Mémoire du duc de Rovigo - Sur la mort de Pichegru, du capitaine Wright, de M. Bathurst, et sur quelques autres circonstances de sa vie
38 pages
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Mémoire du duc de Rovigo - Sur la mort de Pichegru, du capitaine Wright, de M. Bathurst, et sur quelques autres circonstances de sa vie , livre ebook

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Description

A L’ÉDITEUR. 1er juillet 1816.Monsieur,JE vous adresse les détails suivans dans la confiance que vous voudrez bien les publier tels que je les ai rédigés. Vos lecteurs verront que, si je n’ai point été aussi prompt qu’on pouvait s’y attendre à réfuter les calomnies dont j’ai été victime, mes délais ne doivent être attribués qu’à la retraite dans laquelle je suis forcé de vivre, et qui ne m’a point permis d’agir plus tôt.Fruit d’une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.

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Publié par
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EAN13 9782346117673
Langue Français

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Extrait

À propos de Collection XIX
Collection XIX est éditée par BnF-Partenariats, filiale de la Bibliothèque nationale de France.
Fruit d’une sélection réalisée au sein des prestigieux fonds de la BnF, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques de la littérature, mais aussi des livres d’histoire, récits de voyage, portraits et mémoires ou livres pour la jeunesse…
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Anne-Jean-Marie-René Savary
Mémoire du duc de Rovigo
Sur la mort de Pichegru, du capitaine Wright, de M. Bathurst, et sur quelques autres circonstances de sa vie
PRÉFACE DE L’ÉDITEUR
LE mémoire que nous publions fut envoyé en 1816 par le général Savary en Angleterre, après sa sortie de la prison de Malte. Son but principal était de se justifier du meurtre de deux sujets britanniques, meurtre dont quelques journaux et des pamphlets l’avaient accusé. Ainsi, depuis plusieurs années, ce mémoire, qui fut d’abord publié dans un ouvrage périodique en Angleterre, est tombé dans le domaine public, et on doit s’étonner qu’il n’ait point été reproduit en France. Tout ce qui peut jeter du jour sur l’histoire contemporaine est en droit de nous intéresser : d’ailleurs le mémoire du duc de Rovigo, tout en le justifiant, n’accuse personne et ne saurait causer de scandale : nous croyons donc rendre service au public en le reproduisant accompagné d’une notice sur l’auteur. Cette pièce devient d’autant plus importante qu’elle sert d’éclaircissement à l’ouvrage publié sous le titre de Mémoires de Joseph Fouché, duc d’Otrante.
Quelle que soit l’opinion qu’on se forme de l’authenticité de ces mémoires, les faits qu’ils renferment prouvent que l’auteur, s’il n’était pas Fouché lui-même, était du moins assez bien instruit, et il faut attendre, pour porter un jugement à ce sujet, que M. Alphonse Beauchamp, leur éditeur, ait déclaré à quelle source il a puisé.
NOTICE sur Le duc de Rovigo
PARMI les hommes dont le nom a acquis de la célébrité sous l’empire, Savary tient une place marquante, soit par l’importance des fonctions dont il fut chargé, soit par la gravité des accusations qui ont long-temps pesé sur lui.
Savary (Anne-Jean-Marie) naquit à Sedan le 26 avril 1774 ; son père avait obtenu, par de longs services, le grade de major de cavalerie, et son fils se destina également à la carrière militaire. A l’âge de quinze ans il entra dans le régiment de Royal-Normandie comme officier ; il nous a appris lui-même que son grade composait alors toute sa fortune 1  ; probablement cette circonstance l’empêcha de prendre part à l’émigration ; il resta en France, mais sans jouer un rôle quelconque dans les événemens de la révolution. Dans toute la vie de Savary, on voit qu’il n’était pas homme à s’enthousiasmer pour des principes ; courageux, habile, mais assez facile de caractère, il était né pour s’attacher à des hommes supérieurs et pour suivre aveuglément la direction qu’ils voudraient lui donner. Cette disposition, malheureusement trop commune, explique toute sa conduite.
Dès les premières campagnes de la révolution, Savary mérita et obtint de l’avancement : nous le trouvons en Egypte aide-de-camp du général Desaix, et chargé en cette qualité de négocier avec l’amiral anglais sir Sidney Smith le retour de l’armée en France. Devenu premier aide-de-camp de Desaix, il l’accompagna en Italie, et il était à ses côtés lorsque ce général, qui donnait de si hautes espérances par ses talens militaires et par ses vertus civiques, reçut le coup mortel au moment même où il venait de décider la victoire de Marengo. Savary porta lui-même cette nouvelle au premier consul, qui, l’ayant connu en Egypte, l’attacha immédiatement à son état-major. Il ne tarda point de gagner la confiance de Bonaparte, et en peu de temps il obtint le grade de général de brigade et le commandement de la légion de la gendarmerie d’élite qui fit partie plus tard de la garde impériale.
Devenu chef d’un corps chargé en partie de la police de la capitale, Savary se trouva lancé dans cette administration ténébreuse, et son dévouement absolu à la personne du premier consul lui fit regarder comme honorables des fonctions que peut - être l’aide - de - camp de Desaix eût regardées comme indignes de lui. Lorsqu’en 1804 la conspiration de George Cadoudal et de Pichegru fut découverte, il accepta la mission de surveiller les côtes de l’ouest et de la Normandie, sur lesquelles les vaisseaux anglais devaient débarquer les agens du complot et l’argent nécesaire pour l’exécuter. Ayant découvert, par les premières arrestations qui eurent lieu à Paris, les signaux des conspirateurs, cette circonstances en fit tomber plusieurs entre les mains de la police, et le capitaine Wright, officier de la marine anglaise qui dirigeait les débarquemens, fut arrêté lui-même. Savary montra dans sa mission beaucoup d’activité et de zèle, et il revint à Paris la veille du jugement du duc d’Enghien, dont il ignorait l’arrestation. il ne fut instruit de cet événement qu’au moment où il reçut l’ordre d’aller prendre le commandement du château de Vincennes, et de s’y rendre immédiatement avec une partie de sa légion ; le lendemain le malheureux prince avait cessé d’exister. Dans cette circonstance, Savary se rendit-il coupable d’un excès de zèle, ou n’agit-il que d’après le principe d’obéissance passive qu’on prétend encore être le premier devoir des soldats ? voilà ce qu’il nous est impossible de décider. Les déclarations de tous les hommes influens de cette époque se combattent entre elles, et aucun des auteurs des diverses assertions ne possède cette haute probité politique qui commande une confiance absolue. Toutefois parmi les imputations adressées à Savary au sujet de cet événement tragique, il en est beaucoup qui sont d’une fausseté évidente. Savary ne fut jamais ni cruel ni lâche ; il était dévoué à Napoléon, et à l’époque dont nous parlons il a pu éprouver une véritable haine contre tous ceux qu’il croyait complices d’un projet qui avait pour but d’assassiner le premier consul et de rétablir les Bourbons sur le trône de France.
Pendant le procès de George Cadoudal, le général Savary ne resta point oisif ; la police faisait partie à cette époque de l’administration de la justice, et était dirigée par le grand - juge Regnier (depuis duc de Massa). Savary et Réal se distinguèrent par leur zèle à veiller à la sûreté de Napoléon ; bientôt ils eurent un collaborateur distingué. M. Fouché fut placé de nouveau à la tête du ministère de la police : ce n’était point non plus un homme à s’enthousiasmer pour des principes ; ils se modifiaient pour lui selon les circonstances : il était encore moins disposé à se dévouer à la fortune d’un autre. Son propre intérêt était le mobile de toutes ses actions. Napoléon crut devoir se défier de lui, tout en se trouvant forcé de l’employer ; mais il jugea prudent d’avoir une police secrète ou contre-police , dont il confia la direction à Savary, élevé en même temps au grade de général de division, sans quitter le commandement de la gendarmerie d’élite. Celte troupe devint à cette époque partie intégrante de la garde impériale, et fut plus propre dès lors à agir sur tous les points de la France qu’en qualité de corps appartenant à la garnison de Paris. L’action de la gendarmerie d’élite et de son chef ne se borna pas à l’intérieur de l’empire ; la police des armées lui fut aussi confiée.
Dans la campagne de 1805, Savary eut occasion de faire preuve de son adresse comme négociateur, et de sa bravoure comme soldat. Au champ de bataille d’Austerlitz il remplit les fonctions d’aide-de-camp auprès de l’empereur, et porta ses ordres aux commandans de corps. Il remplit diverses missions auprès de l’empereur de Russie. Avant la bataille, il fut chargé de complimenter ce prince qui venait d’arriver de Berlin, et d’examiner en même temps les dispositions de l’armée et de ses chefs. Après la bataille, Napoléon avait promis à l’empereur d’Autriche de ne pas poursuivre l’armée russe, sous la condition qu’elle se retirerait en Russie. Savary eut la mission de communiquer cette stipulation à l’empereur Alexandre, et de s’assurer de la retraite de l’armée russe. Après cette mémorable campagne, Savary fut nommé grand-cordon de la Légion-d’Honneur, et presque en même temps le grand-duc de Bade lui remit l

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