Sali
121 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Sali , livre ebook

-

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
121 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Un enfant perdu dans la tourmente de la guerre. Sali, de son vrai nom Salomon Malmed est fils d'immigrés juifs de l'Europe de l'Est. Son père décède, il est encore en bas-âge. L'antisémitisme faisant rage en France, sa mère, désemparée, le confie à l'oeuvre de secours aux enfants. De maison d'enfants en maison d'enfants, il connaît la vie insouciante d'un enfant trop jeune pour prendre conscience du danger qui l'entoure. Ce n'est que plus tard qu'il connaîtra la peur. L'auteur a longtemps hésité à livrer son témoignage par pudeur. C'est peu à peu qu'il a pris conscience du caractère emblématique de son histoire, celle des enfants cachés.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 janvier 2020
Nombre de lectures 2
EAN13 9782304048278
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0250€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Salomon Malmed
Sali
Collection T É moignages de la Shoah

Le Manuscrit


ISBN: 9782304048278
© 2019 Le Manuscrit
Salomon Malmed




La Collection « Témoignages de la Shoah » de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah
En lançant sa collection « Témoignages de la Shoah » avec les éditions Le Manuscrit, et grâce aux nouvelles technologies de communication, la Fondation souhaite garder et transmettre vers un large public la mémoire des victimes et des témoins des années noires des persécutions antisémites, de 1933 à 1945.
Aux nombreux ouvrages déjà parus, la Fondation espère ainsi ajouter les récits de celles et ceux dont les voix sont restées jusqu’ici sans écho : souvenirs souvent enfouis au plus profond des mémoires individuelles ou familiales, récits parfois écrits mais jamais diffusés, témoignages publiés au sortir de l’enfer des camps, mais disparus depuis trop longtemps des rayons des bibliothèques.
Si quelqu’un seul ne peut décrire l’indicible, la multiplicité des récits peut s’en approcher.
En tout cas, c’est l’objectif que s’assigne cette collection à laquelle la Fondation, grâce à son Comité de lecture composé d’historiens et de témoins, apporte sa caution morale et historique.
Face à une actualité où l’instrumentalisation des conflits divers tend à obscurcir, confondre et banaliser ce que fut la Shoah, cette collection permettra aux lecteurs, chercheurs et étudiants de mesurer la spécificité d’une persécution extrême dont les uns furent acteurs, les autres complices, et face à laquelle certains restèrent indifférents et les autres héroïques.
Puissent ces ouvrages inspirer à leurs lecteurs, à l’image des Justes du Chambon-sur-Lignon, le rejet de l’antisémitisme et de toute autre forme d’exclusion, et l’esprit de fraternité.
Simone VEIL
Présidente de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah
(septembre 2004)


Comité de lecture de la collection (2011)
Serge Klarsfeld, président
Henri Borlant, survivant de la déportation
Isabelle Choko, survivante de la déportation
Olivier Coquard, historien
Katy Hazan(OSE), historienne
Dominique Missika, historienne
Denis Peschanski, historien
Paul Schaffer, survivant de la déportation
Annette Zaidman, enfant cachée
Philippe Weyl, responsable de la collection
Correction : Laurence Beilvert
Voir les autres titres de la collection en fin de volume .


Dans la même collection
Murmures d’enfants dans la nuit , de Rachel Chetrit- Benaudis
Auschwitz, le 16 mars 1945 , d’Alex Mayer
Dernière Porte suivi de 50 ans après, une journée à Auschwitz , de Claude Zlotzisty
À la vie ! Les enfants de Buchenwald, du shtetl à l’OSE , de Katy Hazan et Éric Ghozlan
J’ai eu douze ans à Bergen-Belsen , d’Albert Bigielman
Matricule A-16689. Souvenirs de déportation d’un enfant de treize ans (mai 1944 - mai 1945) , de Claude Hirsch
Jamais je n’aurai quatorze ans , de François Lecomte
Journal d’un interné. Compiègne, Drancy, Pithiviers. Journal (vol. I), Souvenirs et lettres (vol. II), de Benjamin Schatzman


Présentation de l’ Œuvre de secours aux enfants (OSE)
La mémoire ne nous guérit pas de la mémoire et l’oubli nous tue
Michaël Glück
L’OSE les a accueillis, abrités, élevés. La vocation de cette association fondée à Saint-Pétersbourg en 1912 a longtemps été de sauver la vie. Aujourd’hui, elle souhaite également préserver la mémoire. Le consensus de silence de l’immédiat après-guerre est arrivé à sa fin.
Avec ces ouvrages, c’est une mission nouvelle que se donne le service « Archives et Histoire » de l’OSE : permettre à tous ceux qui le désirent de publier leurs écrits. L’OSE demeure pour les survivants et ceux que l’on nomme encore les « enfants cachés », un havre, un lieu d’écoute. Dans ses archives reposent leurs dossiers d’enfant, seules preuves tangibles de leur passé. Bien d’autres, qui n’ont pas été confiés à l’OSE, viennent avec confiance déposer leurs manuscrits, parfois juste une ébauche ou un désir d’écrire.
Ces hommes et ces femmes souhaitent renouer par l’écriture avec l’enfant qu’ils furent jadis. Sachant d’instinct que le chemin qui y mène est difficile. Écrire le passé exige que celui-ci soit parcouru en sens inverse. Que l’on se remémore le visage et les gestes de ceux qui ne sont jamais revenus. Que l’on revive la séparation, l’arrachement, le cauchemar de l’abandon et de la perte. Pour écrire, il faut écouter la voix en soi qui raconte. À la fois inaudible et assourdissante.
Tel est le souhait du service « Archives et Histoire »… Aider tous ceux pour qui laisser une trace de leur itinéraire est une démarche vitale. Faire connaître ces témoignages nés de la souffrance, pour leurs enfants, les générations à venir, pour tous ceux qui voudront partager le récit de leur destinée.
L’Histoire de tous est la même, l’histoire de chacun est unique. Dans son vécu, sa musique intérieure, son style. Certains ont mis des années pour y parvenir, arrachant chaque parole, dans une indicible angoisse, au no man’s land de leur mémoire. D’autres ont vu les mots surgir, limpides, du plus profond de l’oubli. Ces textes ne cherche nt pas à restituer les faits objectifs de l’Histoire, mais à entendre le vécu de chacun.
À cette première mission, l’OSE se devait de faire une place spécifique aux acteurs du sauvetage des enfants pendant la guerre qui ont écrit leurs souvenirs et qui dorment dans les archives de l’association : directeur de maisons d’enfants ou dirigeant, assistante sociale ou médecin, ils ont tous à un moment ou à un autre, à une place ou à une autre, contribué à cette part méconnue de la résistance juive.
Enfin, rassembler et mettre en perspective des témoignages de la guerre ou de l’après-guerre, allier l’histoire et la mémoire dans le même « devoir de connaissance » pour les générations futures reste le fil rouge de ces livres.

Itinéraire de Sali durant la Seconde Guerre mondiale

Sali en 1942, archives de l’OSE


Biographie de Salomon Malmed
1935 24 août : naissance de Salomon Malmed à Saint-Quentin (aujourd’hui dans l’Aisne) au sein d’une famille juive. Son père, Meyer Malmed, né le 15 octobre 1908 à Brest-Litovsk (Biélorussie), est commerçant forain. Il s’est marié religieusement à Saint-Quentin à Genia ou Gela Kibel, née le 20 mai 1912 à Lodz (Pologne).
1937 5 février : son père décède des suites d’une opération chirurgicale.
Septembre : Salomon et sa mère vont habiter à Paris.
1939 3 septembre : au jour de la déclaration de guerre de la France et du Royaume-Uni à l’Allemagne nazie, Salomon est à Paris avec sa mère, alors couturière, et son compagnon Joseph Borowicz (peut-être se sont-ils mariés au début de l’année).
1940 Vers juin : Salomon, pris en charge par l’OSE, connaît sa première maison d’enfants au château de Chaumont proche de Guéret (Creuse actuelle), alors en zone libre.
1941 Il est transféré au château de Masgelier situé à environ 70 Km de celui de Chaumont. Il y reste durant environ un an et demi toujours encadré par les personnels de l’OSE.
1942 Salomon est « rebaptisé » Sali et rajeuni d’un an sous sa fausse identité.
11 novembre : invasion de la zone libre par les forces allemandes en violation des accords d’armistice, suite au débarquement allié en Afrique du Nord.
1943 Septembre ou octobre : Sali est emmené, probablement sous le contrôle du réseau Georges Garel, branche de l’OSE, via Limoges et Toulouse, jusqu’à Lourdes (de nos jours dans les Hautes-Pyrénées). Il y passe plus de sept mois dans différents lieux d’hébergement.
1944 7 mars : la mère de Sali et Joseph Borowicz, internés au camp de transit de Drancy (actuelle-ment dans la Seine-Saint-Denis), sont déportés par le convoi n° 69 à destination d’Auschwitz (Haute-Silésie, Pologne). Ils ne reviendront pas.
Début avril : Sali est accompagné, toujours grâce au « circuit Garel », jusqu’à Pau (de nos jours dans les Pyrénées-Atlantiques), puis peu après dans le village béar

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents