Quelques mots sur les crimes de l Asie
62 pages
Français

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Quelques mots sur les crimes de l'Asie , livre ebook

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Description

§ I. LES injustices des Asiatiques envers les Européens datent depuis les siècles les plus reculés. Je passe sous silence celles qui sont antérieures à notre ère, et qui servirent de motif à la prise de Troie, aux guerres des Persans contre les Grecs, à la conquête des états de la Perse par Alexandre, aux guerres de Rome et de Carthage, etc. Depuis cette époque les massacres et les dévastations que les Européens ont soufferts de la part des Asiatiques ont été fréquents et exercés avec une cruauté digne d’animaux carnassiers.Fruit d’une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.

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EAN13 9782346091911
Langue Français

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Extrait

À propos de Collection XIX
Collection XIX est éditée par BnF-Partenariats, filiale de la Bibliothèque nationale de France.
Fruit d’une sélection réalisée au sein des prestigieux fonds de la BnF, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques de la littérature, mais aussi des livres d’histoire, récits de voyage, portraits et mémoires ou livres pour la jeunesse…
Édités dans la meilleure qualité possible, eu égard au caractère patrimonial de ces fonds publiés au XIX e , les ebooks de Collection XIX sont proposés dans le format ePub3 pour rendre ces ouvrages accessibles au plus grand nombre, sur tous les supports de lecture.
E. Marcellin
Quelques mots sur les crimes de l'Asie
Sommes envoyées au Conseiller de Collège E. MARCELLIN, par les personnes auxquelles il a offert des exemplaires de la Justification des Grecs, qu’il a composée et fait imprimer à ses frais en Russie , au profit des veuves et des orphelins des Grecs qui ont perdu la vie en combattant pour la religion et la patrie.
ROUBLES. S.E. la princesse N. Galitzin. 50 Une personne inconnue. 50 S.E. la Pr. E. Th. D. 50 S.E. André Abakoum. 25 S.E. le prince P. Lapouhyn. 25 S.E. le comte J. Lita. 10 M. le commandeur Locman. 10 S.E. l’Amiral N. Mordvinof. 100 M.N. Roznovano, trésorier de Moldavie. 70 Son Eminence le métropolitain Seraphim. 10 S.E. le prince S. Saltikof. 100 S.E. le comte Chérémétef. 50 S.E.M. me Anna, femme du gouverneur de Mingrélie 50 S.E. Démétrie Nikolaévitch Siniavin. 25 Son Altesse le prince M. Héracléevitch. 20 Le Club de danse. 10 S.E. le comte Ivan Sologoupe. 5 S.E. le comte D. Vlastof. 10 S.E.M. le Baron Diehitch. 25 TOTAL. 695
Dont plus de 500 roubles ont été dépensés, 1.° pour faire relier 500 exemplaires qui ont été offerts à des personnes distinguées en Russie, et une trentaine aux membres de la famille Impériale et aux grands seigneurs ; 2.° pour faire écrire des lettres à toutes ces personnes, etc.
Restent 195 roubles qui ont été employés à l’impression de cet ouvrage, l’auteur ayant ajouté de ses propres deniers le surplus des frais nécessaires.
PRÉFACE
J’entends souvent parler des droits des Turcs sur les pays Chrétiens, qu’ils ont envahis par l’épée, de leur haine envers notre religion, de leur loyauté dans l’observation des traités avec les Européens, de leur manière d’agir avec les Chrétiens qu’ils ont subjugués, du droit que ceux-ci ont. de délivrer leur patrie et leurs temples, et de recouvrer leur indépendance, etc. Pour pouvoir discerner la vérité, il serait nécessaire de bien savoir l’histoire de l’Asie et celle de l’Europe, de voyager en Turquie pour connaître le caractère des Ottomans, leur disposition envers les Chrétiens, et l’état déplorable de ceux-ci ; il faudrait même entreprendre des voyages dans les royaumes qui confinent à la Turquie, pour consulter l’opinion de ses voisins, et y voir les monumens que les bons ou les mauvais projets des Turcs envers les autres nations y ont laissés. Ordinairement les juges du grand procès de l’indépendance des Grecs, ou plutôt du procès entre les Européens et les Asiatiques, ne connaissent assez ni l’histoire, ni les pays dont il s’agit.
Né malheureusement sous le joug des mahométans, je connais un peu l’histoire, j’ai voyagé dans presque tous ces pays, et j’ai lu ce que les savans ont écrit sur cette matière. Je m’étais donc décidé à débrouiller ce problême, que les Turcs ont fait naître les armes à la main, et que les Européens devaient résoudre de même à mains armées ; j’avais déjà fait une esquisse de mon ouvrage. Tout-à-coup les victoires des armes russes, le passage des Balkans, la conquête continuelle des villes et des forteresses turques, et surtout la marche précipitée vers Constantinople du héros qui commande les armées de Jésus-Christ, ont stupéfié tous les esprits. Alors j’ai été forcé de faire imprimer mon brouillon, sans prendre le temps d’en mieux disposer les matériaux, ni d’en corriger le style. Je n’en garde cependant nulle rancune aux russes ; au contraire, je prie, jour et nuit, l’Être suprême de les bénir, et de couronner leurs armes du plus heureux succès. Après tant de grands souverains, Charles-Quint, Louis XIV, Pierre-le-Grand, Catherine, etc., c’était à l’empereur Nicolas qu’il était réservé de délivrer tant de nations Européennes du joug des Asiatiques ! Après tant de héros, le prince Eugène, Romiantzof, Souvarow, Bonaparte, etc., c’était à Diebitch Zabalkanski qu’était réservé de terrasser le lion du Turkestan et de le chasser de Constantinople !
Puisque la langue française est celle de presque toutes les nations, j’ai écrit ce livre en français. Je me flatte de l’espoir qu’on sera indulgent pour le stile d’un étranger qui n’a pas la présomption de croire qu’il posséde assez bien cette langue ni aucune autre, pour être rangé dans la classe des écrivains de profession.
QUELQUES MOTS SUR LES CRIMES DE L’ASIE
§ I. LES injustices des Asiatiques envers les Européens datent depuis les siècles les plus reculés. Je passe sous silence celles qui sont antérieures à notre ère, et qui servirent de motif à la prise de Troie, aux guerres des Persans contre les Grecs, à la conquête des états de la Perse par Alexandre, aux guerres de Rome et de Carthage, etc. Depuis cette époque les massacres et les dévastations que les Européens ont soufferts de la part des Asiatiques ont été fréquents et exercés avec une cruauté digne d’animaux carnassiers. Toutes les histoires nous attestent que différens peuples barbares, altérés de sang et affamés de pillage, sont venus de différentes parties de l’Asie, l’un après l’autre, pour attaquer les Européens. Ils ont mis tout à feu et sang, quoiqu’ils n’eussent aucun motif de justice, aucune raison de représailles, et même aucun autre but que celui d’aller à la chasse des hommes, de vivre aux dépens des autres, de dévaster, de pilier, de tuer, de s’approprier les biens d’autrui. Ils ont assailli l’Europe avec le plus féroce acharnement, ils sont tombés sur ses habitans comme des brigands, des assassins, des cannibales, pour les exterminer et s’emparer de leurs propriétés, de leurs femmes, de leurs enfans, de leur patrie ; le plus souvent non contens d’avoir pillé et égorgé un peuple européen, ils continuaient à attaquer et à massacrer les autres. Tels furent les Alains 1 qui, depuis le temps de Pompée, continuèrent pendant plusieurs siècles leurs irruptions dans les états des Européens en Asie et en Europe ; les Huns 2 , les plus féroces de tous les peuples barbares ; les Bulgares 3 , nommés auparavant Hunogudures ; les Abares 4 , dont enfin Charlemagne a délivré l’Europe, en les exterminant ; les Sarrasins ou Arabes 5 qui, enflammés par le fanatisme de la religion mahométante, conquirent en peu de temps plusieurs royaumes eu Asie, en Afrique et en Europe, et semblaient être destinés à subjuguer toutes les nations ; les Hongrois 6 qui ont fait éprouver plus d’une fois à l’Allemagne et à l’Italie leur férocité sanguinaire ; les Patzinaces 7 , qui n’étaient pas moins le fléau des peuples barbares que des nations civilisées, et surtout les Chazars 8 qui se distinguaient parmi eux par leur courage et leur cruauté ; les Comans 9 qui buvaient, dit-on, le sang de leurs captifs ; les Tartares (descendans des Turcs) 10 , qui, après avoir détruit plusieurs peuples en Asie, se proposaient de soumettre ou d’exterminer toutes les nations du monde. Parmi les Asiatiques qui restèrent en Europe, les uns ont été exterminés à leur tour, les autres ont, graces au ciel, embrassé la religion chrétienne. Leur caractère sauvage et leurs mœurs féroces s’étant adoucis, ils mêlèrent leurs langages et leurs usages avec les indigènes, et formèrent avec eux des nations, pour jouir également des douceurs de la paix, et pour se défendre contre les ennemis du dehors.
§ II. Mais les fils infortunés de la Grece, qui jadis avaient donné le plus noble exemple de l’amour de la liberté, sans penser à s’aggrandir par des conquêtes 11 , qui avaient procuré plus d’une fois aux autres nations européennes, les sciences, les arts, et les lois, et surtout la religion chrétienne, ont été destinés à un sort plus cruel, à des souffrances inouies : notre sainte religion, loin d

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