Isis Reine d Egypte
167 pages
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Isis Reine d'Egypte , livre ebook

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Description

Une si belle histoire d'amour


Isis est une jeune fille insouciante vivant dans le beau pays de l’Égypte antique. Fille du roi Amenhotep trois, elle ne peut imaginer les inévitables aléas d’un destin contraire voulant lui imposer les lourdes épreuves qu’elle devra vaincre en combattant ses ennemis dissimulés dans l’ombre au péril de sa vie. Accompagnons-la et vivons avec elle ses palpitantes aventures.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 13 novembre 2018
Nombre de lectures 3
EAN13 9782368325292
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0075€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

ISIS,
Reined’Égypte
LaSAS 2C4L — NOMBRE 7, ainsi que tous les prestataires deproduction participant à la réalisation de cet ouvragene sauraient être tenus pour responsables de quelque manièreque ce soit, du contenu en général, de la portéedu contenu du texte, ni de la teneur de certains propos enparticulier, contenus dans cet ouvrage ni dans quelque ouvrage qu'ilsproduisent à la demande et pour le compte d'un auteur ou d'unéditeur tiers, qui en endosse la pleine et entièreresponsabilité
Jean-MariePERINET


ISIS,
Reined’Égypte
Prologue


Isis,l’appellation véritable du nom de ta naissance ne revêtqu’une importance relative. Tu étais une petite fille deKemet, ce pays ancien chargé de mystères. Tu as fascinémes jours comme mes nuits pendant de si longs mois depuis le jour oùje t’ai rencontrée fortuitement et cela perdurera aussi,des années encore. Notre première entrevue eut lieu,tout à fait par hasard, lors d’une expositioncommerciale concernant le passé de ton pays. Ce fut au coursd’une visite dans une foire populaire à Toulon. Nosregards se sont croisés nous ramenant dans le passé deton existence lointaine et j’en suis toujours aussi troublébien des années après.
Lorsqueje t’ai découverte, tu paraissais si triste. Tu trônaisdans un tas de détritus faits de papiers d’emballage etde pailles éparses. Tu étais dans un coin sombre,abîmée, repeinte au jaune d’œuf, sentantmauvais, éloignée des lumières. Personne danscette foule bigarrée ne te remarqua sauf moi. J’étaisvenu, en compagnie de ma fille, acheter un lot de copies de statuesreprésentant la reine Ankesenpaaton, l’épouseaimante de Toutankhamon, sous l’apparence d’anciennesdéesses protégeant les viscères du roi. Celui-ciavait été ramené à la vie dans l’espritde nos contemporains au cours du vingtième siècle grâceà un génial égyptologue du nom de Howard Carter.
Àcet instant précis, tu illuminas mon cœur d’unsentiment encore incompréhensible aujourd’hui. Notreseul but fut de te préserver en t’emportant avec nous.Ce jour-là, je n’ai pas marchandé le prix pour teconquérir. Quelle joie fut la mienne sur le chemin de retour,alors que ma fille conduisait son véhicule ! Je te tenaisdans mes bras. Avec l’accord de mon épouse, nous t’avonsplacée à une place d’honneur dans notre intimité,à l’abri des regards indiscrets, pour notre seulplaisir.
Lebesoin de mieux cerner ton existence passée s’estinsinué en nous un peu plus chaque jour, alors j’aidécidé de coucher sur le papier ta vie telle que jel’imaginais, mais dans son véritable contexte, avec lesvrais protagonistes de ton époque, dans un cadre bien réel.Ne sachant rien de ton passé véritable, je t’aidemandé souvent de m’inspirer aussi, je laissais commeun collégien amoureux, des petits mots sous mon oreiller avecl’espoir fou d’obtenir des réponses dans monsommeil. J’ai la certitude de t’avoir entendue, je t’aitrès souvent vue dans mes rêves, tu me souriais toujoursavec une tristesse pour moi si inexplicable à mes yeux. Tum’as offert cette tendresse émouvante tout au long deces pages. J’espère sincèrement avoir retranscritfidèlement ton histoire.
J’auraisbien aimé te connaître dans la réalitéactuelle. C’est possible après tout. Peut-êtrenous sommes nous rencontrés dans une dimension alternéeou avons vécu à la même époque dans cepassé lointain, qui pourrait affirmer le contraire ?Personne, je pense. J’ai toujours perçu, en teregardant, une grande souffrance émaner de ton regard figé.J’ai ressenti souvent une forme d’injustice profondecommise à ton encontre. Ce sentiment insidieux a poussémon désir de savoir, mais, quoi qu’il en soit, noscontacts sans doute éphémères furent pour moi unémerveillement de chaque jour. Tu resteras toujours dans noscœurs comme dans nos pensées, tu peux en êtrecertaine. Nous nous retrouverons un jour, j’en ai l’intimeconviction. Tu me diras alors si je me suis trompé lorsquej’ai relaté ta vie. Tu me confirmeras j’espèresi mes sentiments envers toi étaient bien conformes àma vérité, à la réalité.
Desmilliers d’années nous séparent maintenant, maispeu importe la durée et la distance entre ton époque etcelle dans laquelle je vis actuellement puisque tout ici-bas estrelatif et ne devrait avoir aucune réelle importance pournous. Tout ici-bas est en mouvement perpétuel, sans cesserenouvelé.
Lecercle de la vie est fait ainsi, de cycles répétésalors nos retrouvailles sont proches, je le sais, car tu es dans masphère, celle de ma famille céleste. Tu ne peux avoirainsi troublé mon cœur et celui de mon épousesans raison alors j’attends, je t’attends, car je saisque je te reverrai.
Àl’automne de mon existence actuelle, je me prépare àdéposer ce fardeau, si lourd à porter, espérantte revoir ailleurs, dans le passé ou le futur puisque le tempsest une loi céleste, encore inconnue des humains.
Remontonsce temps et portons-nous à cette époque révoluede la dix-huitième Dynastie quand Amenhotep le troisièmedirigeait son pays avec bienveillance et permettait ainsi àson peuple de vivre une douce période de paix permanente.
1


—Une reine a des obligations ma fille ! Elle représenteaux yeux de son peuple la Mâat dans son pays ! Elle nepeut en aucun cas céder à des caprices d’enfantgâtée. Le fait de ne pas avoir la responsabilitédirecte de notre destinée ne te dispense pas d’accomplirton devoir ! Je n’ai aucune intention d’exaucer tonvœu. Ton père peut éventuellement te l’accorder,ton roi n’en a pas la possibilité !
C'estpar la rugosité de ces mots que le grand Amenhotep, le dieuvivant du pays de Kémet, congédia Isis, la deuxièmefille de sa lignée. Il venait de l’épouser peu detemps auparavant.
Isisétait encore une toute jeune adolescente à peine sortiede l’enfance ; elle se trouvait déjàconfrontée aux dures réalités de la vie. Elle nepouvait comprendre ce changement trop brutal des habitudes de sa vie.Hier encore, elle jouait en compagnie des enfants de son entourage,dans le magnifique parc jouxtant le palais de Djarouka. Celui-ci,agrémenté de massifs de fleurs aux couleurs chatoyantesenivrant les sens, était le témoin de sa jeunesseinsouciante, de ses rêves de petite fille, les plus secrets. Ilrestait le confident de ses plus intimes pensées.
Pas très grande, mesurant tout juste trois coudées,elle avait la taille fine, les joues rondes, les yeux toujours enperpétuels mouvements. Un petit nez mutin, légèrementrelevé en son extrémité lui donnait un aireffronté laissant percevoir une intelligence supérieure.Sa bouche ourlée, pulpeuse, faisait penser à une fraisemûre, fraîchement cueillie donnant une sensation dedouceur printanière. Elle était, pour toute personnecroisant son chemin, une déesse réincarnée. Sonregard, d’une infinie douceur, était pénétrant,troublant ; il laissait le cœur en émoi lorsqu’onle croisait. D’une grande souplesse, elle était la lianede ses petits singes, ses compagnons de jeu depuis ses premiers pas.
C’étaithier, mais c’était déjà si loin. Elleétait heureuse alors. Elle chantait, riait, dansait chaquejour devant les palmiers et les autres arbres du parc attenant aupalais. Elle était comme toutes les petites filles,s’extasiant devant les magnifiques lotus embaumant de leursparfums subtils, les bassins intérieurs cultivés avecamour par des serviteurs talentueux.
Certainesde ces fleurs, tout comme ces arbustes tropicaux, avaient étérapportées, quelques décennies avant sa naissance parles marins revenus d’une expédition lointaine en ce paysmystérieux appelé le Pount. Cette campagne avait étéorganisée par son aïeule, la reine MaâtkarêHatchepsout. Cette reine contestée par ses successeurs directsavait apporté à son peuple une longue période depaix et de prospérité. Depuis cet épisode ayantmarqué son règne, de magnifiques arbres à encensornaient tous les jardins des temples. L’encens étaitprimordial à la nourriture des Baou (âmes oiseaux) etdes Kâous (doubles énergétiques) des dieux. Ceséléments, très complexes pour la compréhensiondes humains, restaient fondamentaux aux yeux des énergiesdivines. Ces faits demeurèrent vivaces dans les esprits trèslongtemps après sa disparition, malgré l’hostilitéévidente de certains de ses successeurs. Son effigie a étémartelée sur tous les temples la représentant aprèssa disparition, comme si ses adversaires contemporains voulaient lafaire disparaître à tout jamais des esprits desgénérations futures.
D’autresarbustes agrémentaient, à cette époquelointaine, les parcs du palais. Il était courant de se trouverface à de grands feuillus à fleurs jaunes du nom depersea. Leur ramure avait l’apparence de langues, alors queleurs fruits ressemblaient à des cœurs. Il étaitcourant de côtoyer les hibiscus, originaires de Nubie, dont ontirait une boisson rafraîchissante, parfois fermentée.Certains arbres aromatiques avaient aussi leur utilité ;le cinnamome pouvait servir de fumigation sur le plan médical.Restant toujours vert, il purifiait l’air. Un arbre au parfumpuissant écartait les insectes comme la vermine. Il se nommaitbebet, c’était une variété d’aunaies.On rencontrait au détour d’une allée, des tamarisdont les branches touchaient le sol, leurs fruits sucrésportaient de longs poils. La mandragore, aux fruits charnus, avaitdes feuilles élancées, ses fleurs étaient verteset jaunes. Ceux-ci servaient de narcotique comme d’analgésique.Isis était gourmande du fruit du caroubier dont la goussecontenait un jus sucré.
Oui,elle était heureuse alors. Les serviteurs se montraientdévoués, toujours souriants, avenants en sa présence ;ils prévenaient ses moindres désirs. Sans nul doute,l’aimaient-ils instinctivement. Le petit cœur d’Isisbattait d’un plaisir permanent en discutant avec eux.
Sescompagnons de jeu recherchaient toujours sa compagnie. Ils étaientles enfants des notables de son père et vivaient dans l’ailegauche du palais, leur permettant ainsi de la côtoyer chaquejour. L’un d’entre eux, un jeune adolescent, étaitdevenu au fur et à mesure d’une lente évolution,son confident. I1 se nommait Ranéfer. Ce nom correspondait às

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