Mémoire de déportation, écrits en mai-juin 1945
117 pages
Français

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Mémoire de déportation, écrits en mai-juin 1945 , livre ebook

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Description

Maurice Szmidt est devenu un homme lorsque, convalescent, il s'est mis à rédiger ce qu'il venait de subir afin d'en conserver la mémoire qu'il sait fragile. Aussi est-ce sans détour ni omission qu'il nous livre dans ce témoignage la cruelle réalité de ce qu'il a vécu, du premier coup de canon qui le réveille le 10 mai 1940 à Anvers - où, venu de Pologne, il vivait avec ses deux soeurs et ses parents juifs pratiquants -, aux retrouvailles avec sa famille à Lyon trois ans plus tard.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 janvier 2020
Nombre de lectures 2
EAN13 9782304027358
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0250€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Maurice Szmidt
Mémoires de déportation écrits en mai-juin 1945
Collection T É moignages de la Shoah

Le Manuscrit


ISBN: 9782304027358
© 2019 Le Manuscrit
Maurice Szmidt




Présentation de la collection « Témoignages de la Shoah » de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah
En lançant sa collection « Témoignages de la Shoah » avec les éditions Le Manuscrit, et grâce aux nouvelles technologies de communication, la Fondation souhaite conserver et transmettre vers un large public la mémoire des victimes et des témoins des années noires des persécutions antisémites, de 1933 à 1945.
Aux nombreux ouvrages déjà parus, la Fondation espère ainsi ajouter les récits de celles et ceux dont les voix sont restées jusqu’ici sans écho : souvenirs souvent enfouis au plus profond des mémoires individuelles ou familiales, récits parfois écrits mais jamais diffusés, témoignages publiés au sortir de l’enfer des camps, mais disparus depuis trop longtemps des rayons des bibliothèques.
Si quelqu’un seul ne peut décrire l’indicible, la multiplicité des récits peut s’en approcher.
En tout cas, c’est l’objectif que s’assigne cette collection à laquelle la Fondation, grâce à son Comité de lecture composé d’historiens et de témoins, apporte sa caution morale et historique.
Face à une actualité où l’instrumentalisation des conflits divers tend à obscurcir, confondre et banaliser ce que fut la Shoah, cette collection permettra aux lecteurs, chercheurs et étudiants de mesurer la spécificité d’une persécution extrême dont les uns furent acteurs, les autres complices, et face à laquelle certains restèrent indifférents et les autres héroïques.
Puissent ces ouvrages inspirer à leurs lecteurs le rejet de l’antisémitisme et de toute autre forme d’exclusion, et l’esprit de fraternité.
Consultez le site Internet de la FMS : www.fondationshoah.org


Comité de lecture de la collection (2011)
Serge Klarsfeld, président
Henri Borlant, survivant de la déportation
Isabelle Choko, survivante de la déportation
Olivier Coquard, historien
Katy Hazan(OSE), historienne
Dominique Missika, historienne
Denis Peschanski, historien
Paul Schaffer, survivant de la déportation
Annette Zaidman, enfant cachée
Philippe Weyl, responsable de la collection
Correction : Laurence Beilvert
Voir les autres titres de la collection en fin de volume .


Biographie de Maurice Szmidt
1925 18 juin : naissance de Maurice Szmidt à Rawa Mazowiecka (Pologne), dans une famille juive pratiquante déjà riche de deux filles, Anna, née le 31 juillet 1916, et Fella, née le 21 avril 1923. Son père, Izchak, natif de la même ville (15 mai 1894), est commerçant. Il a épousé, Joheved Hesfinger née à Skerniwich (Pologne), le 12 janvier 1896.
1928 Parti en Palestine avec le mouvement sioniste Mizrahi, le père de Maurice revient en Europe après trois ans de tentative d’implan-tation. Il ne veut pas retourner en Pologne en raison de l’antisémitisme qui y règne : la famille Szmidt émigre à Anvers (Belgique).
1939 1 er septembre : les armées allemandes envahissent la Pologne.
À Rawa Mazowiecka, deux oncles de Maurice sont fusillés par l’armée allemande.
3 septembre : la France et le Royaume-Uni déclarent la guerre à l’Allemagne. Début de la Seconde Guerre mondiale en Europe.
1940 10 mai : début de la phase armée du conflit. L’offensive allemande contourne la ligne Maginot par le nord : invasion des Pays-Bas, de la Belgique et du Luxembourg. Début de l’exode des populations.
Les Szmidt s’enfuient avec d’autres familles d’Anvers. Après un voyage en train d’une semaine, ils se retrouvent à Margon, village de l’Hérault. Ils travaillent aux vendanges et reçoivent l’aide du Comité d’aide aux réfugiés (CAR).
14 mai : fuite du gouvernement français à Bordeaux.
15 mai : capitulation des Pays-Bas.
28 mai : capitulation de la Belgique.
13 juin : à Margon, tous les étrangers de sexe masculin de 17 à 48 ans, dont le père de Maurice, sont envoyés vers Port-Vendres, dans un convoi à destination de l’Afrique.
14 juin : les Allemands entrent dans Paris déclaré « ville ouverte ».
18 juin : depuis Londres, le général De Gaulle appelle les Français à la résistance contre l’occupation allemande.
22 juin : armistice franco-allemand à Rothondes. Trois cinquième du territoire français sont occupés par les armées nazies victorieuses.
24 juin : armistice franco-italien, à Rome.
Le père de Maurice est envoyé au camp de rassemblement de Montpellier. Anna Szmidt parvient à le ramener à Margon.
10 juillet : vote des pleins pouvoirs au maréchal Pétain. Fin de la IV e République, remplacée par l’État français.
Septembre-octobre : le préfet de l’Hérault déplace les réfugiés dans le village de Pouzolles. La famille s’installe dans l’ancienne école.
3 octobre : premier Statut des Juifs.
24 octobre : entrevue de Montoire : Pétain engage la France dans la voie de la collaboration avec l’Allemagne nazie.
1941 29 mars : création du premier Commissariat général aux questions juives (CGQJ).
M. Singalowski, directeur de l’ORT (Organisation, reconstruction, travail), obtient des terres pour les réfugiés afin qu’ils les exploitent. La famille Szmidt avec les familles Goldstein et Glatt se mettent à défricher un bout de forêt à Pouzolle. Maurice commence à apprendre le français.
L’ORT envoie les sœurs Szmidt à Montpellier dans une école de couture.
Décembre : par courrier l’ORT autorise Maurice à aller à l’école de La Roche.
1942 19 janvier : Maurice entre à l’école d’agriculture du centre de La Roche.
Pâques : pour les vacances, il rend visite à ses parents. Ce sera la dernière fois avant la libération des camps.
18 juin : Maurice reçoit la visite de sa sœur Anna à La Roche.
25-28 août : la gendarmerie française rafle les jeunes de La Roche. Les plus de dix-huit ans ont déjà fui, les moins de seize sont relâchés, les autres, dont Maurice, sont envoyés au camp de Casseneuil (Lot-et-Garonne).
3 septembre : ces derniers sont déportés au camp de transit de Drancy (aujourd’hui, Seine-Saint-Denis).
9 septembre : Maurice fait parti du convoi n° 30 à destination d’Auschwitz. À Cosel, le convoi est arrêté : avec d’autre, il est sélectionné pour le travail et intègre au camp de Johannsdorf, en Haute-Silésie.
Maurice travaille à la Reichsautobahn (« autoroute du Reich »).
17 septembre : Maurice est transféré du camp Johannsdorf à celui de Kochanowitz. Il transporte des gravats, des briques, cultive les pommes de terre, nettoie le camp, construit un pont, une gare, etc.
Il rencontre Peter Dischel (Sturm de son vrai nom), qui le sa uvera plus tard.
8 novembre : débarquement allié en Afrique du Nord. Trois jours après, en France, les armées allemandes envahissent de la zone dite libre.
1943 2 février : la VI e armée allemande capitule à Stalingrad. Première défaite allemande qui marque un tournant dans le conflit.
9 juin : Maurice est transféré au camp de Borsigwerk. Il pose des rails, puis travaille comme freineur. Il travaille à Cogolin, à 60 km de Borsigwerk.
Avec sa « communauté », il s’occupe des cuisines et de la distribution des repas.
Il travaille comme freineur. S’étant brûlé les cuisses dans un accident de chaudière, il reste cinq semaines et demie à l’« hôpital » du camp.
1944 28 mars : Maurice et ses compagnons sont transférés au camp de Blechhammer.
1 er avril : Blechhammer devient officiellement un Konzentrationslager . Maurice travaille pour OHW, les usines d’hydrogénisation de Haute-Silésie.
Il est tatoué du numéro de matricule 178764.
Juin : premiers bombardements de la RAF sur les usines dans lesquelles travaillent des internés. Maurice, qui travaille alors comme couvreur, échappe de justesse à une bombe.
6 juin : débarquement allié en Normandie.
Maurice attrape la gale, et travaille trois semaines à l’« hôpital » du camp.
Des déportés jouent une pièce de théâtre qu’ils ont écrite et montée : Un détenu fait le tour du monde . Le prix d’entrée est une cigarette.
Novembre : Franklin D. Roose

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