La Guerre de l Espagne contre le Mexique
33 pages
Français

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La Guerre de l'Espagne contre le Mexique , livre ebook

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Description

Des dissentiments survenus entre le Mexique et l’Espagne nous ne connaissons jusqu’à présent que ce qui en a été dit par les organes de la presse à Madrid. Ainsi, l’opinion de l’Europe s’est formée sur ces seuls éléments, dont elle croyait n’avoir pas à suspecter la bonne foi.Mais voici un écrit, dont la publication est toute récente, signé d’un nom des plus honorables du Mexique, celui d’un de ses anciens ministres aux affaires étrangères et tout récemment encore son représentant à Paris, écrit qui, s’appuyant sur des faits authentiques, incontestables, éclaire la question d’un jour nouveau et la présente avec tous les caractères de la loyauté, de la franchise et de la vérité.Fruit d’une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.

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EAN13 9782346117277
Langue Français

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Extrait

À propos de Collection XIX
Collection XIX est éditée par BnF-Partenariats, filiale de la Bibliothèque nationale de France.
Fruit d’une sélection réalisée au sein des prestigieux fonds de la BnF, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques de la littérature, mais aussi des livres d’histoire, récits de voyage, portraits et mémoires ou livres pour la jeunesse…
Édités dans la meilleure qualité possible, eu égard au caractère patrimonial de ces fonds publiés au XIX e , les ebooks de Collection XIX sont proposés dans le format ePub3 pour rendre ces ouvrages accessibles au plus grand nombre, sur tous les supports de lecture.
Réfléchissez longuement avant d’entreprendre une guerre, si vous voulez mettre la raison et le bon droit de votre côté.
Vieille loi espagnole.
José Ramon Pacheco
La Guerre de l'Espagne contre le Mexique
Des dissentiments survenus entre le Mexique et l’Espagne nous ne connaissons jusqu’à présent que ce qui en a été dit par les organes de la presse à Madrid. Ainsi, l’opinion de l’Europe s’est formée sur ces seuls éléments, dont elle croyait n’avoir pas à suspecter la bonne foi.
Mais voici un écrit, dont la publication est toute récente, signé d’un nom des plus honorables du Mexique, celui d’un de ses anciens ministres aux affaires étrangères et tout récemment encore son représentant à Paris, écrit qui, s’appuyant sur des faits authentiques, incontestables, éclaire la question d’un jour nouveau et la présente avec tous les caractères de la loyauté, de la franchise et de la vérité. Ce mémoire fait justice des préventions exagérées et sans fondement, nées d’un faux point d’honneur, qu’on s’est efforcé de confondre avec le sentiment de la dignité nationale ; il fait justice aussi des calomnies et des injures que d’aveugles rancunes, des ambitions déçues, ou de cupides intérêts se sont plu à inventer pour embrouiller les affaires et satisfaire leurs passions, au risque d’allumer une guerre, également fatale aux deux pays, et dont on ne saurait prévoir l’issue.
Ami du Mexique et lié à ce pays par de nombreux souvenirs, nous n’avons pas hésité à publier une traduction de ce travail, travail qui serait aussi remarquable par la forme que par le fond, si une traduction rapide nous en avait laissé la possibilité, comme nous en avions le désir. Mais, si nous n’avons pu nous placer à la hauteur du texte, elle qu’elle est cependant, nous sommes persuadés qu’elle exercera toute son influence sur l’opinion publique, qui, dans des affaires aussi graves, ne demande qu’à être loyalement édifiée. En France, une vérité ne se produit jamais trop tard, et, une fois avérée, les sympathies ne lui font jamais défaut. Espérons qu’il en sera ainsi de la cause du lexique : à l’opinion publique maintenant de se prononcer.
 
EUGÈNE PLANTÉ.
Les peuples sont sujets à l’erreur, à l’injustice, à l’ingratitude, à toutes les faiblesses qui sont le patrimoine de l’homme en particulier.
Nous avons publié, au mois de juin de l’année dernière, une brochure sous le même titre que celle-ci. Elle a dû attirer l’attention de la presse de Madrid. Jusque-là, nous n’avons pas cru nécessaire de prendre une seconde fois la plume. Pourquoi l’eussions-nous fait ? Notre but avait été de faire voir aux Espagnols vraiment désintéressés et de bonne foi, l’injustice de la guerre qu’on allait nous faire. Nous avions voulu montrer combien la nation, comme le gouvernement espagnol, étaient peu fondés à l’entreprendre pour leur propre compte. Enfin, nous avions tracé un tableau fidèle des maux incalculables que cette guerre causerait aux deux peuples, maux qu’aucun remède ne pourrait réparer plus tard, dût-on pleurer avec des larmes de sang l’imprudence d’un moment. Ces considérations n’étaient pas de nature à agir sur les hommes qui ont soulevé cette guerre. Quand ils sont à bout d’arguments ils en appellent à elle ; c’est un moyen pour eux d’arriver à leurs fins qui sont de faire fortune du soir au matin. On ne discute point avec l’intérêt, et il ne recule pas devant la peinture que vous lui ferez des malheurs de deux peuples. L’intérêt est un athée en fait de patriotisme. Que lui font même les malheurs de sa propre patrie ? Sait-il seulement quelle est sa patrie ? Il en a si souvent et si facilement changé, adoptant l’une aujourd’hui et demain l’autre.
D’ailleurs, le langage que s’est permis la presse, serait compromettant pour celui qui voudrait y répondre. Jamais elle n’est entrée dans le sujet, ni n’a répondu catégoriquement à la question. En vain vous avancez des objections, vous établissez des faits, elle ne se donne pas la peine de les combattre. Cependant, elle continue à déverser sur la nation mexicaine tout entière, l’insulte et l’outrage. Si bien, qu’elle souleverait l’indignation d’un peuple, fût-il, je ne dis pas le plus mesuré et le plus retenu, mais le plus insensible et le plus lâche qu’on pût imaginer. C’est à une nouvelle conquête, ni plus ni moins, que rêvent les journaux espagnols. « Il faut saisir l’occasion de donner un Bourbon à l’Amérique, disent-ils. » C’est aux Espagnols que nous devons notre indépendance, à ce qu’ils prétendent, et ils accusent d’ingratitude « cette hyène à laquelle ils ont donné une religion et une langue. » La figure brille autant par l’idéologie que par le bon goût. En général, les arguments qu’on a employés montrent suffisamment à quelle classe de publicistes appartiennent ceux qui se sont chargés de défendre une pareille cause dans une capitale aussi littéraire, où la société est surtout agréable parce qu’elle réunit à un tact exquis une allure franche et une finesse du meilleur ton.
Cette disposition hostile a pris, il est vrai, dans ces derniers moments, un caractère officiel ; mais en même temps nous avons vu, avec peine, dans la presse française, que c’était d’accord avec la France et l’Angleterre. Quoique les journaux non officiels eussent seuls parlé, devant le silence gardé par la feuille du gouvernement, nous n’avons pu nous empêcher d’y ajouter foi, pensant qu’il était de son devoir de rectifier toute assertion qui pourrait compromettre les relations au vis-à-vis d’une puissance amie, avec laquelle la France est depuis longtemps en pleine paix et en bonne intelligence.
Est-il possible, disions-nous, que l’homme envoyé par l’ange gardien de la France pour la sauver au milieu d’une crise plus terrible et plus formidable que celle de la première révolution, est-il possible que cet homme détourne les yeux de ses voisins ? Celui qui par son génie en est arrivé à tenir dans sa main le repos et le bien-être du monde, celui qui, par un seul acte de sa volonté, et sans avoir besoin de mettre sa puissante épée dans la balance, peut faire que la raison seule décide les différents entre des peuples intelligents et libres, celui-là, sous son règne, verra-t-il avec plaisir ou d’un œil impassible le scandale d’une guerre fratricide ?
Il a dit à Bordeaux : « L’Empire c’est la Paix. » Si après avoir prononcé de semblables paroles il a fait la guerre, c’est que cette guerre était noble et utile. C’était pour remplir fidèlement le programme consolateur qu’il avait formulé. Il voulait empêcher qu’on abusât des circonstances ou bien qu’on employât la force pour troubler la paix, qu’il tenait à cœur de ramener partout, en même temps qu’il rétablissait l’empire dont le nom effrayait les peuples et réveillait tant de souvenirs si différents.

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