Retour d Auschwitz
56 pages
Français

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Retour d'Auschwitz , livre ebook

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Description

Ce livre est la réédition du témoignage rédigé et publié par Guy Kohen dès son retour de déportation. Ses souvenirs traumatisants encore très présents dans son esprit et le besoin de faire connaître au monde l'inconcevable horreur de la barbarie nazie donnent toute sa force à ce récit. Grâce à sa volonté d'objectivité et à ses qualités littéraires, Guy Kohen nous révèle la réalité des persécutions dont il a été la victime. Que ce soit son arrestation dans la Creuse, sa détention à la prison de Limoges, le camp de Drancy, les conditions de survie dans l'univers concentrationnaire d'Auschwitz et de Monowitz jusqu'à la « marche de la mort » lors de l'évacuation et sa libération, il s'emploie avec une grande pudeur à exposer ce qu'il a vu et subi du seul fait qu'il était juif.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 janvier 2020
Nombre de lectures 3
EAN13 9782304048254
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0250€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Guy Kohen
Retour d’Auschwitz Souvenirs du déporté 174 949
Suivi de L’opinion d’un témoin article de M. Charrow (extrait du journal russe Pour l’Honneur de la Patrie )
Collection
T É moignages de la Shoah

Le Manuscrit


ISBN: 9782304048254
© 2019
Guy Kohen




La Collection « Témoignages de la Shoah »de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah
En lançant sa collection « Témoignages de la Shoah » avec les éditions Le Manuscrit, et grâce aux nouvelles technologies de communication, la Fondation souhaite garder et transmettre vers un large public la mémoire des victimes et des témoins des années noires des persécutions antisémites, de 1933 à 1945.
Aux nombreux ouvrages déjà parus, la Fondation espère ainsi ajouter les récits de celles et ceux dont les voix sont restées jusqu’ici sans écho : souvenirs souvent enfouis au plus profond des mémoires individuelles ou familiales, récits parfois écrits mais jamais diffusés, témoignages publiés au sortir de l’enfer des camps, mais disparus depuis trop longtemps des rayons des bibliothèques.
Si quelqu’un seul ne peut décrire l’indicible, la multiplicité des récits peut s’en approcher.
En tout cas, c’est l’objectif que s’assigne cette collection à laquelle la Fondation, grâce à son Comité de lecture composé d’historiens et de témoins, apporte sa caution morale et historique.
Face à une actualité où l’instrumentalisation des conflits divers tend à obscurcir, confondre et banaliser ce que fut la Shoah, cette collection permettra aux lecteurs, chercheurs et étudiants de mesurer la spécificité d’une persécution extrême dont les uns furent acteurs, les autres complices, et face à laquelle certains restèrent indifférents et les autres héroïques.
Puissent ces ouvrages inspirer à leurs lecteurs, à l’image des Justes du Chambon-sur-Lignon, le rejet de l’antisémitisme et de toute autre forme d’exclusion, et l’esprit de fraternité.
Simone VEIL
Présidente de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah (septembre 2004)


Comité de lecture de la collection (2011)
Serge Klarsfeld, président
Henri Borlant, survivant de la déportation
Isabelle Choko, survivante de la déportation
Olivier Coquard, historien
Katy Hazan(OSE), historienne
Dominique Missika, historienne
Denis Peschanski, historien
Paul Schaffer, survivant de la déportation
Annette Zaidman, enfant cachée
Philippe Weyl, responsable de la collection
Correction : Laurence Beilvert
Voir les autres titres de la collection en fin de volume .


Dans la même collection
Murmures d’enfants dans la nuit , de Rachel Chetrit- Benaudis
Auschwitz, le 16 mars 1945 , d’Alex Mayer
Dernière Porte suivi de 50 ans après, une journée à Auschwitz , de Claude Zlotzisty
À la vie ! Les enfants de Buchenwald, du shtetl à l’OSE , de Katy Hazan et Éric Ghozlan
J’ai eu douze ans à Bergen-Belsen , d’Albert Bigielman
Matricule A-16689. Souvenirs de déportation d’un enfant de treize ans (mai 1944 - mai 1945) , de Claude Hirsch
Jamais je n’aurai quatorze ans , de François Lecomte
Sali , de Salomon Malmed
Journal d’un interné. Compiègne, Drancy, Pithiviers. 12 décembre 1941 – 23 septembre 1942. Journal (volume I), Souvenirs et lettres (volume II), de Benjamin Schatzman
Trois mois dura notre bonheur. Mémoires 1943-1944 , de Jacques Salon
Vies interdites , de Mireille Boccara


Avertissement de l’éditeur
Ce livre est la réédition du témoignage publié par son auteur après son retour de déportation en 1945. Le texte reproduit ici est celui de la seconde édition qui date de l’année suivante. Guy Kohen enrichit son témoignage des articles de presse publiés sur son ouvrage. Ces extraits de presse n’ont pas été repris.
Le texte a bien sûr été corrigé. Soucieux du confort du lecteur et en prenant garde à ne pas dénaturer le propos de l’auteur, les répétions et anacoluthes ont été chassées.
Des notes de bas de page ont été ajoutées par le responsable éditorial afin de d’éclairer le lecteur présent et à venir. Celles — peu nombreuses — de l’édition originale se distinguent par (nda) pour « note de l’auteur ».


Préface
Il est un usage auquel je ne veux manquer de me conformer, c’est celui de dédier son livre à la personne qui a su vous l’inspirer. Je ne saurais mieux choisir que mon père, envers qui j’ai, et avec moi combien d’autres ! des dettes de profonde gratitude.
Mon père n’est point un mécène, loin de là, c’est simplement un homme de grand cœur. Il n’aime point parler de ce qu’il a fait ou fait encore ; il tient formellement à ce que tous ses gestes délicats soient entourés du plus strict anonymat. Mais pour moi qui suis son fils, il n’est plus grande joie que de lever le voile aujourd’hui sur ce qu’est le sentiment d’humanité d’Henry Kohen.
À l’époque des premières persécutions raciales dont l’Allemagne puis l’Autriche firent l’objet, lorsque nous vîmes arriver sur notre sol cette foule de malheureux proscrits qui avaient tout perdu et dont la misère était le seul bien, il s’émut et réussit, après un travail acharné qui aurait rebuté un apôtre, à dresser un « Plan d’organisation pour l’installation des victimes du racisme dans les colonies », ce qui est bien, et à le mettre en application, ce qui est mieux. En effet, grâce à un gros effort personnel et à l’appui de Monsieur Georges Mandel, à l’époque ministre des Colonies, plusieurs groupes de réfugiés raciaux et politiques partirent de Bordeaux vers la Guyane française. Des vies humaines ont été ainsi garanties des mille dangers qu’elles eussent eu à courir en restant en Europe. C’était déjà un beau résultat, dont mon père pouvait être fier.
Vint la guerre. La détresse des soldats indigents ou sans famille le frappa. Il les imaginait, là-bas, avec leur seule détresse pour marraine, regardant avec un cœur serré les colis qu’envoyaient les familles à leurs chers mobilisés. Il collecta tout autour de lui le plus grand nombre d’adresses de ces pauvres gars, et ce ne furent ni des dizaines ni des centaines, mais des milliers de colis qui furent ainsi expédiés à nos combattants. Inutile de dire la joie et le réconfort que pouvait provoquer une œuvre semblable, conduite et alimentée par un seul homme.
Puis ce fut la défaite et, pour beaucoup d’entre ces braves, la captivité. Mon père n’abandonna pas pour cela ses protégés, et il continua ses envois, vers les stalags cette fois.
Mais, à mesure que les mois s’écoulaient, la bête nazie sentait ses forces décliner et redoublait de férocité. Mon père ne fit pas exception aux terribles mesures raciales dont fut l’objet notre pays et dut se réfugier en « zone libre ». Il eut la douleur de voir son fils déporté, n’échappant lui-même que miraculeusement aux griffes de la Gestapo. Mais ni la clandestinité ni l’immense douleur qu’il éprouvait intérieurement ne l’empêchèrent de continuer à pratiquer son œuvre bienfaisante. Un drame, auquel personne ne s’attendait, vint plonger dans le deuil la région où mon père s’était réfugié. À quelques centaines de mètres de notre maison, de jeunes réfractaires se cachaient. Des misérables les dénoncèrent aux autorités allemandes de Limoges qui déléguèrent trois camions de troupe pour venir à bout d’une poignée de patriotes qui n’étaient même pas armés. Ils les surprirent en plein sommeil, en tuèrent sept dans d’atroces conditions et déportèrent tous les autres. Rendant hommage à ces premiers martyrs de la Résistance creusoise, mon père, qui avait connu personnellement presque toutes les victimes, a considéré qu’il était de son devoir de faire élever un monument à leur mémoire. Ce monument a été inauguré officiellement en septembre dernier . Henry Kohen fit pour les clandestins tout ce qu’un homme peut faire, et combien en est-il de nos petits « Maquis » qui se souviennent avec reconnaissance de celui qui était pour eux simplement « Monsieur Henry ».
Voilà les raisons qui m’incitent à dédier à cet homme excellen

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