Illustrations d Afrique
129 pages
Français

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Illustrations d'Afrique , livre ebook

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Description

Limites de l’Algérie. — Superficie. — Cours d’eau. — Lacs. — Climat. — Montagnes. — Forêts. — Fertilité du sol. — Ressources du règne animal. — Richesses minérales. — Les Numides et les Maures dans l’antiquité. — Envahissement du pays par les Phéniciens. — Didon fonde Carthage (860 ans avant Jésus-Christ). — Puissance et gouvernement des Carthaginois. — Cyrène. rivale de Carthage. — Rivalité bien plus redoutable de Rome. — Trois guerres. puniques.Fruit d’une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.

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EAN13 9782346066148
Langue Français

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Extrait

À propos de Collection XIX
Collection XIX est éditée par BnF-Partenariats, filiale de la Bibliothèque nationale de France.
Fruit d’une sélection réalisée au sein des prestigieux fonds de la BnF, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques de la littérature, mais aussi des livres d’histoire, récits de voyage, portraits et mémoires ou livres pour la jeunesse…
Édités dans la meilleure qualité possible, eu égard au caractère patrimonial de ces fonds publiés au XIX e , les ebooks de Collection XIX sont proposés dans le format ePub3 pour rendre ces ouvrages accessibles au plus grand nombre, sur tous les supports de lecture.
ILLUSTRATIONS D’AFRIQUE (Frontispice.)

Annibal à Zama.
Alexandre-Pierre-François Lambel
Illustrations d'Afrique
PRÉFACE
Le catholicisme éclairera le monde jusqu’à la fin des temps ; mais les divers pays qui ont reçu sa lumière n’ont pas la promesse d’en conserver les bienfaits pendant toute la durée des siècles. S’ils s’en montrent trop indignes, ils sont exposés à les perdre, et déjà plus d’une contrée a ressenti les terribles conséquences de ce châtiment : l’histoire de l’Afrique fournit une triste preuve à l’appui de notre assertion.
Dès les premières périodes de l’ère chrétienne, les grands hommes, les martyrs et les saints ont illustré son Église ; leurs œuvres ont résisté aux injures du temps, traversé les mers, et conquis l’admiration de l’univers. Cependant, un trop grand nombre d’Africains ayant manqué de correspondance aux grâces qui leur étaient prodiguées, le pays a passé du doute à l’hérésie : la dépravation des mœurs l’a conduit aux obscurités de l’intelligence, et, tombant d’abîme en abîme, il est descendu aux plus épaisses ténèbres. Il devait en être ainsi ; car si la pureté de la vie est la meilleure gardienne de la pureté des croyances, il arrive ordinairement que les désordres de conduite entraînent dans les cœurs la ruine du catholicisme. L’Afrique en était là, quand les disciples de Mahomet y vinrent ; ils s’emparèrent du territoire, et le flambeau de la vraie foi s’éteignit pour plus de treize cents ans.
A l’époque où nous vivons, l’église d’Afrique renaît en quelque sorte de ses cendres, et semble promettre de nouveaux triomphes à la religion. Mais, avant d’exposer nos motifs d’espérance, nous avons à jeter un rapide coup d’œil sur l’histoire de ces régions septentrionales, comprises pour la plupart, de nos jours, sous le nom de l’ Algérie. Nous ferons connaître ses illustrations ; nous étudierons les principales merveilles qui s’épanouirent aux premiers rayons des splendeurs évangéliques ; nous nous édifierons ensuite en contemplant quelques-uns des prodiges opérés par le dévouement chrétien sur cette terre désolée pendant les longs siècles où la religion y paraissait ensevelie dans son tombeau ; enfin nous indiquerons les fruits qu’il est permis d’attendre de sa récente résurrection.
Tel est le plan du tableau que nous voulons offrir à nos lecteurs ; nous commencerons à le dérouler sous leurs yeux, après avoir payé une dette de gratitude aux savants ouvrages de plusieurs devanciers qui ont guidé notre marche et facilité nos recherches.
Tels sont entre autres :
L’ Histoire universelle de l’Église, par M. l’abbé Rohrbacher ;
Le Dictionnaire-Encyclopédie, de M. Dupiney de Vorepierre ;
L’ Histoire de la conquête d’Alger, par M.A. Nettement ;
Les Français en Algérie, par M.L. Veuillot ;
Les Soirées algériennes, par M. l’abbé Godard ;
Le Voyage en Algérie, par M. Poujoulat ;
La Vie de saint Augustin, par le même auteur. — Cette môme Vie, par M. l’abbé Orse ;
L’Algérie chrétienne, par M. Égron ;
L’ Histoire de sainte Monique, par M. l’abbé Bougaud ;
L’ Histoire de l’Algérie, par M. Roy ;
L’ Histoire de la colonisation de l’Algérie, par M.L. de Baudicour.
CHAPITRE I

Limites de l’Algérie. — Superficie. — Cours d’eau. — Lacs. — Climat. — Montagnes. — Forêts. — Fertilité du sol. — Ressources du règne animal. — Richesses minérales. — Les Numides et les Maures dans l’antiquité. — Envahissement du pays par les Phéniciens. — Didon fonde Carthage (860 ans avant Jésus-Christ). — Puissance et gouvernement des Carthaginois. — Cyrène. rivale de Carthage. — Rivalité bien plus redoutable de Rome. — Trois guerres. puniques. — Amilcar et Régulus. — Annibal et Scipion l’Africain. — Scipion l’Émilien. — Ruine de Carthage (146 ans avant Jésus-Christ).
Le mot Algèrie est le nom sous lequel on désigne le vaste territoire dont la France a commencé la conquête en 1830. Cette contrée formait alors, sous la domination du dey d’Alger 1 , l’un des quatre États barbaresques qui sont situés dans la partie septentrionale de l’Afrique. Ses limites sont à peu près celles de l’Afrique romaine. Cependant quelques lieux célèbres, dont nous aurons l’occasion de parler, no sont pas compris dans les possessions françaises. L’Algérie est bornée au nord par la mer Méditerranée, à l’est par la régence de Tunis, à l’ouest par l’empire du Maroc, au midi par le désert de Sahara. Sa superficie, au moins égale aux trois quarts de celle de la France, est d’environ quarante millions d’hectares. Le territoire se divise en deux parties bien distinctes : le Tell et le Sahara.
Le Tell ( butte ou monticule en langue arabe) comprend la partie très-accidentée du nord, et se partage entre le rivage (Sahel) et la montagne (Djebel). Le Sahel, situé le long de la mer, se compose de vastes plaines et de petites collines ; le Djebel renferme surtout des montagnes avec quelques vallées fertiles. Les eaux de ces contrées s’écoulent vers la Méditerranée, et les terres y produisent d’abondantes moissons.
Le Sahara, ou plaine, offre surtout aux regards une série de steppes ou terres arides que la culture ne réussit pas à féconder, et se divise, comme le Tell, en deux zones parallèles. La première,. formée d’un plateau de landes, produit des graminées et des plantes aromatiques ; mais on n’y rencontre ni forêts ni terres arables. La seconde zone, si l’on excepte les palmiers et la végétation des oasis, présente l’aspect de la solitude et de l’aridité. Ces différentes régions sont séparées par trois chaînes de montagnes, appelées petit, moyen ou grand Atlas, et s’élevant en étages gradués parallèlement à la mer.
Les cours d’eau du Tell ont l’impétueuse rapidité des torrents. Leurs nombreuses chutes et leur direction, souvent brisée par les montagnes, les rendent impropres à la navigation. Le lit du plus grand nombre est desséché pendant une partie notable de l’année ; puis, tout à coup, sous l’influence de pluies abondantes, les lits se remplissent, débordent et se répandent parfois en flots dévastateurs.
Le principal fleuve de l’Algérie est le Chélif, qui compte beaucoup d’affluents, et arrose le pays à l’occident sur une longueur de plus cinq cents kilomètres. Après le Chélif on cite la Seybouse ; qui, par une exception à peu près unique dans la contrée, devient navigable à deux kilomètres au-dessus de son embouchure ; la Medjerdah, le Safsaf, appelé aussi Oued-el-Harrouch, du nom du village qu’il arrose, l’Hamise, le Kébir, l’Oued-Sahel, le Sebaou, l’Isser, l’Harrach, le Mazafran, le Sig, le Tafna, le Bou-Naïm qui reçoit les eaux de l’Isly, rivière célèbre depuis la victoire remportée, en 1844, sur les troupes du Maroc par l’armée française.
Dans le Tell et dans la région septentrionale du Sahara, on rencontre bon nombre de lacs d’eau salée. Le plus important s’appelle le Schott, et sa longueur dépasse quatre-vingts kilomètres. Le Halloula, l’Oubeira et le Hout sont cités parmi les lacs d’eau douce.
A part quelques contrées où des terrains marécageux exhalent des miasmes morbides, les habitants jouissent d’un air pur : le climat est tempéré, généralement chaud, et peut se comparer à celui de l’Espagne ou de l’Italie ; il varie d’ailleurs sensiblement selon la configuration du sol et son niveau au-dessus de celui de la mer. Dans les plaines sablonneuses du midi la chaleur est souvent excessive : elle est modérée sur les montagnes et sur les côtes à portée des vents frais, appelés brises de mer.
Dans la ville d’Alger, la température, favorable aux poitrines délicates, est en moyenne de 18° : elle ne dépasse guère 31°, e

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