Le Quatrième registre de Tadoussac
191 pages
Français

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Le Quatrième registre de Tadoussac , livre ebook

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Description

Le Quatrième Registre de Tadoussac, appelé aussi Magnus Liber, contient les actes de baptêmes, de mariages et de sépultures faits dans les Postes du Domaine du Roi, du 4 juin 1759 au 25 juillet 1784. Il fournit une information considérable sur les Montagnais. La géographie et la toponymie, la société et la vie indienne, la vie dans les Postes, le métissage, voilà autant d’aspects du monde amérindien qui apparaissent dans le Quatrième Registre de Tadoussac.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 22 avril 2011
Nombre de lectures 3
EAN13 9782760523388
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

LE QUATRIÈME REGISTRE DE TADOUSSAC MagnusLiber
Cette transcription et les recherches qui l’ont précédée ont pu être réalisées grâce à une subvention de la Fondation de l’Université du Québec à Chicoutimi.
Conception graphique : RICHARD HODGSON et PIERRE PARENT
ISBN 2-7605-0287-2 Tous droits de reproduction, de traduction et d’adaptation réservés ©1982 Presses de l’Université duQuébec
e r Dépôt légal 1 trimestre 1982 Bibliothèque nationale du Québec Bibliothèque nationale du Canada Imprimé au Canada
LE QUATRIÈME REGISTRE DE TADOUSSAC MAGNUS LIBER
Recherche et transcription LEO-PAUL HÉBERT
1982 Presses de l’Université du Québec C.P. 250, Sillery, Québec G1T2R1
PRÉFACE
L’Université du Québec à Chicoutimi poursuit l’édition des registres relatifs aux premières missions montagnaises. Après la transcription duSecond Registre de Tadoussacpar Léonidas Larouche en 1972 et celle duTroisième Registre de Tadoussacpar Léo-Paul Hébert en 1976, voici que ce dernier présente leQuatrième Registre de Tadoussac.L’équipe des Études amérindiennes de l’Université du Québec à Chicoutimi, à laquelle appartiennent ces éditeurs, nous a livré également le Dictionnaire montagnais-françaisdu Père Antoine Silvy,par Messieurs Lorenzo Angers, David E. Cooter et Gerard E. McNulty. Ce sont des pièces maîtresses, des sources de toute première main pour l’étude de la langue et de la culture montagnaises. La collection entière porte le titre “Tekouerimat”. Elle honore ainsi une famille d’origine algonquine, “montanisée” par la suite, dont le premier représentant fut Noël Tekouerimat, d’abord appelé Negabamat et baptisé à Québec le 8 décembre 1638 avec sa femme, Marie, et son fils Charles. Dés le début, il y eut à Sillery deux communautés chrétiennes de langues différentes, montagnaise et algonquine. Elles habitèrent de chaque côté de l’éperon qui voisine encore aujourd’hui avec la vieille maison des jésuites. Les Montagnais étaient en aval ; les Algonquins demeuraient en amont. Au printemps de 1640, ils décidèrent de se donner des chefs. L’un était tout désigné, puisqu’il était fils de capitaine et même auparavant capitaine à Trois-Rivières : c’était Jean-Baptiste Etinechkaouat, de langue montagnaise. Le scrutin secret fut pratiqué pour l’élection des autres. Noël Negabamat, de langue algonquine, vit son nom sortir le premier de l’urne. Prenant le nom de Tekouerimat, il sera considéré par la suite comme le capitaine des Algonquins. À cause de l’éloignement progressif des Montagnais vers les forêts de l’intérieur où il était plus facile d’échapper aux recherches des Iroquois, la réduction de Sillery se trouva de plus en plus “algonquinisée” après 1650 et elle resta sous l’autorité principale de Tekouerimat. Ce dernier y mourut, le 19 mars 1666. Déja à ce temps, les restes de l’orgueilleuse nation algonquine réfugiés sur le bas Saint-Laurent étaient si bien intégrés aux Montagnais qu’ils n’eurent plus avec eux qu’un même grand chef en la personne de Théodose Nega,skaouat, capitaine de guerre de Tadoussac choisi pour succéder à Tekouerimat et pour relever son nom en 1668.
VIII QUATRIÈME REGISTRE
Sillery fut jusqu’à 1675 considéré comme le chef-lieu des missions montagnaises. Tadoussac ne fut au début, à partir de 1641, qu’une mission estivale conduite de ce chef-lieu, où les missionnaires avaient leur résidence. Même après la construction d’une chapelle et d’une maison, le caractère de la mission d’été ne changea pas ; elle demeura une dépendance de Sillery. Les missions montagnaises eurent alors une période chaotique. Entre 1655 et 1663, on cessa même d’administrer les sacrements dans l’église de Sillery, préférant catéchiser les indigènes dans la chapelle de l’île d’Orléans, dans celles de Château-Richer et de Sainte-Anne, puis dans l’église de Québec et dans la chapelle du collage des jésuites. L’activité belliqueuse des Iroquois est probablement une raison de ce phénomène. Il est donc difficile de penser que Tadoussac, sans aucune protection militaire, ait été au même temps un poste de mission plus actif que Sillery. Le Pare de Crépieul affirmera pourtant que deux livres de registres ont été achetés en 1646 pour l’usage particulier de Tadoussac. Il serait assez étonnant qu’ils aient été remplis avant 1668. Mais comme les baptêmes faits depuis 1663 par le Pare Henri Nouvel n’apparaissent inscrits nulle part, le mieux est encore de supposer la perte d’un premier registre baptismal de Tadoussac. Il reste qu’on a tenté de faire de celui de Sillery un registre central des missions montagnaises. On y inscrivit les baptêmes faits par les Pares Druillettes et Dablon durant le voyage de Nekoubau, en 1661. En 1674, le Pare de Crépieul se fit un devoir d’y copier les actes de ses excursions apostoliques de 1672 et de 1673, déjà contenus dans le registre de Tadoussac. Il en fit de même pour ceux de 1674 et de 1675.
 Devenu le centre du Domaine du Roi en 1665, Tadoussac le fut bientôt aussi des missions montagnaises, surtout quand Sillery fut devenu une mission abénaquise. Le Second Registre de Tadoussaccouvre la première partie de cette période, jusqu’a 1700. LeTroisième Registre de Tadoussaccontinue à la suite jusqu’à 1758. Enfin, ce Quatrième Registre de Tadoussacachève la période ancienne de la mission jusqu’a 1784. Cela est très impressionnant comme contribution â l’histoire du plus important peuple autochtone du Québec, peu connu il y a quelques années et dont l’histoire demeureà scruter et à raconter. Une autre pièce maîtresse ferait le couronnement de cet imposant édifice documentaire. C’est leRegistre de Sillery,tronc originel dont les autres registres sont issus. Pour une part non négligeable, les registres de Québec et de Trois-Rivières pourraient contribuer à l’enrichissement du tout.
PREFACE IX
On se prend à rêver aux possibilités que ce corps de documentation ouvrirait à l’histoire et à l’ethnographie montagnaises, cela va de soi, mais aussi à la démographie historique du même peuple, dont la connaissance est nécessaire à une juste appréciation des origines du Québec. Il y aurait à développer une méthode originale d’utilisation de ces sources pour l’étude démographique. Nous n’en avons pas encore l’idée, pour notre part. Mais il nous paraît certain qu’on n’y pourrait arriver sans une bonne connaissance de la structure sociale propre à cette population ; bien plus, sans une vive conscience que la cellule nucléaire de cette société est, non pas la famille au sens européen du terme, mais bien la “cabane”, en un sens qui est tout à fait particulier à cette culture de chasseurs-pêcheurs-cueilleurs. C’est en considérant ces perspectives, peut-être énormes, mais sûrement fécondes, que nous éprouvons la plus profonde reconnaissance pour l’œuvre de l’équipe des Études amérindiennes de l’Université du Québec à Chicoutimi et que nous saluons avec une intense satisfaction la parution du présent cahier, leQuatrième Registre de Tadoussac.
Lucien Campeau, s. j.
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