L Architecte et sa reine
244 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

L'Architecte et sa reine , livre ebook

-

244 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Description

Le petit hameau de Mont-la-ville, pendant les guerres de religion, se révêle un havre de paix à quelques lieues de Paris où vit, la famille huguenote des Androuet du Cerceau, architectes de père en fils, des reines et rois de France. Salomon de Brosse, l'un des petits-fils, est attaché au service de Marie de Médicis toute sa vie durant. Cette reine florentine unie à Henri IV, à l'esprit capricieux, versatile, impérieux, dominateur, nous entraîne, pendant sa régence dans de folles tribulations aux côtés des Concini, de Richelieu et de son fils, le mal aimé Louis XIII.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 02 octobre 2011
Nombre de lectures 10
EAN13 9782296470316
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

L’Architecte et sa Reine
© L’Harmattan, 2011
5-7, rue de l’Ecole polytechnique, 75005 Paris

http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr

ISBN : 978-2-296-55295-1
EAN : 9782296552951

Fabrication numérique : Actissia Services, 2012
Martine Mallein-Leguédois


L’architecte et sa reine

Salomon de Brosse
Sa vie, sa famille, son œuvre


Roman historique


L’Harmattan
Du même auteur


Dans la collection : Carnets d’histoire de la Principauté
(d’Henrichemont-Boisbelle)

N°1 : L’entrevue manquée de Sully … ce 14 mai 1610
N°2 : Urbanisme et Architecture d’Henrichemont au XVIIè s.
N°3 : Les artisans de la ville nouvelle d’Henrichemont
N°4 : Pierre, Augustin Muraour, un médecin en campagne
PREFACE
A mes fils, Jean-Emmanuel et Vincent

Un chaud après-midi d’été en Berry, m’abandonnant à une douce torpeur, j’ai rêvé. J’ai souhaité vivre au XVIIè siècle et me suis retrouvée face à Marie de Médicis et à Salomon de Brosse, son brillant architecte.

Le parfum enivrant d’un vieux rosier aux fleurs jaunes délicatement épanouies m’a grisée, la ronde brondissante des abeilles laborieuses, la célérité et l’énergie déployées par les ouvrières d’une fourmilière toute proche me firent imaginer l’agitation qui pouvait régner sur le chantier de construction du Palais du Luxembourg ou, plus modestement, sur celui de cette petite ville que j’affectionne particulièrement, Henrichemont {1} , où mille ouvriers affluèrent un jour de 1609 pour fonder la capitale du Grand Sully.

Cette volonté de bâtir vite, l’affairement des différentes corporations venues de tous horizons, le grouillement, l’effervescence, le tourbillon, le va-et-vient incessant de ces hommes recrutés de toutes parts, ce renouveau de la France était imposé par Henri IV. On construisait, érigeait, œuvrait sous la houlette des ingénieurs du Roi, des architectes et des maîtres-maçons, des charpentiers, des menuisiers… sur toute l’étendue du territoire, d’une manière comparable à ces fourmis qui inlassablement, à mes pieds, charriaient de la terre, transportaient des brindilles, de la nourriture, construisaient, allaient et venaient sur leur territoire. La paix retrouvée, la France apaisée, les anciens protagonistes, Ligueurs et Huguenots {2} , cherchèrent à récupérer le temps perdu, à vivre, à s’éblouir, emboîtant le pas au roi bâtisseur. Quoi de plus exaltant que cette fièvre de construction où rien n’était figé, où tout s’inventait.

Aussi, en même temps, ai-je désiré découvrir, m’informer, enquêter sur les bâtisseurs contemporains, ces fameux architectes qui s’imposèrent de François 1er à Louis XIII. J’ai sélectionné plus particulièrement les Androuet du Cerceau, embrassé leurs causes et leurs combats, en me focalisant sur Salomon de Brosse, leur descendant, auteur des dessins des maisons d’Henrichemont.
Si, les guerres d’Italie avaient eu pour effet de donner un goût italianisant aux Français, de conférer à l’Italie du Cinquecento un statut majeur de référence, une source d’inspiration et d’impulsion pour tous les artistes, avec un art gréco-romain retrouvé, l’époque Louis XIII se situe à un tournant architectural, le style italien s’est francisé, a coupé ses liens profonds avec le baroque et l’ornementalisme à outrance pour engendrer une expression purement française.

J’ai imaginé, pour ce roman, une trame historique solide et fidèle, dans laquelle rien n’est faux, mais tout n’est pas toujours exact. On verra comment, porteur d’un souffle nouveau en matière d’architecture, cette surprenante famille protestante des Androuet, protégée par les très catholiques rois et reines de France, va, en un siècle et demi, contribuer à l’éclosion du classicisme français. Salomon de Brosse, le petit-fils de Jacques 1er Androuet du Cerceau, me servira de fil conducteur et nous mènera auprès de Marie de Médicis, qui, devenue Régente, se révéla comme ayant l’âme d’un grand mécène. J’ai donc relaté cette saga des Androuet du Cerceau et des de Brosse, les entrelacs de leurs vies, à travers trois générations d’hommes, Jacques 1er, ses trois fils et son petit-fils Salomon, travaillant sous la protection royale, en l’étayant sur la grande histoire de France, au milieu des tourmentes politiques, exprimant leurs joies et leurs peines, leurs enthousiasmes et leurs désillusions, leur engouement pour ce métier d’architecte qui les exaltait, les transcendait et les poussait à faire évoluer leur art vers une élégante perfection française.

Si Marie de Medicis, l’épouse florentine d’Henri IV, fut le ferment artistique de cette époque, il faut lui adjuger également le rôle incontestable de chef d’orchestre politique jusqu’en 1630, « un maître ès commedia dell’arte », ses attaches italiennes sont révélatrices de son comportement et de ses passions. J’ai voulu animer ce roman en relatant la vie personnelle de la souveraine, en y associant la politique qu’elle a menée et, décliner les mœurs des hommes et des femmes de cette époque avec leurs intrigues, réelles ou imaginaires. Amour, haine, stupre, goût du pouvoir, grandeurs et décadences, complots, meurtres, contestation, belligérance, fidélité, mensonges, cocasserie, retournements imprévisibles de situation, l’histoire de France de cette période en est riche.

J’ai écrit ce récit comme une dilettante passionnée, amoureuse de cette Italie si riche en apports culturel et artistique d’où venait Marie de Médicis, curieuse d’en savoir un peu plus sur cette période : les uns ont construit, les autres s’installèrent dans ces belles demeures. J’ai cherché l’alliance de l’histoire et de l’architecture en faisant parler les pierres. Je n’ai pas voulu revendiquer des connaissances architecturales que je ne possède pas, ni affirmer une compétence historique sur cette période étonnante, brutale, cruelle, intolérante et raffinée tout à la fois.

Enfin, ce roman de Marie et de Salomon m’a conduite sur les routes du XXIè s. Que reste-t-il des trésors architecturaux conçus par trois générations de bâtisseurs, quelques maisons à Orléans d’où cette étonnante famille était originaire, les croquis et dessins du grand-père, Jacques Androuet du Cerceau, qui sauvegarda et grava pour l’éternité, le souvenir des « plus excellens bastiments de France » dans son ouvrage commandé par Catherine de Médicis ? Quel patrimoine avons-nous conservé de la seconde génération des Androuet ? de Jacques II, une partie de la Grande Galerie du Louvre, de Baptiste, le Pont-Neuf, de Charles, le pont Henri IV de Châtellerault. Quel héritage a-t-on retenu du petit-fils, Salomon de Brosse, un chef d’œuvre, le Palais du Luxembourg qui nous est parvenu presque intact, sans blessure profonde ? C’est peu. Les époques suivantes furent souvent ingrates, elles n’hésitèrent pas à abattre, à détruire pierre par pierre, les édifices que le génie de ces bâtisseurs avait pensés. Heureusesement, de nos jours, la défense du patrimoine est venue apporter un baume aux blessures de l’histoire.

Le soleil devient brûlant, je cherche l’ombre d’un prunier généreux et donne involontairement un coup de pied dans la fourmilière. C’est l’affolement, les soldats sortent, les ouvrières se répandent dans un ordre incompréhensible, puis tranquillement, tout rentre dans l’ordre, la sérénité est revenue, le travail a repris. Ainsi va la ronde de la vie. Grandeur et décadence, comme le furent la vie de Marie de Médicis et de son brillant architecte.
Je m’assoupis doucement, mon chien Rufus s’étire langoureusement, mon rêve devient réalité, mes personnages sont en place, Salomon rencontre la Reine Marie…

Je tiens à remercier Rosalys Coope qui, par son livre consacré à l’œuvre de Salomon de Brosse, m’a permis d’apprécier ce grand architecte, de connaître son art et le style qu’il a imposé. Toute ma gratitude va à la Société des Amis du Vieux Verneuil, à Yvan et Arlette Sarrazin, tout particulièrement qui ont réalisé des recherches, études, ouvrages impressionn

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents