L Africain Blanc
151 pages
Français

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Description

Aventure Africaine
Tout en repassant l’histoire, on aborde lentement la côte africaine, la zone tropicale mystérieuse, magique, mal connue. On rencontre les peuples, le tribalisme, le particularisme. On découvre des coutumes indigènes, le charme, les couleurs, les senteurs de la jungle et de la savane. On s’imprègne de l’atmosphère particulière, du climat politique incertain, cruel de l’époque. Un paradoxe avec la douceur de vivre, la légèreté des mœurs qui se mêlaient bien souvent à l’horreur. Pour enfin comprendre pourquoi «L’Africain Blanc» d’alors, aventurier anticonventionnel, fasciné par l’exotisme, par l’érotisme qui s’en dégage, attiré par l’appât du gain, à su s’adapter, s’intégrer, aimer les peuples qui le lui ont bien rendu.
Fiction historique, ce roman jette un regard sur une époque post coloniale, sans faire preuve d’afro-centrisme, de comparaisons hasardeuses, ni d’interprétations fortuites, qui procèdent bien souvent d’une incompréhension des peuples et d’une méconnaissance du continent :
L’aimer c’est le comprendre !

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 06 juin 2017
Nombre de lectures 7
EAN13 9791029006975
Langue Français

Extrait

L’Africain Blanc
Philippe Gasnier
L’Africain Blanc
Roman
Les Éditions Chapitre. com 123, boulevard de Grenelle 75015 Paris
À Elisabeth, Lauren, Alix grâce à qui ce roman trouve son sens. Vifs remerciements.


© Les Éditions Chapitre. com, 2017 ISBN : 979-10-290-0697-5
« Un conquérant est un homme que les dieux, irrités contre le genre humain, ont donné à la terre dans leur colère, pour ravager les royaumes, pour répandre partout l’effroi, la misère, le désespoir, et pour faire autant d’esclaves qu’il y a d’hommes libres. Un homme qui cherche la gloire ne la trouve-t-il pas assez en conduisant avec sagesse ce que les dieux ont mis dans ses mains ! »

Fénelon, Les aventures de Télémaque .
« Tant que les lions n’auront pas leurs propres historiens, les histoires de chasse continueront de glorifier les chasseurs ! »
Proverbe Africain


L ’ Afrique a une grande diversité, des richesses culturelles, naturelles, un sens artistique développé, qui la rendent magique, mystérieuse, attachante, attirante. Terre d’empires et de royaumes éteints, son histoire s’est enfouie au gré du temps, dans les méandres de la modernisation. Les tentatives d’édification d’une grande Afrique qui auraient pu forger l’unité , établir un consensus, ont toutes été démantelées par les rivalités belliqueuses ethniques, souvent attisées par la convoitise des conquérants impérialistes, aussi par faute de légitimité politique. Pourtant elle est belle cette histoire, les africains peuvent s’en saisir, s’ils veulent retrouver l’âme de leurs ancêtres, faire jaillir des racines profondément ancrées. En évoquant un peu de cette histoire, ce livre tente de réveiller simplement une période passée, moment pathétique où l’Afrique jusqu’alors colonisée, accédant à l’indépendance, se trouve confrontée à une forme de néocolonialisme : une aliénation, un assujettissement politique, militaire et économique. Cet ouvrage rend hommage à cette époque charnière à l’aune des indépendances, période qui a propulsé ces pays dans le modernisme. Il fait revivre ces années cruciales « d’Histoire Africaine », ces moments de transition mal connus, parfois décriés à tort, où les jeunes nations se déshabillaient du carcan du colonisateur. Il rappelle dans quel état d’esprit se trouvaient les populations européennes, ces « Aventuriers des temps modernes » détachés de la métropole, le rôle majeur qu’ils ont joué en participant à la création, au développement de ces nouveaux états. L’africain blanc incarne bien ici certains traits caractéristiques de l’aventurier type, qu’évoque André Malraux dans sa préface au Démon de l’absolu : « Un homme qui cherche l’aventure, suscitant le scandale, la perversité, l’intérêt personnel et financier. Il ne veut ni connaitre de contrainte sociale, ni devoir de solidarité mais vivre des péripéties et du risque de la mort… »
Dans ce roman, à la fois politique, civilisationnel, historique, sentimental, où la fiction rejoint l’histoire, se mêlent alors à l’aventure : passion, érotisme et amour passion.
« L’introduction de l’élément érotique, donne de la profondeur aux personnages, et rend l’aventurier plus complexe… » {1}
Tout en repassant l’histoire, on aborde lentement la cote africaine, la zone tropicale mystérieuse, magique, mal connue, on rencontre les peuples, le tribalisme, le particularisme, on découvre des coutumes indigènes, le charme, les couleurs, les senteurs de la jungle, et de la savane. On s’imprègne de l’atmosphère particulière, du climat politique incertain, cruel de l’époque, un paradoxe avec la simplicité, la douceur de vivre, la légèreté des mœurs, qui se mêlent bien souvent à l’horreur, pour enfin comprendre pourquoi l’Africain blanc d’alors, aventurier anti conventionnel, fasciné par l’exotisme, attiré par l’appât du gain, a su s’adapter, s’intégrer, aimer la population de ce continent qui le lui a bien rendu.
Ce roman n’a pas été écrit par simple nostalgie d’un continent aux multiples facettes, ni pour tomber dans une polémique primaire sur les effets de la colonisation, pas plus pour juger de responsabilités sur des évènements insupportables, encore moins pour entamer quelque joute sur les relations Franco Africaines d’alors. Fiction historique, il jette un simple regard sur l’époque. On peut toutefois arguer, sans vraiment faire preuve d’afro-centrisme, que les critiques, les comparaisons hasardeuses, les interprétations fortuites, procèdent bien souvent d’une incompréhension des peuples, et d’une méconnaissance du continent :

L’aimer, c’est le comprendre.

Chapitre I
L’A FRIQUE , UNE HISTOIRE RICHE
D evenus indépendants vers la fin des années cinquante, les jeunes états d’Afrique, libres, peu préparés, souvent désemparés, ont accepté ex nihilo , la main tendue, la tutelle des grandes puissances qui les avaient colonisés. L ’ indépendance… Et après ? Sans moyens financiers, militaires, et faute de personnel d’encadrement, ils ne pouvaient s’assumer seuls sans risquer le chaos, ni faire face aux nombreux problèmes sociaux, politiques, économiques, dont ils venaient d’hériter.
L’héritage était lourd :
– Un découpage géographique du continent, mal ficelé durant « la conférence de Berlin », faisant fi des nombreuses ethnies, du tribalisme, du particularisme en place.
« Le tribalisme est inscrit dans nos racines ! » dira des années plus tard le Président du Gabon Léon M’Ba alias Honero, le vieux sage.
– Une compétition interne, émanant de jeunes intellectuels politisés revenus au pays après des études en Europe, tous prêts à bousculer pour le pouvoir.
– Une monnaie pénalisante.
– Un manque cruel de personnel qualifié.
Tel était : « Le prix de la liberté ! ».
Mais il fallait faire face. Cette indépendance proposée, discutée, parfois imposée, ne pouvait se concevoir sans l’appui, l’aide, la tutelle d’une grande puissance. Avides d’énergies et de matières premières, ces dernières ne voulaient pas non plus se défaire totalement du contrôle de leurs anciennes colonies, parfois largement convoitées par l’Est en pleine guerre froide.
C’est ainsi qu’une « collaboration » politico-commerciale intense fut mise en place entre l’Europe et l’Afrique. La France du Général lâchait ses quatorze colonies, et organisait un système tutélaire de substitution : la France en Afrique laissait la place à « La Francafrique ».
« Ils nous demandent notre aide et notre concours ! Pourquoi les donnerions-nous, si ça n’en vaut pas la peine ? » {2}
Cette période charnière pour les nouveaux états a vu alors arriver une importante immigration venue d’Europe : techniciens de tous poils, cadres, ingénieurs, conseillers, militaires, politiques, mercenaires…
En France on les surnommait : « Les expats ! » {3}
En Afrique c’était « les Africains blancs »
Cette population attirée par l’exotisme et par les avantages pécuniaires, a apporté « le coup de fouet » nécessaire à l’économie, imposé une certaine sécurité, contribué à la naissance des nouveaux états. On lui doit, cette période florissante qui a permis le décollage des jeunes nations vers la maturité politique et le modernisme. Bien qu’il faille préciser que le produit financier généré à cette époque fut bien inégalement réparti par les gouvernements en place.
La « Colonisation » était morte, place à la « Coopération » !
Mais comment en était-on arrivé là ?
Depuis le XVème siècle, le golfe de Guinée était parcouru par des marins européens. Des navigateurs qui s’arrêtaient lorsque le permettait un abri côtier. Ils y reconstituaient leurs réserves en eau et en nourriture. Rapidement les missions d’évangélisation firent place au négoce. Au commerce de l’or, de l’ivoire, de la malaguette, de l’huile de palme s’ajoutait celui du bois. Le cadeau de quelques esclaves à leurs visiteurs européens par les rois côtiers se muait lentement en un marché lucratif pour les uns et pour les autres. L’idée d’utiliser des esclaves

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