Khéséfou

Jacques Dejemeppe

Description

La vengeance est œuvre de patience, de froide ténacité. Ainsi pour Menkharé qui revient en son Égypte natale après un long exil, avec la motivation de prendre sa revanche sur la reine Hatchepsout qui, au moment de monter sur le trône, a entraîné la chute vertigineuse de toute sa famille. Il en va de même pour Pierre Devilliez qui, pour sa part, n’est pas dans le rôle du chasseur, mais dans celui de la proie. Proie d’hallucinations visuelles et auditives, de ces yeux qui ne le quittent pas et de ces insultes qui résonnent à ses oreilles… Menkharé le comploteur, Pierre la victime: deux êtres placés, par-delà les siècles, sur les versants opposés des représailles… Et pourtant, deux êtres beaucoup plus proches qu’il n’y paraît. Quand l’érudition se met au service d’une intrigue qui touche au surnaturel peuvent éclore des romans tels que "Khéséfou". Flamboyant dans sa reconstitution de l’Égypte pharaonique, habile au niveau d’un scénario qui met en scène une implacable malédiction, ce texte s’impose naturellement comme un thriller à la fois historique et fantastique qui ne ménage ni ses personnages placés sur le fil du rasoir, ni ses lecteurs ensorcelés par une atmosphère de plus en plus mortifère.

Sujets

• Intrigue
• Conspiration
• Égypte

Informations

• Publié par: publibook
• Date de parution: 14 juin 2012
• Nombre de lectures: 19
• EAN13: 9782748386547
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 2 Mo

Extrait

Khéséfou

Jacques Dejemeppe Khéséfou Le Châtiment

Publibook

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Préface Les faits historiques e 1. La XVIII dynastie égyptienne (v. 1580-1307) fut fondée par le pharaon Ahmose ou Ahmosis qui bouta définiti- vement les Hyksos, non seulement, hors d’Égypte, mais au-delà de la Palestine, donnant ainsi naissance au Nouvel Empire ou Second Empire Thébain (v. 1580- 1085). Succession des rois : Ahmose (v.1580-1525) Amenophis I (durée du règne : 1525-1504) Thoutmosis I (durée du règne : 1504-1492) Thoutmosis II (durée du règne : 1492-1479) Hatchepsout (durée du règne : 1490-1468) Thoutmosis III (durée du règne : 1468-1436) Amenophis II Thoutmosis IV Amenophis III Amenophis IV – AKHENATON Semenkare (roi fantôme) Toutankhamon Aï Horemheb Les dates ne sont données qu’à titre tout à fait indicatif car elles varient considérablement d’un auteur à l’autre.

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2. La Babylonie de l’époque n’avait plus rien de la gran- deur qu’elle avait connue avec Hammourabi le grand roi législateur. Les petits rois Kassites qui, tant bien que mal, dirigeaient la Mésopotamie, s’étaient montrés in- capables de la tirer de son déclin et la situation économique du pays était des plus précaires. Le pays, en l’absence d’une réelle et efficace économie de marché, n’était ainsi pas à même de procurer à sa gourmande aristocratie des denrées rares telles que papy- rus, vins fins, objets d’art artistement ouvragés, enfin, tout ce à quoi la noblesse aspirait et qui lui faisait cruellement défaut et à son industrie, les produits de base pour les fa- brications d’usage courant : cuivre, fer, étain, laine, lin et autres teintures. 3. Malgré la quarantaine atteinte, le roi Aakhépérenré Djé- houtimès, Thoutmosis II était resté toute sa vie un adolescent faible de caractère et d’une nature très effé- minée. Il n’accordait qu’un intérêt très relatif aux affaires officielles et aux problèmes de l’État. Sa super- ficialité fit qu’il se fit peu à peu repousser au second plan par le parti des nobles qui soutenaient son énergi- que et ambitieuse épouse et demi-sœur Hatchepsout. Celle-ci, de son côté, ne cessait de proclamer à qui vou- lait bien l’entendre que son défunt père Aakhéperkaré Djéhoutimès l’avait officieusement nommée « Roi » et successeur au trône par le rite Setep-Sa, longtemps au- paravant, en l’an quinze de son règne, en expliquant à ses sujets : « j’établis cette mienne fille comme mon substitut, car elle est l’héritière de mon trône. C’est elle qui s’assiéra sur mon siège merveilleux et qui comman- dera mes sujets ; c’est elle qui vous conduira. Écoutez 1 ses ordres et observez ses commandements. » La fin du

1 D’après A. ERMAN,L’Égypte des Pharaons, Payot.

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