Quelques Réflexions et points de vue susceptibles d améliorer la constitution - Et de consolider la monarchie
48 pages
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Quelques Réflexions et points de vue susceptibles d'améliorer la constitution - Et de consolider la monarchie , livre ebook

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Description

DÈS qu’un peuple réuni en société a accepté un gouvernement qui le régit depuis des siècles et qu’il s’est accru par l’étendue de son territoire et la force de sa population, au point de faire une grande nation, ses goûts, ses préjugés, ses mœurs sont trop enracinés, pour que les grands changemens n’entraînent pas toujours avec eux des maux inévitables ; et sur ce fait, l’histoire nous apprend qu’il n’est aucun peuple pour qui un changement de constitution n’ait été funeste.Fruit d’une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.

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EAN13 9782346103904
Langue Français

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Extrait

À propos de Collection XIX
Collection XIX est éditée par BnF-Partenariats, filiale de la Bibliothèque nationale de France.
Fruit d’une sélection réalisée au sein des prestigieux fonds de la BnF, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques de la littérature, mais aussi des livres d’histoire, récits de voyage, portraits et mémoires ou livres pour la jeunesse…
Édités dans la meilleure qualité possible, eu égard au caractère patrimonial de ces fonds publiés au XIX e , les ebooks de Collection XIX sont proposés dans le format ePub3 pour rendre ces ouvrages accessibles au plus grand nombre, sur tous les supports de lecture.
Chiousse
Quelques Réflexions et points de vue susceptibles d'améliorer la constitution
Et de consolider la monarchie
ORDRE DES MATIÈRES
PREMIER POINT DE VUE .
Sur le mode de gouvernement le plus analogue au bonheur des français.
 
DEUXIÈME POINT DE VUE .
Sur le dispositif d’une loi réglementaire tendante à réprimer les opinions anti-religieuses et anti-monarchiques, émises à la tribune par des Députés au Corps législatif.
 
TROISIÈME POINT DE VUE.
Sur le dispositif d’une loi spéciale qui aurait pour but, celui de rendre passible de la confiscation de ses biens personnels, l’individu atteint et convaincu de délits de haute trahison.
 
QUATRIÈME POINT DE VUE.
Sur le dispositif d’une loi supplémentaire qui autoriserait le Ministre des relations extérieures à demander l’extradition de l’individu coupable, qui s’est dérobé au glaive de la justice par son évasion dans les pays étrangers.
 
CINQUIEME POINT DE VUE.
Sur l’essence des principes, qui constituent l’homme d’Ètat, qui se trouvent parfaitement en harmonie avec les honneurs et les dignités, et d’où dépend le bonheur et le malheur de la France.
 
SIXIÈME POINT DE VUE.
Sur la répression de l’usure, dont l’avidité toujours agissante établirait bientôt son hypothèque sur tous les fonds et fruits de la France.
 
SEPTIÈME POINT DE VUE.
Sur le mode d’indemnité qui doit mettre un terme aux agitations sans cesse renaissantes entre les acquéreurs des biens d’émigrés et les ci-devant propriétaires.
 
HUITIÈME POINT DE VUE.
Sur l’institution la plus solide, la plus ardemment désirée par tous les pères de famille, et la seule susceptible de rendre à la France son ancienne éducation morale et religieuse.
A MESSIEURS, MESSIEURS LES DÉPUTÉS DU DÉPARTEMENT DES BOUCHES-DU-RHÔNE
HONORABLES DÉPUTÉS,
 
 
Indiquer la source des diverses opinions qui divisent la France, développer la cause secrète des agitations qui fatiguent l’Europe. depuis trente ans, décrire les intrigues de cour et les assauts ministériels, est une entreprise difficile et dangereuse ; c’est marcher sur un sable mouvant et stérile, sur lequel l’on ne fonde ni ne moissonne ; d’ailleurs, la liberté politique sans restrictions est interdite à tous.
Mais donner un libre cours à des idées d’ordre et de justice, signaler au gouvernement quelques points de vue, susceptibles d’améliorer la constitution et de consolider la monarchie, c’est parler le langage des libertés religieuses, morales et politiques légalement permises ; c’est prouver qu’on ne demande que le triomphe de la religion, le salut du trône, la paix de la France ; et c’est sous cette bannière que doivent marcher les véritables amis de la légitimité.
Fort de ces principes, j’ai l’honneur de soumettre à vos lumières et à votre sagesse, les réflexions qui ne mont été inspirées que dans l’intérêt de la chose publique ; trop flatté si ce faible tribut de mon cœur peut être une offrande agréable à vos yeux et mériter votre suffrage !
Ce sont les souhaits les plus ardens de celui qui a l’honneur d’être, avec les sentimens du plus profond respect,
 
HONORABLES DÉPUTÉS,

votre très-humble et très-obéissant serviteur,
 
CHIOUSSE, père.
QUELQUES RÉFLEXIONS ET POINTS DE VUE,
SUSCEPTIBLES d’améliorer la Constitution et de consolider la Monarchie.
PREMIER POINT DE VUE
D ÈS qu’un peuple réuni en société a accepté un gouvernement qui le régit depuis des siècles et qu’il s’est accru par l’étendue de son territoire et la force de sa population, au point de faire une grande nation, ses goûts, ses préjugés, ses mœurs sont trop enracinés, pour que les grands changemens n’entraînent pas toujours avec eux des maux inévitables ; et sur ce fait, l’histoire nous apprend qu’il n’est aucun peuple pour qui un changement de constitution n’ait été funeste.
Il est constant que la France avait dégénéré de la sienne et que des abus s’étaient introduits dans plusieurs de ses institutions par le laps de temps qui use et corrompt tout ; mais ces abus pouvaient être corrigés et réformés sans commotion, si on avait sagement prévu que chez un peuple naturellement enclin à la nouveauté et qui porte tout à l’excès, les effets d’une première impulsion sont toujours dangereux.
Il faut une main lente et sûre pour toucher aux lois constitutives d’un grand empire ; et comme l’on n’arrive que par une marche graduée, les moyens doivent être mesurés, réfléchis et toujours paisibles ; car si par leur nature, ils sont violens et outrés, la chose publique se trouve dans un danger imminent.
De combien de ménagement la prudence ne doit-elle pas user envers les habitudes dégénérées ? Il en est d’elles, comme Cicéron disait de l’amitié : Il faut découdre et non déchirer ; ou comme disait Montagne : « Il faut étayer les pièces dérangées et s’opposer à ce que l’altération et la corruption naturelle ne nous éloignent pas trop de nos commencemens. Entreprendre de réfondre une si grande masse et changer les fondemens d’un si grand bâtiment, est bon à faire à ceux qui, pour décrasser, effacent et qui veulent émonder les défauts particuliers par une destruction universelle et guérir les maladies par la mort. »
Il ne faut pas nous placer au même point où serait une nation qui sortirait des forêts et chercherait à se réunir pour la première fois en société : ce serait confondre l’homme sauvage avec l’homme civilisé. Dans l’état de nature il n’y a d’autre droit que celui du plus fort ; et donner une pareille base à un gouvernement, c’est le fonder sur la plus désastreuse de toutes les institutions. « Prêcher un pareil système au peuple, dit un moderne publiciste, ce n’est point lui rappeler ses droits, mais l’inviter au meurtre et au pillage ; c’est déchaîner les animaux domestiques et les changer en bêtes féroces. »
Il existait en France une constitution qui eût été susceptible d’assurer invariablement la liberté, l’honneur et la prospérité nationale, si tous ses différens abus étaient devenus l’objet d’une délibération mûrement discutée et librement soumise à l’assentiment du Souverain et de la nation ; et tel était le vœu de tous les mandataires.
C’était beaucoup que d’avoir pour base une constitution qui, par son essence, pouvait se combiner avec harmonie et convenance à l’autorité royale et à la dignité de la représentation nationale : il ne s’agissait d’autre chose que des abus qui existaient et de la réforme qu’ils exigeaient. Nul doute que par cet heureux accord on eût établi un nouvel ordre de choses, analogue aux antiques élémens de la monarchie, aux anciennes liaisons des peuples, aux besoins politiques du royaume, au caractère national et à l’habitude immémoriale et universelle de la raison et de la justice.
On ne devait pas considérer le gouvernement français dans un tel état de dépérissement, qu’il fut d’une nécessité absolue de renverser de fond en comble l’édifice et d’en balayer tous les décombres, pour exécuter sur le même sol un édifice expérimental.
Mais pour établir et accréditer en France une constitution révolutionnaire, il fallait déclamer contre la prééminence d’un clergé spécialement dévoué à la majesté du culte, à l’unité et à la conservation de la foi, dont l’ensemble présentait l’accord parfait de la religion et de la politique.
Il fallait exagérer les abus de la noblesse de cour qu’on a affecté de confondre avec la noblesse de province, qui résistait aux invasions du pouvoir absolu.
Il fallait exagérer les abus qui s’étaient glissés dans la distribution de la justice, en accusant les parlemens, dans leurs relations politiques avec la cour, t

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