Les Titres de la dynastie d Orléans - Histoire du régime parlementaire
119 pages
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Les Titres de la dynastie d'Orléans - Histoire du régime parlementaire , livre ebook

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Description

Il passe deux fois à l’ennemi avec armes et bagages. — Il fait, à plusieurs reprises (1803-1809), tous ses efforts pour porter les armes contre la France. — Ses propres lettres à ce sujet. — Lettre authentique du duc de Wellington. — Après la Restauration, il est arbitrairement exempté de l’impôt. — Il reçoit, par ordonnance, des biens confisqués. — Il reçoit cinq millions sur le milliard des émigrés. — En 1330, il frustre l’Etat de tous ses biens.Fruit d’une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.

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EAN13 9782346094622
Langue Français

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Extrait

À propos de Collection XIX
Collection XIX est éditée par BnF-Partenariats, filiale de la Bibliothèque nationale de France.
Fruit d’une sélection réalisée au sein des prestigieux fonds de la BnF, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques de la littérature, mais aussi des livres d’histoire, récits de voyage, portraits et mémoires ou livres pour la jeunesse…
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Francis Aubert
Les Titres de la dynastie d'Orléans
Histoire du régime parlementaire
A Son Altesse Royale
 
 
Monseigneur le Duc d’Aumale
 
 
 
Monseigneur,
 
 
L’argumentation de ceux qui veulent restaurer votre dynastie est des plus simples : ils nous dépeignent le règne du roi Louis-Philippe comme une espèce d’âge d’or.
 
La monarchie de Juillet fut l’âge d’or, parce qu’à cette époque :
 
La France était libre ;
 
Le pays était gouverné par le pays ; il dirigeait lui-même ses affaires ;
 
La Chambre était l’expression de la volonté et des intérêts du pays, et l’on ne faisait rien sans consulter la Chambre ;
 
Le gouvernement n’était point personnel ;
 
L’arbitraire était inconnu ;
 
Les hommes au pouvoir, depuis le roi jusqu’au dernier fonctionnaire, étaient animés de l’esprit le plus libéral et du respect le plus profond de la légalité ; ils étaient en outre d’une probité inattaquable ;
 
La presse était libre ;
 
On jouissait du droit de réunion ;
 
Quant à la politique extérieure, elle était sage, habile, et féconde en bons résultats.
 
On ne dit pas que ce régime ait été très-démocratique, ni qu’il ait rien fait pour les classes les plus nombreuses et les moins favorisées, ni que de ce temps la moralité ait été bien grande.
 
On ne dit pas que l’ordre public ait été parfait.
 
Mais le tableau, tel qu’on se plait à le tracer tous les jours, directement ou par allusion, ne laisse pas que d’avoir une physionomie des plus satisfaisantes ; la Charte est une vérité, et l’on bénit la meilleure des républiques.
 
J’ai voulu voir, Monseigneur, si vraiment vous étiez la liberté, et j’ai étudié cette question historique avec la résolution arrêtée de me ranger dans votre camp, et de consacrer toute mes forces et toute ma vie à vous ramener aux Tuileries, si j’acquérais la conviction que vous aviez été dans le passé l’âge d’or de la liberté, et que par conséquent vous le seriez dans l’avenir.
 
Je ne suis pas beaucoup plus vieux, Monseigneur, que votre auguste neveu. A défaut de souvenirs personnels, j’ai donc dû interroger ceux de vos contemporains et de vos aînés,et chercher dans les journaux et dans les écrits du temps, dans les Mémoires des hommes d’Etat, surtout des ministres qui ont gouverné de 1830 à 1848 et qui sont restés au nombre de vos amis, dans les annales parlementaires, dans les documents diplomatiques, dans les actes officiels et dans les historiens français et étrangers, la vérité sur le règne du roi Louis-Philippe.
 
C’est le résultat de ces investigations que j’ai l’honneur de déposer aux pieds de Votre Altesse Royale.
 
Si Votre Altesse Royale daigne y jeter les yeux, elle sera parfaitement édifiée sur les mérites du règne de son auguste père et sur la valeur des titres qu’elle a à ressaisir le gouvernement de la France.
 
Il en sera de même, j’ose l’espérer, de tous ceux de mes concitoyens à qui ce livre tombera sous la main.
 
Mon double but sera ainsi atteint, Monseigneur : les titres de la dynastie d’Orléans seront bien connus et de mon pays et de Votre Altesse Royale.
 
J’ai l’honneur d’être,
 
Monseigneur,
 
De Votre Altesse Royale,
 
Le très-humble
 
 
FRANCIS AUBERT.
 
 
 
 
 
P.S.  — On me parle beaucoup, Monseigneur, d’une lettre ducale de la 1 re quinzaine du mois de juin, commençant par ces mots : « Mon cher Ferry » et contenant ceux-ci : « Il faut renverser. »
 
Quid, Monseigneur ?
CHAPITRE I er
LE FONDATEUR DE LA DYNASTIE

Il passe deux fois à l’ennemi avec armes et bagages. — Il fait, à plusieurs reprises (1803-1809), tous ses efforts pour porter les armes contre la France. — Ses propres lettres à ce sujet. — Lettre authentique du duc de Wellington. — Après la Restauration, il est arbitrairement exempté de l’impôt. — Il reçoit, par ordonnance, des biens confisqués. — Il reçoit cinq millions sur le milliard des émigrés. — En 1330, il frustre l’Etat de tous ses biens. — Le Roi Mendiant. — Les biens de la famille d’Orléans. — Caractère de l’homme, d’après M. Guizot et M. Dupin. — Il ne visite pas les cholériques.
La raison indique et l’histoire enseigne que deux qualités au moins sont nécessaires à celui que la Providence a chargé de la tâche redoutable de fonder une dynastie.
Il faut qu’il soit animé de l’esprit national : il doit être comme l’incarnation des sentiments patriotiques du pays. En même temps, il faut qu’il ait embrassé les idées nouvelles et soit sincèrement résolu à les faire triompher.
Il est en outre presque essentiel que son âme soit haute, pleine de vues élevées, que son cœur soit ferme, et qu’il y règne un mépris profond de ces intérêts personnels et vulgaires qui aveuglent, énervent, abaissent et dégradent. Enfin, la réflexion, le calme, la sérénité, la bonté, la dignité, le courage, sont pour un prince nouveau des biens indispensables.
Quelques traits de la vie et du caractère du roi Louis-Philippe nous éclaireront peut-être sur cette question : pourquoi sa dynastie n’est-elle pas fondée ?
 
 
C’est un fait acquis à l’histoire et à la chanson, que le duc de Chartres se distingua à Jemmapes et à Valmy, ainsi qu’à Valmy et à Jemmapes.
Mais il n’est pas moins notoire que, comme Bourmont, il trahit son pays ; comme Bourmont, le roi Louis-Philippe, alors duc de Chartres, passa, en pleine guerre, à l’ennemi avec armes et bagages. Il était, on le sait, en compagnie de son frère et de Dumouriez. Il commit cet acte le 5 avril 1793, pour la seconde fois 1 .
Les sentiments qui l’animaient alors ne firent que se développer en lui, et plus tard, à plusieurs reprises, ce prince fit tous ses efforts auprès de qui de droit pour obtenir la faveur de porter les armes contre la France ; et il fit ces efforts, non pas à une époque où le pays était livré à une poignée d’insensés sanguinaires, mais sous l’Empire, en 1809.
J’ai publié ailleurs 2 un extrait fort curieux d’un ouvrage intitulé :

CENT DIX JOURS
 
DU RÈGNE
 
DE LOUIS XVIII
 
ou
 
TABLEAU HISTORIQUE
 
Des événements politiques et militaires
 
Depuis le 20 mars jusqu’au 8 juillet 1815, jour de la rentrée du roi dans sa capitale
 
Ouvrage composé d’après les renseignements les plus authentiques
 
PAR R.-J. DURDENT
 
SECONDE ÉDITION
 
Revue, corrigée et augmentée
 
PARIS
 
ALEXIS EYMERY, libraire, rue Mazarine, n° 30
1815
Cet ouvrage, écrit dans un style divertissant, est une apologie de la maison de Bourbon, dans laquelle on a compris la branche d’Orléans. Il contient l’éloge le plus flatteur des qualités et des actions des princes de cette dernière famille. C’est pour leur faire honneur qu’on y expose et prouve ce que nous venons de dire de M. le duc d’Orléans. Le roi Louis-Philippe n’a jamais protesté contre cette assertion développée d’un auteur qui n’a pas du manquer de lui faire hommage de son œuvre et qui a eu l’honneur de plusieurs éditions.
Voici cet extrait :

L’armée cependant était divisée, agitée par des opinions contraires, et travaillée par des factions turbulentes. Il devint bientôt impossible de fixer tant d’incertitudes et de réunir tant de volontés diverses. Dans ce choc violent, au mil

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