La France sous le gouvernement de Bonaparte
25 pages
Français

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La France sous le gouvernement de Bonaparte , livre ebook

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Description

IL faut jetter un coup-d’œil sur la position où se trouvoit la France il y a quelques années, si l’on veut apprécier la situation dans laquelle le Gouvernement de Bonaparte a placé cet empire. Quoique les Français soient encore trop près de leurs erreurs pour oser les envisager, il peut être utile d’en rappeler la mémoire. Ce souvenir est douloureux ; mais le calme s’embellira de toutes les horreurs de la tempête, et nous jouirons à-la-fois de nos maux et de nos espérances.Fruit d’une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.

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EAN13 9782346117703
Langue Français

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Extrait

À propos de Collection XIX
Collection XIX est éditée par BnF-Partenariats, filiale de la Bibliothèque nationale de France.
Fruit d’une sélection réalisée au sein des prestigieux fonds de la BnF, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques de la littérature, mais aussi des livres d’histoire, récits de voyage, portraits et mémoires ou livres pour la jeunesse…
Édités dans la meilleure qualité possible, eu égard au caractère patrimonial de ces fonds publiés au XIX e , les ebooks de Collection XIX sont proposés dans le format ePub3 pour rendre ces ouvrages accessibles au plus grand nombre, sur tous les supports de lecture.
Jean-Gabriel-Maurice Rocques Montgaillard
La France sous le gouvernement de Bonaparte
AVANT PROPOS
Je veux essayer de montrer dans cet opuscule, les dangers auxquels le Gouvernement Français a arraché la France ; à quel degré de prospérité et de bonheur l’Empire peut prétendre sous cette grande administration.
Je veux essayer de prouver, sommairement, l’intérêt qu’ont les Souverains et les Peuples de l’Europe au maintien du Gouvernement Français ; combien il leur importe que ce Gouvernement repose désormais sur un base inébranlable, héréditaire et sacrée.
IL faut jetter un coup-d’œil sur la position où se trouvoit la France il y a quelques années, si l’on veut apprécier la situation dans laquelle le Gouvernement de Bonaparte a placé cet empire. Quoique les Français soient encore trop près de leurs erreurs pour oser les envisager, il peut être utile d’en rappeler la mémoire. Ce souvenir est douloureux ; mais le calme s’embellira de toutes les horreurs de la tempête, et nous jouirons à-la-fois de nos maux et de nos espérances.
SECTION PREMIERE
Depuis trente ans, une véritable révolution s’étoit opérée dans les idées, elle annonçoit un grand changement dans les choses ; toutes les circonstances tendoient à opérer ce changement. Il y avoit encore une noblesse en France, mais il n’y avoit plus de nobles ; la noblesse avoit perdu son utilité ; les nobles avoient renoncé à leur réputation ; le clergé avoit cessé d’être pieux pour être riche ; les grands seigneurs étoient devenus des intrigans ; les princes rendoient leur naissance et leurs vices également inexcusables ; les compagnies de justice ne savoient défendre que leurs prérogatives ; les actes arbitraires étoient par-tout, le despotisme se perdoit dans les détails, et ne savoit point agir. La cour étoit dissipatrice, et elle étoit pauvre ; elle demanda des conseils et de l’argent : les esprits se réveillèrent, le monarque trembla, les grands de l’Etat n’eurent de courage que pour fuir, et l’autorité royale consentit à dépendre de l’opinion publique. Dès ce moment, le prestige de la force s’évanouit, et une Assemblée nationale parût.
Quelques hommes fâmeux occupoient déjà la renommée ; leurs vices et leur ambition donnèrent aux esprits une direction fausse ; et l’on vit le plus méprisable des princes, et le plus inepte des étrangers, gouverner, en quelque sorte, un état dont ils faisoient la honte, et dont ils avoient causé les malheurs.
L’Assemblée de la Nation offroit de grands talens, et des hommes d’un mérite rare. Ce fut long-temps une des plus brillantes Assemblées de l’Univers. Mais, malheureusement la Nation française étoit, de toutes les Nations connues, celle où il y avoit moins de lumières politiques ; elle étoit encore la moins préparée à goûter la liberté, à se réunir pour délibérer sur les affaires publiques. Aussi l’enthousiasme du peuple fût-il porté jusqu’au délire !
Ses premiers représentans voulurent opérer le bien ; ils s’égarèrent à l’entrée de la carrière, et d’une manière funeste pour eux et pour l’Etat. Ils traitèrent le peuple français comme un peuple qui se réunirait pour la première fois en société ; ils anéantirent le pacte social antérieur, et cette violation opéra la destruction du corps politiques
Ils oublièrent, sans doute, combien il est difficile de donner une constitution nouvelle à un peuple qui a parcouru tous les dégrés de la sociabilité, et qui a vieilli dans le luxe et la corruption qui en est la suite inévitable : ils oublièrent qu’on ne rajeunit pas plus les empires que les hommes. On les soutient, on prolonge leur existence ; et autant une sage réforme peut opérer de biens, autant la plus utile des innovations doit causer de maux, lorsqu’elle n’est pas dirigée avec tous les ménagemens qu’exigent le siècle, l’esprit et les mœurs d’une Nation.
Peu d’esprits savoient, alors, que le droit de propriété est le fondement du corps social ; il en est l’essence et l’origine. Ce droit est au-dessus de la liberté même ; car, pour établir le droit de propriété, les hommes ont été forcés de sacrifier une portion de leur liberté ; la propriété est le vrai fondement de la vie civile, le plus sûr garant des engagemens du citoyen : elle répond des personnes et des volontés.
L’assemblée Constituante parut ignorer, ou el

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