Le Fleuve Rouge
265 pages
Français

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Le Fleuve Rouge , livre ebook

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Description


Entre Europe et Indochine, Histoire et Guerre




Une histoire d’amitié entre deux hommes, Alexis le Français et Stefan le Polonais. Pilotes tous les deux, ils se sont rencontrés dans les meetings aériens. La guerre venue, ils n’ont pas accepté l’occupation de leur pays. Alexis a rejoint le général de Gaulle dès les premiers jours qui ont suivi l’armistice. Il sera parachuté en France pour préparer le débarquement allié. Stefan a fait son devoir, au service du gouvernement polonais en exil. Il participe à la bataille d’Angleterre puis choisit le combat sur le terrain en Pologne occupée. Ils ne se perdront jamais de vue dans la capitale anglaise, et Pauline, la sœur d’Alexis finira par les retrouver lorsque son réseau sera démantelé. Sœur de l’un et amante de l’autre, elle sera de tous leurs combats.


La guerre terminée en Europe, la désillusion est à la hauteur des espérances entretenues pour un monde meilleur. Alexis assiste impuissant au retour des petites manigances parlementaires de l’Entre-deux-guerres et Stefan ne peut accepter la nouvelle occupation de son pays. Il choisit la Légion Étrangère, et l’Indochine. Alexis et Pauline, à leur tour rejoignent l’Extrême-Orient. C’est sur les rives du fleuve Rouge qu’ils se retrouveront pour une guerre coloniale sans espoir.



1940-1950, dix années d’une amitié à travers notre histoire en France et dans le monde.



Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 28 octobre 2021
Nombre de lectures 0
EAN13 9782381538068
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0097€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

ISBN : 9782381538068
 
L’œuvre présente sur le fichier que vous venez d’acquérir est protégée par le droit d’auteur. Toute copie ou utilisation autre que personnelle constituera une contrefaçon et sera susceptible d’entraîner des poursuites civiles et pénales.
 
 
 
 
 
 
Le Fleuve Rouge
 
 
La SAS 2C4L — NOMBRE7, ainsi que tous les prestataires de production participant à la réalisation de cet ouvrage ne sauraient être tenus pour responsables de quelque manière que ce soit, du contenu en général, de la portée du contenu du texte, ni de la teneur de certains propos en particulier, contenus dans cet ouvrage ni dans quelque ouvrage qu’ils produisent à la demande et pour le compte d’un auteur ou d’un éditeur tiers, qui en endosse la pleine et entière responsabilité.
Annie Szuba
 
 
 
Le Fleuve Rouge Frères d’armes, Londres 1940 – Cao Bang 1950
 
La liberté c’est l’Homme.
 
Jules Michelet
 
Ami, entends-tu le vol noir des corbeaux sur nos plaines Ami, entends-tu les cris sourds du pays qu’on enchaîne Ohé, partisans, ouvriers et paysans c’est l’alarme Ce soir l’ennemi connaîtra le prix du sang et des larmes. Ici, chacun sait ce qu’il veut, ce qu’il fait quand il passe Ami, si tu tombes, un ami sort de l’ombre à ta place, Demain du sang noir séchera au grand soleil sur nos routes Chantez, compagnons, dans la nuit la liberté nous écoute. Ami, entends-tu les cris sourds du pays qu’on enchaîne Ami, entends-tu le vol noir du corbeau sur la plaine Le Chant des Partisans
 
 
Pour ce qui est de l’avenir, il ne s’agit pas de le prévoir.
Mais de le rendre possible.
 
Antoine de Saint Exupéry
 
Les principaux personnages de fiction

–  Alexis Laforest, pilote et résistant
–  Sa sœur, Pauline Laforest
–  Leurs parents
–  Stefan Grabski, alias Piotr Zerkowski, alias Stefan Pawlowski, alias Stephane Grabet, alias Arkady Janiszowski, alias Ernest Reverdy, pilote, résistant et légionnaire
–  Mây Tho, fiancée d’Alexis
–  Son père, le docteur Tho
–  Son cousin Luan
–  La sœur de Stefan, Maria
–  Karl Feders, pilote allemand
–  Andrej Roumine, commissaire politique soviétique
–  Karl Hoffmann, légionnaire allemand
–  Ugo Raff, légionnaire Malgré-Nous
–  Albert Decoin, pilote de l’extrême
 
 
 
 
Première partie En Europe
 
Chapitre premier
Il fait très chaud en cette fin d’été. Le soleil brille sur la Galicie. La température est élevée mais pas seulement à cause des rayons de soleil. Les hommes aussi interviennent. Une chaleur de flammes, une chaleur d’enfer. Depuis le 1 er  septembre 1939, le pays est victime d’une agression caractérisée à l’ouest, complétée depuis le 17 septembre par une invasion sur les frontières orientales. L’armée nationale fait ce qu’elle peut. Parmi les défenseurs, un pilote, homme jeune au riche palmarès obtenu dans les compétitions aériennes européennes d’avant-guerre. Stefan Grabski. Il a vingt-deux ans.
Aujourd’hui, il ne récoltera pas de médaille. Pourtant il a bien abattu un chasseur allemand, égaré loin à l’est de sa base, presque au contact des Soviétiques. Mais un chasseur soviétique, allié de circonstance, l’a touché à son tour. Son PZL 11 vient d’être abattu.

—  Je suis dans de sales draps, se dit-il avec calme.
Il a eu de la chance, du talent ou les deux à la fois, comme souvent. Il est sorti à temps d’une vrille mortelle et a pu poser son appareil sur le ventre avec une aile abimée. Un terrain plat s’est présenté à son regard fébrile et son vieil appareil a terminé sa vie dans un champ moissonné. Ouf ! Il parvient à s’extraire et saute sur le sol sans égratignure. Une chance folle.

—  Avion abattu, pilote indemne. Ce n’est quand même pas fréquent, ironise-t-il. La question, où suis-je exactement ?
La dernière fois qu’il a fait le point, il était à l’est de Przemysl, quelque part entre Przemysl et Lvov.

—  Je devrais pouvoir rallier l’un ou l’autre point et retrouver mon escadrille, pense-t-il. Rien d’impossible. À vue de nez, à peine une centaine de kilomètres, avec quelques bourgs entre les deux villes pour trouver de l’aide.
Seulement dans ce pays plat envahi par les ennemis de toujours, Russes avant hier, Bolcheviques hier et Soviétiques aujourd’hui, ce ne sera pas évident. Pourtant il doit continuer.

—  Tout plutôt que de tomber aux mains des Rouges. Je sais trop ce qu’ils feraient d’un pilote officier de l’armée polonaise. Il aurait été préférable d’être descendu par un chasseur de la Luftwaffe. Eux au moins respectent les autres pilotes, alors que nos chers voisins voient d’abord un Polonais avant de voir un pilote ! Et je n’ai pas envie de continuer la guerre en Sibérie, se dit-il en silence.
Toutes ces pensées se bousculent dans sa tête. Du cockpit, il sort le cartable contenant les cartes de la région, un revolver, et la gourde de métal qui contient un mélange eau et vodka. Puis il met le feu au réservoir pour que l’avion ne tombe pas aux mains de l’ennemi. L’appareil s’enflamme immédiatement. Il court se mettre à l’abri des regards sous une haie d’arbres. Il ne faudrait pas que les flammes attirent l’attention de quelques unités soviétiques. Son escadrille basée à Varsovie, s’était repliée à Lvov pour se reconstituer après les durs combats du début de l’invasion. Mais l’attaque-surprise des Soviétiques sur les arrières de l’armée avait bousculé les plans de l’état-major et dans l’escadrille, les pilotes en étaient venus à attaquer ce qu’ils pouvaient trouver sous leurs ailes, avions ennemis ou colonnes de blindés. C’est bien le mitrailleur russe, qui a touché l’avion de Stefan, et c’est une chandelle à travers la couche nuageuse qui lui a permis de s’enfuir.
Après avoir examiné la carte, il décide de partir vers l’ouest, vers Przemysl. Dans la situation actuelle du pays, il vaut mieux essayer d’affronter les Allemands que les Russes.

—  C’est idiot, pense-t-il, les deux pays se sont ligués pour liquider notre état polonais. Mais je ne sais pas pourquoi j’ai plus confiance dans les pilotes allemands que dans les pilotes soviétiques. Peut-être parce que je les ai rencontrés déjà au cours de meetings, quand on espérait que la paix s’installerait pour longtemps, pour le seul bonheur de pouvoir voler, libre comme des oiseaux dans le ciel pur ! Eux aussi semblaient partager cet idéal.
Il a été abattu vers deux heures de l’après-midi, ce 22 septembre. Presque une semaine déjà que l’armée polonaise qui résistait tant bien que mal à la Blitzkrieg allemande a été prise à revers par les forces soviétiques, réduisant à néant tout espoir de contre attaque. Pourtant avec quelques camarades, ils sont parvenus au sein de leur petite escadrille à mener la vie dure, ou du moins l’espéraient-ils, aux combattants de l’armée rouge. La rage et le désespoir de voir leur pays à nouveau dépecé entre ses voisins lui donnent pourtant l’énergie de continuer à marcher pour retrouver, quoi ? Quelques compagnons d’infortune qui voudront continuer le combat. En marchant vers l’ouest, il peut espérer trouver un village avant la tombée du jour. Le chemin emprunté n’est pas empierré, mais heureusement il n’a pas plu depuis plusieurs jours et la terre est dure, permettant d’avancer facilement.
 
Soudain, au loin, il aperçoit un groupe de chaumières, apparemment habitées car de la fumée s’échappe de la cheminée de l’une d’entre elles. Il s’approche silencieusement, se dissimulant au mieux le long des haies qui bordent le sentier et arrivé en vue des bâtiments, il se rend compte qu’en fait il n’y a qu’une seule habitation constituée de hangars et de granges et d’une ferme. Il attend un moment, tapi dans l’ombre, pour être certain qu’elle est toujours aux mains de paysans polonais. Après un long moment d’attente, une femme accompagnée d’une fillette sort du corps principal et se dirige vers l’étable, vraisemblablement pour traire les vaches. Il entend alors qu’elle s’adresse en polonais à sa fille, et rassuré, il s’avance vers elles. La plus âgée, la mère de famille semble d’abord effrayée.

—  Bonjour madame, lui dit-il, en s’approchant. Ne vous inquiétez pas. Je ne vous veux pas de mal, j’ai besoin d’aide. Je suis le lieutenant Grabski de l’armée de l’air. Mon avion a été abattu en début d’après-midi et je cherche à rejoindre mon unité. Où suis-je exactement, ajoute-t-il.
Est-ce le son de sa voix ou la vue de son unifor

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