L Empire d Occident reconstitué - Ou l Équilibre européen assuré par l union des races latines
45 pages
Français

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L'Empire d'Occident reconstitué - Ou l'Équilibre européen assuré par l'union des races latines , livre ebook

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Description

L’équilibre européen, ce beau système dont la diplomatie moderne a l’orgueil d’être mère, n’est point un vain mot, comme certains esprits chagrins ne se gênent pas de le dire. Si l’équilibre européen n’était pas aussi solidement constitué qu’il l’est, verrait-on des guerres formidables, qui ne menacent pas moins que toutes les bases fondamentales de ce système, s’arrêter dans leur cours impétueux et s’apaiser devant les digues sagement établies par l’esprit conciliateur de la diplomatie ?Fruit d’une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.

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EAN13 9782346119158
Langue Français

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Extrait

À propos de Collection XIX
Collection XIX est éditée par BnF-Partenariats, filiale de la Bibliothèque nationale de France.
Fruit d’une sélection réalisée au sein des prestigieux fonds de la BnF, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques de la littérature, mais aussi des livres d’histoire, récits de voyage, portraits et mémoires ou livres pour la jeunesse…
Édités dans la meilleure qualité possible, eu égard au caractère patrimonial de ces fonds publiés au XIX e , les ebooks de Collection XIX sont proposés dans le format ePub3 pour rendre ces ouvrages accessibles au plus grand nombre, sur tous les supports de lecture.
Arthur de Grandeffe
L'Empire d'Occident reconstitué
Ou l'Équilibre européen assuré par l'union des races latines
INTRODUCTION
Aux premiers mots que trace notre plume nous la sentons trembler sous nos doigts ; en effet, le sujet que nous nous proposons de traiter dans cette brochure est bien grave, bien important ! Il s’agit d’une solution nouvelle du grand problème que s’est posé l’Europe depuis plus de cinquante ans ; il s’agit de l’avenir du vieux continent ! Mais qu’importe, après tout, la grandeur du sujet ? Si notre faible voix va se perdre dans la foule des gens obscurs, ce ne sera pas le manque de bonne volonté qui nous aura fait échouer dans notre but. D’ailleurs, quand le but est bon, n’est-ce pas une mauvaise action que d’hésiter à y atteindre ?
Nous pourrions en dire bien long sur ce ton-là, mais nous en avons déjà assez dit ; peut-être le lecteur en trouvera-t-il trop ; pour le rassurer, nous terminons cet avant-propos en déclarant ici que nous acceptons tout seul la responsabilité de notre idée, et que nous lui donnons sa feuille de route, avec la licence d’aller où elle voudra. Nous sommes convaincu qu’elle saura bien se tirer d’affaire toute seule et trouver, au besoin, des gens plus capables que nous de la défendre.
CHAPITRE PREMIER
ÉTAT DE L’ÉQUILIBRE EUROPÉEN
L’équilibre européen, ce beau système dont la diplomatie moderne a l’orgueil d’être mère, n’est point un vain mot, comme certains esprits chagrins ne se gênent pas de le dire. Si l’équilibre européen n’était pas aussi solidement constitué qu’il l’est, verrait-on des guerres formidables, qui ne menacent pas moins que toutes les bases fondamentales de ce système, s’arrêter dans leur cours impétueux et s’apaiser devant les digues sagement établies par l’esprit conciliateur de la diplomatie ?
Quoiqu’on ne puisse mettre en doute cette vérité de la solidité de l’équilibre européen, toutefois les esprits sérieux ne voient pas sans alarmes grandir, au milieu des éléments divers de ce vaste système, certaines unités qui, d’abord plus fantastiques que puissantes, pourraient devenir, par le travail infatigable du temps, des unités absorbantes au milieu de la fusion européenne.
Expliquons-nous plus clairement. Les éléments du système européen se peuvent diviser en trois classes : la première comprend ce qu’on appelle les grandes puissances ; la seconde, les puissances intermédiaires, et la troisième, tout le reste des États de la grande famille.
Dans la première classe, nous rangerons (n’en déplaise à quelques puissances, qui se croiront offensées peut-être de nos préférences) d’abord la France, puis l’Allelemagne, puis l’Angleterre, puis la Russie.
Voilà les quatre grandes unités qui dominent dans le système européen. Nous ne parlerons pas des autres classes, qui n’ont que faire dans notre discussion.
Tant que l’équilibre européen se. trouvera maintenu entre la France, l’Angleterre, l’Allemagne et la Russie, il n’y a guère à craindre que quelqu’un s’avise de le troubler !
Mais ces quatre grandes unités sont-elles, séparément, assez fortes comparativement les unes aux autres ? Et en ce qui concerne l’Occident, dont nous nous occupons tout particulièrement, est-il bien capable de lutter seul contre l’Europe orientale et l’Europe centrale, représentées, la première par la Russie, et la seconde par l’Allemagne ?
Tant que durera l’alliance anglo-française, nous répondrons hardiment : « Oui ! » à la question qui précède. Mais si la France se trouvait livrée à ses propres forces, succomberait-elle en luttant contre ses trois rivales réunies contre elle ? — C’est une question qu’on peut juger en se rappelant la fin des guerres du premier empire. Mais peu nous importe d’y répondre, si nous ne le faisons qu’en hésitant ! et le but de cet écrit est de montrer un moyen infaillible d’y répondre par l’affirmative et de permettre à la France de lutter seule contre l’univers entier !
Examinons la position respective des quatre grandes unités dont nous parlions tout à l’heure.
L’unité Russe va toujours grossissant, et malgré les revers que cette puissance a éprouvés sous les coups de nos armes victorieuses, elle n’en représente pas moins une collection fort respectable de 60 millions d’Européens.
L’Allemagne représente, pour sa part, une autre collection de 50 et quelques millions. L’Angleterre, avec ses colonies et sa marine formidable, peut bien être considérée comme une unité aussi importante que les deux précédentes.
Mais tandis que ces trois unités s’en vont toujours s’arrondissant, la France seule, qui vaut plus que chacune d’elles en particulier, et qui seulement pourra reculer devant une coalition de toutes ces unités réunies contre elle, la France seule reste ce qu’elle est ; que dis-je ! elle renonce à cet agrandissement que rêvent sans cesse et que cherchent à atteindre, par tous les moyens possibles, ses voisins ! La France reste généreusement derrière ses frontières, tandis qu’elle n’aurait qu’un pas à faire pour être une collection supérieure à toutes les trois autres à la fois, par la quantité et par la qualité de ses éléments constitutifs !
Il faut envisager dans une situation toutes les faces qu’elle présente. La France peut-elle lutter seule contre les trois unités ses rivales ? Assurément elle le pourrait, mais elle courrait de grands dangers.
Il faut donc mettre la France pour jamais à l’abri de ces dangers, et faire en sorte qu’elle puisse former un contre-poids en Occident contre l’union de l’Europe orientale avec l’Europe centrale ! L’alliance anglaise est bien le plus sûr moyen d’arriver à ce résultat ; mais il est parfois imprudent de confier à un ami la garde de sa propre maison, et ne vaut-il pas mieux la remplir de serviteurs dévoués et fidèles et de gens intéressés, aussi bien que le propriétaire, à sortir vainqueurs de la lutte, si on se voit quelque jour dans l’obligation de défendre son patrimoine contre des ennemis venus du dehors ?
Nous avons signalé le danger qui menace l’Europe occidentale, danger qui n’est pas inquiétant dans les conditions d’alliance où se trouve placée la France, mais qui sera peut-être plus réel dans un avenir rapproché.
Nous avons démontré que la France seule ne suffirait pas à conjurer cet orage ; nous avons fait remarquer que l’alliance anglo-française, qui donne aux deux alliés l’empire du monde tant que durera l’alliance, après tout n’est qu’une alliance, et toute alliance tôt ou tard se relâche ou se brise.
Il reste donc prouvé deux choses : la première, que par suite des deux grandes collections russe et allemande, la formation d’une grande collection occidentale est reconnue indispensable ; la seconde, que la France, telle qu’elle est constituée aujourd’hui, ne répond pas complétement à cette nécessité d’un contre-poids occidental !
Dans le chapitre suivant nous offrons, comme solution du problème, le rétablissement de l’empire d’Occident, reconstitué d’une manière plutôt morale que matérielle par l’union des races latines.
CHAPITRE II
L’UNION DES RACES LATINES ASSURE L’ÉQUILIBRE EUROPÉEN
Le problème que nous venons de poser précédemment se trouve entièrement résolu par l’union latine, c’est-à-dire par la réunion de la France, de l’Espagne et de l’Italie. Cette nouvelle unité ainsi créée dans la confédération européenne sera bien capable de lutter avantageusement avec l’unité allemande, avec l’unité russe, avec l’unité anglaise ; elle saura défendre sa propre existence et se tenir à l’abri des envahissements de ses voisins, et ne craindra jamais une coalition formée contre elle.
Ainsi donc l’union latine (que nous appellerons de ce nom parce que les trois nations qu’il s’agit de réunir sont toutes les trois d’origine latine), l’union latine est le contre-poids occidental destiné à rester en équilibre avec les forces de l’Orient et de l’Europe centrale.
En effet, qu’on r

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