Le Crépuscule des Templiers
128 pages
Français

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Le Crépuscule des Templiers , livre ebook

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Description


Une immersion au sein de l'Ordre




Hiver 1307, quelques mois avant que Philippe le Bel, roi de France, ne signe l'ordre d'arrestation des Templiers. Aymar, l'un des frères du Temple, essaie au mieux de poursuivre sa mission malgré les dangers et les trahisons : démêler le vrai du faux, mettre au jour la vérité contre les détracteurs de l'Ordre et alerter le Maître Jacques de Molay avant que ne résonne sa terrible malédiction.



Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 26 mai 2021
Nombre de lectures 19
EAN13 9782381536408
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0067€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Le Crépuscule des Templiers

 
La SAS 2C4L — NOMBRE7, ainsi que tous les prestataires de production participant à la réalisation de cet ouvrage ne sauraient être tenus pour responsables de quelque manière que ce soit, du contenu en général, de la portée du contenu du texte, ni de la teneur de certains propos en particulier, contenus dans cet ouvrage ni dans quelque ouvrage qu’ils produisent à la demande et pour le compte d’un auteur ou d’un éditeur tiers, qui en endosse la pleine et entière responsabilité

Jean-François PERRET
Le Crépuscule des Templiers


 
À ma première lectrice, mon épouse Sophie, qui éclaire ma vie.
À ma mère, Marie, solide ciment de notre famille.
À mon père, Ferréol, trop tôt disparu.
À mes sœurs, Michèle, Brigitte et Marie-Jeanne.

Aux amoureux du Patrimoine et de l’Histoire, qui œuvrent à la préservation, à la restauration des sites dont nous avons hérité des Templiers.
À la mémoire du Franc-comtois Jacques de Molay, dernier Maître de l’Ordre du Temple, et de ses frères, tous victimes d’un roi sans scrupules.
 
Prologue
Philippe le Bel propulsa l’Ordre du Temple dans l’Histoire
Lorsque le roi de France Philippe le Bel signa le Rex jubet Templarios comprehendi , l’ordre d’arrestation des Templiers, rédigé le 14 septembre 1307 par son Garde des Sceaux Guillaume de Nogaret, il n’écrivit pas seulement un chapitre de son règne, il propulsa durablement l’Ordre du Temple dans l’Histoire ; en même temps un pape, Clément V, deux conseillers royaux, Nogaret et Enguerrand de Marigny (ministre et chambellan).
Sans ce mandement déclencheur de la vague d’arrestations, le nom de Jacques de Molay se serait probablement fondu dans la liste des dignitaires de l’Ordre, sans « bénéficier » du statut de dernier Maître que son tragique destin lui conféra. Or, ce Franc-comtois — dont certains font un portrait de dirigeant faible, voire médiocre, à l’opposé d’une image de meneur — est, depuis son exécution, le symbole d’une résistance à l’absolutisme.
Sans sa bulle Vox in excelso prononçant la dissolution de l’Ordre (mars 1312, au Concile de Vienne, en Dauphiné, dans l’actuel département de l’Isère) Clément V se singulariserait-il au sein de l’illustre collège des « locataires » du Saint-Siège ? Il serait sûrement un anonyme dans la longue liste ; qui s’en souviendrait aujourd’hui ?
Nogaret et Marigny ? Gommés des mémoires, leurs patronymes dormiraient à coup sûr dans les oubliettes de l’Histoire.
Philippe le Bel ? Il tiendrait sa place dans le rôle du « roi de fer », selon l’expression reprise par Maurice Druon, auteur de l’inoubliable saga Les Rois Maudits  ; roi de fer « autant que de marbre », ajoute l’historien Jean Favier dans son ouvrage Philippe le Bel (éditions Fayard, 1978).
Bernard Saisset, premier évêque de Pamiers (Ariège), passé à la postérité pour avoir contesté la légitimité de la lignée franque en terre languedocienne, écrivit, à propos du Capétien : « Ce n’est ni un homme ni une bête, c’est une statue » ; c’est « un faux-monnayeur ne pensant qu’à accroître son royaume sans se soucier comment. ». Mal lui en prit, Philippe le Bel le fit arrêter et traduire devant le Conseil royal pour injure et haute trahison.
Si ce monarque imbu de pouvoir ne s’était pas acharné sur les Templiers, de son règne on aurait néanmoins conservé des chapitres peu reluisants : la rafle des Juifs, en juin-juillet 1306 (qui lui permit de faire main basse sur les biens des usuriers) et leur arrestation suivie du bannissement sous peine de mort ; le dépouillement des banquiers et marchands lombards (1309). Procédés machiavéliques n’ayant qu’une seule visée, renflouer le Trésor royal à l’agonie.
Poussés sur le devant de la scène par l’implacable décret d’arrestation, les frères Templiers et les derniers dignitaires, Jacques de Molay, Geoffroy de Charnay (Précepteur de Normandie) et Hugues de Pairaud (Visiteur de France) notamment, rejoignirent le grand livre des victimes de conspirations. Celle qui fit vaciller le Temple traversa l’Histoire. De nos jours, l’Ordre se maintient parmi les thèmes les plus prisés en termes de recherches, de débats, de controverses, de livres d’experts et de romanciers.
Sans le Capétien et son ardeur à les faire torturer, emmurer ou exécuter, sans le bûcher de l’île aux Juifs, sur la Seine, ces chevaliers à blancs-manteaux et croix rouge, ces sénéchaux, sergents, chapelains, moines et frères de métiers, auraient-ils été l’objet de tant de passion et de publications ? Pas certain ! Au fil des siècles, leur rôle lors des Croisades demeurerait vraisemblablement au premier rang, comme le plus beau de leurs étendards flottant au vent de l’Histoire. Leur fonction de banquiers avisés et la solide réputation d’usuriers en Occident seraient au second rang. Cependant, les combats des Templiers en Orient — victoires et revers — auraient-ils été suffisants pour ancrer l’Ordre dans la mémoire collective ? Pour déchaîner l’adulation et l’émotion encore si vive plus de sept cents ans après la chute du Temple ?
Philippe le Bel, en s’arc-boutant sur cette institution, jusqu’à la détruire, fit, à son corps défendant, du Temple et de ses membres, des « martyrs de l’Histoire ». Il changea la donne, rebattit les cartes et grava séculairement dans le marbre leur passage sur terre.
Le Vatican, en « verrouillant » les archives des procès durant sept siècles, entretint, accentua même, le mystère autour de ce qui s’apparente à une authentique « omerta ». Lorsque le pape Benoît XVI et la curie romaine brisèrent enfin le sceau du secret et ouvrirent les coffres où sommeillaient les minutes des ignobles procédures infligées aux Templiers, il était trop tard. L’Ordre, entre temps, était devenu un épisode culte de l’Histoire.
Une fois le secret levé, des amateurs passionnés déboursèrent, à l’automne 2007, des sommes « aériennes », frisant l’indécence, pour acquérir des fac-similés d’actes judiciaires édités en version luxe : près de six mille euros l’exemplaire.
Aujourd’hui encore, la tentation reste forte de s’inviter dans l’infernale machination. On peut, sans craindre la critique, parler de complot ourdi par les plus hautes sphères du Pouvoir. Il fut longuement, secrètement et minutieusement planifié.
S’y inviter, s’y immiscer, tout en s’appuyant sur l’Histoire, en « convoquant » simultanément les réels protagonistes de l’intrigue et ceux créés pour les besoins du récit romancé. S’y mouvoir sans se priver d’aucune latitude.
J’ai choisi d’emboîter le pas d’Aymar, dit « Comtois », frère Templier, messager des dignitaires ; de le suivre six mois avant la signature de la terrible ordonnance du petit-fils de Saint-Louis qui eut l’effet d’un tsunami.
D’une commanderie à l’autre, au fil de sa mission, l’émissaire du Temple s’évertuera à démasquer les détracteurs, les agresseurs de l’Ordre.
Le lecteur tentera lui-même de dissocier le vrai du faux. Ce roman allie une part de vérité à l’imagination alimentée par ma passion pour les bouillonnements qui ont construit notre passé. J’avoue y avoir glissé les impressions de l’adolescent que je fus, consacrant ses loisirs à l’étude d’une commanderie templière nivernaise, propriété d’amis ; des souvenirs enfouis, supplantés durant des années par des centres d’intérêt différents, une passion pour des temps plus lointains.
Au fil des pages, j’ai savouré la liberté de l’auteur naviguant dans les méandres de l’Histoire en y intégrant les personnages fictifs nécessaires à l’intrigue.
Je vous invite à marcher dans le sillage du frère Templier Aymar, enfant de Franche-Comté, ma terre natale.
Jean-François Perret
I
Une fois encore Aymar de Bois d’Amont, surnommé Comtois, entrevoit la pleine lune par le fenêtron de sa cellule, l’une des infectes geôles de la basti

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