Le Marquis des Saffras , livre ebook

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2013

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Le Marquis des Saffras, œuvre évocatrice du Comtat Venaissin au milieu du XIXe siècle, est une peinture sans exagération et sans outrance du cadre provençal et de la réalité de l'époque. Ce roman raconte, sur fond d'une Provence riante, l'histoire du paysan Espérit, qui désire plus que tout monter dans son village une tragédie de Voltaire. Jules de la Madelène fait vivre tels qu'ils sont ces enfants gâtés du soleil et souvent terribles ; non pas seulement dans leur vie domestique et de foyer, mais dans leur vie collective, leur vie d'assemblée, d'émeutes, de farandoles et de batailles, car le plein air, la place publique, sont pour eux bien plus le foyer que le coin du feu de la maison...


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Date de parution

29 octobre 2013

Nombre de lectures

97

EAN13

9782365752152

Langue

Français

Poids de l'ouvrage

1 Mo

Jules de la Madelène
Le Marquis de Saffras
PRÉFACE
I
J’ai tendrement, passionnément aimé cet ami inoubli able, et aucun de ceux qui l’ont connu ne s’étonnera de la violence passionnée de mo n affection. Beau, de la beauté la plus distinguée ; le front large, encadré d’abondan ts cheveux châtain clair ; l’œil profond, tendre et velouté, brillant parfois d’un insoutenab le éclat ; le nez ferme et pur ; la bouche fine, égayée d’un charmant sourire fait de malice e t de bonté, ou redoutablement aiguisée d’ironie ; un timbre de voix chaud, d’une douceur pénétrante ; une éloquence naturelle, prodigieusement persuasive ; un corps mi nce de la plus rare élégance dans sa taille moyenne – tel était l’homme ; tout attirait en lui, du plus irrésistible attrait.
Cette séduction personnelle et ce charme qui l’acco mpagnait partout sont restés marqués dans le souvenir de ses contemporains en tr aces profondes. Aujourd’hui encore, après vingt ans bientôt, ceux-là mêmes qui l’ont à peine entrevu, se souviennent encore, comme d’hier, de ce charmant esprit, d’une aménité si courtoise, curieux, infatigable, toujours en éveil, toujours en quête, flâneur incomparable que tout intéressait, sans souci du temps ni de l’heure, causeur exquis, d’un goût si sûr, d’un jugement si droit, de qui l’on acceptait si volontiers toute critique ; nature aimable par excellence, à la fois ardente et contemplative, faite pour plaire, i naccessible à l’envi et à qui l’on n’a pas connu d’ennemis.
Aux derniers jours de 1840, Jules de La Madelène ar rivait à Paris, étudiant en droit, pour la forme, mais déjà mordu au cœur de l’exclusi f démon des lettres. À ce moment, la grande bataille romantique finissait dans le triomp he : à l’ardeur emportée, à la vaillance passionnée de la lutte, succédait une sorte de lass itude générale : la prodigieuse tension d’esprit qui venait de durer un quart de siècle, s’ affaissait de guerre lasse dans le calme plat : on entendait bien encore ici et là les cris obstinés de quelques enfants perdus, mais ces cris restaient sans échos : l’attention publiqu e était ailleurs.
Le monde nouveau, issu de la Révolution française, longtemps écrasé sous l’odieux talon d’un despote, s’était repris à respirer penda nt la Restauration royaliste, et par l’explosion de Juillet 1830, avait, en quelques jou rs, reconquis presque tout le terrain perdu. La victoire populaire porta la bourgeoisie f rançaise au pouvoir, mais dix ans de possession avaient suffi pour donner la mesure des classes moyennes. Satisfaite, repue, repliée sur elle-même, toute à ses affaires, à ses appétits, à son lucre, la bourgeoisie n’était décidément pas de taille à garder le gouver nement ; de parti pris, elle se bouchait les oreilles pour ne pas entendre les clameurs conf uses qui montaient du fond des foules : aveugle volontaire, elle ne voulait rien v oir de ce qui frappait les moins clairvoyants.
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