Sans droit à la vie
69 pages
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Sans droit à la vie , livre ebook

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Description

Cet ouvrage constitue mon témoignage sur la Shoah. Il dénonce l'extrême cruauté des événements que j'ai vécus pendant la Seconde Guerre mondiale en Pologne. J'y raconte les difficiles conditions de survie que j'ai connues, hors et dans les ghettos, ainsi que ma vie d'enfant caché. C'est l'histoire d'un enfant parmi des milliers, à qui on enleva le droit à la vie, ou comment un enfant heureux qui ne savait même pas qu'il était Juif, fut plongé dans la plus grande tragédie de son peuple. Ce témoignage montre de manière irréfutable la participation massive des Polonais dans le génocide des Juifs de Pologne. Il rappelle aussi l'existence de quelques « Justes » prêts à aider, au péril de leur propre vie, ces Juifs en danger. Ce livre relate mes propres souvenirs et d'autres racont

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 janvier 2020
Nombre de lectures 4
EAN13 9782304048285
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0250€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Simon Grunwald
Sans droit à la vie
Collection
T É moignages de la Shoah

Le Manuscrit


ISBN: 9782304048285
© 2019 Le Manuscrit
Simon Grunwald




Présentation de la collection « Témoignages de la Shoah » de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah
En lançant sa collection « Témoignages de la Shoah » avec les éditions Le Manuscrit, et grâce aux nouvelles technologies de communication, la Fondation souhaite conserver et transmettre vers un large public la mémoire des victimes et des témoins des années noires des persécutions antisémites, de 1933 à 1945.
Aux nombreux ouvrages déjà parus, la Fondation espère ainsi ajouter les récits de celles et ceux dont les voix sont restées jusqu’ici sans écho : souvenirs souvent enfouis au plus profond des mémoires individuelles ou familiales, récits parfois écrits mais jamais diffusés, témoignages publiés au sortir de l’enfer des camps, mais disparus depuis trop longtemps des rayons des bibliothèques.
Si quelqu’un seul ne peut décrire l’indicible, la multiplicité des récits peut s’en approcher.
En tout cas, c’est l’objectif que s’assigne cette collection à laquelle la Fondation, grâce à son Comité de lecture composé d’historiens et de témoins, apporte sa caution morale et historique.
Face à une actualité où l’instrumentalisation des conflits divers tend à obscurcir, confondre et banaliser ce que fut la Shoah, cette collection permettra aux lecteurs, chercheurs et étudiants de mesurer la spécificité d’une persécution extrême dont les uns furent acteurs, les autres complices, et face à laquelle certains restèrent indifférents et les autres héroïques.
Puissent ces ouvrages inspirer à leurs lecteurs le rejet de l’antisémitisme et de toute autre forme d’exclusion, et l’esprit de fraternité.
Pour plus de renseignements, consultez le site Internet de la FMS : www.fondationshoah.org


Comité de lecture de la collection (2011)
Serge Klarsfeld, président
Henri Borlant, survivant de la déportation
Isabelle Choko, survivante de la déportation
Olivier Coquard, historien
Katy Hazan(OSE), historienne
Dominique Missika, historienne
Denis Peschanski, historien
Paul Schaffer, survivant de la déportation
Annette Zaidman, enfant cachée
Philippe Weyl, responsable de la collection
Correction : Laurence Beilvert
Voir les autres titres de la collection en fin de volume .


Dans la même collection
Murmures d’enfants dans la nuit , de Rachel Chetrit-Benaudis.
Auschwitz, le 16 mars 1945 , d’Alex Mayer.
Dernière Porte suivi de 50 ans après, une journée à Auschwitz ,
de Claude Zlotzisty.
À la vie ! Les enfants de Buchenwald, du shtetl à l’OSE ,
de Katy Hazan et Éric Ghozlan.
J’ai eu douze ans à Bergen-Belsen , d’Albert Bigielman.
Matricule A-16689. Souvenirs de déportation d’un enfant de treize ans
(mai 1944 - mai 1945) , de Claude Hirsch.
Jamais je n’aurai quatorze ans , de François Lecomte.
Sali , de Salomon Malmed.
Journal d’un interné. Compiègne, Drancy, Pithiviers.
12 décembre 1941-23 septembre 1942 , de Benjamin Schatzman. Volume I : Journal ; volume II : Souvenirs et lettres .
Trois mois dura notre bonheur. Mémoires 1943-1944 , de Jacques Salon.
Vies interdites , de Mireille Boccara.
Retour d’Auschwitz. Souvenirs du déporté 174 949 , de Guy Kohen.
Le Camp de la mort lente, Compiègne 1941-1942 , de Jean-Jacques Bernard.
Mille jours de la vie d’un déporté qui a eu de la chance , de Théodore Woda.
Évadée du Vél’ d’Hiv’ , d’Anna Traube.
Journal de route, 14 mars-9 mai 1945 , de Jean Oppenheimer.
Mes vingt ans à l’OSE, 1941-1961 , de Jenny Masour-Ratner.
J’avais promis à ma mère de revenuir , de Moniek Baumzecer.
Aux frontières de l’espoir , de Georges Loinger,
avec le concours de Katy Hazan.
De Drancy à Bergen-Belsen 1944-1945.
Souvenirs rassemblés d’un enfant déporté , de Jacques Saurel.
Entre les mots , de Thérèse Malachy-Krol.
Le Sang et l’Or. Souvenirs de camps allemands , de Julien Unger.
C’est leur histoire, 1939-1943 , d’André-Lilian Mossé et Réjane Mossé.
Discours 2002-2007 , de Simone Veil.


Biographie de Simon Grunwald
Naissance de Simon et de sa petite sœur, Esther, à Varsovie dans une famille juive non pratiquante. Son père, Joseph Grynwald (en polonais), est fourreur (magasin et atelier). Il exporte également ses marchandises vers Paris grâce à son frère Jacob. Sa mère, Guitel, est née sous le patronyme de Hopfeld à Sadurki, près de Lublin. Ils sont mariés depuis 1931.
Simon n’apprend que le polonais alors que ses parents parlent également le yiddish.
1939 1 er septembre : invasion de la Pologne par les armées du III e Reich allemand. Son oncle Israël meurt au front.
27 septembre : Varsovie capitule. Simon, sa sœur et sa mère ont passé quatre semaines dans la cave. Leur père fuit vers la frontière soviétique et revient peu après.
1940 Printemps : l’atelier et le magasin de la famille Grynwald sont pillés par les SS. Le père de Simon est arrêté. Il ne donnera plus signe de vie.
Automne : la famille est dénoncée comme juive auprès des occupants allemands par une voisine qui récupère leur appartement en récompense.
Simon, sa sœur et sa mère emménagent dans une pièce du ghetto mis en place le 12 octobre.
16 novembre : fermeture du ghetto de Varsovie. Les conditions de vie déjà difficiles se détériorent, la famine et les épidémies s’installent.
1941 Printemps : les Grynwald s’enfuient du ghetto pour se réfugier chez Itté, la sœur de la mère de Simon, à Otwock (environ 40 km de Varsovie), puis à Sadurki, près de Lublin, d’où cette dernière est origin aire.
La famille s’installe dans la maison de la grand-mère où vivent un oncle, sa femme et son enfant.
Guitel trouve du travail. Simon étudie.
Été : la tante Itté et ses enfants les rejoignent.
Automne : les juifs sont pourchassés et déportés. La tante Itté préfère rentrer avec ses enfants à Otwock, où pourtant un ghetto a été créé.
À Sadurki, affluent des Juifs fuyant les rafles. Parmi eux, les tantes de Simon, Dina-Leah, Haia Sarah, et leurs enfants qui viennent vivre avec eux.
1942 14 mars : la police polonaise, accompagnée de deux SS et de collaborateurs polonais, vient rafler les Juifs du village. Ils brûlent la synagogue et déportent les Juifs. Les Polonais pillent et occupent les maisons des Juifs. Simon, sa sœur et sa mère parviennent à fuir.
Ils vont à Markuszow chez une tante de sa mère, propriétaire d’un magasin de céréales.
Les Polonais tuent la tante de Simon et pillent son magasin. Alors que les Juifs du bourg subissent le même sort, la famille Grynwald s’enfuit à nouveau.
Ils trouvent refuge chez une amie de la mère, Mme Duzyniec, près de la gare de Sadurki, d’où ils prennent le train pour rejoindre la tante Itté dans le ghetto d’Otwock.
Ils s’installent dans le ghetto où règnent famine et épidémies.
18 août : les Allemands liquident le ghetto d’Otwock. Ses occupants sont déportés au camp d’extermination de Treblinka II. Lors de la marche vers la gare, profitant d’une fusillade, les Grynwald s’échappent. À la nuit, ils parviennent à monter dans un train à destination de Lublin.
Ils gagnent Sadurki. Le village est occupé par l’armée allemande. Ils se cachent quelques jours dans un camp de travail de Juifs tchécoslovaques.
Fin septembre : ils quittent le camp et trouvent refuge pour quelques semaines chez une paysanne contre rétribution.
Craignant pour leur sécurité, ils s’enfuient et vont à Belzyce. Ils s’y procurent des faux papiers et se séparent. Simon, sous le nom de Stasiek Rudzki, est embauché dans une ferme. Sa sœur est placée dans une autre. Leur mère travaille dans une troisième ferme, non loin de Sadurki.
Simon/Stasiek s’intègre à la vie de la famille polonaise chez qui il travaille, les Kosinski, catholiques et antisémites.
1943 Printemps : ses patrons découvrent qu’il est juif et le dénoncent. Il réussit à s’enfuir et se réfugie chez l’amie de sa mère, Mme Duzyniec, près de la gare de Sadurki. Il se cache en attendant sa mère qui l’engage à trouver une autre place dans une ferme : il va de village en village.
Il se lie d’amitié avec un jeune Polonais, Marek, dont les parents acceptent de le loger.
Le dimanche suivant, à la sortie de la messe Simon/Stasiek tombe sur son ancien patron qui le dénonce comme juif à la cantonade. Le curé prend sa d&#

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