La France militaire monumentale
134 pages
Français

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La France militaire monumentale , livre ebook

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Description

La Gaule indépendante et la Gaule romaine : Vercingétorix, Dumnacus ; Mont-Auxois, Gergovie, Clermont-Ferrand, Angers, Ponts-de-Cé. — Clovis, Charlemagne ; Fontenoy. — Robert le Fort, Guillaume le Conquérant ; Le Val des Dunes, Dives, Falaise. — Les Croisades : Pierre l’Ermite, Raymond II d’Orange, Foulques V d’Anjou ; Clermont-Ferrand, Orange. — Philippe-Auguste, saint Louis ; Bouvines, Gisors, Aigues-Mortes, Taillebourg.Fruit d’une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.

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EAN13 9782346115037
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

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Extrait

À propos de Collection XIX
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Fruit d’une sélection réalisée au sein des prestigieux fonds de la BnF, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques de la littérature, mais aussi des livres d’histoire, récits de voyage, portraits et mémoires ou livres pour la jeunesse…
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Jules Bourelly
La France militaire monumentale
INTRODUCTION
Une des plus nobles utilisations de l’art consiste à l’appliquer à faire revivre nos gloires militaires.
Toutes les gloires sont sœurs.
L’admiration des foules va surtout aux gloires militaires, parce qu’elles sont portées, généralement, à placer le courage au-dessus de tous les mérites.
On confond, à juste titre, dans les mêmes hommages, ceux qui ont commandé les armées avec éclat, ceux qui, par leurs talents militaires, ont contribué à la gloire ou au bien de l’État, ceux, enfin, qui dans une lutte inégale, ont préféré mourir plutôt que de se rendre. Ce sont des serviteurs de la patrie également grands devant la postérité.
Les statues et les autres monuments érigés à la mémoire des illustrations militaires sont de véritables et indestructibles annales.
Le jour où la France cesserait d’exalter ses hommes de guerre, elle serait bien près de perdre son indépendance comme nation.
PRÉFACE
Les monuments militaires français existant en France, en Alsace-Lorraine et dans d’autres pays, et les monuments élevés à l’étranger en l’honneur de la France se rapportent, soit à des hommes de guerre, soit à des batailles, à des combats et à des faits d’armes.
Il y a lieu de distinguer les monuments situés sur la voie publique (rues, places, quais, squares, etc.) de ceux qui figurent dans les musées, les églises, les cimetières et à l’intérieur des édifices privés. Dans la monographie qui suit, nous ne nous occuperons que des premiers, c’est-à-dire des monuments publics, à l’exception, cependant, de ceux qui ont été élevés à la mémoire des morts de 1870-71. Ces derniers, joints aux monuments de même espèce non publics, sont assez nombreux et importants pour faire l’objet d’une autre étude.
Plusieurs manières de traiter le sujet s’offraient à nous. Après avoir songé tout d’abord à rassembler les monuments publics par régions, pour les mentionner ensuite dans l’ordre chronologique de leur érection, nous avons pensé qu’il serait plus intéressant de les rattacher par groupes aux différentes époques de notre histoire nationale.
Indiquons brièvement ces époques.
La plus reculée est celle de la Gaule indépendante où resplendit un nom héroïque, celui de Vercingétorix. La Gaule romaine ne revit que dans un nom. Aucune trace n’existe de l’époque mérovingienne. On a vu qu’un seul nom d’homme de guerre, celui de Charlemagne, et un seul nom de bataille, celui de Fontenoy, représentent l’époque carlovingienne..
L’époque féodale tient tout entière dans quelques monuments dont les plus importants rappellent Guillaume le Conquérant. Les gloires militaires des Croisades perpétuées par le ciseau sont en très petit nombre ; celle de saint Louis s’en détache au moment où ces expéditions prennent fin. Un nom de bataille, celui de Bouvines, marque le réveil de l’esprit national sous Philippe-Auguste.
Là guerre de Cent ans nous apporte un nom grand entre tous : celui de Jeanne d’Arc. La mémoire de l’héroïne est célébrée par un nombre de monuments de beaucoup supérieur à celui du plus illustre des capitaines des temps modernes. Cocherel est une lueur de gloire que nous devons à Du Guesclin. Au milieu de la lutte sombre engagée contre l’Anglais, la France renaît triomphante à Orléans ; elle est définitivement sauvée à Formigny par le connétable de Richemond.
De Louis XI à Henri IV, Bayard, François I er , Coligny et Henri IV tiennent la plus grande place. La figure de Coligny nous reporte aux guerres de religion.
Le XVII e siècle pourrait presque rivaliser avec les temps modernes quant au nombre des monuments publics, si tous ceux qui ont été élevés sous Louis XIV et au Grand Roi lui même avaient subsisté. Les Invalides et les portes de Saint-Denis et Saint-Martin sont les principaux témoins de cette époque qui, dans le cadre que nous nous sommes tracé, est figurée surtout par les noms de Bassompierre, Turenne, Vauban, Saint-Jean de Losne, Lens et Denain.
Le chevalier d’Assas et Chevert, de la Bourdonnais et Dupleix, Fontenoy et Clostercamp, résument les règnes de Louis XV et de Louis XVI. Les derniers jours de la monarchie s’illuminent de la gloire acquise aux armées françaises en Amérique, sous Lafayette et Rochambeau. Le nombre des hommes de guerre dont la reconnaissance publique a consacré le souvenir par des monuments, s’accroît sensiblement sous la République et le Consulat. C’est l’âge héroïque de la France militaire monumentale ; il se prolonge et atteint son apogée sous Napoléon 1 er qui est le centre du rayonnement.. Cependant, il n’a pas été élevé de monuments à beaucoup près à tous les hommes de guerre qui font cortège à l’Empereur.
Les monuments érigés aux hommes de guerre de la Restauration et du Gouvernement de Juillet concernent en grande partie la guerre d’Afrique. Les expéditions de Crimée, d’Italie, de Chine et du Mexique, et la guerre d’Afrique, en se prolongeant, mettent en relief, sous Napoléon III, un certain nombre de généraux, dont la plupart continuent à jouer un rôle pendant la guerre contre l’Allemagne et même postérieurement.
Enfin, la guerre de 1870-71 donne lieu à l’érection, pendant la période qui s’étend jusqu’à nos jours, d’un nombre inusité de monuments.
A la suite des chapitres traitant des monuments français élevés sur le sol national, nous avons réservé deux chapitres spéciaux, l’un pour les monuments français d’Alsace-Lorraine, l’autre pour les monuments érigés dans les différentes parties du monde à la mémoire de nos hommes de guerre, et en souvenir des batailles et des combats livrés par les armées françaises.
STATUES ET MONUMENTS PUBLICS EN FRANCE ET A L’ÉTRANGER HOMMES DE GUERRE. — BATAILLES ET COMBATS
I
DE VERCINGÉTORIX A SAINT LOUIS

La Gaule indépendante et la Gaule romaine : Vercingétorix, Dumnacus ; Mont-Auxois, Gergovie, Clermont-Ferrand, Angers, Ponts-de-Cé. —  Clovis, Charlemagne ; Fontenoy. —  Robert le Fort, Guillaume le Conquérant ; Le Val des Dunes, Dives, Falaise. — Les Croisades : Pierre l’Ermite, Raymond II d’Orange, Foulques V d’Anjou ; Clermont-Ferrand, Orange. —  Philippe-Auguste, saint Louis ; Bouvines, Gisors, Aigues-Mortes, Taillebourg.
Au seuil de notre histoire, la renommée qui s’attache à la gloire des armes, rayonne d’un éclat incomparable autour de la figure d’un ancêtre.
Quinze siècles avant que se fît, à la pointe d’une épée, l’unité de la patrie, pareil prodige se serait accompli en terre celtique, si une autre épée libératrice, celle de Vercingétorix, ne s’était brisée entre ses mains.
L’appel aux armes partit alors de ces montagnes d’Arvernie, aux sommets découronnés, qui se dressent comme un rempart au cœur de la Gaule. L’écho s’en prolongea jusqu’aux Pyrénées, jusqu’à la Méditerranée, jusqu’aux Alpes, jusqu’au Rhin, jusqu’à la Seine, jusqu’à la péninsule armoricaine. Dans un seul élan, la Celtique se souleva tout entière (52 av. J.-C.).
Terrible fut la lutte entre les légionnaires de César proconsul et les masses gauloises. Elle eut pour dernier théâtre les hauteurs d’Alésia (aujourd’hui Alise-Sainte-Reine, près de Semur, dans la Côte-d’Or), puissamment fortifiées. Après des alternatives de succès et de revers, la trahison de quelques chefs ayant amené une retraite désordonnée qui compromettait la défense, Vercingétorix, sans attendre l’assaut d

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