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Publié par
Nombre de lectures
1
EAN13
9782824056296
Langue
Français
Poids de l'ouvrage
15 Mo
NB : Le fichier EPUB est disponible uniquement en version "MISE EN PAGE FIXE".
Le Moyen Âge connut le temps des Cathédrales qui concerna toute la chrétienté, tant l’aspiration en la foi, la sublimation du Divin, la peur de la vie et de la mort revêtaient une importance extrême dans cette époques superstitieuses. On connaît moins le temps des Bastides qui n’intéressa dans leur forme spécifique que le midi de la France, alors partagée entre la suzeraineté du roi de France, celle du roi d’Angleterre-duc d’Aquitaine et de leurs vassaux respectifs. Ces fondations durèrent à peine un siècle et demi, mais sont caractéristiques d’une édification urbaine générale qui influa durablement sur la sociologie et la politique des états en perpétuels bouleversements.
Plusieurs dizaines de villes neuves surgirent des sols que Français et Anglo-Gascons, ducs et comtes, se disputaient sur ce territoire morcelé en une foule de fiefs. Aujourd’hui, que reste-il de ces bastides adaptées aux conditions économiques et militaires d’alors, que sont-elles devenues après 700 ans d’histoire ? L’ouvrage tente de retrouver les traces de toutes celles qui furent fondées en Haute-Garonne, une soixantaine au bas mot. De nombreux documents sont perdus, leur souvenir effacé, mais après une enquête minutieuse, une réflexion approfondie, certaines d’entre-elles resurgissent, pour notre plus grand plaisir, des limbes dans lesquelles l’oubli les avait plongées...
Serge Pacaud, historien et chercheur, a publié de nombreux écrits sur divers sujets concernant les départements aquitains et gascons. Dans ce livre, méticuleusement, il s’attache à retrouver les traces encore visibles des bastides du département de Haute-Garonne qui montrent le riche passé médiéval d’une région que se disputaient les maisons féodales et royales.
Une nouvelle collection pour découvrir, département par département, les bastides de tout le Grand Sud-Ouest.
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1
EAN13
9782824056296
Langue
Français
Poids de l'ouvrage
15 Mo
L Leses
Bastides Bastides
du département de la
Haaute-ute-Garonne
e Moyen Âge connut le temps des CathédralesLqui concerna toute la chrétienté, tant
l’aspiration en la foi, la sublimation du Divin, la peur de
la vie et de la mort revêtaient une impor
extrême dans cette époques superstitieuses.
connaît moins le temps des Bastides qui n’intér
dans leur forme spécifique que le midi de la F
alors partagée entre la suzeraineté du roi de F
celle du roi d’Angleterre-duc d’Aquitaine et de
leurs vassaux respectifs. Ces fondations durèr
peine un siècle et demi, mais sont caractéristiques
d’une édification urbaine générale qui influa
durablement sur la sociologie et la politique des états
en perpétuels bouleversements.
Plusieurs dizaines de villes neuves surgir
des sols que Français et Anglo-Gascons, ducs et
comtes, se disputaient sur ce territoire mor
en une foule de fiefs. Aujourd’hui, que reste-il de
ces bastides adaptées aux conditions économiques
et militaires d’alors, que sont-elles devenues a
700 ans d’histoire ? L’ouvrage tente de retr
les traces de toutes celles qui furent fondées en
Haute-Garonne, une soixantaine au bas mot.
9HSMIME*aaibgf+- Les bastides du département du Lot-Même auteur, même éditeur :
et-Garonne
- Il y a cent ans, naissait la côte d’Argent - Les calvaires de Bretagne Biscarrosse et Sanguinet - Les bastides du département de la les Gens de Guyenne Haute-Garonne
- Il y a cent ans, les Gens de Gascogne - Les bastides des départements du Tarn les Gens de Béarn et du Tarn-et-Garonne les Gens du Pays basque - Les bastides des départements du Lot
- Il y a cent ans, les Gens de Bretagne et de l’Aveyron
- Les industries de la Paille et du Liège - Sorde-l’Abbaye
dans les Landes - 1870-1871 : la Guerre et la Commune
- Mont-de-Marsan médiéval
À paraître :- Les bastides du département du Gers
- Le monastère d’Arthous et la bastide - Les bastides du département des Landes
d’Hastingues- Les bastides des départements de la
- Aspremont et les châteaux forts landaisDordogne et de la Gironde
- Divielle et les abbayes landaises- Labastide-d’Armagnac
- Saint-Sever- Il y a cent ans, les Gens de Lorraine
- Les églises de la Haute Lande- La commanderie de Bessaut
- Les églises de la Chalosse et du Tursan- Les bastides des départements de
l’Ariège, de l’Aude et des
PyrénéesOrientales
Tous droits de traduction de reproduction
et d’adaptation réservés pour tous les pays.
Conception, mise en page et maquette : © Éric Chaplain
Pour la présente édition :
© EDR/ÉDITIONS DES RÉGIONALISMES ™ — 2021
EDR sarl : 48B, rue de Gâte-Grenier — 17160 CRESSÉ
ISBN 978.2.8240.0816.5
Malgré le soin apporté à la correction de nos ouvrages, il peut arriver que nous laissions
passer coquilles ou fautes — l’informatique, outil merveilleux, a parfois des ruses diaboliques...
N’hésitez pas à nous en faire part : cela nous permettra d’améliorer les textes publiés lors de
prochaines rééditions.
2SERGE PACAUD
LES BASTIDES
DU DÉPARTEMENT
DE
HAUTE-GARONNE
3
LogoEdRegionalismes (2013).indd 3 27/03/2013 19:01:224BRÈVE INTRODUCTION
À L’HISTOIRE DE LA HAUTE-GARONNE
ET DU COMTÉ DE TOULOUSE.
APERÇU DU COMTÉ DE COMMINGES
e département de la Haute-Garonne se situe dans la province du Languedoc
d’Ancien Régime. Depuis la haute antiquité, on y trouve trace d’un peuplement Lqui investit les grottes et les refuges naturels afin de constituer des tribus
e eflorissantes. Les invasions celtes des V et III siècles avant Jésus-Christ, permirent
l’émergence d’une civilisation qui devait pactiser avec les Romains lorsque César et
son lieutenant Crassus envahirent la Gaule pour la soumettre. Il s’agissait des Volsques
Tectosages dont une tribu — les Tolosates — s’implantait dans une boucle de la
Garonne, déjà voie de communication essentielle. D’abord alliés des Romains, ils se
rebellèrent contre les occupants avant d’être châtiés par le consul Marius ; la ville de
Toulouse devenue très prospère grâce au commerce du vin, des denrées agricoles et
des esclaves, fut mise à sac à l’issue de la reconquête. La pax romana favorisait
l’enrichissement de toute la région : la cité toulousaine, comme les autres villes latines, se
composait de deux axes principaux se croisant sur la place du forum, complétés d’un
théâtre, d’un temple ou de plusieurs, d’un amphithéâtre, d’un réseau d’eaux usées
et potables avec l’édification d’aqueducs. Plus de 15.000 habitants à cette époque y
cohabitaient. Saint Saturnin (Sernin) évangélisait la région avant d’être, en 250 après
J.-C., et sera martyrisé à Toulouse, attaché à la queue d’un taureau, l’animal abattu par
des bouviers en colère et convertis au christianisme.
Les invasions vandales puis wisigothes affectèrent le pays, avant que ces derniers ne
eréussissent finalement à s’y implanter. Et, au V siècle, les Wisigoths firent de la cité de
Toulouse la capitale principale de leurs états. Ils y permirent une prospérité certaine
grâce à l’application de lois spécifiques, connues sous le nom de Bréviaire d’Alaric et
qui prolongeaient le droit romain. Cette domination durera de 418 à 507. Théodoric
II devenait roi des Wisigoths en 453 : sa domination s’étendait de la Loire à Gibraltar,
l’arianisme devenant religion d’État en 462. Clovis intervint sur les bords de la Garonne
pour faire cesser les pratiques hérétiques de ce culte récusé par le Souverain Pontife,
étendre ses possessions et asseoir son pouvoir. Désormais, Toulouse et son territoire
se débattirent dans les méandres complexes de la domination mérovingienne. En 721,
lors des invasions musulmanes, les Arabes étaient vaincus pendant le siège de la ville,
Eudes, duc d’Aquitaine et de Vasconie, remportait une victoire décisive. Pépin le Bref
mettait la province sous sa dépendance pour mieux encore la contrôler.
Le royaume d’Aquitaine, créé en 778 par le futur empereur Charlemagne après
la défaite de Roncevaux pour contenir les agissements des Vascons et des Sarrasins,
comprenait les contrées entre le Rhône et l’Atlantique et se donnait tout
naturellement Toulouse comme capitale. Son fils Louis le Pieux confiait l’administration de cet
immense territoire aux comtes de Toulouse. Malgré des conflits avec la maison royale
5et le pillage de Toulouse par les Vikings, la famille comtale n’aura de cesse alors de
poursuivre l’extension et l’accroissement de ses domaines, se confrontant à ses
puissants voisins qui agissaient de même, rois de France ou d’Aragon, comtes de Provence
ou de Barcelone. Afin d’éviter la contestation des successions par héritiers multiples,
la loi provinciale s’attacha à ce que le patrimoine comtal soit dévolu au fils aîné,
aplanissant ainsi toute contestation possible. A plusieurs reprises même on enregistra une
gouvernance à deux têtes, le père y associant son successeur légitime. Par mariages,
unions, achats, échanges, conquêtes, le comté de Toulouse se dota de nombreux
apanages supplémentaires. Six des neuf femmes qui épousèrent des comtes de Toulouse
e edurant les XII et XIII siècles furent des filles de rois, ce qui prouve l’intérêt que l’on
portait à la province.
Plusieurs personnages et phénomènes affectèrent les destinées du puissant fief : les
rois francs, ibériques et anglais s’en disputèrent la suzeraineté :
erRaymond I devint le premier comte héréditaire de Toulouse en 842. Raymond IV
fut un des principaux acteurs du dynamisme du comté de Toulouse. Réunissant à son
territoire des vassalités importantes, il participa à la première croisade et participa à
la prise de Jérusalem en 1099 afin de s’y tailler un royaume. On admet généralement
qu’il ramena avec lui les ferments culturels de la civilisation occitane qui atteindra un
haut degré d’érudition et de prospérité. Le comte meurt en 1105 lors du siège de
Tripoli ; son fils aîné Bertrand lui succède et part à son tour aux croisades et délaissa
ses domaines. Face aux tentativ