Historique des seigneuries de Laversine et Malassise
103 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Historique des seigneuries de Laversine et Malassise , livre ebook

-

103 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Description

A Laversine comme à Chantilly, la Jacquerie dut exercer ses ravages, car nous n’avons pas de documents antérieurs à 1360 ; le premier qui nous donne des renseignements précis est l’aveu et dénombrement rendu au roi, à cause de sa châtellenie de Creil, par Aubry de Laversine le 23 octobre 1376. Le contenu de ce document montre de façon évidente que la seigneurie avait subi des morcellements par suite de partages de successions ; le domaine qui reste attaché au château est fort mince, et se compose de petites pièces disséminées :« Le manoir de Laversine ainsi comme il se comporte ; quatre arpens séant à la pierre de Jorain devant Caneville trois arpens de pré séant sous Thiverny ; deux arpens que vigne que jardin séant au clos devant la porte de Laversine ; outre l’eau, neuf arpens et demi et treize perches de terre ; un arpent de terre aux Hayes ; trois arpens séant au lieu qu’on dit du Porcheret ; arpent et demi de terre à la voie de Vineuil ; treize arpens trois quartiers de terre séant au Conrroy, joignant à la rivière d’Oise ; cinq arpens séant au Pomereul ; trois arpens de pré en la prairie de Trossy ; demi-arpent en ce même lieu ; un arpent et demi que vigne que terre séant au lieu dit le Vivier ; une petite pièce d’aunoye entre Trossy et Laversine ; demi-arpent de terre aux Hayes derrière la maison qui fut Aubert de Laversine ; deux arpens de terre séant aux Montoelles, de nul prix ; un arpent séant derrière le Mugelain, de nul prix ; sur la Goullée, cinq quartiers de terre, de nul prix ; le bois de Buissonval et le bois de la Mainferme, contenant sept arpens de bois plein ; les menus cens de la Saint-Remy, qui souloient valoir environ 9 livres, qui ne me valent à présent plus de 4 livres ; les rentes de la Toussaint, reçues le jour de la feste aux Morts, qui ne valent à présent plus de 17 mines d’avoine ; 6 sols de rente que doit Colin le Chevalier ; à Noël, deux chapons et deux poules ou environ ; la justice de Trossy, de Saint-Maximin et de Laversine, c’est assavoir le rouage, le forage, le plaid, les corvées, toute justice haute, moyenne et basse ; toutes les voiries de ladite ville ; la haute justice des hôtes de Royaumont, de Saint-Évremond et des Raddez ».Fruit d’une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.

Informations

Publié par
Nombre de lectures 1
EAN13 9782346119356
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0030€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

À propos de Collection XIX
Collection XIX est éditée par BnF-Partenariats, filiale de la Bibliothèque nationale de France.
Fruit d’une sélection réalisée au sein des prestigieux fonds de la BnF, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques de la littérature, mais aussi des livres d’histoire, récits de voyage, portraits et mémoires ou livres pour la jeunesse…
Édités dans la meilleure qualité possible, eu égard au caractère patrimonial de ces fonds publiés au XIX e , les ebooks de Collection XIX sont proposés dans le format ePub3 pour rendre ces ouvrages accessibles au plus grand nombre, sur tous les supports de lecture.
Gustave Macon
Historique des seigneuries de Laversine et Malassise
La Seigneurie de Laversine
Le château actuel de Laversine, qui domine la vallée de l’Oise, n’occupe pas l’emplacement de l’ancien château ; celui-ci se trouvait un peu plus loin vers Creil, et plus bas, adossé à la masse rocheuse qui s’arrête brusquement à pic à une centaine de mètres de la rivière ; au devant s’étendaient les jardins jusqu’au bord de l’eau, comprenant une chapelle isolée à l’usage des habitants du château et des quelques maisons voisines, situées devant l’entrée du manoir (au bout de la route venant de Creil au long de la rivière, et au bas du chemin descendant du hameau des Hayes). Ce hameau des Hayes, dont il reste la vieille ferme de Pintelant sur l’ancienne route de Paris à Creil, était assez important et formait une mairie royale, indépendante de la seigneurie de Laversine et relevant comme elle du château de Creil. Laversine et les Hayes faisaient partie de la paroisse de Saint-Maximin, ainsi que le gros hameau de Trossy, qui s’étendait dans la direction de la rivière, au-dessous de l’église paroissiale, autour de laquelle il n’y avait que quelques maisons composant le village. La seigneurie de Trossy était aussi un fief de la châtellenie de Creil ; il n’est guère possible d’en déterminer les limites, car le seigneur de Laversine avait des biens à Saint-Maximin et Trossy, le seigneur de Trossy en avait à Saint-Maximin et sur d’autres points du territoire, sans parler d’autres fiefs moins importants, de biens appartenant au prieuré de Saint-Leu, à l’abbaye de Royaumont, au chapitre de Saint-Évremond de Creil, à la commanderie de Saint-Jean de Senlis. Toute cette marqueterie féodale finira par faire bloc entre les mains du seigneur de Laversine.
I
La seigneurie de Laversine du XIV e siècle à la fin du XVI e
A Laversine comme à Chantilly, la Jacquerie dut exercer ses ravages, car nous n’avons pas de documents antérieurs à 1360 ; le premier qui nous donne des renseignements précis est l’aveu et dénombrement rendu au roi, à cause de sa châtellenie de Creil, par Aubry de Laversine le 23 octobre 1376. Le contenu de ce document montre de façon évidente que la seigneurie avait subi des morcellements par suite de partages de successions ; le domaine qui reste attaché au château est fort mince, et se compose de petites pièces disséminées :
« Le manoir de Laversine ainsi comme il se comporte ; quatre arpens séant à la pierre de Jorain devant Caneville 1 trois arpens de pré séant sous Thiverny ; deux arpens que vigne que jardin séant au clos devant la porte de Laversine ; outre l’eau, neuf arpens et demi et treize perches de terre ; un arpent de terre aux Hayes ; trois arpens séant au lieu qu’on dit du Porcheret ; arpent et demi de terre à la voie de Vineuil ; treize arpens trois quartiers de terre séant au Conrroy, joignant à la rivière d’Oise ; cinq arpens séant au Pomereul ; trois arpens de pré en la prairie de Trossy ; demi-arpent en ce même lieu ; un arpent et demi que vigne que terre séant au lieu dit le Vivier ; une petite pièce d’aunoye entre Trossy et Laversine ; demi-arpent de terre aux Hayes derrière la maison qui fut Aubert de Laversine ; deux arpens de terre séant aux Montoelles, de nul prix ; un arpent séant derrière le Mugelain, de nul prix ; sur la Goullée, cinq quartiers de terre, de nul prix ; le bois de Buissonval et le bois de la Mainferme, contenant sept arpens de bois plein ; les menus cens de la Saint-Remy, qui souloient valoir environ 9 livres, qui ne me valent à présent plus de 4 livres ; les rentes de la Toussaint, reçues le jour de la feste aux Morts, qui ne valent à présent plus de 17 mines d’avoine ; 6 sols de rente que doit Colin le Chevalier ; à Noël, deux chapons et deux poules ou environ ; la justice de Trossy, de Saint-Maximin et de Laversine, c’est assavoir le rouage, le forage, le plaid, les corvées, toute justice haute, moyenne et basse ; toutes les voiries de ladite ville ; la haute justice des hôtes de Royaumont, de Saint-Évremond et des Raddez ».
Sur ce fief des Raddez ou Radois (on écrivait Radois en prononçant Radais), nous avons trois documents de 1387, 1403 et 1404, qui nous apprennent que ce fief, situé « à Trossy et à Saint-Mesmin et au terrouer d’environ », appartenait alors à Jean de Champigny, dit Tristan, par succession de « feu Aubryot de Laversines ». Comme il n’est plus question de ce fief après 1404, il paraît certain qu’il fut réuni de bonne heure à la seigneurie de Laversine.
Celle-ci, après la mort d’Aubry de Laversine, appartint à Pierre de Champigny, dit Tristan, écuyer, qui en donna l’aveu et dénombrement en 1389. Ce document reproduit celui de 1376, mais avec plus de développements, et surtout avec des adjonctions ; il convient de les signaler : «  item trois arpens de terre assiz aux Montoelles, qui sont de nulle valeur ; item trois arpens de terre assiz au lieu dit Baillot, qui sont aussy de nulle valeur pour les (à cause des) connins (lapins) ; item environ xxx arpens de bois, dont xx arpens sont de bon bois, et environ x arpens qui rien ne valent pour ce que ce ne sont que bruyères, appelez les bois de Buissonval devers la Pommeroye et les bois séans à la Mainferme, tenant d’une part à la coste Laurent et d’autre part à Cornu du Coudray, et au dessoulz, derrière lés Haies, au bois du Roy ; item les carrières qui sont assiz entre Trocy et Laversine, tenant d’une part à la masure Jehan Marin et d’autre part au bout du Conrroy, aboutissant à la Croix dame Ameline ausdites Haies, et contiennent icelles carrières environ XXXII arpens ; item environ huit livres x sols parisis de cens, portans lotz et ventes, paiez chacun an aud. Tristan au jour saint Remy, que doibvent plusieurs personnes à cause de plusieurs héritages assiz es villes de Trocy, Saint-Maximin, les Haies et Laversine et es terroirs d’environ ; item treize mines d’avoine, six sols parisis, quatre chapons et trois poulles de rente, portans lotz et ventes, paiez chacun an aud. Tristan le jour et feste aux Mortz, lesquelles treize mines d’avoine soulloient valloir de rente au temps passé six muidz et trois quartiers d’avoine... ; itém aud. jour des Mortz l’on soulloit paier aud. Tristan mine et demie de bled, dont on ne luy paie mais aucune chose pour ce que les possesseurs des terres qui les devoient y ont renoncé ; item à cedit jour seize chapons, dont on ne luy en paie mais que deux chapons pour ce aussy que pareillement les possesseurs ont laissé les masures qui les devoient... (de même pour seize gelines, des rentes en deniers et six mines d’avoine) ; item l’on luy soulloit paier à Noël ung muid d’avoine en deniers à cause de certains héritaiges assiz environ les Montoelles des Haies, dont l’on ne luy paie mais rien pour ce que ce sont terroirs à connins de la garenne du Roy, pour quoy les gens qui les soulloient tenir les ont laissez ; item aud. jour l’on soulloit paier trois mines en deniers de bled, dont l’on ne luy paie mais rien pour ce que l’on a laissé les terres qui les devoient ; item à cedit jour l’on soulloit paier dix huit chapons, dont on ne luy paie mais rien pour ce que le païs est trop désert et n’y peult l’on habiter... (de même pour cinq gelines et 26 sols 6 deniers) ; item led. Tristan soulloit avoir six vingtz arpens de champartz qui sont assiz environ le bois Vuatier et les Montoelles des Haies et les Haies en tirant au chemin qui va d’Apremont aux Haies, qui ne luy vault rien parceque l’on n’y peult labourer et que c’est garenne ; item toute la justice... etc., etc. ».
La nièce et héritière de Pierre de Champigny, Blanche de Versailles, avait épousé un gentilhomme picard de la famille de Ferchancourt (Fréchencourt), dont elle eut un fils nommé Mahieu. Le 15 octobre 1413, par devant Jean Béguinot et Jacques de Romangis, notaires au Châtelet de

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents