu, gouverneur de Paris, est chargé exclusivement de la défense de la capitale.
Ces résolutions sont écoutées au milieu d’un profond silence, troublé par la voix seule de M. Pinard (du Nord), qui s’écrie : « Nous n’avons pas le pouvoir de prononcer la déchéance. »
Cependant, le Corps législatif s’ajourne à midi et la séance est levée à 1 heure 25 minutes du matin.
LA JOURNÉE DU 4 SEPTEMBRE
Bien avant l’heure de midi la place de la Concorde était invahie par une foule compacte, calme par son attitude, sans cris, sans tumulte, ni impatiente, mais enfiévrée du patriotisme le plus pur.
Pour la réunion du Corps législatif l’autorité militaire avait pris des mesures spéciales pour protéger les représentants de la nation. Sur les quais,, rue de Bourgogne, rue de l’Université, de forts détachements de gendarmes et de gardes de Paris à pied et à cheval avaient pris position. Une compagnie de gendarmes à cheval gardait le pont, avec l’assistance d’une escouade de sergents de ville, commandée par un officier de paix. Les gendarmes étaient en kepi, porteurs de la carabine chassepot et les fontes garnies, précautions inutiles, et qui pouvaient exaspérer la foule.
On ne pouvait arriver à la Chambre que par le pont de la Concorde, et on ne livrait passage qu’aux députés, qu’aux officiers militaires, qu’aux journalistes et aux personnes munies de billets.
Derrière ce cordon de troupes ou des agents de la police la foule était immense, et des groupes se formaient de tout

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