Le Pacha De la Corse à l Egypte, Histoire d un destin
240 pages
Français

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Le Pacha De la Corse à l'Egypte, Histoire d'un destin , livre ebook

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Description

Le destin hors du commun du Général Debernardi Pacha, fils d'un cordonnier de Bonifacio, mêle épopée, espionnage, intrigues financières et politiques. Cette lecture permet de découvrir la vie en Corse au début du 19ème siècle, l'utopie des Saints Simoniens, l'aventure de Suez, le rôle des Français en Egypte sous le Second Empire, la rivalité anglo-française. Des archives familiales et militaires ont permis de donner corps à un vie aventureuse demeurée secrète et dévoilée dans ce roman historique.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 02 juillet 2011
Nombre de lectures 42
EAN13 9782296468139
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,1000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

L E PACHA
Roman historique
Collection dirigée par Maguy Albet

Dernières parutions

Michel THOUILLOT, Henry de Balzac, enfant de l’amour, 2011.
Roselyne DUPRAT, Lawrence d’Arabie. Un mystère en pleine lumière , 2011.
Emmy CARLIER, Madame la Marquise , 2011.
Jean-François SABOURIN, Peuls l’empreinte des rêves , 2011.
Rémy TISSIER, Le rescapé du temps, 2011.
Nelly DUMOUCHEL, Au temps du canal du Panama , 2010.
Stéphanie NASSIF, La Lointaine, Le sacrifice de la Nubie , 2010.
Anne GUÉNÉGAN, Les psaumes du Léopard , 2010.
Tristan CHALON, Le prêtre Jean ou Le royaume oublié , 2010.
Jean-Claude VALANTIN, La route de Qâhira ou l’exilé du Caire , 2010.
Didier MIREUR, Le chant d’un départ , 2010.
Ambroise LIARD, Dans l’ombre du conquérant , 2010.
Marielle CHEVALLIER, Dans les pas de Zheng He , 2010.
Tristan CHALON, Le Mage, 2010.
Alain COUTURIER, Le manuscrit de Humboldt , 2010.
Jean DE BOISSEL, Les écrivains russes dans la tourmente des années 1880 , 2010.
Dominique PIERSON, Sargon. La chair et le sang , 2010.
René LENOIR, Orages désirés , 2010.
Philippe CASASSUS, Philippe, le roi amoureux , 2010.
Jean-Claude FAUVEAU, Joséphine, l’impératrice créole , 2009.
Roger BOUCHAUD, L’homme du Sahel , 2009.
Tristan CHALON, L’homme-oiseau de l’île de Pâques , 2009.


© L’H ARMATTAN, 2011
5-7, rue de l ' École-Polytechnique ; 75005 Paris

http://www.librairieharmattan.com
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr

ISBN : 978-2-296-56190-8
EAN : 9782296561908

Fabrication numérique : Socprest, 2012
Ouvrage numérisé avec le soutien du Centre National du Livre
Gérard Pardini


L E PACHA

De la Corse à l’Egypte, histoire d’un destin


L’H ARMATTAN
Du même auteur :

Essais et ouvrages juridiques :

Introduction à la sécurité économique ; Editions Lavoisier ; 2010.
Grands principes constitutionnels et institutions publiques ; L’Harmattan ; 2009.
Le célibat des prêtres ; Editions Le Manuscrit ; 2005.
La protection du littoral ; MB Edition ; 2004.
Institutions publiques Françaises ; MB Edition ; 2004.
L’Etat Républicain et la Corse ; L’Harmattan ; 2003.
Histoire des fonds secrets ; Les Presses du Management ; 2002.
L’Etat en fuite ; Editions du Rocher ; 2000.

Ouvrages en collaboration :

Management stratégique de l’information ; Editions Weka ; 2010.
Le lobbying ; Portraits croisés ; V de Beaufort (dir) ; Editions Autrement ; 2009.
Les politiques publiques d’intelligence économique ; 2008 ; Collection Que sais-je ? Presses universitaires de France.
Intelligence économique et gouvernance compétitive ; Serge Perrine (dir) ; La Documentation Française ; 2006.
Droit de l’urbanisme - Droit de la responsabilité des fonctionnaires et des collectivités territoriales - Coopération intercommunale ; 2001 – 2005 ; Répertoires ; Éditions Lamy – Dalian.

Fictions :

Au Bonheur de la République ; Editions le Manuscrit ; 2009.
Oggi ; Editions le Manuscrit ; 2002.
Le machiniste de Saint Pierre ; DCL Editions ; 2000.
Remerciements


À Dominique Quilici pour ses précieux conseils et sa documentation ;
À Philippe Noziéres, membre de l’Académie des sciences, pour les archives de son ancêtre, Debernardi Pacha, qu’il a bien voulu me confier et sans lesquelles cet ouvrage n’aurait pu être écrit.

Avertissement de l’auteur


La vie du général Debernardi Pacha est traitée de manière romancée en raison du faible nombre d’écrits laissés par l’intéressé qui se signala par une grande discrétion dans la conduite de ses missions. Ce roman a pu être écrit grâce à son dossier militaire et des témoignages recueillis dans son entourage et dans les archives diplomatiques françaises et anglaises de l’époque. Tous les faits cités sont réels, seuls les dialogues et les situations ont été imaginés au plus près de la réalité historique.
Photographie du Général Pacha Debernardi vers 1880 (collection privée)
L’histoire ne commence et ne finit nulle part. Les faits dont se compose le train du monde présentent tant de confusion et ont entre eux des affinités si obscures, qu’il n’est d’événement dont on puisse marquer avec certitude soit la cause première, soit l’aboutissement suprême.

Louis Blanc, Histoire de la Révolution française ; 1878.
BONIFACIO - 15 mai 1893 -
Il était onze heures du matin. Le glas de l’église Sainte-Marie-Majeure répondait à celui de Saint-François avec un décalage de quelques secondes. Le lugubre tintement arrivait affaibli par les rafales de vent jusqu’à la petite esplanade de la chapelle Saint-François où s’était rassemblée une centaine de personnes. Des officiers en grande tenue, la moustache cirée, la main posée sur la poignée de leur sabre, devisaient à quelques pas du groupe le plus important composé de Bonifaciens. Quelques marins, au visage buriné et tanné par le soleil, tortillaient gauchement leurs casquettes dont le feutre était aussi délavé et usé que leurs vareuses bleues. Les autres hommes étaient habillés de costumes de velours noir mal coupés ou de redingotes taillées dans de la serge noire. Les femmes étaient toutes de noir vêtues, la tête recouverte par un foulard. Elles s’étaient alignées devant l’entrée de la chapelle. Quelques-unes pleuraient. L’une d’entre elles, la plus vieille de toutes, à en juger par sa figure toute ratatinée et creusée de rides était assise sur une mauvaise chaise cannée d’osier que l’on avait sortie de l’église. Les conversations à voix basse provoquaient avec le vent un son ininterrompu et assourdi qui empêchait tout véritable échange. Chacun parlait à voix basse à son voisin sans se soucier si l’autre comprenait vraiment les phrases qui se délitaient dans les tourbillons.
Le soleil était déjà haut dans le ciel mais n’arrivait pas à réchauffer de ses rayons l’assemblée. Au-delà de l’escarpement de la citadelle, et au plus loin que le regard pouvait porter, la mer était blanche de vaguelettes qui striaient inlassablement le turquoise de l’eau du détroit.
Un catafalque tendu de velours noir et décoré par d’épais cordons argentés et deux écussons portant un « D » brodé supportait un cercueil d’acajou recouvert par un drapeau sur lequel un grand coussin mauve chargé de nombreuses décorations était déposé.
La cloche de la chapelle du cimetière se mit soudain à tinter couvrant le glas lointain des églises de la ville haute. Un curé portant soutane mauve et surplis de dentelle sortit de la chapelle accompagné par six enfants de chœur portant une croix d’argent, un encensoir fumant au bout de ses chaînes et un goupillon de bronze plongé dans son seau.

Il était suivi par une vingtaine de confrères de Saint-Jean-Baptiste, habillés de noir et conduits par leur prieur. Tous se rangèrent en ligne devant la somptueuse dalle de marbre blanc scellée devant la chapelle et recouvrant le tombeau de l’évêque Spinola, mort à Ajaccio en 1457.
Un petit homme, habillé de noir, la taille ceinturée par une écharpe tricolore, la démarche maladroite se plaça devant le catafalque. Un bedeau annonça alors d’une voix forte :
« Discours de Monsieur Augustin Piras, maire de Bonifacio, conseiller général. »

Le silence se fit instantanément. On n’entendait plus que les sifflements du vent et le claquement du drap du catafalque sur les montants de bois. D’un signe, le curé fit arrêter la cloche de la chapelle.
Le petit bonhomme se racla la gorge, toussota, sortit deux feuillets de la poche intérieure de sa redingote, redressa la taille, jeta un coup d’œil circulaire à l’assistance et commença de parler :
« Restes vénérés du général Debernardi Pacha, je vous salue au nom de la ville de Bonifacio. Vous nous venez de loin. Vous nous venez de la grande Ville, poussés par un élan sublime de ce cœur dont vous avez toujours suivi les impulsions généreuses. La mort a pu vous glacer, mais elle a été impuissante à arrêter le mouvement suprême de ce cœur vers Bonifacio, où vous voilà désormais et pour toujours, au milieu des parents et des amis

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