Les Mers polaires
69 pages
Français

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Les Mers polaires , livre ebook

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Description

On donne le nom d’Océan ou de mer à l’immense nappe d’eau qui couvre de ses ondes salées plus des deux tiers de notre globe. Il n’y a, en réalité, qu’une seule mer, qui entoure d’une ceinture flottante les continents et les îles ; mais on a donné différents noms aux diverses parties de ce grand tout, afin de pouvoir les indiquer plus facilement.L’océan Atlantique est ainsi appelé parce qu’il baigne le pied occidental du mont Atlas, qui formait autrefois la limite du monde connu.Fruit d’une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.

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EAN13 9782346127047
Langue Français

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Extrait

À propos de Collection XIX
Collection XIX est éditée par BnF-Partenariats, filiale de la Bibliothèque nationale de France.
Fruit d’une sélection réalisée au sein des prestigieux fonds de la BnF, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques de la littérature, mais aussi des livres d’histoire, récits de voyage, portraits et mémoires ou livres pour la jeunesse…
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Hivernage dans les glaces.
Céline Fallet
Les Mers polaires
I
Coup d’œil sur les Mers
On donne le nom d’Océan ou de mer à l’immense nappe d’eau qui couvre de ses ondes salées plus des deux tiers de notre globe. Il n’y a, en réalité, qu’une seule mer, qui entoure d’une ceinture flottante les continents et les îles ; mais on a donné différents noms aux diverses parties de ce grand tout, afin de pouvoir les indiquer plus facilement.
L’océan Atlantique est ainsi appelé parce qu’il baigne le pied occidental du mont Atlas, qui formait autrefois la limite du monde connu. Il s’étend, du nord au sud, entre les deux cercles polaires, et, de l’ouest à l’est, entre l’Amérique d’un côté, l’Europe et l’Afrique de l’autre. Il est si vaste, qu’il se subdivise, d’après la situation qu’il occupe, en océan Atlantique équinoxial, boréal et austral. Il forme, en outre, sur les côtes qu’il baigne plusieurs mers secondaires et plusieurs golfes.
Le Grand-Océan ou le Pacifique, plus vaste encore que l’Atlantique, baigne la côte occidentale de l’Amérique, la côte orientale de l’Asie, et renferme la plus grande partie de l’Océanie.
L’océan Indien, moins étendu que l’Atlantique et le Pacifique, baigne l’Asie, l’Afrique et l’Océanie.
Les mers polaires s’étendent autour des deux pôles. Celle du nord est appelée océan Glacial arctique ou boréal, et celle du sud océan Glacial antarctique ou austral.
Les petites mers communiquent avec la grande mer unique ou l’Océan, soit par de larges ouvertures, soit par des passages resserrés, qu’on nomme détroits, à l’exception de quelques lacs salés, que la masse des eaux a laissés au milieu des continents, lorsqu’elle s’en est retirée : telles sont la mer Caspienne et la mer Morte, qui n’ont avec l’Océan aucune communication apparente.
L’eau par elle-même est incolore ; mais en masse elle semble prendre des teintes différentes. Quand elle reflète un ciel pur, elle est d’un bleu limpide ; quand, au contraire, les nuages sont en grand nombre, elle paraît verdâtre. Dans les endroits où elle est peu profonde, elle emprunte la couleur des sables qui forment son lit, celle des bancs de corail qu’elle recouvre, des plantes qui croissent sur ses plages ou des petits animaux dont elle nourrit les innombrables légions.
L’eau des mers est remarquable par sa transparence, non quand on la regarde de près, mais quand on l’examine d’une certaine hauteur. Le mousse, perché sur les vergues, voit souvent le fond de l’Océan ; et dans les mers polaires, le matelot placé en vigie distingue, entre les îles de glace qu’il voit s’avancer vers le navire, les eaux limpides sur lesquelles flottent ces îles menaçantes. Toutefois le plongeur qui pénètre dans les mers profondes ne jouit pas longtemps de la lumière du soleil ; à mesure qu’il s’enfonce, le jour fait place à un crépuscule rougeâtre, et ce crépuscule à la sombre nuit.
La profondeur des Océans varie beaucoup. Celle de l’Atlantique est la mieux connue, du moins dans les parties les plus fréquentées. De nombreux sondages y ont été opérés par des navigateurs de toutes les nations, à la prière du président de l’Observatoire de Washington, le commandant Maury, devenu célèbre par les grands services qu’il a rendus à la marine. Une carte dressée par ses soins montre que, sur certains points, la profondeur de cette mer reste inférieure à deux kilomètres, tandis que sur d’autres elle en atteint sept.
« Si les eaux se retiraient, dit-il, de cette entaille profonde qui sépare les continents, le squelette de la terre ferme serait en quelque sorte mis à nu, et, parmi les lignes tourmentées du fond de la mer, on découvrirait peut-être les restes d’innombrables naufrages. Alors apparaîtrait ce terrible mélange d’ossements humains, de débris de toutes sortes, d’ancres pesantes, de perles précieuses, dont l’image fantastique a troublé bien des songes. »
Les autres Océans ont été beaucoup moins parcourus, par conséquent beaucoup moins étudiés ; cependant on croit que la profondeur moyenne des mers, en général, n’excède pas neuf kilomètres, c’est-à-dire qu’elle ne dépasse guère la hauteur des montagnes les plus élevées de notre globe.
Le tond de la mer présente autant d’inégalités que la surface de la terre. On y trouve des hauteurs, des vallées, des plaines, des rochers, dont la tête, lorsqu’elle s’élève jusqu’aux couches supérieures de l’eau, peut occasionner de terribles naufrages. On y rencontre des courants, des gouffres, des volcans, dont les explosions ébranlent au loin les ondes, et parfois donnent naissance à des îles nouvelles.
En été, la température des mers est plus froide que celle de la terre ; en hiver, elle est plus chaude. La surface solide du globe s’échauffe plus vite que sa surface liquide ; mais celle-ci se refroidit plus lentement, parce que les rayons du soleil l’ont pénétrée, et que les couches ainsi échauffées montent peu à peu vers l’extérieur.
A une certaine profondeur, la température de l’Océan est la même sous toutes les latitudes ; on peut en conclure que dans les mers polaires, l’eau est plus chaude à mesure qu’on y descend, et que dans les mers équatoriales, elle se refroidit sensiblement.
Cependant la température des eaux ne s’abaisse pas au-dessous de quatre degrés. Si elle allait se refroidissant toujours, le fond de l’Océan ne serait pas, comme il l’est, peuplé de plan es et d’animaux, en telle profusion que nos prairies et nos forêts, comparées à celles de la mer, sont vides et désertes,
La mer renferme d’innombrables êtres vivants, depuis la baleine, auprès de laquelle le géant de la terre, le monstrueux éléphant, n’a que de médiocres proportions, jusqu’à l’infusoire, qu’on ne peut découvrir qu’à l’aide du microscope. Une multitude de poissons, de toutes formes et de toutes grandeurs, se jouent près de la surface des eaux ; ils se combattent, se poursuivent, disparaissent un instant, pour reparaître plus loin. Les uns vivent isolés, d’autres en familles ; d’autres encore voyagent en troupes immenses, et parfois occupent un si grand espace, qu’on les prendrait pour des îles flottantes. Ce que les grands animaux marins en dévorent, ce que les pêcheurs en prennent, est incalculable ; cependant leur nombre ne diminue pas, tant leur fécondité est grande.
Des mollusques, ainsi nommés parce qu’ils n’offrent au toucher qu’une substance molle, sans os ni arêtes, empruntent aux eaux de la mer le carbonate de chaux et la silice qu’elles tiennent en dissolution ; et de ces matériaux inépuisables, ils se font des carapaces ou des coquilles. L’anémone, le souci de mer, le polypier, le corail, étalent leurs corolles roses, jaunes, blanches ou semblables aux fleurs des pommiers et des pêchers, et ces corolles sont des bras, à l’aide desquels ces fleurs animées saisissent leur nourriture.
C’est surtout dans les eaux des chaudes latitudes que se développent ces êtres qui sont tout à la fois des animaux et des plantes, et qu’on désigne sous le nom de zoophytes.
« Si nous plongeons nos regards dans le liquide cristal de l’océan Indien, dit Schleiden, nous y voyons réalisées les plus merveilleuses apparitions des contes féeriques de notre enfance : des buissons fantastiques portent des fleurs vivantes, des massifs de méandrines et d’astrées contrastent avec les explanarias touffus qui s’épanouissent en forme de coupes, avec les madrépores à la sculpture élégante, aux ramifications variées. Partout brillent les plus vives couleurs ; les verts glauq

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