Les images de la grande guerre à l épreuve du temps
468 pages
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Les images de la grande guerre à l'épreuve du temps , livre ebook

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Description

S’inscrivant pleinement dans le centenaire de la Grande Guerre, cet ouvrage, recueil des actes du colloque qui s’est tenu à St-Remy-la-Calonne les 15 et 16 mai 2013, a pour objectif de focaliser l’attention sur l’iconographie de la Première Guerre mondiale, qu’elle soit d’époque (œuvres contemporaines) ou plus tardive (photographies de traces). L’analyse de ces images, témoins indirects de ce conflit, reflète une société révélatrice d’émotions, de sentiments ou encore de besoins. Certaines vérités cachées ou méconnues pourront alors être exhumées de la boue figée de tranchées oubliées. L’enjeu consiste ici à éclairer certaines représentations, certaines temporalités sous un jour nouveau. Nous pensons que les images, fragments d’un passé contemporain, indices d’un conflit sanctuarisé, peuvent, sciemment ou inconsciemment, contribuer à restituer ce lien de mémoire avec la réalité brutale, traduire et faire passer l’ineffable, l’indicible à travers le discours du présent.

Informations

Publié par
Date de parution 08 avril 2015
Nombre de lectures 5
EAN13 9782312030937
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0017€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Nadège Mariotti Marie-France Paquin
 
 
Les images de la grande guerre à l’épreuve du temps
 
 
Colloque international 15 & 16 mai 2013 À Saint-Remy-la-Calonne
 
 
Les éditions du net 22 rue Édouard Nieuport 92150 Suresnes
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Photographie de couverture : Traces aux Éparges 2010 © N. Mariotti, tous droits réservés
 
 
 
 
 
 
Actes du colloque international, tenu les 15 & 16 mai 2013, à Saint-Remy-la-Calonne.
Directrices de la publication : Nadège Mariotti, Marie-France Paquin
Mise en page : Jitka de Préval, Agnès Dorion
Illustrations © Bibliothèque nationale et universitaire de Strasbourg, Collection Musée gaumais, collections personnelles : Anna Bohn, Emmanuelle Champomier, Emmanuelle Danchin, Jean-Claude Fombaron, Nadège Mariotti.
 
© Les Éditions du Net, 2015 ISBN : 978-2-312-03093-7
 
Remerciements
Il nous est agréable au terme de ce travail de remercier les personnes qui par leur savoir, leur expérience et leurs travaux, souvent aussi leur amitié et leur disponibilité, nous ont accompagnées tout au long de cette réflexion collective, enrichissant tour à tour cet ouvrage. Que chacun trouve ici l’expression de notre gratitude. En particulier Nicolas Dejardin-Hayart, Léon Goeffroy, Blandine Hombourger-Oswald, Sylvie Guitton, Colette Matilto, Anne-Frédérique Fresneau-Thimm, Denis Morin et les étudiants IUFM de l’atelier de pratique culturelle (2010/2012).
Nous adressons nos remerciements à la Communauté de Communes de Fresnes-en-Woëvre, représentée par son président M. Jean-Claude Humbert et par l’un de ses administrés M. Daniel Breton pour le suivi et l’encadrement constant dont ils ont fait preuve tout au long de ce cheminement.
Nos remerciements s’adressent aussi aux personnes engagées, pour leur aide et leur disponibilité, dans l’organisation du colloque et dont la participation en a permis la réalisation. Merci à l’ONF, à nos présidents de séances M. le Colonel Pierson et M. Jacques Grasser, à Mme Chenon pour sa traduction en « direct », à Jean-Luc Péhaut pour son soutien, son inégalable connaissance du terrain, à Dominique Hennequin pour sa présence lors de la projection de son film Fusiller pour l’exemple , à l’association D’Ici et d’ailleurs pour son investissement dans la confection et la distribution des repas et à tous les auditeurs présents.
Cet ouvrage est enfin l’occasion de remercier Serge Philippe pour la réalisation de l’affiche du colloque et le prêt de son exposition Les peintres de la Grande Guerre . Disparu prématurément, nous lui dédions cette édition.
 
 
 
 
Préface
La Grande Guerre, on le sait, fut par-dessus tout un phénomène de masse. Songeons à cette multitude d’obus alignés à perte de vue dans les usines d’armement et soigneusement polis par les ouvrières, ces colonnes de soldats partant pour le combat ou ces prisonniers hagards serrés les uns contre les autres derrière le barbelé de leur geôle, à la terre retournée, soulevée, perçant l’horizon en de grandes giclées colorées, le fracas insoutenable des tirs de canons … tout cela nous est restitué par les mots surtout, ces milliers de mots écrits chaque jour, les dessins, les gravures, les peintures, les graffitis retrouvés dans les abris et autres cagnas et la photographie. La presse omniprésente se fait l’écho en images de ce chaos sans pour autant narrer cette réalité intangible. Restent, aujourd’hui, les traces de ces terrains bouleversés, de ces ruines de villages rayés de la carte dont encore cent ans après de nombreux photographes captent de bien insolites images. Ces monuments qui, dans chaque commune de France, honorent le sacrifice de trop jeunes gens.
Ayant œuvré durant près de 30 ans dans les arcanes des collections photographiques du Musée d’Histoire Contemporaine de la BDIC dont j’avais la charge, chaque jour, je fus happée par ces quantités de documents saisis presque sur le vif : la guerre omniprésente a fini par me fasciner. Étrange magnétisme qui pourrait paraitre morbide, mais ma curiosité intellectuelle devait être assouvie. Saisir, comprendre, appréhender cette multitude d’images –avec ses non-dits cachés derrière elles– acquise en héritage et qu’il nous faudra à notre tour transmettre.
Pourtant, paradoxe de l’étude, plus j’en apprenais, moins j’en savais.
Les prochaines années verront l’effervescence d’un grand nombre de manifestations commémoratives qui augurent d’une mémoire vivante très prégnante. Ne constate-t-on pas avec surprise cet intérêt manifeste voire cet engouement pour la « grande collecte nationale » de documents à numériser : parfois cinq heures d’attente à la BnF afin de confier pour un temps une partie de ce patrimoine familial, ces chroniques individuelles. On veut préserver et léguer aux générations futures qui d’évidence continueront à s’interroger sur cet épais mystère ! Il est donc certain que ce déluge d’images perdurera dans le temps à la fois comme une cicatrice et comme un témoignage qui ne pourra pas taire l’absurdité de ce conflit. Mais comme dit Georges Brassens : «  Le temps ne fait rien à l’affaire  » et la suite de l’Histoire nous le dira. Peut-être ?
Thérèse Blondet-Bisch , décembre 2013
Peintre, anciennement chargée des collections photographiques de la BDIC
 
 
 
 
Avant-propos
Que n’a-t-on pas écrit sur la Première Guerre mondiale ?
Durant le conflit, les combattants ont laissé des milliers de traces écrites, graffitis éphémères, paroles en poèmes, lettres à l’arrière ou encore romans, témoignages de l’horreur des tranchées. Après le conflit, certains ont publié leurs mémoires, leurs journaux de guerre.
Depuis, les historiens ont pris le relais, avant que plus récemment l’archéologie de la Grande Guerre ne devienne un champ d’investigation reconnu.
Les événements médiatiques et culturels qui s’annoncent dans les perspectives du Centenaire de la Première Guerre mondiale seront l’occasion pour de nombreux champs de bataille d’être à l’honneur. Toutes les villes et villages de France ont eu et ont encore un lien étroit presque indéfectible avec ce conflit qui fut celui de la première véritable guerre industrielle, anthropophage et dévastatrice. D’innombrables thématiques seront abordées à cette occasion.
Or, depuis peu, en France, les derniers témoins vivants ont disparu. Restent seulement les traces qu’ils nous ont laissées : un héritage multiforme, complexe, difficile à inventorier, à protéger puisqu’en passe de disparition, d’un inexorable effacement.
Parallèlement, en ce début de XXI e siècle, notre quotidien est fait d’images. Qu’elles soient informatives, communicatives ou ludiques, les images sont partout. Nous sommes confrontés à un phénomène irréversible : celui de l’abondance des images, de leurs nouveaux vecteurs et de leur circulation instantanée.
S’inscrivant pleinement dans cette évolution technico-sociale, cet ouvrage, recueil des actes du colloque qui s’est tenu à Saint-Remy-la-Calonne les 15 et 16 mai 2013, a justement pour objectif de focaliser l’attention sur l’iconographie de la Première Guerre mondiale, qu’elle soit d’époque (œuvres contemporaines) ou plus tardive (photographies de traces). L’analyse de ces images, témoins indirects de ce conflit, reflète une société révélatrice d’émotions, de sentiments ou encore de besoins. Certaines vérités cachées ou méconnues pourront alors être exhumées de la boue figée de tranchées oubliées. L’enjeu consiste ici à éclairer certaines représentations, certaines temporalités sous un jour nouveau. Nous pensons que les images, fragments d’un passé contemporain, indices d’un conflit sanctuarisé, peuvent, sciemment ou inconsciemment, contribuer à restituer ce lien de mémoire avec la réalité brutale, traduire e

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