L Épouse du Soldat
121 pages
Français

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L'Épouse du Soldat , livre ebook

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Description

L'amour au-delà des guerres et des frontières


Dans la plus pure tradition des contes d'Aphrodite, l'auteur nous propose une histoire romantique, mais parfaitement réaliste et sincère. L'action se déroule en 1946 à Marseille, lors du retour des prisonniers de guerre où certains couples se sont défaits.


Un moment où le monde est à refaire, la paix à reconstruire, et où les idées modernes foisonnent enfin. La femme y tient la plus grande place et l'amour dont elle dispose devient alors sans mesure avant de découvrir où le situer vraiment.


Un hymne à l'amour situé dans une Marseille aux personnages authentiques où le goût de la paix et la générosité des intervenants préparent la création d'une Union européenne.


Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 22 janvier 2020
Nombre de lectures 0
EAN13 9782368329405
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0060€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

L’épouse du soldat
Les confidences d’Aphrodite


La SAS 2C4L — NOMBRE7, ainsi que tous les prestataires de production participant à la réalisation de cet ouvrage ne sauraient être tenus pour responsables de quelque manière que ce soit, du contenu en général, de la portée du contenu du texte, ni de la teneur de certains propos en particulier, contenus dans cet ouvrage ni dans quelque ouvrage qu’ils produisent à la demande et pour le compte d’un auteur ou d’un éditeur tiers, qui en endosse la pleine et entière responsabilité .
André ORSINI
L’épouse du soldat
Les confidences d’Aphrodite
Roman

Du même auteur :
Attale et Palmyre
Théâtre

Le pèlerin des sentiments
Éditions Opéra 2012

Bouquet d’émotions
Éditions Opéra 2015

L’antiquité revisitée
Éditions Opéra 2016

Le chant des calanques
Éditions Opéra 2018

Mémoire collective
Éditions Hey ! Jo

La fille du vigneron Provençal
Éditions Nombre 7

Un bon livre doit refléter
La beauté de l’existence
Et l’excellence des bons sentiments.
Pour cela l’écrivain doit récolter
Le bonheur des différences
Qui nous apportent tant d’agréments.

À mes neveux Marie et Paul
Avant-propos
Paroles de voyageur :
« Si j’aime mon pays
Je n’en aime pas moins les autres

Et c’est chacun d’eux que je bénis
Comme le ferait un apôtre
Car tous possèdent un intérêt majeur ».

Trois déesses logent en ma maison
Tous les jours des quatre saisons.
Voici leur nom :

Les plus jeunes sont Liberté
Et Égalité et, la dernière-née
Se fait appeler Fraternité.

La France et l’Allemagne,
Véritables frères ennemis
Depuis Charlemagne,

Sont issus d’un même pain,
D’une même mie,
Et sont devenus copains.
Satisfaction
Bonheur ! Notre monde a changé !
L’ennemi d’alors n’est plus à craindre !
Nos espérances se sont mélangées
Et l’amour commun n’est plus à feindre.

Si les guerres modifient l’avenir
Et l’étoffe du cœur humain
Ce que l’être projette de devenir
Ne s’écrit plus d’un sang carmin.

Le génie du peuple allemand
Est à ce point ambitieux
Qu’il place jeunes et vieux
Dans un même comportement.

Le travail comme valeur exemplaire
Démontre, chez eux, un caractère
Qui, si chez nous passe pour austère,
Chez moi ne peut que me satisfaire.
La Provence
Existe un petit triangle en France
Où le troubadour et l’abondance,
Ont su inventer la romance
De l’éternelle Provence,

Bercée par un fleuve impétueux
Comme par une rivière paisible.
Rhône, et Durance au cours sinueux,
Reflètent notre nature sensible.

Reliant les peuples francs et germains
Que les Alpes ont souhaité séparer,
Le Rhône qui tend ses mains
Plonge ses bras dans la mer azurée.

Vents s’y croisent à son sommet,
Chauve comme une noisette,
Je suis le Ventoux tant aimé
Par Pétrarque qui me fête.

Ô, marécages aux taureaux de combat !
Tes manades y prolifèrent
Et, sans ouvrir un inutile débat
Ta culture est de nature Celtibère.

Provence de la sérénité,
Panel de l’amour quotidien,
Tu as parfaitement adapté
Le Provençal au bonheur olympien.
L’épouse du soldat
I
Marseille, 9 mai 1946
Une couturière, qui loge Rue Sainte, dans un quartier proche du Vieux-Port, reçoit ce jour une lettre du ministère des Prisonniers.
Madame,
Le ministère des Prisonniers, spécialement chargé du retour de nos soldats prisonniers de guerre, a la joie de vous informer que Monsieur Justin Garrigue, né le 24 avril 1920 en la commune de Marseille 7, et cuisinier de son état, et époux de Jeanne née Sarment, vient d’être retrouvé sain et sauf dans une ferme isolée du Tyrol où il était retenu prisonnier par des propriétaires peu scrupuleux qui ne l’ont point informé de la fin de la guerre.
Nos services de rapatriements nous signalent son retour au sein de notre pays pour le mois prochain, le temps de pratiquer les formalités administratives et sanitaires d’usages.
Pour le ministre… etc.
Cette lettre, comme on l’imagine, provoqua un profond émoi chez la dame. Jeanne se pensait veuve de guerre, car elle avait perdu tout espoir de retrouver son mari vivant. Par une simple lettre, elle redevenait une épouse légitime, et son jeune enfant venait de retrouver son véritable père. Le choc était d’autant plus brutal que tous les prisonniers de guerre étaient rentrés depuis quasiment un an déjà. Jeanne, depuis quelques mois seulement, était dans une autre logique, celle de faire le deuil de son mari et d’entamer une nouvelle vie du mieux possible, avec un nouveau compagnon qui n’était autre que son employeur. Progressivement, après cinq années de continence totale et assumée, elle s’était faite à cette nouvelle existence, et petit à petit une vie à peu près normale avait repris son cours.
Tout était donc à refaire.
Normalement, la joie aurait dû être immense et sans retenue aucune, mais la couturière, sans nouvelle de son époux depuis son départ pour le front, partage depuis quelques mois à peine son logement avec un monsieur qu’elle aime et qui l’a mise enceinte. Cet amour est plus une suite logique qu’un amour de jeunesse romantique et sensible. C’est la décision d’une personne qui reconnaît que la vie continue malgré les drames, et qu’après la douleur et la tristesse passées de la disparition d’un être cher, il faut bien se reconstruire et aller de l’avant. Jeanne a accepté d’emménager avec un autre homme que son conjoint, car, rapidement après la fin de la guerre, les autorités avaient déclaré qu’ils ne demeuraient officiellement plus de prisonniers de guerre français, et que toutes personnes non retrouvées à ce jour devaient être considérées comme disparues, pour ne pas dire mortes. Soudainement, le destin faisait un retour en arrière, et Jeanne se trouva toute décontenancée par cette nouvelle. Bon, il va falloir faire avec se dit-elle, oui, mais comment ? Que faire ? Quelle attitude adopter envers « mes » deux hommes ?
Et comment chacun d’eux va réagir en apprenant l’existence de l’autre ?
La première des résolutions de la couturière, fut de ne point informer dans l’immédiat son nouveau compagnon de la réception de cette lettre, ni son fils maintenant âgé de huit ans, et qui n’a plus revu son père depuis l’âge de ses premiers pas. Jeanne avait un mois pour imaginer une solution. Elle entendait mettre ce temps à profit afin de placer en ordre ses émotions avant de se décider à trancher avec qui elle partagerait ses nuits et le restant de ses jours… à la condition que son époux la désire encore, car sa maternité future, même si elle est à peine visible, ne laisse aucun doute sur son état.
Gérer devenait soudainement le maître-mot de Jeanne.
C’est une évidence, dans les guerres, il n’y a pas que les hommes qui sont soumis à rudes épreuves. Les femmes, elles aussi, souffrent énormément des conflits, et cela autant avec leur corps qu’avec leur cœur. Mais la jeunesse peut-elle tout surmonter ? C’est la question qu’elle se posait lorsqu’elle entrait dans un imaginaire féminin qui lui soufflait quelques réponses. Dans l’ignorance de découvrir des solutions claires, une idée surgie qui la consola quelque peu : « Quel que soit mon avenir, mon destin, je suis déterminée à y faire face, à l’affronter pour en sortir le meilleur résultat possible, et ma détermination est certainement un élément qui m’aidera à surmonter cette épreuve qui, au final, n’en est pas réellement une. Je ne suis pas confrontée à la mort, mais à la vie, dès lors je ne vais pas me plaindre ».
Jeanne cherchait à se consoler d’avoir certainement à opérer un choix entre son récent compagnon et son époux, car la joie de la bonne nouvelle se trouvait compensée en partie par la tristesse d’un amour auquel il fallait renoncer. Qu’elle choisisse son époux ou son nouveau compagnon pour le restant de ses jours, c’est tout un pan de sa vie qu’elle devra gommer, et cette idée la terrorisait sans toutefois l’abattre. Il convenait de prendre son temps pour réfléchir, et surtout ne rien précipiter afin de ne pas regretter une décision prise sur le coup de l’émotion. Tout ça, c’est facile à dire, mais lorsqu’on est confronté à ce genre de situation, il est bien difficile de garder son sang-froid.
Et quelques jours passèrent sans qu’elle décidât de son choix ni des mesures à prendre.
Il est chez certains personnages
D’incessantes tortures
Qui, quel que soit leur âge,
Durent et durent.

Un cœur, par la houle agitée,
Chez une dame trop belle,
Impose à l’âme alitée
Des déconvenues cruelles !

Aimer trop, aimer beaucoup,
Deviens un sérieux problème
Lorsqu’on apprend tout à-coup
Qu’aimer est un dilemme.

Réflexions de Jeanne :

Dès lors, en cet entrelacs
D’infinis tracas,
Je souffre des ans et des mois
Et ne me lasse ni de lui ni de toi.

Je suis l’inverse de l’adage :
Loin des yeux, loin du cœur
Et, dans cet infini marécage,
Je vis de soucis et de pleurs.
En premier lieu, ce qui sauta tout naturellement à son esprit fut le fait qu’elle habitait le logement conjugal. Dès lors, elle ne pouvait pas refuser à son époux de réintégrer son foyer. Déjà, ce premier impératif s’imposait. C’était une chose acquise. Était-ce un signe du destin ? Elle le saurait bientôt, mais cet acte apparut comme « non négociable ». En fait, elle considérait cette décision comme un pas en avant réel, un progrès vers une décision sans équivoque, mais son esprit et ses sentiments n’avaient pas encore dévoilé son entière personnalité.
Jeanne allait se surprendre elle-même, car le temps passé à attendre son mari encore un mois allait se révéler comme une expérience unique. C’est certain, il y a eu un avant, et il y aura un après cette lettre, mais, en attendant, cette période intermédiaire devait se révéler cruciale afin de réussir une existence pleine et entière. Jeanne allait s’attacher à faire, si jeune, un bilan de sa vie afin d’entamer avec sérénité les ans à venir. Ce fut la

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