Matricule A-16689
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Matricule A-16689 , livre ebook

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Description

Claude Hirsch est né à Colmar en 1931. La déclaration de guerre pousse sa famille juive alsacienne à gagner l'intérieur du pays. Malgré plusieurs déménagements, Claude et ses parents sont arrêtés en mai 1944, puis emprisonnés au Fort Montluc à Lyon. Transférés à Drancy, ils font parti le convoi n° 76 pour Birkenau où ses parents trouveront la mort. Claude est affecté à Auschwitz III-Monowitz, et connaît bien des aspects de l'univers concentrationnaire nazi. En janvier 1945, l'évacuation et la Marche de la mort le mène à Gleiwitz d'où il est transporté à Buchenwald puis à Dora. En avril, Claude est transféré à Nordhausen bientôt bombardé. Les Américains le libèrent et le rapatrient à Épinal. Un oncle le mène à Paris où il reprend ses études.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 janvier 2020
Nombre de lectures 2
EAN13 9782304048216
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0250€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Claude Hirsch
Matricule A-16689 Souvenirs de déportation d’un enfant de treize ans mai 1944 - mai 1945
Collection Témoignages de la Shoah

Le Manuscrit


ISBN : 9782304048216
© 2019
Claude Hirsch




La Collection « Témoignages de la Shoah » de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah
En lançant sa collection « Témoignages de la Shoah » avec les éditions Le Manuscrit, et grâce aux nouvelles technologies de communication, la Fondation souhaite garder et transmettre vers un large public la mémoire des victimes et des témoins des années noires des persécutions antisémites, de 1933 à 1945.
Aux nombreux ouvrages déjà parus, la Fondation espère ainsi ajouter les récits de celles et ceux dont les voix sont restées jusqu’ici sans écho : souvenirs souvent enfouis au plus profond des mémoires individuelles ou familiales, récits parfois écrits mais jamais diffusés, témoignages publiés au sortir de l’enfer des camps, mais disparus depuis trop longtemps des rayons des bibliothèques.
Si quelqu’un seul ne peut décrire l’indicible, la multiplicité des récits peut s’en approcher.
En tout cas, c’est l’objectif que s’assigne cette collection à laquelle la Fondation, grâce à son Comité de lecture composé d’historiens et de témoins, apporte sa caution morale et historique.
Face à une actualité où l’instrumentalisation des conflits divers tend à obscurcir, confondre et banaliser ce que fut la Shoah, cette collection permettra aux lecteurs, chercheurs et étudiants de mesurer la spécificité d’une persécution extrême dont les uns furent acteurs, les autres complices, et face à laquelle certains restèrent indifférents et les autres héroïques.
Puissent ces ouvrages inspirer à leurs lecteurs, à l’image des Justes du Chambon-sur-Lignon, le rejet de l’antisémitisme et de toute autre forme d’exclusion, et l’esprit de fraternité.
Simone VEIL
Présidente de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah


Comité de lecture de la collection (2011)
Serge Klarsfeld, président
Henri Borlant, survivant de la déportation
Isabelle Choko, survivante de la déportation
Olivier Coquard, historien
Katy Hazan(OSE), historienne
Dominique Missika, historienne
Denis Peschanski, historien
Paul Schaffer, survivant de la déportation
Annette Zaidman, enfant cachée
Philippe Weyl, responsable de la collection
Correction : Laurence Beilvert
Voir les autres titres de la collection en fin de volume .


Dans la même collection
Murmures d’enfants dans la nuit de Rachel Chetrit -Benaudis (Témoignages Histoire OSE, 2004)
Auschwitz, le 16 mars 1945 d’Alex Mayer (2004)
Dernière Porte suivi de 50 ans après, une journée à Auschwitz de Claude Zlotzisty (2005)
À la vie ! Les enfants de Buchenwald, du shtetl à l’OSE de Katy Hazan et Éric Ghozlan (2005)
J’ai eu douze ans à Bergen-Belsen d’Albert Bigielman (2005)


Biographie de Claude Hirsch
1931 16 février : naissance à Colmar (Haut-Rhin) dans une famille juive dont l’implantation en Alsace est attestée au xviii e siècle. Son père, Armand, né le 24 mai 1894 à Hattstatt (Haut-Rhin), exerçait la profession d’ingénieur et installait des machines dans les entreprises de la région. En septembre 1929, il a épousé Edmée Ditisheim née le 4 septembre 1907 à Bâle (Suisse) dans une famille également d’origine alsacienne. La mère de Claude est femme au foyer.
1939 3 septembre : la France et le Royaume-Uni déclarent la guerre à l’Allemagne. La famille gagne alors l’intérieur de la France et trouve refuge à Quarré-les-Tombes (Yonne). Le père de Claude continue son activité professionnelle, jusqu’à sa mobilisation au printemps de l’année suivante.
1940 1 er semestre : Claude suit une scolarité normale.
Juin : devant l’avance rapide des troupes allemandes et l’invasion du territoire, la famille Hirsch participe à l’exode et aboutit à Saint-Géniès-de-Malgoirès, dans le Gard. Claude fréquente l’école communale du village.
1941 Mars : le grand-père maternel de Claude s’éteint à Bâle (Suisse).
1942 Été : Claude et sa mère passent un mois à Bâle.
Octobre : Claude fait son entrée en sixième au lycée de garçons de Nîmes (Gard) comme pensionnaire.
1943 Octobre : alors que Claude a commencé sa cinquième au lycée de garçons de Nîmes, ses parents, ne se sentant plus en sécurité à Saint-Géniès-de-Malgoirès, quittent cette localité pour Alès (Gard), avec la grand-mère paternelle, qui devait y mourir le 13 décembre 1943.
1944 Janvier : la famille déménage à nouveau pour Noirétable (Loire, massif du Forez). Claude y suit l’enseignement par correspondance du lycée Blaise-Pascal de Clermont-Ferrand.
24 mai : Claude est arrêté avec sa mère que la présence de Miliciens a affolée. Son père les rejoint et se constitue prisonnier. Ce sont les seuls Juifs arrêtés dans le village. Ils sont tous trois envoyés au siège de la Gestapo à Lyon (avenue Berthelot). Claude reste avec son père environ un mois enfermé dans la baraque aux Juifs de la prison du Fort Montluc.
Début juin : il retrouve sa mère lors de leur transport en train pour Paris puis en autobus jusqu’au camp de transit de Drancy (de nos jours en Seine-Saint-Denis).
30 juin : ils sont enfermés dans les wagons à bestiaux du convoi n° 76 à la gare de Bobigny (aujourd’hui en Seine-Saint-Denis) à destination du camp d’extermination d’Auschwitz-Birkenau (Haute-Silésie, Pologne).
3 juillet : à leur arrivée, Claude est séparé de sa mère (36 ans), qui mourra – sans doute de pneumonie quelques semaines plus tard –, et de son père (50 ans), envoyé à la chambre à gaz.
Juillet : Claude est affecté au camp d’Auschwitz III-Monowitz où se trouve l’usine Buna de l’IG Farben. Il travaille dans différents commandos, échappe aux sélections et connaît bien des aspects de la vie concentrationnaire nazie.
1945 17 janvier : devant la progression des troupes soviétiques, le camp d’Auschwitz et ses commandos sont évacués. Claude fait la Marche de la Mort jusqu’à la gare de Gleiwitz.
À Gleiwitz, il est mis dans un train composé de wagons découverts qui le mène au camp de concentration de Buchenwald (proche de Weimar, Thuringe, Allemagne), d’où il est rapidement transféré au camp de Dora, également en Thuringe. Il est envoyé à l’infirmerie de ce camp où il séjourne jusqu’à un ultime transfert au camp de Nordhausen.
Avril : le camp de Nordhausen est bombardé par les Alliés. Alors que ses gardiens ont pris la fuite, les forces américaines le libèrent et le prennent en charge. Claude retourne à Buchenwald libéré, puis il est transféré sur une base aérienne de l’US Air Force près de Halle (Thuringe, Allemagne), d’où il est rapatrié en France en DC-3. L’avion atterrit à Mourmelon-le-Grand (Marne). De là, il est conduit en train sanitaire jusqu’à Épinal, où il est admis à l’hôpital.
Juin : son oncle paternel Léon le ramène à Paris.
2 e semestre : il passe sa convalescence en Normandie puis à Bâle chez sa grand-mère maternelle.
1946 3 e trimestre : Claude reprend sa scolarité en quatrième au lycée Montaigne de Paris. Il bénéficie d’une bourse en tant que pupille de la nation. Il passera les périodes scolaires chez ses oncles paternels et les vacances scolaires chez sa grand-mère maternelle à Bâle puis à Genève.
1950 Claude obtient son baccalauréat et entame des études pharmaceutiques.
1955 Pharmacien diplômé, il réussit le concours de l’internat en pharmacie des Hôpitaux de Paris. Il se spécialise ensuite en pharmacologie. Il entre dans l’industrie pharmaceutique et participe pendant treize ans en tant que chercheur à la mise au point de médicaments nouveaux.
1962 Claude se marie. De cette union naîtront deux fils, en 1963 et 1968, puis trois petits-enfants en 1998, 1999 et 2002.
1967 Il soutient une thèse de doctorat d’État qui lui vaut un prix de thèse.
1972 Il quitte l’industrie pour reprendre une officine jusqu’en 1988, année où il prend sa retraite.


J’ai rédigé ce texte en 2002 à l’intention de mes enfants et petits-enfants dans le bu

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