Le V. P. Bernard-François de Hoyos, S. J. - Premier apôtre du Sacré-Cœur en Espagne
111 pages
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Le V. P. Bernard-François de Hoyos, S. J. - Premier apôtre du Sacré-Cœur en Espagne , livre ebook

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Description

Torrelobaton, petite ville groupée autour d’un château-fort et de quelques belles églises, dans une vallée aimée du soleil, à quatre lieues et demie de Valladolid, vit naître en 1711 Bernard François de Hoyos.Ses parents, Don Manuel de Hoyos-Bravo, originaire de Toro, et Doña Françoise de Seña-Juica, d’une des meilleures familles de Medina del Campo, avaient de la noblesse et de la fortune, une réputation sans tache et surtout des sentiments très religieux ; mais leur meilleure gloire est d’avoir eu et bien élevé un fils tel que notre Bernard.Fruit d’une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.

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Nombre de lectures 3
EAN13 9782346117697
Langue Français

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Extrait

À propos de Collection XIX
Collection XIX est éditée par BnF-Partenariats, filiale de la Bibliothèque nationale de France.
Fruit d’une sélection réalisée au sein des prestigieux fonds de la BnF, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques de la littérature, mais aussi des livres d’histoire, récits de voyage, portraits et mémoires ou livres pour la jeunesse…
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Le Vén. Père BERNARD-FRANÇOIS DE HOYOS de la Compagnie de Jésus.
J.-B. Couderc
Le V. P. Bernard-François de Hoyos, S. J.
Premier apôtre du Sacré-Cœur en Espagne
AVEC LA PERMISSION DES SUPÉRIEURS.
Frequens Jesu visitatio cum homine interno, dulcis sermocinatio, grata consolatio, multa pax, familiaritas stupenda nimis.
 
Jésus visite fréquemment l’homme intérieur, s’entretient tendrement avec lui, lui donne de douces consolations et toutes les joies de la paix. Il le traite avec une familiarité grandement étonnante.
 
(Imit., 1. II, c. 1.)
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AU LECTEUR
§ 1. —  Courte préface
En révélant les divins trésors de son Cœur à la Bienheureuse Marguerite-Marie, Notre-Seigneur donnait à la France le reméde le plus efficace aux blessures que lui avaient faites, ou se préparaient à lui faire dans la suite, le protestantisme au cœur glacial, le jansénisme au cœur rétréci et servile, le philosophisme au cœur abaissé, et la révolution, au cœur ingrat et révolté.
Et parce que tous ces fléaux, par suite de notre naturel prosélytisme et du souffle mauvais dont ils étaient nés, avaient franchi ou devaient franchir un jour nos frontières, parce que, du reste, le divin Cœur voulait attirer à lui tous les cœurs, il fallait que son culte réparateur et bienfaisant se répandit aussi au delà des limites de la France et envahit toutes les nations, et, avant d’autres, la très catholique Espagne.
Philippe V, dès l’aurore du 18 e siècle, lui en avait apporté sans doute les premiers germes, recueillis à la cour de son aïeul ; mais ce n’était pas d’un roi que Jésus voulait se servir pour faire connaître et adorer son Cœur.
L’Espagne avait alors, comme toujours, et dans ses cloîtres, et dans ses chaires, et dans ses cathédrales, des hommes de haute vertu, de grande éloquence, d’immense savoir ; Jésus ne choisit aucun d’eux pour faire connaître et adorer son Cœur.
Selon sa divine coutume, il jeta les yeux sur un faible instrument, sur un jeune inconnu, blanche fleur de pureté que peu de contemporains purent admirer, tant elle était cachée, et tant les anges se hâtèrent de la cueillir !
C’était un extatique religieux de la Compagnie de Jésus, Bernard-François de Hoyos, qui devait quitter ce monde à 24 ans.
Des documents officiels nous le présentent comme un « jeune religieux d’une haute valeur, d’un grand amour pour Dieu, d’une contemplation sublime. Il eut une ardente dévotion pour le Cœur sacré de Jésus-Christ, et c’est surtout par son zèle et son ingénieuse activité que l’on a vu son culte se répandre heureusement dans toute l’Espagne 1 . »
Si nous ajoutons que sa cause de béatification est en bonne voie, qu’un grand nombre de fidèles ont eu à se féliciter d’avoir réclamé son intercession, nous en aurons dit assez pour recommander sa vie à la bienveillante attention des amis du divin Cœur de Jésus. Elle leur fera connaître un digne émule du V.P. Claude de la Colombière et de la Bienheureuse Marguerite-Marie.

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§ 2. —  Documents qui ont servi à composer cette vie
La vie du P. de Hoyos fut d’abord écrite, sur l’ordre du P. François de Miranda, Provincial de Castille, par le P. Jean de Loyola, qui avait été longtemps le directeur du jeune religieux et possédait ses nombreux écrits.
La grande réputation de vertu du P. de Loyola ne permet pas de mettre en doute sa parfaite sincérité, sincérité contrôlée du reste par la plus sévère révision.
Terminé en 1740, son travail ne fut approuvé qu’en 1755. Et même, soit par égard pour le P. Pierre Calatayud dont il parlait en termes très élogieux et qui était encore vivant, soit parce que les Supérieurs, voyant déjà grandir en puissance et en audace les ennemis de la Compagnie de Jésus et les adversaires du culte du Sacré Cœur, ne crurent pas bon de leur donner à lire une si étonnante série de dons extraordinaires, il ne fut pas imprimé.
Un siècle et demi s’écoula.
Cependant, l’Espagne qui, avant le P. de Hoyos, ne connaissait pour ainsi dire pas les trésors cachés dans le culte du divin Cœur, commença à les découvrir, grâce à ce saint jeune homme, et depuis lors elle y puise à pleines mains.
Aussi les Frères du P. de Hoyos, et, à leur tête, le P. Eugène de Uriarte, dignes héritiers de son zèle pour le culte du Sacré-Cœur, ont-ils eu raison d’attirer l’attention de leur illustre patrie sur les origines de ce culte béni, en publiant la vie de son premier propagateur.
Or, cette histoire unit au nom du P. Bernard-François de Hoyos, celui de son directeur, biographe et collaborateur, le P. Jean de Loyola et ceux d’autres zélés auxiliaires parmi lesquels une belle place d’honneur doit être réservée au P. Pierre Calatayud, le célèbre missionnaire, et surtout au P. Augustin Cardavéraz, favorisé, lui aussi, de grâces de choix et qu’on a pu justement surnommer le précurseur, l’auxiliaire et le continuateur de Bernard de Hoyos.
§ 3. —  Un mot sur les trois principaux amis et collaborateurs du P. de Hoyos
Le P. Jean de Loyola, s’appelait Jean Garrido de Rojas y Loyola. Il aima mieux garder le nom de Loyola qui était celui de sa mère. — Né le 21 octobre 1686, à Valverde, province de Léon, il entra dans la Compagnie de Jésus le 6 juin 1704, fut successivement professeur de philosophie et de théologie, compagnon du Maître des Novices, Supérieur et enfin Instructeur des Pères de la troisième année de probation, toujours considéré comme un maître expérimenté et un fidèle serviteur de Dieu. Il mourut Je 16 mars 1762, à Valladolid. Il a laissé plusieurs ouvrages estimés, retraites, biographies et traités ascétiques.
 
Le P. Augustin Cardavéraz, naquit à Hernani, non loin de Saint-Sébastien, le 28 décembre 1703, et fut admis au noviciat de la Compagnie de Jésus, à Villagarcia, le 20 août 1721. Après avoir terminé ses études, très jeune encore, mais expérimenté déjà et comblé de faveurs extraordinaires du Ciel, il fut appelé à évangéliser les provinces basques. Son apostolat dura près de vingt ans, et, grâce à une protection spéciale du Cœur de Jésus qu’il était heureux de faire connaître à ces chrétiennes contrées, grâce aussi à son dévouement infatigable et à sa haute sainteté, il fut extraordinairement béni. A bout de forces, il se retira à Loyola d’où, après douze ans, en 1767, il fut chassé par l’orage qui dispersa ses Frères en religion et les jeta sur les chemins de l’exil. Il mourut, en Italie, à Castel San-Giovanni, le 18 octobre 1770, en odeur de sainteté.
Le P. Pierre Calatayud, naquit le 1 er août 1689 à Tafalla, petite ville de Navarre. Entré dans la Compagnie de Jésus, province de Castille, le 31 octobre 1710, il suivit le cours ordinaire des études, fut professeur pendant quelques années, et enfin, depuis 1727 jusqu’en 1767, c’est-à-dire pendant quarante ans, ardent missionnaire dans presque tous les diocèses espagnols et même portugais. Il était très cher au Cœur du divin Maître, comme on le verra plus loin, et son apostolat eut des succès prodigieux.
Victime lui aussi, de la mortelle persécution de 1767, il alla mourir en exil, à Bologne, le 27 février 1773.

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§4. —  Ce que pensaient du P. Bernard de Hoyos, les plus graves religieux qui le connurent
Comme le P. de Hoyos reçut pendant sa courte vie des grâces extraordinaires, dont le nombre et les détails jettent le lecteur dans l’étonnement, il semble bon de relater ici ce que pensaient de ce voyant les plus graves religieux

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