LES Marionnettistes, tome 3 : table rase
310 pages
Français

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LES Marionnettistes, tome 3 : table rase , livre ebook

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Description

Dans une lettre adressée au directeur général de la Sûreté du Québec, un individu lance un défi à la police: il a déjà tué impunément dans un lointain passé et annonce qu’il va recommencer. Il promet de détruire deux vies puis de disparaître. Le meurtrier exige aussi qu’Aglaé Boisjoli soit l’enquêteuse qui se lancera à sa poursuite. Forte du succès de ses enquêtes précédentes, celle-ci accepte le défi. Elle se rend en Gaspésie, en pleine saison de chasse, pour empêcher l’audacieux criminel de passer à l’acte. Au fil des lettres envoyées par le présumé tueur, Aglaé suit la piste qu’il a tracée pour elle. Quel rôle étonnant son correspondant lui fait-il jouer dans cette obscure mise en scène? L’aboutissement de cette étrange investigation obligera la jeune femme à faire des choix déchirants. Après Bois de justice et Le syndrome de Richelieu, voici la troisième enquête d’Aglaé Boisjoli, Table rase.

Informations

Publié par
Date de parution 21 juin 2012
Nombre de lectures 0
EAN13 9782894554029
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0900€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Version ePub réalisée par :
DANS LA COLLECTION ADRÉNALINE :
Le parasite, Georges Lafontaine, roman, 2007
Bête noire, Gilles Royal, roman, 2008
Les marionnettistes, tome 1, Bois de justice Les marionnettistes, tome 2, Le syndrome de Richelieu Les marionnettistes, tome 3, Table rase Jean Louis Fleury, roman, 2010
Visitez notre site : www.saint-jeanediteur.com
JEAN LOUIS FLEURY



roman


G u y S a i n t - J e a n É D I T E U R
Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada
Fleury, Jean Louis Les marionnettistes : roman (Adrénaline) Sommaire : t. 1. Bois de justice — t. 2. Le syndrome de Richelieu — t. 3. Table rase. ISBN 978-2-89455-351-0 (v. 1) ISBN 978-2-89455-362-6 (v. 2) ISBN 978-2-89455-401-2 (v. 3) I. Titre. II. Titre : Bois de justice. III. Titre : Le syndrome de Richelieu. IV. Titre : Table rase. V. Collection : Adrénaline (Guy Saint-Jean éditeur). PS8561.L484M37 2010 C843'.54 C2010-940904-3 PS9561.L484M37 2010 Nous reconnaissons l'aide financière du gouvernement du Canada par l'entremise du Fonds du livre du Canada (FLC) ainsi que celle de la SODEC pour nos activités d'édition. Nous remercions le Conseil des Arts du Canada de l'aide accordée à notre programmede publication.

Gouvernement du Québec — Programme de crédit d'impôt pour l'édition de livres — Gestion SODEC
© Guy Saint-Jean Éditeur inc. 2011
Conception graphique : Christiane Séguin Révision : Alexandra Soyeux
Dépôt légal — Bibliothèque et Archives nationales du Québec, Bibliothèque et Archives Canada, 2011
ISBN : 978-2-89455-401-2 ISBN ePub : 978-2-89455-402-9 ISBN PDF : 978-2-89455-439-5
Distribution et diffusion Amérique : Prologue France : Volumen Belgique : La Caravelle S.A. Suisse : Transat S.A.
Tous droits de traduction et d'adaptation réservés. Toute reproduction d'un extrait quelconque de ce livre par quelque procédé que ce soit, et notamment par photocopie ou microfilm, est strictement interdite sans l'autorisation écrite de l'éditeur.
Guy Saint-Jean Éditeur inc. 3440, boul. Industriel, Laval (Québec) Canada. H7L 4R9. 450 663-1777. Courriel : info@saint-jeanediteur.com • Web: www.saint-jeanediteur.com
Guy Saint-Jean Éditeur France 30-32, rue de Lappe, 75011, Paris, France. (1) 43.38.46.42 Courriel : gsj.editeur@free.fr
Imprimé et relié au Canada
On a l'impression que […] l'on a travaillé, à son insu, au service de la Mort tant le paysage est massacré, et ça vousdonne le vertige d'avoir fait le vide autour de soi, table rase.
Blaise Cendrars, Bourlinguer
Note de l'auteur
Les personnages mis en scène dans cette histoire sont tous imaginaires. Des individus rencontrés, appréciés ou subis lors de ma vie professionnelle à Hydro-Québec penseront, peut-être, se reconnaître. Concédons que j'aie pu, ici ou là, aller chercher un trait de caractère chez l'un, une bribe de l'histoire de l'autre, un élément de la réputation d'un troisième; mais, que tous se le disent, ce récit et ses protagonistes sont totalement fictifs. Nul ne s'y prétendra décrit, caricaturé ou cité sans découvrir au fil des lignes que ce n'est pas de lui dont il était question. Que les morveux se mouchent… pas dans mon mouchoir.
JLF
I
Table mise
Un vol et un autre…
Jeudi 7 Juillet 1955
C’est lui qui découvrit le premier que l’on s’était introduit dans la maison familiale. Ce mercredi-là, jour de congé de Roberte, la bonne, son père était parti pour sa journée hebdomadaire d’enseignement à l’université de médecine et avait prévenu qu’il ne reviendrait pas avant 18 heures. Sa grand-mère en villégiature, comme chaque année, chez une sienne arrière-petite-nièce pour écouler, à l’air marin, l’époque des grandes chaleurs, le jeune garçon avait passé la journée chez des amis de la famille, propriétaires d’un domaine voisin avec tennis, pièce d’eau et terrain de jeu. Le docteur l’y avait déposé en auto en partant au travail le matin.
En dépit du beau temps, il n’avait pas joué avec les enfants de la maison et ne s’était pas baigné comme eux, passant l’essentiel de sa journée à la lecture des livres d’images d’Épinal que l’on avait rassemblés à son intention sur une table de verre, sous une tonnelle couverte de volubilis mauves. Il aimait les volubilis. Sa mère les appelait morning glory .
À son retour solitaire, un peu passé 17 heures 30, l’enfant avait immédiatement réalisé que la demeure de ses ancêtres avait été vandalisée. La chose ne pouvait se constater de la rue, une haie dense en chicane dissimulant le côté de la maison aux passants, mais la porte latérale par où les coutumiers des lieux accédaient au logis béait sur l’allée de gravier. Sa grande vitre centrale de verre dépoli avait été fracassée en une multitude d’éclats épars sur la galerie de bois qui faisait le tour de la vénérable et toujours élégante résidence de pierres. Le petit gars gravit bravement les trois marches d’escalier conduisant à la cuisine et s’arrêta sur le seuil. Son œil vif nota des gouttes de sang sur le carrelage blanc de la pièce déserte, qui faisaient une trace vers l’intérieur de la maison. Longtemps interdit, il finit par pénétrer avec circonspection, redoutant d’entendre les voleurs à l’œuvre. Mais non, tout semblait calme dans la vaste et sombre demeure. Il constata que le coffret de cuivre au couvert perpétuellement ouvert près de la porte, cette espèce de vide-poches où sa grand-mère laissait toujours quelque menue monnaie et parfois des billets pour payer les livreurs, était à sa place habituelle et n’avait pas été vidée de son contenu.
La piste de sang conduisit l’enfant, marchant à pas précautionneux, vers le salon qui lui apparut intact, puis, par le grand couloir obscur de l’entrée principale, jusqu’au bureau paternel. Le cabinet austère et mystérieux où le garçon n’entrait que rarement et seulement lorsqu’il était seul au logis lui apparut dans le plus complet désordre. Le fauteuil de cuir vert anglais, sans doute tiré hâtivement, était renversé. Le contenu des tiroirs du bureau de chêne noir et des compartiments au bas des bibliothèques jonchait le parquet. Un grand trou de plâtre à vif déchirait le papier peint velouté cramoisi, à l’endroit où la petite armoire de pharmacie du docteur avait été arrachée du mur.
Les traits figés et inexpressifs, l’enfant s’avança avec le plus grand soin pour ne rien heurter ni déplacer dans le désordre ambiant. Il s’en alla jusqu’à la table de travail, au centre du cabinet, où debout, le front plissé, les poings sur le plateau verni, il parut réfléchir. Il ne ressentait aucune panique, mais son visage avait pâli.
C’était un garçon plutôt renfermé, genre « taiseux », un fils unique, qui s’enfermait volontiers dans un monde intérieur sombre et tourmenté, à l’inquiétude de ses proches. Cette morosité plutôt inusitée chez les jeunes de son âge allait en s’aggravant, au jugement du docteur, depuis la mort, quatre mois plus tôt, de la mère de l’enfant. Il était blond, comme l’avait été celle que, dans le pays, tous appelaient, sans animosité particulière, « l’Anglaise »; grand pour son âge et mince comme elle, mais avec, dans l’allure, une espèce d’assurance naturelle doublée d’un sérieux taciturne que la fragile et aimable beauté irlandaise n’avait jamais affichée.
L’enfant regardait, au mur extérieur donnant à l’est, le rideau à guillotine obturant l’ancienne cheminée où les ancêtres du médecin entretenaient leur feu aux saisons froides. Quatre panneaux horizontaux de tôle peints en gris, coulissant entre deux rainures d’acier latérales en condamnaient l’âtre. On les levait originellement au moyen d’une espagnolette centrale à poignée en forme de coquillage. Mais on ne se servait plus jamais du foyer, mis au rancart, comme les anciens poêles à bois de la maison, lors de l’installation, par le père du médecin, du chauffage central au mazout, deux décennies plus tôt. Le maniement de la crémone figée dans la peinture était devenu, année après année, de plus en plus difficile. L’enfant le savait pertinemment qui peinait quand, en l’absence de son père, de la bonne et de la grand-mère,

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