Le village irlandais
315 pages
Français

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Le village irlandais , livre ebook

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Description

Patrick Taylor a tout d’abord charmé les lecteurs avec Le médecin irlandais. Aujourd’hui, Taylor revient avec la colorée communauté de Ballybucklebo en Irlande du Nord où il se mijote toujours quelque chose sous la surface trompeusement endormie du village.
Le jeune médecin Barry Laverty vient tout juste de commencer son assistanat auprès de l’excentrique docteur Fingal Flahertie O’Reilly, mais il se sent déjà tout à fait chez lui à Ballybucklebo. Quand la mort soudaine d’un patient jette une ombre sur la réputation de Barry, ses chances de s’établir dans le village sont menacées.
Tandis qu’il attend avec anxiété les résultats de l’autopsie, Barry doit regagner la confance du village cancanier de l’Ulster, un patient à la fois. En commençant par une vendeuse en magasin exploitée avec une mystérieuse éruption cutanée jusqu’à la grossesse délicate d’une jeune femme pas encore mariée. Ballybucklebo fournit suffsamment de cas pour occuper deux médecins généralistes de campagne.
Quand un promoteur gourmand jette son dévolu sur le cœur même de Ballybucklebo — le pub du village —, il revient aux médecins de sauver le Cygne noir, affectueusement connu sous le nom de « Canard boueux » et empêcher qu’il soit transformé en piège à touriste trop cher. Après tout, les bons citoyens de Ballybucklebo ont besoin d’un endroit où boire à la santé les uns des autres…
Que vous l’ayez visité dans le passé ou que vous découvriez Ballybucklebo pour la première fois, Un village de la campagne irlandaise est le lieu idéal pour quiconque cherche de l’esprit, de la chaleur et juste une petite touche de blabla.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 05 août 2016
Nombre de lectures 17
EAN13 9782897672645
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0650€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Copyright © 2008, Patrick Taylor
Titre original anglais : An Irish Country Village
Copyright © 2016 Éditions AdA Inc. pour la traduction française
Cette publication est publiée en accord avec Tom Doherty Associates, LLC., New York, NY
Tous droits réservés. Aucune partie de ce livre ne peut être reproduite sous quelque forme que ce soit sans la permission écrite de l’éditeur, sauf dans le cas d’une critique littéraire.
Éditeur : François Doucet
Traduction : Lynda Leith
Révision linguistique : Nicolas Whiting
Correction d’épreuves : Nancy Coulombe
Conception de la couverture : Matthieu Fortin
Photo de la couverture : © Thinkstock
Cartes : Elizabeth Danforth
Mise en pages : Sébastien Michaud
ISBN papier 978-2-89767-262-1
ISBN PDF numérique 978-2-89767-263-8
ISBN ePub 978-2-89767-264-5
Première impression : 2016
Dépôt légal : 2016
Bibliothèque et Archives nationales du Québec
Bibliothèque et Archives Canada
Éditions AdA Inc.
1385, boul. Lionel-Boulet
Varennes (Québec) J3X 1P7, Canada
Téléphone : 450 929-0296
Télécopieur : 450 929-0220
www.ada-inc.com
info@ada-inc.com
Diffusion
Canada : Éditions AdA Inc.
France : D.G. Diffusion
Z.I. des Bogues
31750 Escalquens — France
Téléphone : 05.61.00.09.99
Suisse : Transat — 23.42.77.40
Belgique : D.G. Diffusion — 05.61.00.09.99
Imprimé au Canada


Participation de la SODEC.
Nous reconnaissons l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Fonds du livre du Canada (FLC) pour nos activités d’édition.
Gouvernement du Québec — Programme de crédit d’impôt pour l’édition de livres — Gestion SODEC.
Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada
Taylor, Patrick, 1941-
[Irish country village. Français]
Le village irlandais
(La campagne irlandaise ; t. 2)
Traduction de : An Irish country village.
ISBN 978-2-89767-262-1
I. Leith, Lynda. II. Titre. III. Titre : Irish country village. Français.
PS8589.A93I75814 2016 C813’.54C2016-940595-8
PS9589.A93I75814 2016


Conversion au format ePub par: www.laburbain.com
À tous les médecins généralistes de campagne du monde






1
* * *
C’est le présage de quelque étrange catastrophe dans l’État.
B arry Laverty — le docteur Barry Laverty — entendit le cliquetis d’un poêlon sur la cuisinière, et il sentit l’odeur du bacon frit. Madame « Kinky » Kincaid, la gouvernante du docteur O’Reilly, préparait le petit déjeuner, et Barry constata qu’il était affamé.
Des pieds descendirent les marches dans un bruit sourd, et une voix grave dit :
— Bonjour, Kinky.
— Bonjour à vous, docteur, cher.
— Le jeune Laverty est-il levé ?
Malgré le fait que la moitié du village de Ballybucklebo dans County Down, en Irlande du Nord, avait fait la fête dans son jardin pendant une bonne partie de la nuit, le docteur Fingal Flahertie O’Reilly, collègue plus expérimenté de Laverty, était debout et prêt à l’action.
— Je l’ai entendu marcher, donc.
Barry avait un peu la tête dans le coton, mais il sourit alors qu’il sortait de sa petite chambre au grenier. Il trouvait l’habitude de la femme de Cork d’accoler « donc » à la fin de presque toutes ses phrases attachante et moins irritante que « c’est ainsi » ou que « c’est ce que je ferai » qu’ajoutaient les habitants de sa province natale d’Ulster pour accentuer leurs propos.
Dans la salle de bain, il se lava pour effacer le sommeil dans ses yeux bleus, qui le regardaient en clignant des paupières dans la glace grossissante depuis un visage ovale sous une chevelure pâle, une mèche de cheveux dressée sur le crâne.
Il finit de s’habiller, et il descendit à la salle à manger, passant ce faisant devant le salon du rez-de-chaussée. La pièce servait de cabinet médical au docteur O’Reilly, endroit qu’un médecin américain aurait appelé, Barry le savait, un « bureau ». Il espérait y passer beaucoup de temps à l’avenir. Il marqua une pause et jeta un œil dans la pièce à présent familière.
— Ne restez pas planté là comme un piquet, gronda O’Reilly dans la salle à manger en face. Entrez, et laissez Kinky nous nourrir.
— J’arrive.
Barry entra dans la salle à manger, clignant des yeux sous le soleil d’août entrant à flots par les fenêtres en saillie.
— Bonjour, Barry.
O’Reilly, portant une chemise rayée sans col et des bretelles rouges pour retenir son pantalon en tweed, s’assit à la tête de la grande table en acajou, une tasse de thé dans une de ses grosses mains.
— Bonjour, Fingal.
Barry s’assit et se versa une tasse.
— Super journée, ajouta-t-il.
— Je pourrais être d’accord, dit O’Reilly, si je ne me sentais pas plutôt faible. Il bâilla et se massa une tempe, ses sourcils broussailleux se rapprochant pendant qu’il parlait. Barry pouvait voir de minuscules veines dans les blancs des yeux bruns d’O’Reilly. Le visage anguleux du gros homme, avec ses oreilles en choux-fleurs et son nez penchant à bâbord, se fendit d’un sourire.
— Quand j’étais dans la marine, c’est ce que nous appelions une « blessure auto-infligée ». C’était une sacrée soirée d’au revoir, hier.
Barry rit et se demanda combien de pintes de Guinness son mentor avait avalées la veille. Ordinairement, l’alcool aurait autant d’effet sur O’Reilly qu’une cuillère à thé d’eau sur un feu de forêt. Barry ne savait toujours pas si l’offre magnanime de l’homme, présentée au milieu de ce qui semblait la fête qui devait mettre un terme à toutes les fêtes, l’avait été à travers la voix de la Guinness, ou alors si O’Reilly était sérieux. Au début, quand il s’était réveillé, il avait pensé avoir rêvé à toute l’histoire ; mais à présent, il se souvenait nettement qu’il avait juré, avant de poser sa tête sur l’oreiller, de rassembler son courage le matin venu pour demander à O’Reilly s’il le pensait vraiment.
Il savait qu’il pouvait laisser les choses telles quelles et attendre qu’O’Reilly répète son offre dans des circonstances plus professionnelles, mais au diable tout cela ; c’était important. Barry regarda à l’autre bout de la table, puis droit dans les yeux d’O’Reilly.
— Fingal, dit-il en déposant sa tasse.
— Oui ?
— Vous étiez sérieux, n’est-ce pas, quand vous m’avez offert un assistanat d’un an, puis un partenariat dans votre cabinet ?
La tasse d’O’Reilly s’arrêta à mi-chemin de ses lèvres. La ligne de ses cheveux s’abaissa et froissa la peau sur son front. Une pâleur apparut sur le bout de son nez tordu.
Barry tourna involontairement une épaule vers le gros homme, comme un duelliste au pistolet des temps anciens aurait pu le faire afin de présenter à son ennemi une plus petite cible. Le nez pâle était un signe assuré que les feux couvant sous la croûte d’O’Reilly étaient sur le point d’exploser en surface.
— Étais-je quoi ?
O’Reilly fit claquer sa tasse dans sa soucoupe.
— Étais-je quoi ? répéta-t-il.
Barry avala.
— Je voulais seulement dire…
— Sainte-Marie mère de Jésus-Christ Tout-Puissant, je sais ce que vous vouliez dire. Pourquoi diable penseriez-vous que je n’étais pas sérieux ?
— Eh bien…
Barry s’efforça désespérément de trouver des mots diplomatiques et dit :
— Vous… enfin, nous avions pas mal bu.
O’Reilly repoussa sa chaise loin de la table, pencha la tête d’un côté, dévisagea Barry… et commença à rire, projetant d’énormes grondements gutturaux. Barry regarda le visage d’O’Reilly avec espoir. Le bout de son nez était revenu à son habituel état rougeaud. Les rides aux coins des yeux du gros homme s’étaient creusées.
— Oui, docteur Barry Laverty, j’étais sérieux. Évi­demment que j’étais foutrement sérieux. J’aimerais que vous restiez.
— Merci.
— Ne me remerciez pas. Félicitez-vous vous-même. Je ne vous aurais pas présenté cette offre si je ne pensais pas que vous aviez votre place ici, à Ballybucklebo, et si les clients ne vous avaient pas pris en affection.
Barry sourit.
— Continuez simplement comme ça. Vous m’entendez ?
— Oui.
O’Reilly se leva et contourna la table jusqu’à ce qu’il se tienne au-dessus de Barry. O’Reilly tendit sa main droite.
— Si nous étions des marchands de chevaux, nous cracherions dans notre main avant de sceller le contrat, mais je pense que deux médecins généralistes devraient renoncer à cela en faveur d’une simple poignée de main.
Barry se leva et prit la pince d’O’Reilly, soulagé de découvrir que ce n’était pas

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