Jamais je n aurai quatorze ans
175 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Jamais je n'aurai quatorze ans , livre ebook

-

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
175 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

L'hommage bouleversant d'un fils à son père Un témoignage poignant, à la fois intime et universel Autodidacte et musicologue, François Lecomte, issu d'une vieille famille juive française, nous offre un récit profondément humain. François Lecomte adore son père : Jean Lévy. De sa plus tendre enfance à ses premières années d'école, celui-ci lui enseigne l'amour de la musique, de la poésie et de la littérature, mais aussi les jeux, les rires et la force pour surmonter les épreuves de l'enfance et celles, bien plus douloureuses, de la guerre, de l'étoile jaune, de la peur, de l'isolement et de la séparation d'avec ses parents. En 1943, ce père aimé et aimant disparaît à Auschwitz, laissant son fils à jamais blessé.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 janvier 2020
Nombre de lectures 1
EAN13 9782304048186
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0250€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

François Lecomte
Jamais
je n’aurai quatorze ans
Collection T É moignages de la Shoah

Le Manuscrit


ISBN: 9782304048186
© 2019 Le Manuscrit
François Lecomte




La Collection « Témoignages de la Shoah » de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah
En lançant sa collection « Témoignages de la Shoah » avec les éditions Le Manuscrit, et grâce aux nouvelles technologies de communication, la Fondation souhaite garder et transmettre vers un large public la mémoire des victimes et des témoins des années noires des persécutions antisémites, de 1933 à 1945.
Aux nombreux ouvrages déjà parus, la Fondation espère ainsi ajouter les récits de celles et ceux dont les voix sont restées jusqu’ici sans écho : souvenirs souvent enfouis au plus profond des mémoires individuelles ou familiales, récits parfois écrits mais jamais diffusés, témoignages publiés au sortir de l’enfer des camps, mais disparus depuis trop longtemps des rayons des bibliothèques.
Si quelqu’un seul ne peut décrire l’indicible, la multiplicité des récits peut s’en approcher.
En tout cas, c’est l’objectif que s’assigne cette collection à laquelle la Fondation, grâce à son Comité de lecture composé d’historiens et de témoins, apporte sa caution morale et historique.
Face à une actualité où l’instrumentalisation des conflits divers tend à obscurcir, confondre et banaliser ce que fut la Shoah, cette collection permettra aux lecteurs, chercheurs et étudiants de mesurer la spécificité d’une persécution extrême dont les uns furent acteurs, les autres complices, et face à laquelle certains restèrent indifférents et les autres héroïques.
Puissent ces ouvrages inspirer à leurs lecteurs, à l’image des Justes du Chambon-sur-Lignon, le rejet de l’antisémitisme et de toute autre forme d’exclusion, et l’esprit de fraternité.
Simone VEIL
Présidente de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah
(septembre 2004)


Comité de lecture de la collection (2011)
Serge Klarsfeld, président
Henri Borlant, survivant de la déportation
Isabelle Choko, survivante de la déportation
Olivier Coquard, historien
Katy Hazan(OSE), historienne
Dominique Missika, historienne
Denis Peschanski, historien
Paul Schaffer, survivant de la déportation
Annette Zaidman, enfant cachée
Philippe Weyl, responsable de la collection
Correction : Laurence Beilvert
Voir les autres titres de la collection en fin de volume .


Dans la même collection
Murmures d’enfants dans la nuit , de Rachel Chetrit- Benaudis
Auschwitz, le 16 mars 1945 , d’Alex Mayer
Dernière Porte suivi de 50 ans après, une journée à Auschwitz , de Claude Zlotzisty
À la vie ! Les enfants de Buchenwald, du shtetl à l’OSE , de Katy Hazan et Éric Ghozlan
J’ai eu douze ans à Bergen-Belsen , d’Albert Bigielman
Matricule A-16689. Souvenirs de déportation d’un enfant de treize ans (mai 1944 - mai 1945) , de Claude Hirsch
Jamais je n’aurai quatorze ans , de François Lecomte
Sali , de Salomon Malmed
Journal d’un interné. Compiègne, Drancy, Pithiviers. 12 décembre 1941 – 23 septembre 1942. Journal (volume I), Souvenirs et lettres (volume II), de Benjamin Schatzman
Trois mois dura notre bonheur. Mémoires 1943-1944 , de Jacques Salon


Présentation de l’Œuvre de secours aux enfants (OSE)
La mémoire ne nous guérit pas de la mémoire et l’oubli nous tue *
Michaël Glück
L’OSE les a accueillis, abrités, élevés. La vocation de cette association fondée à St-Pétersbourg en 1912 a longtemps été de sauver la vie. Aujourd’hui, elle souhaite également préserver la mémoire. Le consensus de silence de l’immédiat après-guerre est arrivé à sa fin.
Avec ces ouvrages, c’est une mission nouvelle que se donne le service « Archives et Histoire » de l’OSE : permettre à tous ceux qui le désirent de publier leurs écrits. L’OSE demeure pour les survivants et ceux que l’on nomme encore les « enfants cachés », un havre, un lieu d’écoute. Dans ses archives reposent leurs dossiers d’enfant, seules preuves tangibles de leur passé. Bien d’autres, qui n’ont pas été confiés à l’OSE, viennent avec confiance déposer leurs manuscrits, parfois juste une ébauche ou un désir d’écrire.
Ces hommes et ces femmes souhaitent renouer par l’écriture avec l’enfant qu’ils furent jadis. Sachant d’instinct que le chemin qui y mène est difficile. Écrire le passé exige que celui-ci soit parcouru en sens inverse. Que l’on se remémore le visage et les gestes de ceux qui ne sont jamais revenus. Que l’on revive la séparation, l’arrachement, le cauchemar de l’abandon et de la perte. Pour écrire, il faut écouter la voix en soi qui raconte. À la fois inaudible et assourdissante.
Tel est le souhait du service « Archives et Histoire »… Aider tous ceux pour qui, laisser une trace de leur itinéraire, est une démarche vitale. Faire connaître ces témoignages nés de la souffrance, pour leurs enfants, les générations à venir, pour tous ceux qui voudront partager le récit de leur destinée.
L’Histoire de tous est la même, l’histoire de chacun est unique. Dans son vécu, sa musique intérieure, son style. Certains ont mis des années pour y parvenir, arrachant chaque parole, dans une indicible angoisse, au no man’s land de leur mémoire. D’autres ont vu les mots surgir, limpides, du plus profond de l’oubli. Ces textes ne cherchent pas à restituer les faits objectifs de l’Histoire, mais à entendre le vécu de chacun.
À cette première mission, l’OSE se devait de faire une place spécifique aux acteurs du sauvetage des enfants pendant la guerre qui ont écrit leurs souvenirs et qui dorment dans les archives de l’association : directeur de maisons d’enfants ou dirigeant, assistante sociale ou médecin, ils ont tous à un moment ou à un autre, à une place ou à une autre, contribué à cette part méconnue de la résistance juive.
Enfin, rassembler et mettre en perspective des témoignages de la guerre ou de l’après-guerre, allier l’histoire et la mémoire dans le même « devoir de connaissance » pour les générations futures reste le fil rouge de ces livres.
* Partition blanche , Verdier, 1984.


Biographie de François Lecomte (né Lévy)
1929 25 juillet : naissance à Paris. Issu d’une famille juive dont l’implantation en Lorraine date du xviii e siècle. Son père, Jean Lévy, né le 4 janvier 1898 à Sedan (aujourd’hui dans le département des Ardennes), était propriétaire du magasin Les Galeries du Temple (sis 162 rue du Temple dans le III e arrondissement de Paris), fondé en 1909 par son père, Maurice, mort pour la France à Verdun en 1916. Jean s’engagea à cette date dans l’armée et fut gazé à l’ypérite. Il épousa en 1922 Suzanne Caïn, née le 23 décembre 1902 à Troyes (de nos jours dans l’Aube).
1939 François a eu jusque là une enfance très heureuse, auprès d’un père pianiste et amateur d’art.
Septembre : lors de la déclaration de guerre contre l’Allemagne nazie, François se trouve à Provins (actuellement en Seine-et-Marne) chez le père de sa tante. Celle-ci l’emmène ensuite à Saint-Parres-lès-Vaudes (près de Troyes) avec Pauline, employée de ses oncles et tantes.
19 octobre : il entre à l’école du village.
1940 Janvier : sa tante le ramène chez elle à Troyes où il poursuit ses études.
Mars : François va avec sa mère et Pauline à Saint-Mathurin (près de Saumur, Loire), où il retrouve sa cousine Claudie avec qui il fréquente l’école du village.
Fin avril : sa mère trouve une maison à Saint-Rémy-les-Varennes, de l’autre côté de la Loire. Son père les y rejoint, mais le bombardement des voies de communication sur le fleuve les poussent à s’enfuire.
Mai : leur exode les mène à Razac-de-Saussignac (près de Bergerac, aujourd’hui en Dordogne).
Juin : l’armistice signé, la famille rejoint ses oncles et tantes réfugiés à Tence (de nos jours en Haute-Loire).
Septembre : François franchit en train la ligne de démarcation avec sa mère pour regagner la capitale et faire sa rentrée scolaire.
1941 O

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents