La Batelière de Limeuil
262 pages
Français

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La Batelière de Limeuil , livre ebook

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Description


La guerre de Cent Ans flamboie dans les yeux d'une jeune batelière intrépide.




1366, Limeuil en Périgord.





Marie, fille de gabarier, adolescente heureuse et insouciante malgré l’occupation de son village par les Anglais, sait déjà qu’elle n’acceptera pas son destin tout tracé d’épouse au foyer. Un mystère plane sur sa naissance. Quel secret renferme ce mystérieux fermail que sa mère a caché au fond d’un tiroir ?





Édouard, fils d’un riche propriétaire anglais, quitte le confort de son Kent natal pour s’engager dans l’armée de son prince Édouard de Woodstock et le suivre en Aquitaine.



Il part à la recherche d’un chevalier templier. Trouvera-t-il lui aussi sa vérité ?





Une fresque pleine de souffle et de passion, des personnages qui font des choix inattendus et sans concession, un dénouement surprenant... Nous voilà plongés dans l’Aquitaine de la guerre de Cent Ans. Pascale et François Parouty signent à quatre mains un roman historico-ésotérique riche et fascinant, remarquablement maîtrisé.



Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 03 décembre 2021
Nombre de lectures 0
EAN13 9782381538990
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0075€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

ISBN : 9782381538990
 
L’œuvre présente sur le fichier que vous venez d’acquérir est protégée par le droit d’auteur. Toute copie ou utilisation autre que personnelle constituera une contrefaçon et sera susceptible d’entraîner des poursuites civiles et pénales.
 
 
 
 
 
 
La Batelière de Limeuil
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
La SAS 2C4L — NOMBRE7, ainsi que tous les prestataires de production participant à la réalisation de cet ouvrage ne sauraient être tenus pour responsables de quelque manière que ce soit, du contenu en général, de la portée du contenu du texte, ni de la teneur de certains propos en particulier, contenus dans cet ouvrage ni dans quelque ouvrage qu’ils produisent à la demande et pour le compte d’un auteur ou d’un éditeur tiers, qui en endosse la pleine et entière responsabilité.

Pascale et François Parouty
La Batelière de Limeuil
 
 
 
 
 
À tous mes ancêtres LANCEPLAINE de LIMEUIL…
 
 
Introduction
12 octobre 1352
En cette douce journée d’automne, dans un petit village du Périgord nommé Limeuil, Louis le Batelier tournait en rond nerveusement dans la pièce principale de sa demeure. Il travaillait à son atelier de charpente lorsque sa fille aînée, Émeline, était venue le prévenir que Jeanne la mère allait mettre au monde le bébé qu’elle attendait. Il interrompit aussitôt son ouvrage, priant Dieu de lui donner un fils en bonne santé et d’épargner sa femme d’un mauvais accouchement.
En effet, quelques années plus tôt, son unique fils âgé de sept ans avait été emporté par cette terrible épidémie de peste noire. Ses quatre filles, plus chanceuses avaient échappé à la maladie. Lorsqu’il entra dans la maison, il entendit les gémissements de Jeanne qu’une voisine assistait. La délivrance fut longue. C’était l’heure ! Alors que le soleil était au zénith, la porte de la chambre s’ouvrit. La voisine descendit l’escalier et croisa le regard interrogateur du père :

—  C’est une fille sieur Louis.
—  Misère, encore une fille ! s’exclama-t-il.
—  Oh oui mais celle-ci est différente des autres ! ajouta la voisine avant de partir.
Inquiet, Louis monta quatre à quatre l’escalier et entra dans la chambre. Il vit sa femme, le visage pâle, les traits tirés, les cheveux collés sur son front par la sueur, calée à demi-assise dans de gros oreillers, tenant le bébé emmailloté contre son sein. Jeanne leva le visage et prononça d’une faible voix :

—  Marie m’a donné du mal. Elle pèse un bon poids.
Au son de la voix de sa mère, l’enfant gigota, découvrant son visage. À sa vue, Louis fut frappé de stupeur et resta sans voix. C’est certain, il n’oublierait jamais ce moment-là, le 12 octobre 1352 à l’heure de sexte !
 
Ce même jour, à des centaines de lieues de Limeuil, au sud de l’Angleterre, à Canterbury, dans le Kent, Édouard, un garçonnet de six ans se cachait dans les jupes de sa mère. Effrayé par les bêlements stridents d’une brebis, il assistait à la mise bas de quatre agneaux. L’unique mâle de la portée était mort-né, les trois femelles en parfaite santé. Depuis que son père était parti en Aquitaine alors qu’il n’était encore qu’un enfant, la mère d’Édouard avait en charge le cheptel de moutons dont la laine faisait la fortune du domaine. Étant le seul enfant de la fratrie qui avait survécu à l’épidémie de peste noire, sa mère le surprotégeait, au point de l’étouffer. N’ayant plus de nouvelles de son époux depuis quelques mois, elle le croyait mort, faisant d’Édouard malgré son jeune âge l’héritier du Manoir. Sa mère essayait en vain de l’intéresser aux moutons, mais Édouard ne rêvait que de liberté. Dans son for intérieur, il sentait que son père était toujours en vie, et s’était promis de partir à sa recherche en France dès qu’il aurait atteint l’âge de s’enrôler dans l’armée.
 
 
Marie
Quatorze ans plus tard…
Marie dévalait heureuse et insouciante les ruelles étroites et escarpées de Limeuil avec son amie Margot. Chaque année, pour fêter son anniversaire elle invitait son unique et fidèle amie à un goûter à l’heure de none. Contrairement à la plupart des villageois, elle connaissait sa date de naissance qui avait été un événement dans la famille rivière. Pour l’occasion, les deux jeunes filles avaient revêtu leurs surcots taillés dans un délicat tissu de couleur réservés à l’office du dimanche, et enveloppé leurs longues chevelures tressées dans des bonnets en dentelle. Leurs besaces débordaient de gaufres au miel et de gâteaux aux amandes qu’Isabelle, la sœur de Marie, avait préparés pour le goûter. La petite chienne de Marie participait aussi à la fête en sautant et en aboyant joyeusement, obligeant sa maîtresse à interrompre sa conversation avec Margot pour répéter sans cesse :

—  Mais tais-toi un peu, Pâquerette, tais-toi donc !
Les deux amies parvinrent en bas du village. La porte fortifiée du Port était à moitié ouverte permettant de laisser passer un seul cavalier à la fois. Les jeunes filles frôlèrent les deux gardes sans vraiment ralentir. À leur  Hello fit écho un G ood Afternoon miss .
Elles quittèrent l’enceinte des remparts et se mirent à longer la rivière pour s’asseoir sous le grand saule au confluent de la Vézère et de la Dordogne. C’était l’endroit préféré de Marie. Celle-ci déplia une nappe blanche brodée à ses initiales, afin d’y déposer les pâtisseries et les boissons. Marie ôta son châle, laissant apparaître un magnifique pendentif incrusté d’une pierre rouge sang.

—  Oh ! Quel magnifique bijou ! s’extasia Margot en s’approchant pour l’admirer de plus près. Je n’y avais pas prêté attention.
—  Il doit coûter une fortune ? ajouta-t-elle ébahie par le scintillement de la pierre.
—  C’est dame Brune qui vient de me l’offrir, répondit Marie un peu gênée en caressant le bijou de ses doigts.
En début d’après-midi, avant de rejoindre son amie Margot, Marie était allée rendre visite à Brune, l’Intendante du Château de Limeuil. Cette dernière avait profité de l’occasion pour lui offrir ce pendentif, soudant ainsi leur amitié.
En l’attachant autour de son cou, elle lui avait recommandé :

—  Ne le perds jamais, il a un côté magique, c’est un lien qui nous unit désormais. Ce talisman te protégera, il vient de loin, souffla-t-elle en baissant la voix.
Margot avait attendu son amie sur la place des fossés car seule Marie était autorisée à franchir le grand portail du château anglais. Lorsqu’enfin elle l’avait aperçue, elle était allée à sa rencontre en s’exclamant :

—  Tu es privilégiée de faire partie des proches de Brune. Mais fais attention Marie, tu sais que les commères du village aiment jaser sur les amitiés de la guérisseuse. D’ailleurs, si je ne te considérais pas comme ma sœur, je serais presque jalouse de cette relation.
Marie réprima un sourire :

—  Voyons Margot, tu sais bien qu’avec toutes les épreuves que nos familles ont subies, nous sommes liées à la vie, à la mort. Mon amitié pour dame Brune est tout à fait différente.
Marie et Brune s’étaient rencontrées de manière très inattendue par une fin d’après-midi quatre ans auparavant.
Ce jour-là Marie ramait, bien calée au fond du bateau de pêche de son père, et dirigeait l’embarcation vers le pied de la falaise à une lieue du village. Cet endroit envahi par tout un maquis de petits arbustes et de ronces entremêlés n’était pas accessible facilement. Seul un mauvais chemin y conduisait et rares y étaient les promeneurs. La fillette dirigeait donc son bateau vers une petite crique qui possédait une plage de galets. C’ét

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